MONTRÉAL – Le Canadien est parvenu à allier tradition, originalité et esthétisme au cœur du chandail unique qui a été développé pour l’attendue Classique hivernale de la LNH qu’il disputera le 1er janvier contre les Bruins de Boston.
Pour ce rendez-vous d’envergure, le Canadien sera en action au Gillette Stadium, le domicile des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, dans un uniforme fort attrayant pour ses références et ses amalgames historiques.
Le capitaine Max Pacioretty est venu présenter ce nouveau chandail - qui séduira sans doute plusieurs amateurs - en compagnie de P.K. Subban et Brendan Gallagher.
Fiers d’enfiler ce maillot prestigieux (qui est déjà en vente), les trois représentants du Canadien n’ont pu s’empêcher de replonger dans leurs souvenirs d’enfance.
Le Canadien a donc puisé dans son passé fertile en grands moments pour élaborer l’allure de ce chandail qui pourrait être porté une autre fois dans la saison 2015-16 dans le cadre d’un match au Centre Bell.
Les détails sont particulièrement réussis sur ce produit élaboré avec minutie. Le premier élément qui frappe le regard concerne le logo aux couleurs inversées alors que le C est blanc et le H est rouge. Il s’agit d’un clin d’œil au logo qui était arboré par le Tricolore durant la saison 1923-24, la première année où le Canadien a soulevé la coupe Stanley au sein de la LNH.
Puisqu’ils étaient les champions du monde, le logo principal pour la saison suivante avait été une représentation du globe terrestre. Pour l’occasion, cette référence a été déplacée sur les manches afin de ne pas trop modifier le chandail traditionnel.
C’est d’ailleurs durant cette campagne que les Bruins ont fait leur apparition dans la LNH donc l’allusion cadre bien avec la rencontre du 1er janvier et les débuts de cette rivalité qui ne s'effrite pas. 
Quant à la bande d’un bleu plus clair, c’est un rappel du tout premier chandail - bleu et blanc - de l’histoire de l’équipe en 1909. Le collet rouge se veut un lien avec l’uniforme des joueurs en 1945-46 alors que la célèbre « Punch Line » de Maurice Richard, Toe Blake et Elmer Lach avait terrorisé les équipes adverses.
En l’observant de près, on peut aussi remarquer le C est composé d’un tissu avec une texture ancienne comme les gilets enfilés par les joueurs il y a plusieurs décennies.
Subban prépare deux grands coups
Véritable carte de mode, Subban a été charmé par le dévoilement.
« Ce n’est pas seulement un chandail, c’est le symbole de l’histoire d’une organisation », a insisté le défenseur qui affectionnait notamment le globe pour sa signification.
Avec sa personnalité philanthrope, Subban profitera du magnétisme de cette rencontre pour organiser des événements avec sa fondation. Il participera notamment à une séance d’autographes de ce chandail le 29 novembre à l’Atrium P.K. Subban de l’Hôpital de Montréal pour enfants (détails au fondationduchildren.com.)
Mais ce n’est pas tout, puisqu’il fait les choses en grand, Subban a aguiché l’audience en révélant qu’il allait dévoiler une pièce d’équipement unique pour ce match.  
« Je travaille sur une pièce spéciale d’équipement, je ne peux pas en dire davantage. C’est un projet en collaboration avec CCM qui me permet d’élaborer le design.  Je pense que ça n’a jamais été fait auparavant », a mentionné Subban qui ne pouvait prédire si cette pièce allait surpasser, dans l’imaginaire du public, la tuque portée par José Théodore lors de la première Classique hivernale à Edmonton.
En tant que grand amateur de football, il est aussi emballé de jouer dans le stade des Patriots.
« Ce sera amusant, je suis un passionné de ce sport, mais je suis un partisan des Cowboys. C’est spécial de pouvoir vivre ça », a reconnu Subban qui rigolait en disant qu’il avait hâte de se faire huer par plus de 70 000 spectateurs.
Tout comme Subban, Gallagher était ravi du résultat final et son paternel est encore plus excité que lui en pensant au fait que le match aura lieu au domicile de l’équipe de Bill Belichick.
« Ce sera très spécial, mon père est un grand partisan des Patriots alors il a hâte d’y assister et il espère peut-être tomber sur Tom Brady dans le stade », a confié le sympathique athlète.
Alors qu’il était plus jeune, Gallagher devait se rendre à la première édition de ce rendez-vous à Edmonton en 2003, mais son équipe avait dû disputer un match finalement.
Le projet d’un match extérieur à Montréal
C’est toujours un peu particulier de discuter de cet événement historique auquel participera le Canadien quand on songe qu’aucun match de ce type n’a encore été tenu à Montréal.
Bien sûr, l’organisation du Canadien n’a pas jeté l’éponge à ce propos et Kevin Gilmore, le vice-président exécutif et chef de l’exploitation, a confirmé que lui et ses collègues travaillaient encore dans ce sens.
Le site du Parc Jean-Drapeau demeure dans les cartons surtout avec le projet de nouvel amphithéâtre, mais d’autres endroits n'ont pas été écartés des discussions. Évidemment, le 375e anniversaire de la ville de Montréal, en 2017, demeure le moment visé et idéal.