mercredi 21 décembre 2016

Rien de moins qu’impressionnant!


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Ducks 1 - Canadiens 5

Images of Francois Gagnon

Au terme d’un long voyage de six parties qu’ils compléteront jeudi, à Ottawa, et d’une éreintante séquence de huit matchs en 13 jours, les Ducks sont débarqués à Montréal à bout de souffle.
C’est vrai.

« Encore une belle victoire d'équipe »
Mais il est impératif de rendre au Canadien le mérite d’avoir pris les moyens pour s’assurer que les Ducks ne trouvent pas de deuxième souffle.
Malgré les blessures qui privent l’équipe de quatre joueurs importants, dont deux piliers en Alexander Galchenyuk et Andrei Markov, le Tricolore s’est assuré de maîtriser un adversaire plus fort sur papier en travaillant simplement plus fort que lui. En patinant plus vite que lui. En lui se tenant droit devant lui au lieu de simplement le suivre pas à pas.
Du premier au quatrième trio – un quatrième trio composé de Daniel Carr, Michael McCarron et Chris Terry – qui m’a impressionné par la qualité de son travail et la constance de l’intensité déployée sur la patinoire, du premier au troisième duo de défenseurs – Nathan Beaulieu a disputé l’un de ses bons matchs de la saison à la gauche de Jeff Petry en relève au vétéran Markov – les joueurs de Michel Therrien ont été sans faille ou presque mardi face aux Ducks.
De fait, le Canadien a été impressionnant en maintenant le travail efficace amorcé samedi à Washington.
Et Carey Price?
À son retour devant ses partisans après sa sortie ratée tout comme celle de son équipe vendredi dernier face aux Sharks de San Jose, Price a connu une soirée pénarde.
Il a été victime d’un but sur la seule occasion de marquer digne de ce nom obtenue par les Ducks, ou offerte par le Canadien. C’est selon.
Au-delà du but d’Andrew Cogliano – Torrey Michell (sept mises en jeu remportées sur les 11 disputées) a joué de malchance alors qu’après un match nul l’opposant à Ryan Kesler, Shea Weber a poussé la rondelle vers l’ailier des Ducks qui en a profité pour surprendre Price – le gardien du Canadien n’a pas été occupé. Pas occupé du tout.
Détestable à affronter
On pourrait imputer cette facile soirée de travail à la fatigue des Ducks. Une fatigue évidente je veux bien. Mais bien honnêtement, je tiens à l’attribuer davantage au travail efficace du Canadien.

Byron bondit sur le retour
Car au-delà des cinq buts du Tricolore qui représentent un total plus qu’intéressant, le chiffre du match à mes yeux, la statistique la plus révélatrice de la domination du Tricolore est le fait que la troupe de Michel Therrien a limité ce gros club à 13 petits tirs cadrés en 60 minutes. Il a limité les Ducks à 19 tirs tentés un point c’est tout. Une statistique qui confirme que le Canadien – 34 tirs cadrés sur ses 58 tentés – a eu la rondelle beaucoup plus souvent que ses adversaires.
Après ses deux derniers matchs contre des Capitals et des Ducks nettement plus forts que lui sur papier – encore plus en raison des blessures – le Canadien n’a concédé que deux buts. Mieux encore, il n’a accordé que 34 tirs cadrés.
« Ça doit être détestable de jouer contre nous en ce moment. On patine, on travaille, on ne donne pas un pouce sur la patinoire et on fonce sur toutes les rondelles. On complique la vie de nos adversaires. Avec les blessures qui minent l’équipe, on n’a pas le choix de jouer de cette façon. On ne doit rien donner. On doit décourager l’adversaire. Et c’est exactement ce qu’on a réussi à faire ce soir », a indiqué Nathan Beaulieu après la rencontre.
« La fatigue fait partie du jeu. Oui on a beaucoup de matchs dans le corps, mais nous sommes en même temps des professionnels. On doit prendre les moyens pour composer avec cette fatigue. Ce soir, contre le Canadien qui patinait sans relâche, il fallait respecter nos structures, éviter les pénalités, jouer du hockey responsable. On n’a pas fait ça du tout avec les résultats qu’on a connus », a analysé Antoine Vermette.
Ajoutez à ce laxisme des Ducks, le fait que Jonathan Bernier a encore connu un match difficile face au Canadien (1-9-3 en carrière) et qu’il a une fois encore perdu au Centre Bell où il n’a pas encore gagné dans la LNH (0-6-2) et vous avez l’ensemble des raisons qui expliquent la victoire du Canadien.
« C’est clair que j’ai plus que ma part d’ennuis contre Montréal. Pourtant, j’aime affronter le Canadien. J’aime jouer au Centre Bell. Je sais que j’ai mes parents et mes amis qui sont dans les gradins, mais ce n’est pas une pression supplémentaire à mes yeux. Je considère avoir bien entrepris la rencontre. J’ai effectué de bons arrêts. Mais quand j’ai raté mon dégagement et que cela a donné le troisième but – Jeff Petry a bloqué la rondelle à la ligne bleue avant de décocher un tir qui a déjoué le gardien québécois – l’équipe a cessé de jouer », a souligné Bernier qui a été victime de cinq buts sur 34 tirs.
Beaulieu aime les mandats difficiles
Après une longue séquence au cours de laquelle Beaulieu a offert du jeu en deçà des attentes, le jeune défenseur a disputé un très fort match mardi en relève à Andrei Markov.
Comme il l’avait fait en début de saison alors qu’il évoluait à la gauche de Shea Weber au sein du premier duo, Beaulieu a saisi l’occasion pour rappeler à quel point il pouvait être rapide, incisif, impliqué et ma foi solide en défensive. C’est à se demander si Beaulieu n’a pas besoin de recevoir des mandats relevés pour se motiver. Comme s’il refusait de se contenter d’un rôle de soutien au sein du troisième duo.

« Ce n’est pas faux », a admis Beaulieu d’amblée. « Je crois que c’est la nature humaine de vouloir très bien faire quand on t’offre un défi important. Quand tu sais que tu vas jouer beaucoup, que tu auras un rôle de premier plan à remplir, c’est plus facile de te motiver. De t’impliquer. Tu sais que tu vas jouer beaucoup et dans quelles circonstances tu joueras. Au sein d’un troisième duo, tu ne peux rien planifier à la maison en raison du jumelage des joueurs par les entraîneurs et sur la route c’est pire encore. Je sais que je profite de la confiance de mes coéquipiers et de mes entraîneurs. Mais c’est nettement plus facile de mieux jouer quand tu joues un rôle comme celui qu’on m’a donné ce soir. »
Nathan Beaulieu a récolté une passe en près de 22 minutes d’utilisation mardi.
Bien appuyé par son partenaire et surfant sur une séquence sensationnelle, Jeff Petry a marqué dans un troisième match de suite en plus d’ajouter deux passes pour signer son deuxième match de trois points en carrière. Avec ses trois points récoltés hier soir, Petry affiche sept points (quatre buts) en cinq matchs.
« Il joue son meilleur hockey en carrière », a justement décrit l’entraîneur-chef Michel Therrien.
Jeff Petry qui joue du très gros hockey; Ti-Paul Byron qui a égalé avec 11 buts son sommet en carrière établi l’an dernier avec le Canadien; Torrey Mitchell qui excelle dans son rôle; Phillip Danault qui, sans tambours ni trompette, remplace de belle façon Alex Galchenyuk au centre du premier trio : il faudra à un moment donné souligner la vision de Marc Bergevin à titre de directeur général, car le Canadien a obtenu ces quatre joueurs pour des bouchées de pain. Des miettes dans certains cas…
Weber solide… en défense
Comme il l’a fait samedi à Washington alors qu’il a éteint Alex Ovechkin, Shea Weber a été un roc à la ligne bleue du Canadien alors qu’il a muselé – pas à lui seul quand même – Ryan Getzlaf et Corey Perry qui n’ont fait qu’acte de présence au Centre Bell mardi.
Après des matchs de 26 :39 et 26 :29 à Washington samedi et la veille au Centre Bell contre San Jose, Shea Weber a passé 27 min 36 s sur la patinoire mardi soir.
Des bilans qui écartent du revers de la main les prétentions selon lesquelles le vétéran défenseur joue en dépit d’une blessure à un bras, une épaule ou ailleurs au haut du corps.
Au-delà ces imposantes minutes de travail, il est vrai que Weber semble tirer moins souvent au filet et qu’il le fait avec moins de vélocité, moins de précision.
J’ai posé la question à Weber dans le vestiaire après le match et il est loin d’avoir acquiescé. «Il me semble avoir vu le bâton de Getzlaf voler en éclats sur une de mes frappes», a répliqué Weber qui a décoché cinq tirs hier soir alors que deux ont touché la cible.
Et la passe effectuée à Pacioretty près du but alors que du haut des cercles tous – les Ducks inclus – s’attendaient à un tir violent de sa part au premier tiers? « Le gardien était sorti vers moi, je n’avais pas un bon corridor de tir, le jeu le plus payant était la passe et c’est ce que j’ai fait », a encore répliqué Weber.
C’était peut-être le jeu le plus payant, mais Max Pacioretty, aussi surpris que tout le monde par la stratégie de Weber, n’a pas même été capable de réagir à temps pour saisir l’offrande.
Tout ça pour dire que Shea Weber semble réfuter les prétentions selon lesquelles il soit blessé. L’entraîneur-chef Michel Therrien l’a d’ailleurs appuyé dans cette défense malgré une baisse de ses statistiques offensives. «Je n’ai aucun reproche à adresser à Shea. C’est un grand leader. Il rend les joueurs autour de lui meilleurs, et je lui demande d’affronter les meilleurs attaquants de l’autre bord. Shea a un impact immense sur notre club. Il est un vrai pro et sait garder ses coéquipiers concentrés», a conclu Michel Therrien.
Le coach du Canadien pouvait difficilement reprocher grand-chose à son équipe. Même l’attaque massive qui a connu des séquences difficiles mardi a fini par donner un but. Le troisième de la saison de Plekanec qui a facilement complété le travail brillant de Paul Byron et Artturi Lehkonen. Deux joueurs qui s’imposent de match en match.
Vous avez bien lu : c’est une unité d’attaque massive pilotée par Plekanec avec Byron et Lehkonen appuyés de Petry et Beaulieu à la pointe qui a inscrit le premier des deux buts du Tricolore en six attaques massives.
Comme quoi le Canadien n’en finit plus de surprendre avec ses 12 points récoltés sur les 16 à l’enjeu depuis que le Tricolore se défend sans les services d’Alex Galchenyuk.
Du gros travail d’équipe.

Nathan Beaulieu louange Michel Therrien

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Le système efficace de Michel Therrien

Éric Leblanc

MONTRÉAL – Le travail de Michel Therrien est épié de bien plus près que celui du premier ministre du Québec. Dès qu’une occasion survient, plusieurs partisans se précipitent pour réclamer sa tête et il ne reçoit pas beaucoup de mérite pour ce qu’il a accompli à la barre du Canadien depuis cinq saisons.
Lorsque le sujet a été amené sur le tapis avec Nathan Beaulieu, le jeune défenseur a rapidement saisi la chance de louanger son entraîneur.
« Le crédit devrait être dirigé vers lui, c’est le temps de lui donner plus de mérite. Il est très intelligent par sa façon d’utiliser ses trios et de faire jouer les gars en équipe. On a été dominant et on doit lui donner du crédit », a confié Beaulieu. 

Ducks 1 - Canadiens 5
Le témoignage de Beaulieu arrive à un moment propice puisque le Tricolore se débrouille très bien en dépit des pertes d’Alex Galchenyuk, David Desharnais, Andrew Shaw, Greg Pateryn et maintenant Andrei Markov.
De plus, le Canadien s’est relevé de brillante façon à la suite du revers contre les Sharks de San Jose durant lequel Carey Price a été chassé du match. Qui plus est, les mandats s’annonçaient redoutables contre les Capitals à Washington et face aux Ducks à Montréal.
Therrien a fait attention pour ne pas trop en beurrer épais là-dessus, mais il a quand même confirmé sa fierté.
« Je suis vraiment satisfait du comportement de notre équipe », a-t-il mentionné par rapport à la réponse contre des adversaires de haut calibre même sans des piliers de sa formation.
Questionnés sur les raisons expliquant ce succès dans l’adversité, les joueurs ont vanté l’application de leur système de jeu.
« Quand on l’exécute de manière appropriée, on est vraiment une équipe difficile à vaincre et tout commence avec notre vitesse », a pointé Jeff Petry.

Ce dernier constitue un exemple éloquent des joueurs qui ont réussi à se démarquer dernièrement alors que l’équipe avait besoin de cela. 
« Il joue sûrement le meilleur hockey de sa carrière. Il est engagé autant défensivement qu’offensivement, c’est un élément important de notre équipe », a admis Therrien au sujet du numéro 26. 
« Je pense que c’est le cas. J’ai traversé un creux et j’ai eu une rencontre avec JJ (Jean-Jacques Daigneault, l’entraîneur des défenseurs). Il a insisté sur le fait que je patine beaucoup quand je suis à mon mieux et que je m’implique physiquement. Je me suis concentré à revenir à cette recette », a raconté Petry en expliquant que ça lui donne un élan de s’impliquer offensivement tôt dans la partie. 
« Oh mon Dieu, tout ce qu’il touche se transforme en un but », a commenté Nathan Beaulieu en parlant de Petry.
Mais Beaulieu n’est pas mauvais non plus par les temps qui courent. Il a particulièrement été convaincant face aux Ducks.
« Au retour de ma blessure, je savais que c’était important de revenir en force. Je voulais jouer du gros hockey. Andrei est irremplaçable, mais je savais que je pouvais remplir un rôle plus important en son absence », a dit le volubile athlète. 
L’impact majeur de Shea Weber
Pendant que Petry ramassse les points à la pelle depuis le 10 décembre, Shea Weber a été blanchi de la feuille de pointage depuis 10 matchs.
Cette baisse de régime en attaque n’inquiète nullement Therrien pour cette raison. 
« L’apport offensif, c’est toujours important. Mais, dans le cas de Shea, il ne faut pas oublier qu’il joue contre les gros trios adverses. Pour moi, il fait un travail remarquable. Je n’ai rien à dire contre lui; il se prépare, c’est un leader et il fait un travail extraordinaire », a fait remarquer l’entraîneur.
D’ailleurs, Therrien ressent les bienfaits de l’acquisition de Weber au quotidien.
« Il a un énorme impact, c’est un vrai meneur. Il rend les autres meilleurs autour de lui. Il est très concentré et il rehausse la concentration des autres. En ce qui nous concerne, il est tout un leader », a conclu l’entraîneur du CH.
Sans ne rien vouloir enlever à Alexei Emelin, un partenaire plus doué offensivement aiderait sûrement Weber à récolter plus de buts ou de passes.
Cette harmonie chez le Tricolore continuera d’être mise à rude épreuve puisque ses sept prochaines parties auront lieu à l’étranger. Le Canadien fera des arrêts à Columbus, Tampa, Sunrise, Pittsburgh, Nashville, Dallas et Toronto avant le match du 9 janvier à Montréal contre Washington.

« Encore une belle victoire d'équipe »