vendredi 28 avril 2017

Les réactions sur le malaise des billets invendus

http://www.rds.ca/hockey/lnh/senateurs

Difficile d'expliquer les bancs vides à Ottawa

Éric Leblanc

OTTAWA – Même si les Sénateurs d’Ottawa ont disputé un excellent match en lever de rideau de leur série face aux Rangers de New York, il est impossible d’ignorer la situation des nombreux billets invendus.
Dommage qu’il en soit ainsi, mais ce sujet était incontournable au lendemain du triomphe des Sens devant plus de 2000 sièges libres.
Nos collègues de TSN Radio à Ottawa ont d’ailleurs consacré un long segment de leur émission matinale pour essayer d’élucider ce mystère. D’après la plupart des commentaires reçus, le prix d’une soirée au Centre Canadian Tire serait tout simplement trop élevé.

Ce motif est toujours relatif puisque des centaines de billets étaient disponibles autour de 96$, jeudi soir.  On pourrait donc comprendre que des sièges dispendieux étaient vacants, mais c’est moins convaincant pour les billets dans la section supérieure.
Bien sûr, il faut ajouter d’autres arguments pour expliquer cette situation gênante. Voici un aperçu de ceux-ci.
-D’abord, plusieurs partisans détestent se rendre au site éloigné qui a été choisi pour ériger le domicile des Sens. De nombreux amateurs attendraient la construction du prochain amphithéâtre au centre-ville.
-Le trafic était déjà très dense dès 15h, jeudi après-midi, en direction de l’aréna.
-La stratégie de monter le prix des billets en séries est à blâmer. Le prix du stationnement a également grimpé et ça irrite plusieurs consommateurs.
-Les ennuis du système de paye Phénix privent des milliers de fonctionnaires de leur salaire ou d’une partie de leur salaire.
-Plusieurs amateurs considèrent que les Sénateurs ne sont pas des aspirants légitimes à la coupe Stanley donc ils embarquent moins dans la fièvre des séries.
-L’aréna était plus rempli en première ronde étant donné que des milliers de partisans des Maple Leafs avaient acheté des billets en prévoyant une série contre les Sens. Ils ont eu à revendre ces billets à rabais ce qui a favorisé les amateurs des Sénateurs.
Les réactions des joueurs
Nul doute, le contexte provoque un malaise. C’est encore plus vrai puisqu’il s’agit de la deuxième ronde et non de la première. Les grands patrons de l’organisation n’ont pas exprimé de commentaires sur le sujet pour l’instant, mais la question a été posée à plusieurs joueurs.
« On n’en a pas trop parlé, mais je l’ai remarqué un peu. Je me disais que les gens étaient peut-être pris dans le trafic. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé. Il faudrait poser des questions aux gens de l’organisation », a réagi Burrows, jeudi soir, avec une réponse qui confirme tout de même que ça ne passe pas inaperçu aux yeux des joueurs.
« La foule était quand même très bruyante et même quand on tirait de l’arrière, je leur donne A+. En espérant que quelques partisans de plus viendront au deuxième match. On ne peut pas perdre d’énergie sur ce qui se passe à l’extérieur », a-t-il ajouté, vendredi matin, avec un message qui avait été vraisemblablement proposé aux joueurs.

« On ne veut pas craindre les Rangers »
« C’est comme ça, on ne peut pas contrôler cet aspect. On s’attarde jour après jour à faire ce qu’on peut de mieux pour cette équipe et cette ville. Ce n’est pas mon département, mais je considère qu’on a un bon support dans cette ville. Le « building rockait » quand même », a commenté Erik Karlsson qui contribue à vendre plusieurs billets.
« C’était bruyant, la foule a été très bonne depuis le début des séries. Je pense que ce sera encore plus plein et bruyant samedi », a mentionné Jean-Gabriel Pageau. 
« C’est un peu surprenant, mais c’était pas mal bruyant, je ne pense pas que les joueurs aient trop remarqué ça. Quand on a compté notre premier but, il y avait toute une ambiance », a précisé Mark Stone qui avait raison puisque c’était plutôt tranquille avant ce but.
Quant à Guy Boucher, il a voulu sonner optimiste.
« Au niveau de la glace, c’était la même ambiance que d’habitude, c’était électrique. Dans les dernières minutes, je n’étais même pas capable de parler à mes joueurs tellement c’était fort. Depuis le début des séries, je suis vraiment impressionné de l’atmosphère. Je suis convaincu que ce sera plein samedi », a-t-il perçu. 

« Je n'écoute rien de la perception des gens, on a le même plan depuis le Jour 1 »
Certes, il sera intéressant de voir si les dirigeants proposeront certaines initiatives pour éviter que ça se reproduise. Du côté positif, les billets sont plus faciles à vendre pour le match de samedi à 15h. Il s’agit d’un meilleur contexte pour la famille et la circulation ne sera pas un frein à la motivation.
Le sujet est revenu sur le plancher dans le point de presse d’Alain Vigneault, mais l’entraîneur des Rangers n’avait pas le goût d’ajouter son grain de sel et on peut le comprend.
« Je suis assez occupé avec mon équipe », s’est-il contenté de dire.

« La foule nous a vraiment aidée en fin de match »

« Je garde un détachement par rapport à ce qui se passe autour du match »