dimanche 15 octobre 2017

Carey Price a ses torts et il l'avoue


AFP

Pierre Durocher
Le Canadien avait habitué ses partisans à des départs canon ces dernières saisons. Le dernier faux départ remonte à la saison 2011-2012, lorsque l’équipe avait amorcé la campagne avec une fiche de 1-5-2 pour la terminer au 15e et dernier rang du classement dans l’Est.
Vous vous souvenez d’Erik Cole? Il avait été le meilleur franc-tireur de l’équipe avec 35 buts en 2011-2012. Cole ne joue même plus au hockey!
Je ne pense pas que le Canadien nous réserve ce genre de saison, même s’il ne compte qu’une seule victoire à sa fiche après cinq matchs (1-3-1). Sauf que l’équipe de Claude Julien vient se compliquer l’existence en perdant ses deux matchs à domicile avant d’amorcer un voyage dans l’Ouest américain, où il n’a jamais été facile pour le Canadien de récolter des points.
L’équipe a disputé un bon match dans l’ensemble face aux Maple Leafs, dominant 34 à 22 au chapitre des tirs au but. Mais en prolongation, je vais toujours parier sur un club qui mise sur des joueurs comme Auston Matthews et William Nylander...
En ce samedi soir, Alex Galchenyuk et Jonathan Drouin ont enfin brisé la glace en comptant leur premier but de la saison (Drouin en a réussi un à Buffalo mais c’était dans une situation de tirs de barrage). Pour espérer tourner le coin, le Canadien devra obtenir un meilleur rendement de la part de joueurs clés comme Carey Price, Max Pacioretty et Shea Weber.
On aime écrire qu’un club est aussi bon que ses meilleurs éléments peuvent l’être et Price n’a été bon que lors du tout premier match à Buffalo. Le même soir où Pacioretty a inscrit son unique but de la campagne...
Il y a des rondelles que Price aurait pu arrêter lors de ces cinq premières rencontres. Un gardien comme lui ne peut pas s’afficher avec un piètre taux d’efficacité de ,885. Price a ses torts et il a admis ses péchés devant les journalistes après cette défaite de 4 à 3.
Le cas Galchenyuk
C’est toutefois le cas de Galchenyuk qui continue d’alimenter les conversations. Les amateurs aimeraient comprendre comment un jeune attaquant aussi talentueux peut moisir au sein d’un quatrième trio.
Le puissant tir des poignets qui a permis à Galchenyuk d’inscrire le deuxième but du Canadien, le premier en supériorité numérique, n’était pas celui d’un joueur de quatrième trio, n’en déplaise aux dirigeants du CH. C’était celui d’un véritable marqueur.
Bien sûr que Galchenyuk a ses torts, qu’il a tendance à tourner en rond sur la glace et à ne pas fournir un effort constant. Je suis toutefois de ceux qui trouvent que, dans une situation où l’attaque du Tricolore est en quête d’une meilleure production, le numéro 27 mérite mieux qu’une place au sein du quatrième trio aux côtés d’Ales Hemsky et de Jacob De La Rose.
J’ai croisé le légendaire Guy Lapointe après la première période, au salon des Anciens. «Quel superbe tir de Galchenyuk! Il devrait l’utiliser chaque fois qu’il en a la chance. Il devrait se montrer un peu plus égoïste.»
Je lui ai répondu que les chances de marquer sont rares au sein d’une quatrième ligne d’attaque...
Le Canadien a encaissé un quatrième défaite consécutive, mais Claude Julien a aimé ce qu’il a vu de sa troupe.
«On s’en va dans la bonne direction, a-t-il commencé par dire lors de son point de presse. On en a assez fait pour récolter la victoire. On aurait eu besoin d’un peu de chance. C’est toutefois à nous de la créer. Il ne faut pas se décourager.»
Partisans du Canadien, ayez la foi! :)