mercredi 26 avril 2017

Encore un concert de bonnes intentions de Marc Bergevin

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Pas de retour à la table à dessin

FRANÇOIS GAGNON

LUNDI, 24 AVR. 2017. 19:20

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La meilleure nouvelle de la journée pour le Canadien et ses partisans est que Carey Price tient à demeurer à Montréal.

Autre très bonne nouvelle, du moins elle l’est pour les fans de Price, non seulement le gardien tient-il à demeurer à Montréal, mais le directeur général Marc Bergevin a mis un terme à toutes les spéculations associées au fait qu’il pourrait, voire devrait, échanger son gardien numéro un afin de mettre la main sur le centre de premier plan que le Tricolore recherche depuis les beaux jours de Saku Koivu et de Vincent Damphousse avant lui.
« Je n’ai pas l’habitude de commenter les rumeurs de transactions François, mais dans ce cas-ci je peux te répondre : non! », que Bergevin a répondu lorsque je lui ai demandé s’il considérerait échanger Price comme il l’a fait avec P.K. Subban l’été dernier.
Voilà une chose de réglée... Quoique Bergevin avait déclaré, l’an dernier dans le cadre de la même conférence de fin de saison, qu’il n’entrevoyait pas échanger Subban. On sait tous ce qui est arrivé deux mois plus tard!
Négociations hâtives 
Si je comprends très bien que le Canadien tienne mordicus à Carey Price, je comprends moins bien que le gardien tienne autant au Canadien à un an d’une autonomie complète qui lui permettrait de non seulement toucher le gros lot, mais de le faire avec une équipe sans doute bien mieux placée que le Canadien pour lui permettre de mettre la main sur la coupe Stanley. Le seul trophée significatif – avec le Calder – qu’il n’ait pas encore brandi depuis le début de sa carrière.
Si j’étais l’agent de Carey Price, son père, son frère ou simplement un ami en qui il a confiance, je lui dirais que rien ne presse. Et que sa patience pourrait lui rapporter gros.
Mais non! 
Malgré l’élimination rapide du Tricolore par les Rangers, l’incertitude entourant le retour d’Alexander Radulov, l’incertitude quant à l’avenir d’Alex Galchenyuk à Montréal et surtout l’incertitude associée au manque de relève dans le système de développement du Canadien, Carey Price se dit ouvert à amorcer des négociations avec le Canadien dès le premier juillet prochain.

« On veut garder Carey ici pour le reste de sa carrière »
Mieux encore, il a indiqué qu’il était très conscient des paramètres financiers associés à son futur contrat et à leurs conséquences sur le reste de l’équipe. « Nous allons trouver une façon de s’entendre afin de nous permettre d’ajouter les pièces nécessaires pour aller chercher un championnat », que le gardien du Tricolore a lancé aux journalistes qui l’entouraient.
Si Price dit vrai et qu’il est vraiment intéressé à non seulement demeurer à Montréal, mais aussi à laisser à Marc Bergevin les quelques millions $ qui lui seront grandement nécessaires pour combler les lacunes offensives que l’élimination de son équipe a grandement mises en évidence au cours des deux dernières semaines, le Canadien n’aura pas tout perdu face aux Rangers. Car il est évident que l’avenir du Canadien passe par cette négociation avec Carey Price.

Échanger Carey Price???
Mais aussi bon soit-il – eh oui, il occupe toujours une place de choix parmi les meilleurs gardiens de la planète hockey – Carey Price ne pourra pas amener une 25e coupe Stanley à Montréal à lui seul.
Ça prendra des buts. Des buts qui ont cruellement fait défaut en première ronde contre les Rangers.
Des buts qui feront cruellement défaut l’an prochain encore si le Canadien ne trouve pas une façon de renflouer son attaque. Ce qui est bien plus facile à dire, ou à écrire, qu’à faire.
D’où ma surprise quant à l’empressement de Price de renégocier un contrat qui en fera un Canadien pour toujours. Car bien qu’il soit un meilleur passeur que plusieurs de ses défenseurs et qu’il ait un tir plus précis et foudroyant que plusieurs de ses coéquipiers attaquants, Price ne pourra jamais marquer de gros buts... exception faite d’un filet spectaculaire dans un filet désert en fin de match.
Ligne de centre
Le Canadien n’a pas de centre numéro un. C’est clair. Ce qui n’aide en rien Max Pacioretty à remplir les buts adverses.

« Alex n'a pas répondu à nos attentes »
Du propre aveu de Marc Bergevin, Pacioretty est mieux de prendre son mal en patience.
Car s’il n’échange pas Carey Price pour obtenir un gros centre et que les équipes qui ont de tels joueurs de centre refusent de les échanger, que le repêchage ne permet pas au Canadien de combler ce trou béant tout en haut de sa formation, Marc Bergevin a convenu qu’aucun joueur évoluant avec le club-école ne représente une solution à ce chapitre également.
Charles Hudon pourrait peut-être combler une partie de cette brèche, mais le Canadien l’a muté à l’aile. Ça laisse donc le Canadien avec une ligne de centre qui manque cruellement de panache.

Le manque d'attaque... encore et toujours
Philippe Danault malgré sa grande progression et toutes les bonnes intentions de la terre ne peut remplir ce rôle sur une base régulière. Surtout en séries, comme on l’a tous constaté au cours des six matchs face aux Rangers.
Tomas Plekanec, qui s’est un brin racheté en séries après une saison difficile, ne sera pas plus jeune l’an prochain. Ce qui n’augure rien de bon.
Marc Bergevin et Claude Julien croient aux chances de Michael McCarron de se développer au centre... d’un trio de soutien. Ça laisse Torrey Mitchell, que le Canadien a laissé de côté samedi, comme centre du quatrième trio, à moins que ce job revienne à Steve Ott s’il s’entend avec le Tricolore avant – ou après – l’ouverture du marché des joueurs autonomes.
Bye-Bye Galchenyuk et Beaulieu 
Où est Alex Galchenyuk dans tout ça? Il est à l’aile. Du moins pour le moment.
« Idéalement, on voudrait le voir au centre », a reconnu Claude Julien qui a joué au yoyo avec Galchenyuk comme Michel Therrien l’avait fait avant lui.
« Alex n’a pas connu une bonne saison. Il n’a pas progressé. On espère qu’après avoir fait un pas en arrière cette année, il pourra en faire deux vers l’avant l’an prochain. Il doit mettre à contribution ses atouts qui sont ses mains et la qualité de son tir », que Marc Bergevin a ajouté.

« On ne peut pas toujours avoir ce que l'on veut »
Comme Bergevin s’est limité aux noms de Danault, Plekanec, McCarron et Mitchell dans sa liste de centres en vue de la saison prochaine – je ne peux pas croire qu’il en sera ainsi en octobre – il me semble clair que Galchenyuk évoluera à l’aile à l’automne.
Mais ça, c’est s’il est toujours avec le Canadien. Ce dont je suis loin d’être convaincu.
De fait, je crois fermement que Galchenyuk sera avec une autre formation l’an prochain. Parce que les entraîneurs se battent avec lui depuis deux ans pour lui faire comprendre les réalités de la LNH et que la haute direction qui me donne nettement l’impression d’en avoir soupé avec le clan Galchenyuk m’incite à croire que le Canadien sera facile à convaincre si un club lui fait une offre le moindrement alléchante.

« Beaulieu est à la croisée des chemins »
Surtout que le salaire associé au prochain contrat de Galchenyuk risque d’être déterminé par un arbitre. Ce qui n’est jamais bon pour adoucir les relations entre un club et un joueur considérant les défauts défilés par l’équipe dans leur quête d’économiser le plus possible.
Parce que je suis tout aussi convaincu que Nathan Beaulieu a disputé son dernier match en carrière avec le Canadien, je me dis que le « Not So Great Nate » et Galchenyuk – et ajoutez ici un joueur de votre choix et ou une ou deux sélections au repêchage – pourraient donner à Bergevin un brin d’appât dans sa quête de renflouer son attaque tout en se débarrassant de deux cas problèmes.

« Non, ce n'était pas une saison frustrante »
On verra.
Mais quand j’ai entendu Nathan Beaulieu dire lundi matin qu’il se voyait à Montréal pour longtemps et qu’il se considérait comme rouage important de la défensive aux dires même de la direction, je me suis dit qu’il n’y a pas que le plan de match que Beaulieu ne comprend pas.
Mais bon!
Radulov : à quel prix?
Ça nous amène à Alex Radulov et à son avenir avec le Canadien.
Marc Bergevin présentera à Carey Price un contrat sur lequel le gardien pourra indiquer la durée et le salaire qui lui conviennent avant de le signer. Il sera moins généreux avec Radulov.

Quel genre de contrat pour Radulov?
Deux fois plutôt qu’une, en anglais comme en français, Bergevin a indiqué que bien qu’il aime Radulov et qu’il voudrait le garder à Montréal, cela devra se faire à prix juste. Autant sur l’aspect monétaire, que sur celui des années.
Ça veut dire quoi?
Ça veut dire ce que je crois depuis des mois : que si Radulov tient à un contrat de cinq ans ou plus, c’est ailleurs qu’à Montréal qu’il le signera.
Je comprends les réticences de Marc Bergevin dans le dossier Radulov. En fait, je les partage.
Mais attention!

« Si j'ai une bonne offre, je vais la prendre »
Considérant les grandes lacunes et la grande timidité du Canadien à l’attaque, considérant aussi le fait que le marché des transactions et celui des joueurs autonomes – T.J. Oshie est le seul attaquant plus attrayant que Radulov – n’offriront pas de solutions miracles, pas plus que le club-école, considérant aussi l’immense capital de sympathie dont jouit « Radu-Love » je vous pose cette question : bien qu’il n’ait pas les moyens de surpayer Radulov sans miner sa liste de paie, le Canadien a-t-il vraiment les moyens de se passer de lui?
Si, comme moi, vous répondez non à cette question, vous donnerez à Radulov et à son agent les meilleurs arguments de négociations avec le CH.
Car sans centre de premier plan encore l’an prochain pour alimenter Max Pacioretty, sans Galchenyuk qui pourrait bien se retrouver dans un autre uniforme, et sans Radulov par-dessus le marché, qui diable marquera des buts pour aider Carey Price à gagner une fois les séries venues.

Le plan quinquennal terminé... Que fera le CH?
Et ça, c’est si le Canadien accède aux séries l’an prochain.
Car avec les Maple Leafs qui sont en pleine croissance, avec le Lightning qui a des jeunes qui poussent et Steven Stamkos qui sera de retour en santé, avec les Panthers de la Floride qui devraient être en mesure de racheter leur saison misérable de cette année et les Sénateurs d’Ottawa qui n’ont déjà pas de complexe face au Tricolore, il est bien difficile de croire que le Canadien trônera sur la division atlantique par défaut comme il l’a fait cette année.
Il est même difficile de l’assurer d’une place au sein du top trois de la division la plus faible de la LNH cette année.
Tout ça pour dire qu’au-delà le concert de bonnes intentions offert par les joueurs et la direction du Canadien lundi, on est mieux de se faire à l’idée que les résultats sonneront faux encore le printemps prochain.., peut-être même avant!

Caps-Pens : la grande finale avant la finale

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Sidney Crosby et Matt Niskanen
Sidney Crosby et Matt Niskanen (Source d'image:Getty)
Images of Francois Gagnon
MERCREDI, 26 AVR. 2017. 17:45

WASHINGTONC’est le genre de commentaire qui peut faire mal. Le genre de remarque qui peut froisser et réveiller un adversaire déjà pas mal éveillé et menaçant.
Mais quand l’entraîneur-chef des Capitals de Washington a dit, mercredi midi, que les Maple Leafs de Toronto avaient offert un bon échauffement à son équipe en première ronde, il n’a pas manqué de respect à l’endroit des Leafs. Il n’a pas non plus amplifié la force de son club à l’aube de la série fort enlevante que les Capitals et les Penguins amorceront demain au Verizon Centre.
Trotz a simplement dit une vérité toute crue.
Car oui, les Leafs ont bien préparé les Caps dans leur quête de sortir gagnant d’un duel en séries face aux Penguins depuis que Sidney Crosby et Alexander Ovechkin sont les fers de lances des deux équipes.
L’an dernier, les Capitals, pourtant champions de la saison régulière, très bien nantis en attaque et défendus par l’éventuel gagnant du trophée Vézina Braden Holtby, ont baissé pavillon en six parties contre des Penguins qui ont transformé cette victoire en tremplin qui les a projetés jusqu’à la coupe Stanley. Le même scénario s’était produit en 2009 lors de la première confrontation Sid-Alex en séries alors que les Penguins sont revenus de l’arrière pour gagner en sept.
Les Caps en sept!
Qui gagnera cette année?
J’ai donné la victoire aux Capitals en sept parties.
Pourquoi?
Sur le plan sentimental simplement parce que je considère qu’ils sont non seulement dus, mais qu’ils méritent la coupe Stanley.
Sur le plan de la raison, à cause justement de l’échauffement de grande qualité que les Maple Leafs ont offert aux Caps. Un échauffement qui a eu des allures de mise en garde. De sérieuse mise en garde en fait.

Les Capitals qu’un peu tout le monde voyait traverser rapidement, voire balayer, les Leafs ont gagné en six parties difficiles. Cinq de ces six matchs ont d’ailleurs été très difficiles puisqu’ils se sont décidés en prolongation.
Champions de la saison régulière encore cette année, très bien nantis à l’attaque encore cette année, toujours très bien protégés par Holtby bien qu’il ne devrait pas gagner un deuxième trophée Vézina de suite – observation personnelle ici sans plus – les Caps ont une lacune : une défensive un brin lente dont les Penguins ont su profiter l’an dernier.
Cette lacune, Mike Babcock et ses jeunes Maple Leafs l’ont exploité à outrance en première ronde, obligeant les vieux Caps à jouer avec plus d’intelligence et de conviction.
En plus de la défensive qui a dû se tenir sur le bout des pieds et qui le faire davantage contre Pittsburgh dès jeudi, Braden Holtby a appris à ses dépens qu’il n’était pas invincible lui non plus comme en témoignent sa moyenne de 2,36 buts alloués par match et son efficacité de 92,5 %.
Des statistiques en passant qui sont nettement en deçà de celles de Carey Price qui a pourtant été cloué au pilori par bien des fans du Canadien qui lui ont imputé une part de la défaite face aux Rangers. Imaginez!
Parce que les Caps ont plus de force de frappe que le Canadien, Holtby n’a pas eu à assumer l’odieux d’une élimination hâtive des Capitals. Il s’est plutôt servi des 197 arrêts réussis et 16 buts accordés comme d’une saine préparation.
Quatre victoires à domicile
Les avertissements servis par les Leafs à Holtby, à ses défenseurs, à Barry Trotz et ses adjoints serviront donc la cause des Capitals à compter de demain.
Mais attention! Ce n’est pas parce que les Leafs ont bien préparé les Caps au défi qui les attend que ce défi sera facile à relever pour autant.
Ça non!
Les Capitals ont battu les Penguins lors des deux matchs de saison régulière disputés au Verizon Center cette année. Des gains sans appel de 5-2 et 7-1.
Inversement, les Penguins ont gagné les deux matchs disputés à Pittsburgh. Des matchs plus serrés cela dit : un gain de 3-2 en tirs de barrage et un autre de 8-7 en prolongation dans ce qui a sans doute été le match le plus enlevant, spectaculaire et rempli de rebondissement dans la LNH cette année.
Si on ajoute aux deux matchs qui se sont décidés en prolongation cette année, les trois prolongations nécessaires en séries l’an dernier et en 2009, on ne peut que souhaiter que la série se prolonge à la limite des sept parties et que quelques-unes de ces parties – le plus possible en fait – soient propulsées au-delà la limite des 60 minutes réglementaires.
On verra.
Mais ce duel qui représente déjà une finale de la coupe Stanley avant la finale de la coupe Stanley pourrait se hisser parmi les duels historiques si Ovechkin, Crosby et leurs coéquipiers nous offrent une série aussi serrée que celle qu’on attend. À tout le moins qu’on espère…
Kunitz et Hagelin en renfort
Pendant quelques Caps peaufinaient leur préparation à leur site d’entraînement d’Arlington mercredi matin, les Penguins ont tenu un dernier entraînement à Pittsburgh avant de s’envoler vers la capitale américaine autour de 14 h.
En dépit de l’absence de leur as défenseur Kristopher Letang, les Penguins sont débarqués confiants à Washington.
« Nous avons éliminé une très bonne équipe (Columbus) en première ronde. Notre club est très bien rodé, très bien préparé et nous savons ce que nous avons à faire pour marquer les buts nécessaires et surtout empêcher les Capitals de le faire pour gagner », a indiqué l’entraîneur-associé Jacques Martin avant l’envolée vers Washington.
Responsable de la brigade défensive et aussi chef d’orchestre du travail des Penguins en désavantage numérique, Jacques Martin aura les mains pleines face aux Caps.
Car bien qu’il puisse compter sur l’éveil offensif d’Evgeny Malkin qui domine les marqueurs en séries avec ses 11 points (deux buts), sur le leadership de Sidney Crosby qui joue peut-être le meilleur hockey de sa carrière, sur la touche de Phil Kessel et l’implication efficace des jeunes Jake Guentzel et Bryan Rust pour ne nommer que ceux-là, Jacques Martin sait qu’il serait risqué d’échanger but pour but avec les Capitals.
« Cinq des six matchs se sont décidés par un but l’an dernier. Une seule fois les Caps ont marqué 4 buts. Il faudra limiter leurs chances et surtout trouver une façon de garder la rondelle dans leur zone le plus souvent et le plus longtemps possible. Notre vitesse sera certainement un atout pour réussir », a laconiquement reconnu Jacques Martin sans offrir plus de stratégie.
Si Jacques Martin a pu retrouver les Trevor Dailey et Olli Maatta qui ont raté plusieurs parties en fin de saison en raison de blessures, il doit composer avec la perte de Letang et aussi du gardien Matt Murray.
Letang est difficile, voire impossible, à remplacer à la ligne bleue. Devant le filet, le vétéran Marc-André Fleury a abattu de l’excellent boulot en première ronde contre Columbus après avoir remplacé au pied levé son jeune coéquipier qui s’est blessé à l’aube de la série contre les Jackets.
À l’attaque, les Penguins déjà bien nantis eux aussi pourraient retrouver dès jeudi le vétéran Chris Kunitz. Marchant de vitesse dont la contribution aiderait grandement la cause des Pens, Cal Hagelin s’est entraîné à Pittsburgh mercredi et on doit s’attendre à ce qu’il retrouve sa place au sein de la formation en cours de série.
Duels Crosby-Ovechkin
La série Capitals – Penguins sera bien plus qu’un duel Crosby – Ovechkin. C’est évident.
Mais parce que ces deux surdoués sont entrés dans la LNH simultanément en 2005 et qu’ils ont polarisé l’attention, il est normal de lorgner de leur côté.
Surtout qu’en septembre dernier, lors de la Coupe du monde disputée à Toronto, Crosby a une fois encore eu gain de cause sur Ovechkin autant sur le plan individuel que collectif lors de duels internationaux.
Avec Crosby en uniforme, le Canada a battu Ovechkin et la Russie lors des cinq matchs opposant les deux équipes. Crosby affiche également une séquence de 23 gains consécutifs sur la scène internationale. Ce n’est pas rien…
Dans la LNH, Crosby domine aussi.
Non seulement a-t-il soulevé la coupe Stanley à deux reprises alors qu’Ovechkin n’a pas encore posé les mains dessus, mais en 54 matchs de saison régulière et de séries éliminatoires opposant les deux joueurs, les Penguins ont signé 33 victoires, les Caps 21.
Sur le plan personnel, Crosby a éclipsé Ovechkin (35 buts, 29 passes, 64 points) avec une récolte de 75 points, dont 28 buts.
Outre l’échauffement de qualité offert aux Caps par les Leafs, j’ai comme l’impression que le désir de vengeance d’Ovechkin – pendant qu’il a encore les moyens de se venger – sera un autre facteur favorisant les Caps. Comme Braden Holtby, comme l’attaque massive des Caps sans oublier Justin Williams qui trouve encore aujourd’hui une façon de faire gagner son club en séries éliminatoires.
Ce ne sera pas facile. Du moins je l’espère, car cela nous assurera d’une très grande série, mais je crois bien que cette année est la bonne pour les Capitals qui gagneront une première coupe Stanley. Mais pour se rendre à la coupe, ils devront d’abord tasser les Penguins. Et ils les tasseront.