samedi 5 novembre 2016

Al Montoya sacrifié


Pourquoi Price est-il demeuré sur le banc?

Images of Francois Gagnon
L’humiliante sortie de leurs favoris a fait rager les partisans du Canadien du début à la fin d’une rencontre qui s’est finalement terminée 10-0.
Plus les Blue Jackets enfilaient de buts, plus vous étiez nombreux sur les médias sociaux à hurler votre incompréhension, votre désarroi, votre dégoût à l’endroit de Michel Therrien qui faisait subir, selon plusieurs d’entre vous, une humiliation à Al Montoya en le gardant devant le filet jusqu’à la conclusion du match au lieu de le sortir des griffes de fauves qui le hachaient finement devant sa cage.
Rappeler Montoya au banc après les trois premiers buts accordés en première période aurait été possible. C’est vrai.
Mais comme on voulait reposer Carey Price et qu’il semblait évident que les chances de remontée victorieuse étaient nulles, cette solution n’était pas nécessaire.
Du moins pas encore.
On aurait pu le faire après le quatrième but des Jackets qui l’ont marqué dès le début de la deuxième période, ou encore après les 5e,6e et 7e buts qui sont venus en paquet ficelé au milieu de la période médiane.
Mais non!
Lorsque le Canadien a retraité au vestiaire avec un recul de 8-0 après 40 minutes de jeu, je me suis dit que Michel Therrien mettrait un terme au supplice de son gardien auxiliaire. Mieux, que Carey Price lui-même demanderait au coach d’aller remplacer son partenaire de travail qui était seul au monde devant son but.


On efface et on recommence
Ce n’est pas arrivé non plus.
Résultat : Montoya a encaissé la défaite et les 10 buts qui sont venus avec et qui feront plonger ses statistiques personnelles.
Est-ce que Michel Therrien a vraiment manqué de respect à l’endroit de son deuxième gardien en prenant une pareille décision? Je ne suis pas prêt à aller aussi loin.
Être gardien auxiliaire dans la LNH, c’est un rôle ingrat. Très ingrat. Tu viens en relève quand ça va mal. Tu viens en relève quand le numéro un a besoin de repos et que le reste de l’équipe prend aussi un peu congé. Quand le numéro un est blessé, on s’attend à ce que tu gagnes au même rythme alors que tu n’as ni son talent… ni son salaire.
Être adjoint, ça veut aussi dire que tu demeures devant le but dans le cadre d’un massacre comme celui subi par le Canadien hier.
Je ne crois pas que Michel Therrien a voulu épargner Carey Price vendredi soir à Columbus. Qu’il a voulu le ménager physiquement et moralement. Encore moins qu’il ait songé à ne pas mettre ses statistiques personnelles en péril en le gardant au banc plutôt qu’en l’envoyant devant des Blue Jackets à qui tout semblait sourire.
Il est clair que le coach préfère compter sur un Price complètement reposé en vue du match de samedi contre les Flyers au Centre Bell. Mais Price n’a disputé que six des dix premiers matchs de la saison. Il est en grande forme. Et ce n’est pas une période de travail dans une cause perdue qui aurait miné ses chances de victoire samedi.
Canadiens 0 - Blue Jackets 10Je crois plutôt que Michel Therrien a lancé un message au reste de l’équipe. Un message dont la teneur était : si vous jouez aussi mal pourquoi diable je vous offrirais la chance d’évoluer devant le meilleur gardien au monde? Simplement pour qu’il puisse une fois encore racheter vos erreurs?




Si c’est ce message que Michel Therrien voulait lancer, je suis d’accord avec sa décision.
Vrai que c’est poche pour Montoya. C’est injuste même considérant qu’il a contribué aux succès du Canadien lors des trois premiers matchs en multipliant les arrêts et en signant même un gain par jeu blanc. Mais c’est le côté sale du job de gardien auxiliaire dans la LNH.
Oui Montoya méritait mieux. Mais le coach a décidé de profiter de cette défaite pour s’assurer qu’elle fasse vraiment mal à l’équipe. Que les conséquences parlent plus fort que toutes les invectives qu’il aurait pu lancer à sa troupe. Remarquez que ça ne l’empêchera sans doute pas d’en lancer quelques-unes le moment venu, je crois…
Et c’est pour cette raison que je comprends qu’il ait pris la décision difficile qu’il a prise. Une décision mûrie et prise après un caucus avec ses adjoints. Une décision qu’il a expliquée au principal intéressé alors que Stéphane Waite est allé parler – peut-être aussi un peu rassurer, voire consoler – à Al Montoya au deuxième entracte.
Une décision impopulaire auprès des amateurs qui ont démontré hier encore que Michel Therrien, malgré toutes ses qualités, est loin de jouir d’un capital de sympathie malgré la fiche de 9-1-1 et la première place au classement général de la LNH qu’elle confère à son club.
Une décision impopulaire auprès des joueurs?
Je ne sais pas. De fait, j’espère que non.
Car avant de pointer leur coach du doigt pour l’humiliation infligée à Al Montoya en le gardant devant le filet pour les 60 minutes de ce semblant de match qu’ils ont disputé, tous les joueurs du Canadien devraient se pointer du doigt. Car ils sont bien plus responsables que leur coach de l’humiliation que leur coéquipier gardien a encaissée vendredi.

Al Montoya sacrifié

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

Pourquoi Price est-il demeuré sur le banc?

Images of Francois Gagnon
L’humiliante sortie de leurs favoris a fait rager les partisans du Canadien du début à la fin d’une rencontre qui s’est finalement terminée 10-0.
Plus les Blue Jackets enfilaient de buts, plus vous étiez nombreux sur les médias sociaux à hurler votre incompréhension, votre désarroi, votre dégoût à l’endroit de Michel Therrien qui faisait subir, selon plusieurs d’entre vous, une humiliation à Al Montoya en le gardant devant le filet jusqu’à la conclusion du match au lieu de le sortir des griffes de fauves qui le hachaient finement devant sa cage.
Rappeler Montoya au banc après les trois premiers buts accordés en première période aurait été possible. C’est vrai.
Mais comme on voulait reposer Carey Price et qu’il semblait évident que les chances de remontée victorieuse étaient nulles, cette solution n’était pas nécessaire.
Du moins pas encore.
On aurait pu le faire après le quatrième but des Jackets qui l’ont marqué dès le début de la deuxième période, ou encore après les 5e,6e et 7e buts qui sont venus en paquet ficelé au milieu de la période médiane.
Mais non!
Lorsque le Canadien a retraité au vestiaire avec un recul de 8-0 après 40 minutes de jeu, je me suis dit que Michel Therrien mettrait un terme au supplice de son gardien auxiliaire. Mieux, que Carey Price lui-même demanderait au coach d’aller remplacer son partenaire de travail qui était seul au monde devant son but.


On efface et on recommence
Ce n’est pas arrivé non plus.
Résultat : Montoya a encaissé la défaite et les 10 buts qui sont venus avec et qui feront plonger ses statistiques personnelles.
Est-ce que Michel Therrien a vraiment manqué de respect à l’endroit de son deuxième gardien en prenant une pareille décision? Je ne suis pas prêt à aller aussi loin.
Être gardien auxiliaire dans la LNH, c’est un rôle ingrat. Très ingrat. Tu viens en relève quand ça va mal. Tu viens en relève quand le numéro un a besoin de repos et que le reste de l’équipe prend aussi un peu congé. Quand le numéro un est blessé, on s’attend à ce que tu gagnes au même rythme alors que tu n’as ni son talent… ni son salaire.
Être adjoint, ça veut aussi dire que tu demeures devant le but dans le cadre d’un massacre comme celui subi par le Canadien hier.
Je ne crois pas que Michel Therrien a voulu épargner Carey Price vendredi soir à Columbus. Qu’il a voulu le ménager physiquement et moralement. Encore moins qu’il ait songé à ne pas mettre ses statistiques personnelles en péril en le gardant au banc plutôt qu’en l’envoyant devant des Blue Jackets à qui tout semblait sourire.
Il est clair que le coach préfère compter sur un Price complètement reposé en vue du match de samedi contre les Flyers au Centre Bell. Mais Price n’a disputé que six des dix premiers matchs de la saison. Il est en grande forme. Et ce n’est pas une période de travail dans une cause perdue qui aurait miné ses chances de victoire samedi.
Canadiens 0 - Blue Jackets 10Je crois plutôt que Michel Therrien a lancé un message au reste de l’équipe. Un message dont la teneur était : si vous jouez aussi mal pourquoi diable je vous offrirais la chance d’évoluer devant le meilleur gardien au monde? Simplement pour qu’il puisse une fois encore racheter vos erreurs?




Si c’est ce message que Michel Therrien voulait lancer, je suis d’accord avec sa décision.
Vrai que c’est poche pour Montoya. C’est injuste même considérant qu’il a contribué aux succès du Canadien lors des trois premiers matchs en multipliant les arrêts et en signant même un gain par jeu blanc. Mais c’est le côté sale du job de gardien auxiliaire dans la LNH.
Oui Montoya méritait mieux. Mais le coach a décidé de profiter de cette défaite pour s’assurer qu’elle fasse vraiment mal à l’équipe. Que les conséquences parlent plus fort que toutes les invectives qu’il aurait pu lancer à sa troupe. Remarquez que ça ne l’empêchera sans doute pas d’en lancer quelques-unes le moment venu, je crois…
Et c’est pour cette raison que je comprends qu’il ait pris la décision difficile qu’il a prise. Une décision mûrie et prise après un caucus avec ses adjoints. Une décision qu’il a expliquée au principal intéressé alors que Stéphane Waite est allé parler – peut-être aussi un peu rassurer, voire consoler – à Al Montoya au deuxième entracte.
Une décision impopulaire auprès des amateurs qui ont démontré hier encore que Michel Therrien, malgré toutes ses qualités, est loin de jouir d’un capital de sympathie malgré la fiche de 9-1-1 et la première place au classement général de la LNH qu’elle confère à son club.
Une décision impopulaire auprès des joueurs?
Je ne sais pas. De fait, j’espère que non.
Car avant de pointer leur coach du doigt pour l’humiliation infligée à Al Montoya en le gardant devant le filet pour les 60 minutes de ce semblant de match qu’ils ont disputé, tous les joueurs du Canadien devraient se pointer du doigt. Car ils sont bien plus responsables que leur coach de l’humiliation que leur coéquipier gardien a encaissée vendredi.

Al Montoya sacrifié

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Pourquoi Price est-il demeuré sur le banc?

Images of Francois Gagnon
L’humiliante sortie de leurs favoris a fait rager les partisans du Canadien du début à la fin d’une rencontre qui s’est finalement terminée 10-0.
Plus les Blue Jackets enfilaient de buts, plus vous étiez nombreux sur les médias sociaux à hurler votre incompréhension, votre désarroi, votre dégoût à l’endroit de Michel Therrien qui faisait subir, selon plusieurs d’entre vous, une humiliation à Al Montoya en le gardant devant le filet jusqu’à la conclusion du match au lieu de le sortir des griffes de fauves qui le hachaient finement devant sa cage.
Rappeler Montoya au banc après les trois premiers buts accordés en première période aurait été possible. C’est vrai.
Mais comme on voulait reposer Carey Price et qu’il semblait évident que les chances de remontée victorieuse étaient nulles, cette solution n’était pas nécessaire.
Du moins pas encore.
On aurait pu le faire après le quatrième but des Jackets qui l’ont marqué dès le début de la deuxième période, ou encore après les 5e,6e et 7e buts qui sont venus en paquet ficelé au milieu de la période médiane.
Mais non!
Lorsque le Canadien a retraité au vestiaire avec un recul de 8-0 après 40 minutes de jeu, je me suis dit que Michel Therrien mettrait un terme au supplice de son gardien auxiliaire. Mieux, que Carey Price lui-même demanderait au coach d’aller remplacer son partenaire de travail qui était seul au monde devant son but.


On efface et on recommence
Ce n’est pas arrivé non plus.
Résultat : Montoya a encaissé la défaite et les 10 buts qui sont venus avec et qui feront plonger ses statistiques personnelles.
Est-ce que Michel Therrien a vraiment manqué de respect à l’endroit de son deuxième gardien en prenant une pareille décision? Je ne suis pas prêt à aller aussi loin.
Être gardien auxiliaire dans la LNH, c’est un rôle ingrat. Très ingrat. Tu viens en relève quand ça va mal. Tu viens en relève quand le numéro un a besoin de repos et que le reste de l’équipe prend aussi un peu congé. Quand le numéro un est blessé, on s’attend à ce que tu gagnes au même rythme alors que tu n’as ni son talent… ni son salaire.
Être adjoint, ça veut aussi dire que tu demeures devant le but dans le cadre d’un massacre comme celui subi par le Canadien hier.
Je ne crois pas que Michel Therrien a voulu épargner Carey Price vendredi soir à Columbus. Qu’il a voulu le ménager physiquement et moralement. Encore moins qu’il ait songé à ne pas mettre ses statistiques personnelles en péril en le gardant au banc plutôt qu’en l’envoyant devant des Blue Jackets à qui tout semblait sourire.
Il est clair que le coach préfère compter sur un Price complètement reposé en vue du match de samedi contre les Flyers au Centre Bell. Mais Price n’a disputé que six des dix premiers matchs de la saison. Il est en grande forme. Et ce n’est pas une période de travail dans une cause perdue qui aurait miné ses chances de victoire samedi.
Canadiens 0 - Blue Jackets 10Je crois plutôt que Michel Therrien a lancé un message au reste de l’équipe. Un message dont la teneur était : si vous jouez aussi mal pourquoi diable je vous offrirais la chance d’évoluer devant le meilleur gardien au monde? Simplement pour qu’il puisse une fois encore racheter vos erreurs?




Si c’est ce message que Michel Therrien voulait lancer, je suis d’accord avec sa décision.
Vrai que c’est poche pour Montoya. C’est injuste même considérant qu’il a contribué aux succès du Canadien lors des trois premiers matchs en multipliant les arrêts et en signant même un gain par jeu blanc. Mais c’est le côté sale du job de gardien auxiliaire dans la LNH.
Oui Montoya méritait mieux. Mais le coach a décidé de profiter de cette défaite pour s’assurer qu’elle fasse vraiment mal à l’équipe. Que les conséquences parlent plus fort que toutes les invectives qu’il aurait pu lancer à sa troupe. Remarquez que ça ne l’empêchera sans doute pas d’en lancer quelques-unes le moment venu, je crois…
Et c’est pour cette raison que je comprends qu’il ait pris la décision difficile qu’il a prise. Une décision mûrie et prise après un caucus avec ses adjoints. Une décision qu’il a expliquée au principal intéressé alors que Stéphane Waite est allé parler – peut-être aussi un peu rassurer, voire consoler – à Al Montoya au deuxième entracte.
Une décision impopulaire auprès des amateurs qui ont démontré hier encore que Michel Therrien, malgré toutes ses qualités, est loin de jouir d’un capital de sympathie malgré la fiche de 9-1-1 et la première place au classement général de la LNH qu’elle confère à son club.
Une décision impopulaire auprès des joueurs?
Je ne sais pas. De fait, j’espère que non.
Car avant de pointer leur coach du doigt pour l’humiliation infligée à Al Montoya en le gardant devant le filet pour les 60 minutes de ce semblant de match qu’ils ont disputé, tous les joueurs du Canadien devraient se pointer du doigt. Car ils sont bien plus responsables que leur coach de l’humiliation que leur coéquipier gardien a encaissée vendredi.

De revanche historique à humiliation historique!

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Canadiens 0 - Blue Jackets 10

Images of Francois Gagnon

On va se le dire clairement : le Canadien s’est fait planter royalement. Après la revanche historique de mercredi aux dépens des Canucks, revanche qui lui a permis de couronner le meilleur début de son histoire, le Canadien s’est fait humilier presque aussi historiquement.

De fait, il faut remonter au 2 décembre 1995 pour retracer la dernière défaite par 10 buts encaissée par le Tricolore. Eh oui! C’était lors du dernier match en carrière de Patrick Roy qui s’était fait poivrer neuf buts par les Red Wings qui l’avaient finalement emporté 11-1 dans un Forum qui ne s’est jamais vraiment remis de cette défaite. Quant au revers de 10-0 infligé par les Blue Jackets hier, il faut remonter à l’hiver 1942 pour retracer la dernière fois que le Tricolore s’est fait blanchir aussi blanc… si vous me permettez le vilain jeu de mots.
Pour les adeptes des statistiques, j’ajouterai que c’était la quatrième fois de son histoire que le Canadien était blanchi 10-0 et qu’il n’a jamais encaissé de jeu blanc plus humiliant.
Déjà pas mal humiliant on en conviendra tous, le jeu blanc de vendredi aurait pu être pire si les Jackets n’avaient pas vu un de leurs buts être refusé après que la reprise eut clairement démontré que la rondelle avait été bottée derrière le gardien Al Montoya.
Mais bon! Perdre 10-0 ou 11-0 ça ne fait pas une grande différence.
Remarquez qu’on peut aussi prétendre que perdre 10-0 n’est pas pire que de perdre 1-0. Une prétention avec laquelle je ne suis pas complètement d’accord. Je veux bien croire qu’elle soit

On efface et on recommence
vraie dans les faits – après tout on ne perd que deux points au classement – mais cette prétention ne l’est pas sur le fond alors qu’un revers de 10-0 comme celui encaissé à Columbus témoigne du fait que personne, mais alors là personne n’a bien joué. Que personne ne s’est présenté. Que personne n’a compétitionné.
Promesse en l’air
Après avoir convenu qu’ils avaient disputé un match affreux contre les Cancuks et que Carey Price était le seul responsable des deux points ajoutés au classement en raison du gain de 3-0 aux dépens de Vancouver, les joueurs du Canadien avaient promis qu’ils se reprendraient lors du prochain match. Qu’ils avaient appris une bonne leçon. Qu’ils amorceraient la prochaine partie à la même heure que leurs prochains adversaires tout en déployant la même intensité.
Ils n’ont pas tenu promesse.
Que non!
Car dès la première mise en jeu du match de vendredi à Columbus il était clair que les Blue Jackets étaient les maîtres du Nationwide Arena. Pendant que le Canadien jouait lentement, mollement et qu’il cafouillait dans tous les aspects du jeu, les Jackets patinaient, s’impliquaient et poussaient le Canadien à l’erreur avec un échec avant incisif et efficace.
On a vite compris que les Jackets allaient gagner la partie alors que la seule question en suspens était associée au nombre de buts qu’ils allaient marquer et au nombre qu’ils allaient accorder.
Le Canadien mérite pleinement les coups de canon qui ont tonné trop souvent au Nationwide Arena et les 10 coups de poing au menton qui l’ont envoyé au tapis hier.
Mais au-delà tout ce dont on a été témoin de laid, de très laid, voire d’affreux au cours de la rencontre, il serait important de se rappeler que cette défaite ne peut effacer d’un coup tout ce que le Canadien a fait de bien depuis le début de la saison.
Oui le Canadien a des lacunes à l’attaque et à la ligne bleue. Mais ce n’est pas parce qu’il s’est fait planter 10-0 qu’il devient soudainement un club fragile, un club sans caractère, un club qui

Une dégelée historique!
va piquer du nez comme il l’a fait l’an dernier.
Peut-être que c’est en raison des souvenirs douloureux de l’an dernier que bon nombre de partisans – les médias sociaux tendent parfois à exagérer les remarques négatives – ont commencé à tout remettre en question au fil de la première défaite de la saison de leurs favoris… ou ennemis. Allez savoir. Soudainement, il n’y avait plus rien de bon chez le Canadien. Le coach devait être changé, le capitaine devait être échangé et le reste de l’équipe devait être largué.
À go : on respire par le nez!
Car cette première défaite en temps réglementaire allait arriver un moment ou l’autre.
Bon! Le Canadien n’avait pas à se faire planter comme il s’est fait planter : j’en conviens. Mais comme les joueurs n’ont pas été fichus de tenir promesse après leur victoire ô combien non méritée de mercredi, ils ne méritaient pas mieux que d’en prendre plein la poire hier soir.
Peut-être que de cette façon, ils tiendront promesse samedi soir alors qu’ils auront la chance de se reprendre – à défaut de faire oublier la dégelée de vendredi – en battant les Flyers de Philadelphie qui feront leur deuxième visite au Centre Bell cette saison.
La victoire n’est pas acquise.
Loin de là.
Mais comme Carey Price sera de retour devant le filet, le Canadien sera mieux protégé qu’il ne l’était hier. Mais ses coéquipiers décident de l’abandonner comme ils ont abandonné Al Montoya vendredi à Columbus, Pacioretty et sa bande mériteront une deuxième humiliation consécutive.
Mais si cette équipe qui a ébloui ses partisans et la LNH au grand complet en récoltant 19 points sur les 20 à l’enjeu lors de sa première tranche de 10 matchs est aussi forte qu’elle le prétend; qu’elle a autant de caractère qu’elle le prétend; qu’elle a autant de confiance qu’elle le prétend, elle le démontrera en évitant de prolonger indûment des séquences de revers comme cela a été le cas l’an dernier.
C’est d’ailleurs ce que je vais surveiller le plus samedi soir.
Au-delà la victoire ou la défaite, c’est la façon dont le Canadien jouera samedi qui me servira de baromètre afin de mesurer les conséquences de la raclée de vendredi.
Si Shea Weber est aussi fort qu’on le croit sur la glace comme dans le vestiaire, si Radulov a autant d’énergie et est aussi contagieux qu’on le croit, que Max Pacioretty est un meilleur capitaine qu’il ne l’était l’an dernier lors de la première saison de son règne que les vétérans Markov et Plekanec ont vraiment leur place au sein du groupe de leader, le Canadien prendra les moyens pour se faire pardonner sa désolante et humiliante sortie de vendredi.
En passant, le Canadien a battu Martin Brodeur et les Devils du New Jersey 4-2 lors du match qui a suivi la défaite de 11-1 encaissée par Patrick Roy aux mains des Red Wings lors de son dernier match avec le Tricolore en 1995.
Réagira-t-il de la même façon près de 21 ans plus tard?  On aura la réponse rapidement…