dimanche 13 décembre 2015

McGregor passe de la parole aux actes

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McGregor ne perd pas de temps


LAS VEGAS - Conor McGregor est passé de la parole aux actes, samedi lors du UFC 194, en passant le K.-O. à Jose Aldo en seulement 13 secondes pour devenir le champion poids plumes du UFC.
Ce fut court et violent.
« Il a été un champion phénoménal... Mais la précision bat la puissance », a laissé tomber McGregor dans le ring après le combat.
Aldo s'est avancé pour frapper McGregor d'une droite, mais ce dernier a envoyé le champion au sol avec une gauche avant de compléter le travail de deux coups de poignet. L'arbitre John McCarthy s'est alors interposé.
Aldo (25-2) avait remporté ses 18 derniers combats et n'avait pas perdu depuis le mois de novembre 2005. McGregor est sur une séquence victorieuse qui s'est amorcée en novembre 2010.
Aldo a fait son entrée dans l'octogone en tant que champion tandis que l'Irlandais s'y présentait comme le détenteur du titre par intérim.
McGregor (19-2) a quitté avec la ceinture.
« Je crois que nous avons besoin d'un combat revanche, a pour sa part plaidé Aldo avec l'aide d'un interprète. Ce n'était pas vraiment un combat. »
La carte principale
Conor McGregor bat Jose Aldo par K.-O. au 1er round - Combat de championnat,  poids plumes
Luke Rockhold bat Chris Weidman par K.-O. au 4e round - Combat de championnat,  poids moyen
Yoel Romero bat Ronaldo Souza par décision partagée (29-27, 28-29, 29-28)
Demian Maia bat Gunnar Nelson par décision unanime (30-26, 30-25, 30-25)
Max Holloway bat Jeremy Stephens par décision unanime (30-27, 30-27, 29-28)
La carte préliminaire
Urijah Faber bat Frankie Saenz par décision unanime (29-28, 29-28, 30-27)
Tecia Torres bat Jocelyn Lybarger par décision unanime (30-27, 30-27, 30-27)
Warlley Alves bat Colby Covington par soumission au 1er round
Leonardo Santos bat Kevin Lee par K.-O. au 1er round
Magomed Mustafaev bat Joe Proctor par K.-O. au 1er round
Yancy Medeiros bat John Makdessi par décision partagée (29-28, 28-29, 29-28)
Court McGee bat Marcio Alexandre Jr par décision unanime (30-27, 29-28, 29-28)

La vilaine séquence du Canadien prend fin

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Sénateurs 1 - Canadiens 3


Nicolas Landry
MONTRÉAL – Le Canadien avait eu une dure semaine. Deux fois en l’espace de 24 heures, mercredi contre Boston et le lendemain à Detroit, il avait laissé filer une avance en troisième période, s’enlisant conséquemment dans sa pire léthargie de la saison.
Les hommes de Michel Therrien se sont donné un coussin un peu plus confortable, samedi soir, et se sont assurés de ne pas tout bousiller. Propulsé par un début de match canon, le Tricolore a mis fin à une série de quatre revers en défaisant les Sénateurs d’Ottawa par la marque de 3-1 au Centre Bell.
Brian Flynn et Max Pacioretty ont marqué dans une première période au cours de laquelle le Tricolore a décoché 27 tirs au but. Jeff Petry a inscrit le but d’assurance en début de deuxième période.
La victoire n’a toutefois pas été acquise sans peine. Inscrits au pointage par un but de Jean-Gabriel Pageau en deuxième période, les Sens ont laissé planer la menace d’une remontée jusqu’en toute fin de rencontre, quand des pénalités successives décernées à Tomas Plekanec et Max Pacioretty leur ont procuré un avantage numérique de deux hommes pendant 34 secondes.
Mais le Canadien, cette fois, a tenu le fort. Plekanec et Flynn ont notamment bloqué des tirs menaçants pour faciliter le travail de Dustin Tokarski. Envoyé dans la mêlée pour un deuxième match de suite, ce dernier a effectué 24 arrêts et signé sa première victoire de la saison.
« Ce n’était pas la situation idéale!», a convenu Plekanec, qui avait perdu son bâton peu de temps après sa sortie du cachot. « Tout ce que je pouvais faire, c’était tenter de rester dans les lignes de tir et espérer que la chance soit de mon côté. On a fait du bon travail. »
« Plekanec est un leader au sein de cette équipe et il l’a démontré une fois de plus ce soir. Ça a été une séquence cruciale », a reconnu Tokarski.
« Les gars ont fait une job extraordinaire, a vanté Therrien après avoir remis en question la décision des officiels sur la pénalité pour accrochage décernée à Pacioretty. Les Sénateurs ont le meilleur jeu de puissance de la Ligue sur la route. Il y a beaucoup de talent au sein de cette équipe. Les gars ont bloqué des lancers et Tokarski a été très bon. »
Une première du tonnerre
Le Canadien n’avait généré que 25 tirs au but jeudi dans sa défaite face aux Red Wings. Contre les Sens, il avait déjà fait mieux lorsque la sirène a retenti pour annoncer le début du premier entracte.
Tokarski venait de réussir un énorme arrêt aux dépens de Mike Hoffman – Michel Therrien a pris la peine d’en mentionner l’importance dans son point de presse d’après-match - quand les locaux ont annoncé leurs couleurs. Bien placé à l’embouchure du filet alors que Nathan Beaulieu tentait de battre Anderson de vitesse au poteau le plus éloigné, Flynn a vu apparaître le retour et l’a poussé dans une cage déserte pour faire 1-0 à 2:38.
Charles Hudon, qui avait obtenu son premier point dans la Ligue nationale deux jours plus tôt, a récolté une passe dans un deuxième match de suite sur le jeu.
Le pied enfoncé sur l’accélérateur, les locaux n’ont jamais ralenti la cadence et seule l’étanchéité d’Anderson, négligé par une défensive aussi généreuse que les rois mages, a permis aux Sens d’éviter l’humiliation. Après dix minutes de jeu, le CH menait 14-4 au chapitre des tirs.
Auteur d’une sévère auto-évaluation au plus fort de la mini-tempête qu’a traversée son club cette semaine, Pacioretty est l’un de ceux qui ont montré le chemin à ses coéquipiers, terminant le premier tiers avec six tirs au but. C’est à ses dépens, alors qu’il s’échappait partiellement, qu’Anderson a réussi son 20e arrêt de la rencontre.
Mais Pacioretty a fini par voir ses efforts récompensés. Avec 32 secondes à écouler en première, le capitaine a reçu une passe de Plekanec sur le flanc droit et a décoché un tir des poignets dont il a fait sa marque de commerce pour déjouer Anderson du côté de la mitaine.
« Ça a été un but très important, a dit Plekanec. Il nous a donné un peu plus de marge de manœuvre pour finir le match avec le résultat qu’on voulait. »
Le Canadien est entré au vestiaire avec 27 tirs au compteur, égalant une marque d’équipe pour une première période, marque qui datait de 1973. Le dernier du lot, décoché par Dale Weise à la toute dernière seconde, a provoqué une légère échauffourée. Les Sens, qui, dans leur histoire, n’avaient jamais été victimes d’un tel bombardement en une seule période, en avaient marre.
« C’est une des bonnes périodes que j’ai vues, a estimé Therrien. Pendant l’entracte, j’ai justement dit aux autres entraîneurs que je ne me souvenais pas d’avoir vu une équipe diriger autant de lancers et on m’a avisé que c’était un record d’équipe. On connaît tous la qualité des équipes qu’il y a eu ici. On patinait, on mettait beaucoup de pression. On exécutait bien. Tu sentais qu’on était une équipe prête. »
Pageau porteur d’espoir
Le Canadien a entamé l’engagement médian habité de la même détermination. À 5:39, Petry a complété un beau jeu de passes entre Alex Galchenyuk et Weise en décochant un tir voilé qui a battu Anderson à sa droite.
Le quatrième but de la saison de Petry assurait au Tricolore d’en marquer trois dans un match pour la première fois à ses sept dernières sorties.
Les Montréalais pensaient bien avoir achevé leurs visiteurs moins d’une minute plus tard, quand une percée de Pacioretty s’est terminée dans la lueur de la lumière rouge allumée derrière le but adverse. La reprise vidéo a toutefois permis de déterminer que le numéro 67 avait poussé la rondelle derrière la ligne rouge avec sa main.
À ce moment, Anderson avait déjà été appelé au banc par l’entraîneur Dave Cameron. En quelque 26 minutes de travail, il avait fait face à 31 lancers. C’était le jeune Chris Driedger qui allait endurer le reste du carnage.
Mais carnage il n’y a pas eu puisque lentement, mais sûrement, les Sénateurs sont sortis de leur torpeur.
À mi-chemin dans le match, Pageau a provoqué un revirement de Lars Eller en zone neutre et s’est ensuite lancé à l’attaque. Le Québécois est arrivé dans l’enclave juste à temps pour sauter sur un mauvais retour de lancer accordé par Tokarski pour marquer son huitième but de la campagne, son troisième contre le Canadien.
Mais Tokarski a bien rempli son mandat. Ses 25 arrêts, cette fois, lui ont suffi à garnir sa fiche personnelle d’une victoire.
Driedger, le « releveur » des Sénateurs, a quant à lui été parfait devant les onze lancers dirigés vers lui.

Fautes avouées, et pardonnées

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Fin de la série de défaites


Images of Francois Gagnon
Dire qu’on est insatisfait de son jeu, de l’effort déployé et qu’il faudra vite trouver des solutions c’est facile. Prendre les moyens pour passer des paroles aux actes est beaucoup plus difficile.
Mais c’est exactement ce que Max Pacioretty a fait samedi alors que le capitaine et ses coéquipiers devaient stopper à quatre leur série de revers consécutifs et surtout faire tomber le tourbillon de critiques qui se serait transformé en tempête si la triste séquence s’était prolongée à cinq.
Pacioretty n’a marqué qu’un but samedi. C’est vrai. Il a aussi raté un filet désert avec un tir du revers en fin de rencontre. En plus, l’attaque massive, malgré plusieurs bonnes occasions de le faire, a une fois encore été incapable de marquer. De zéro en douze qu’elle était avant la partie, l’attaque à cinq du Canadien est maintenant zéro en seize lors des cinq derniers matchs.
Max Pacioretty a tout de même obtenu la première étoile. Une décoration méritée. Du moins à mes yeux. Car après deux matchs difficiles à la gauche d’Alex Galchenyuk, au sein d’un premier trio qui n’a rien généré, Pacioretty a rebondi. Limité à un tir tenté jeudi soir à Detroit – son plus faible total de la saison, peut-être de sa carrière – Pacioretty en a décoché 11 samedi contre les Sénateurs. Onze ! Dont huit ont atteint la cible.
Bien sûr que les buts et les points demeurent le principal baromètre d’évaluation pour les joueurs de la LNH. Surtout les joueurs dits offensifs comme l’est d’ailleurs Pacioretty. Mais les tirs tentés sont à mes yeux le critère de base qui permet de déterminer si le capitaine du Canadien dispute un fort match ou s’il s’offre une soirée de congé. Ou qu’il est carrément frustré comme cela semblait être le cas jeudi à Detroit.
Comme les autres vétérans du Canadien, Pacioretty se devait de se secouer. De se réveiller. De se faire remarquer pour les bonnes raisons au lieu d’être pointé du doigt comme le fut le cas lors des derniers matchs alors que le capitaine et les autres leaders du club jouaient dans l’ombre des jeunes qui offraient de bien meilleures performances.
Pacioretty l’a fait. Et ce n’est pas parce que les jeunes ou les joueurs de soutien se sont effacés. Loin de là. Les jeunes ont encore été très bons, impliqués, bien utilisés.
Pacioretty l’a fait en redevenant le joueur qu’il doit être pour aider le Canadien à gagner. Il avait affiché ses couleurs à l’entraînement vendredi lorsqu’il a décidé de chausser les patins et de se rendre seul sur la patinoire du centre d’entraînement de Brossard une fois la séance au gymnase – seule activité officielle à l’horaire – complétée. Samedi il a poursuivi son travail.
Retour salutaire avec Plekanec
Si Pacioretty a été si actif, si visible, si important dans la victoire de son équipe, on peut en dire autant de Tomas Plekanec. Plekanec se devait lui aussi de sortir du carré de sable dans lequel il patinait depuis quelques matchs.
Il l’a fait en offrant à Pacioretty ce que Galchenyuk n’a pas été en mesure de lui offrir lors des deux matchs disputés avec lui : la rondelle.
Pour être efficace, Pacioretty doit lapider les gardiens adverses. Pour les lapider comme il l’a fait samedi, il faut avoir la rondelle. Une rondelle que Plekanec lui a mise sur la palette toute la soirée. Comme l’a souvent fait David Desharnais également. J’espère que vous vous souvenez du match contre Washington il y a deux semaines, match au cours duquel Pacioretty avait décoché 16 tirs dont neuf avaient été stoppés par Braden Holtby. Match qu’il avait disputé avec David Desharnais comme joueur de centre.
Plekanec n’est pas haut perché dans la liste des joueurs favoris des fans du Canadien. Même que ses performances et sa valeur au sein de l’équipe sont souvent sous-estimées. Quand il connaît un passage à vide, et ça arrive aux meilleurs d’en connaître, Plekanec passe de mal aimé à vétéran dont l’utilité et le salaire versé sont aussitôt remis en question.
Sa performance saluant son retour avec Pacioretty était déjà solide. Mais quand il s’est retrouvé au cachot en fin de match, on a vit senti une grogne généralisée venir mordre dans les améliorations remarquées lors des deux premières périodes.
Une grogne que Plekanec a heureusement pu freiner en sortant du banc des pénalités. Avec Pacioretty venu le rejoindre, les deux leaders qui sont aussi de véritables poisons pour marquer des buts en désavantage numérique plaçaient leur club dans le pétrin. Oui le Canadien avait toujours une avance de deux buts (3-1), mais les Sénateurs menaçaient. Un but en attaque massive aurait facilement pu les propulser vers une remontée gagnante.
Surtout qu’après avoir bousillé des avances en troisième période au cours des deux derniers matchs, le Canadien se serait vite retrouvé sur les talons et avec ses partisans sur le dos. Rien pour aider à maintenir sa confiance.
C’est donc là que Plekanec s’est imposé. De retour sur la patinoire, il s’est dressé en désavantage numérique. Même après avoir largué un bâton qui venait de lui faire dans les mains, Plekanec s’est imposé et il a soulevé la foule – et surtout ses coéquipiers au banc – en plongeant pour stopper un tir de la pointe.
Sur ce jeu, bien plus qu’avec toutes les passes qu’il avait acheminées au cours du match à Pacioretty, Plekanec a prouvé sa valeur au sein de l’équipe – une valeur que personne chez le Canadien n’oserait remettre en question cela dit – et s’est fait pardonner bien des choses de la part des partisans.
Il ne reste qu’à savoir combien de temps cette période de grâce durera?
Encore Tokarski
Le plongeon défensif de Plekanec a été un des faits saillants de la rencontre. Il lui a d’ailleurs sans doute permis de se hisser au sein des trois étoiles de la rencontre.
Mais il ne faudra pas non plus oublier quelques arrêts importants de Dustin Tokarski. Vrai qu’il n’a pas été fort occupé avec sa soirée de 25 arrêts. Vrai aussi qu’il n’a vraiment pas été occupé au cours de la première période que le Canadien a dominée 27-8 au chapitre des tirs au but. En passant, c’est un record pour le Canadien en plus de 100 ans d’histoire.
Mais c’est en tout début de match que Tokarski a effectué son arrêt le plus important de la rencontre.
Parce que le Canadien avait perdu ses quatre derniers matchs, la marge d’erreur était mince samedi soir au Centre Bell. Elle était peut-être même nulle. Il était donc crucial pour le Canadien d’éviter que les Sénateurs ne prennent le contrôle de la glace et du Centre Bell en marquant le ou les premiers buts du match.
L’arrêt de Tokarski a donc privé les Sénateurs de prendre le contrôle du match. Et c’est tout le contraire qui est arrivé alors que le Canadien a disputé une de ses bonnes périodes de la saison, et que les Sens en ont disputé une très mauvaise.
Tokarski a donc gagné samedi. C’était sa première victoire de l’année avec le Canadien. Sa première depuis le 17 mars dernier.
Est-ce qu’il devrait avoir la chance d’en ajouter une deuxième dès mardi alors que le Canadien recevra les Sharks de San Jose ?
Pourquoi pas?
Avec Carey Price qui est sur la touche, Michel Therrien et son conseiller de premier ordre Stéphane Waite n’ont pas à ménager les susceptibilités de Mike Condon et de Tokarski. Le premier en est à sa première saison dans la LNH. Le deuxième se bat pour y revenir. Que ce soit à Montréal ou ailleurs.
Dans ces circonstances, Michel Therrien peut simplement y aller avec celui qui gagne – ou qui joue bien, ce que Tokarski avait fait à Detroit jeudi étant, et de loin, le meilleur joueur de son équipe.
S’il décide d’y aller avec Tokarski, Condon n’aura pas un mot à dire. Il n’a pas encore le statut pour le faire. Et si Michel Therrien décide d’y aller avec Condon, c’est Tokarski qui devra prendre son trou et attendre une autre chance.
Si je ne vous ai pas encore parlé de Nathan Beaulieu et du grand match qu’il a disputé samedi c’est parce que je le ferai lundi.
Je veux attendre de voir comment il aura célébré sa performance et la victoire de son équipe.
Je blague!
Beaulieu mérite qu’on accorde plus d’importance à sa soirée de samedi. Je parle de la portion disputée sur la glace du Centre Bell et non celle sur les planchers de danse des bars de Montréal. Je le ferai dans le cadre de ma chronique de lundi.
D’ici là, profitez bien de votre dimanche.
Nathan Beaulieu, ses coéquipiers, tous les employés du Canadien de même que ceux de la brasserie Molson profiteront de leur côté de ce dimanche de congé pour célébrer un Noël en famille au Centre Bell.

« Les leaders ont élevé leur jeu d'un cran » - Therrien

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Publié par 98,5 fm pour 98,5fm Sports le samedi 12 décembre 2015 à 22h49. Modifié à 23h42.
« Les leaders ont élevé leur jeu d'un cran » - Therrien
PC/Graham Hughes
(98,5 Sports) - Quand une équipe est dans une mauvaise passe, il n'y pas des dizaines de façons de s'en sortir. Les meneurs doivent donner l'exemple et inciter les autres à les suivre.
« La chose que je retiens, c’est que les leaders ont élevé leur jeu d’un cran », a dit l’entraîneur Michel Therrien après la rencontre.

Ce dernier n’a jamais paniqué durant la série de quatre revers où le Canadien a laissé filer quelques avances en troisième période.

« Même si on éprouvait certaines difficultés à gagner dernièrement, il y a beaucoup de ces matchs où on ne jouait pas mal, a dit Therrien. Le résultat n'était pas toujours de notre côté, mais on faisait quand même beaucoup de bonnes choses.

« Honnêtement, je n’étais pas découragé. Nos jeunes faisaient bien, mais tu as besoin de tes bons joueurs pour gagner des matchs. Le fait de réunir (Tomas) Plekanec et (Max) Pacioretty… le message a été bien saisi par ces deux joueurs. »

Le réveil de Pacioretty

Le capitaine du Canadien a inscrit un but et dirigé six tirs au filet lors de la première période durant laquelle le Tricolore a égalé son record pour le plus grand nombre de tirs au filet adverse.

« Les jeunes se sont joints à nous, a noté Pacioretty. Ils jouent avec fougue, mais des gars comme moi et certains vétérans, nous trainions de la patte. Face aux Sénateurs, une équipe face à laquelle nous avons une belle rivalité, c’était le bon moment de se lever.

« Pour gagner, il faut savoir perdre. Et on a appris plein de choses durant cette séquence de quatre revers. On l’a démontré ce soir. Bien sûr, ce n’était pas parfait, comme en deuxième période. Mais on va de l’avant. »

Le Tricolore semblait parti pour retraite au vestiaire avec une mince avance de 1-0 en dépit d’un bombardement en règle des hommes de Michel Therrien. Il a suffi d’une bourde à la ligne bleue, d’une passe de Plekanec et d’un tir vif de Pacioretty pour doubler la marque avec 32 secondes à faire à la période.

« (Craig) Anderson adore jouer contre nous et il a volé quelques victoires, a noté Pacioretty. C’était une passe parfaite de Plekanec et vous pouviez voir la frustration d’Anderson (un coup de bâton sur ses poteaux) après ce but. Et c’est une bonne sensation avant de retraiter au vestiaire. »

Une défense étanche

Ça fait plaisir d'avoir remporté une victoire pour cette équipe », a noté le gardien victorieux, Dustin Tokarski, qui a disputé un deuxième match de suite en dépit d'un revers encaissé à Detroit.

« Les gars ont disputé un match exceptionnel et ils ont bloqué des tirs comme des enragés. C'est une vraie victoire d'équipe. »

Plekanec a été l’homme-clé en fin de troisième période, en bloquant par deux fois des tirs de la pointe quand le Canadien se défendait à cinq contre trois. Tout ça, sans son bâton, fracassé.

« J’ai tenté de bloquer les corridors de tirs et de stopper des rondelles », a simplement noté Plekanec.

Et quant à l’ovation réservée par la foule du Centre Bell?

« Je ne sais pas. J’étais si fatigué….. » (rire collectif)

« Tokarski a été très bon, mais il ne faut pas oublier son arrêt en début de match (contre Mike Hoffman), a noté Therrien. Si Ottawa marque, on ne joue peut-être pas avec la même confiance. Ce sont de petits détails qui font la différence dans un match. »

La relance de Beaulieu

Nathan Beaulieu ne figure pas parmi les vétérans de l'équipe, mais il avait des choses à se faire pardonner. Laissé de côté par son entraîneur au dernier match, le jeune défenseur avait des choses à prouver et il l’a fait avec une fougue et un sens de l’attaque aiguisé.

« Pour des raisons évidentes, j’étais frustré et j’ai joué avec un peu de feu dans les yeux ce soir. Je ne veux plus en parler. Je suis heureux que ça soit derrière moi. Quand des choses comme ça surviennent durant une saison, le plus important, c’est de la façon dont tu réagis. »

« Tout le monde était dans le même bateau ce soir, a ajouté Beaulieu, afin d'expliquer le tir de barrage que les joueurs du Canadien ont fait subir aux Sénateurs. On savait que ça allait être un gros match et c’était plaisant de voir 20 gars pousser dans la même direction. Personne n’était content ici avant cette rencontre. Tout le monde en avait marre. »

Hudon comblé

Charles Hudon a bien joué à son premier match au Centre Bell et son travail acharné a mené au but de Brian Flynn, brillamment préparé par Beaulieu. Pour lui, les jeunes et les vétérans n'avaient qu'un seul et même but.

« Nous étions tous en mission. Même nous. Moi, Daniel Carr, Sven (Andrighetto) … On était en mission avec l’équipe. Pacioretty a eu un gros match, Plekanec a bloqué des tirs.. »

Hudon ne pouvait demander mieux pour une première.

« Ça se prend bien (la victoire). Pour un premier match au Centre Bell, ça se prend encore mieux. Notre but, c’était de jouer 60 minutes et c’est ça qu’on a fait. »

Cameron sous le choc

Dans l'autre vestiaire, la situation était tout autre. L'entraîneur des Sénateurs, Dave Cameron, était livide, presque en état de choc.

« Je n’ai aucune idée de ce qui s’est produit en première période », a-t-il dit.

Son « point de presse » a duré une minute.

Un bombardement en règle et un gain pour le Canadien

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Publié par 98,5 fm pour 98,5fm Sports le samedi 12 décembre 2015 à 18h37. Modifié à 22h59.
Un bombardement en règle et un gain pour le Canadien
PC/Graham Hughes
(98,5 Sports) - Un bombardement de 27 tirs du Canadien en première période a donné le ton au match, samedi, et la formation montréalaise a mis un terme à une série de quatre revers en l'emportant 3-1 face aux Sénateurs d'Ottawa.

Brian Flynn, avec son 4e but de la saison, Max Pacioretty (14e) et Jeff Petry (4e) ont inscrit les buts du Tricolore (20-8-3) qui remporte enfin sa 20e victoire de la saison.
Jean-Gabriel Pageau (8e) a évité le jeu blanc aux Sénateurs, en marquant son troisième but en trois matchs contre le Canadien cette saison.

Contrairement à ce qui s'est produit à ses deux dernières rencontres, le Canadien n'a pas laissé filer son avance au dernier tiers, même s'il a dû se défendre à cinq contre trois durant une minute et demie en fin de troisième période.

Dustin Tokarski a fait sa part durant ce double désavantage, mais c'est probablement Tomas Plekanec qui a été la figure dominante en bloquant deux tirs de la pointe, en dépit du fait qu'il avait fracassé son bâton.

Nathan Beaulieu a connu un fort match, appuyant l'attaque sans cesse, tout comme Petry, d'ailleurs. Le jeune Charles Hudon, qui disputait son premier match au Centre Bell, n'a pas ménagé ses efforts et il a récolté un point sur le but de Flynn.

Le Canadien a égalé son record de 27 tirs au but lors d’une même période, marque établie deux fois dans le passé, soit le 20 janvier 1973 face aux Flyers de Philadelphie et le 5 février 1977 contre les Kings de Los Angeles.

Tokarski a fait face à 25 tirs. Le Canadien a dirigé 42 tirs vers Craig Anderson et Curtis Driedger. Les Sénateurs (15-10-5) encaissent un troisième revers en quatre matchs à l'étranger.

Le Tricolore n'a pas perdu cinq rencontres d'affilée depuis le mois de février 2012.
Le film de la rencontre

Première période:

Un revirement dès les premières secondes permet à Tomas Plekanec de diriger un bon tir vers Craig Anderson, qui fait l'arrêt.

Dustin Tokarski s'illustre à son tour avec un déplacement rapide à sa droite afin de bloquer un tir vif de Mike Hoffman.

Charles Hudon travaille d'arrache-pied pour que la rondelle demeure dans la zone des Sénateurs. Nathan Beaulieu quitte son poste de défenseur, il contourne le filet et tente de surprendre Anderson.

C'est raté, mais la rondelle libre se retrouve sur le bâton de Brian Flynn qui ne rate pas le filet ouvert. Sénateurs 0 Canadien 1.

Des mentions d'aide sont décernées à Beaulieu et Hudon. Le jeune Hudon récolte ainsi un deuxième point lors de son deuxième match dans la Ligue nationale.

Encore une fois, Beaulieu se lance en attaque et il entre le premier dans la zone adverse. Il laisse la rondelle en retrait pour David Desharnais et le tir frappé de ce dernier est saisi par Anderson avec le gant.

Le Canadien dicte le tempo du match. Un tir de la pointe de P.K. Subban mène à un retour de lancer que Max Pacioretty s'empare. Son tir est dévié par un défenseur et ne se rend pas à Anderson.

Belle feinte de Flynn à l'entrée de la zone des Sénateurs pour déjouer un défenseur et Anderson doit encore une fois stopper la menace. Treize tirs au but contre 4 en faveur du Canadien à mi-chemin de la période.

Pénalité aux Sénateurs, à Erik Karlsson, pour avoir accroché Pacioretty. Avantage numérique pour le Canadien.

Après la mise en jeu, tir de la pointe d'Andrei Markov. Arrêt d'Anderson, mais personne chez le Canadien n'arrive à s'emparer du retour.

Lors de la deuxième vague, Jeff Petry dirige la circulation et son tir/passe se transforme en bonne occasion de marquer, mais Desharnais et Plekanec n'arrivent pas à concrétiser. Les Séanteurs s'en tirent sans casse, mais le Canadien a tout tenté.

Torkarski fait enfin un arrêt! Son premier en plus de dix minutes...

Une passe en provenance du fond de la zone lance Pacioretty en échappée partielle, avec Karlsson sur le dos. Le capitaine ne peut tenter qu'un faible tir du revers qu'Anderson bloque avec aisance.

Belle passe de Desharnais de l'arrière du filet d'Anderson au profit de Daniel Carr, mais ce dernier rate la rondelle.

Avec moins d'une minute à faire, les Sénateurs cafouillent à leur ligne bleue. Plekanec s'empare de la rondelle libre, il la refile à Pacioretty qui est seul devant Anderson. Le tir précis touche la cible. Sénateurs 0 Canadien 2.

Le 14e but de la saison de Pacoretty est inscrit avec 32 secondes à écouler à cette période complètement dominée par le Tricolore.

Jean-Gabriel Pageau fait preuve de rudesse à l'endroit de Weise qui décoche un tir vers Anderson avec une seconde à faire au cadran. Une petite mêlée s'en suit et Pageau écope d'une pénalité.

Tirs au but par:

Sénateurs: 8 - 0 - 0 : 8

Canadien: 27 - 0 - 0: 27

Deuxième période:

Les 27 tirs du Canadien constituent un record d'équipe établi deux fois auparavant: le 20 janvier 1973 contre les Flyers de Philadelphie et le 5 février 1977 contre les Kings de Los Angeles.

Les joueurs du Tricolore amorcent le deuxième engagement en supériorité numérique, mais ils n'arrivent pas à tromper Anderson.

Ils y parviennent quelques minutes plus tard. Jeff Petry neutralise une attaque dangereuse des Sénateurs dans sa zone, le Canadien relance l'attaque et c'est Petry lui-même qui fait mouche à l'aide d'un tir précis. Des mentions d'aide à Weise et Galchenyuk. Sénateurs 0 Canadien 3.

Le Canadien poursuit son attaque et Pacioretty tombe sur la jambe gauche d'Anderson. C'est la mêlée et la rondelle pénètre dans le filet. C'est 4-0! Les Sénateurs retirent Anderson du match. Euh... Est-ce vraiment 4-0?

Les arbitres vont à la reprise et elle démontre que Pacioretty a poussé de la main la rondelle sous Anderson. But refusé, mais c'est quand même Chris Driedger qui demeure devant le filet des Sénateurs.

Beaulieu s'offre une rotation à 360 degrés à la pointe gauche qui déculotte complètement Alex Chiasson. Il s'avance dans le territoire adverse et son tir frappé donne un mal fou à Dreidger qui échappe la rondelle avant de la récupérer.

Un tir de loin, plutôt flottant, frappe le poteau à la gauche de Tokarski qui n'a pu capter la rondelle avec son gant. Le Canadien a eu chaud.

À mi-chemin de la période, les Sénateurs ont le double (8) des tirs au but du Canadien (4).

Et ils vont s'inscrire à la marque quand Tokarski donne un long retour à la suite d'un tir de Chiasson, retour dont s'empare Pageau qui déjoue le gardien du Canadien. Sénateurs 1 Canadien 3.

L'allure du match est complètement transformée. Les joueurs du Canadien jouent désormais sur les talons et les Sénateurs attaquent par vagues. Tokarski repousse tout ce qui est dirigé vers lui.

Le Canadien reprend du mieux Une passe vive de Beaulieu en provenance de la pointe est presque déviée par Weise dans le filet. Et Chris Wideman est puni pour un double-échec.

Passe de Markov à Plekanec qui tire au but. Driedger bloque, mais perd la rondelle. Tomas Fleischmann rate le retour de peu. Les Sénateurs s'en tirent.

Tirs au but par:

Sénateurs: 8 - 10 - 0 : 18

Canadien: 27 - 9 - 0: 36

Troisième période:

La formation d'Ottawa met de la pression sur le Canadien en début de période. Les défenseurs et les attaquants du Tricolore en repli bloquent leur lot de tirs décochés par les joueurs des Sénateurs et Tokarski se dresse comme l'ultime rempart.

Montée de Lars Eller sur l'aile gauche. Il coupe au centre et sa passe est déviée devant le but, mais Driedger résiste.

Solide - et légale - mise en échec d'Alexei Emelin aux dépens d'Erik Karlsson. Ce dernier valse dans la bande et ses coéquipiers se dirigent vers le défenseur du Canadien après coup. Une petite mêlée et tout le monde reprend ses esprits.

Il reste 12 minutes à la troisième période quand Torkarski tente d'harponner un joueur des Sénateurs qui s'amenait vers lui. Collision, rondelle perdue et Subban sauve les meubles avec un beau jeu défensif.

Bobby Ryan s'amène vers Tokarski qui ne cède pas, mais Plekanec écope d'une pénalité.

Eller, Fleischmann et Paul Byron font du bon boulot durant plus de la moitié de la pénalité, mais Pacioretty se fait prendre à son tour. Un avantage de deux hommes durant 34 secondes pour les Sénateurs.

Deux fois, Flynn remporte des mises en jeu et le Canadien est de retour à cinq contre quatre sans casse.

Tokarski effectue des arrêts solides, Flynn et Plekanec - ce dernier après avoir perdu son bâton - bloquent des rondelles... Et les Sénateurs écopent d'une pénalité alors qu'il ne reste que 12 secondes à faire à celle de Pacioretty. La foule est debout au Centre Bell.

Le Canadien contrôle à merveille la rondelle à son tour, mais il ne marque pas en avantage d'un homme. Il reste un peu moins de trois minutes quand les deux équipes se retrouvent à cinq contre cinq.

Les Sénateurs retirent leur gardien avec 1:40 au cadran. Mais en vain.

Tirs au but par:

Sénateurs: 8 - 10 - 8 : 26

Canadien: 27 - 9 - 8: 42