samedi 20 février 2016

Michel Therrien louange P.K. Subban après l'avoir pourfendu deux jours plus tôt

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« J'ai une très bonne relation avec P.K. »


BROSSARD, Qc - Si seulement P.K. Subban n'était pas P.K. Subban et si la passion pour le hockey n'était pas si grande à Montréal, la controverse entourant le jeu du défenseur du Canadien contre l'Avalanche du Colorado, mercredi soir, n'aurait jamais pris une telle ampleur, croit Michel Therrien.
Pendant presque 12 minutes vendredi, l'entraîneur-chef du Tricolore a été questionné de façon serrée sur l'initiative de Subban et sur les propos qu'il a émis au sujet du jeu de son défenseur. Le dossier a monopolisé le point de presse de Therrien au point où aucun journaliste ne l'a interrogé sur la blessure à David Desharnais, ni sur la visite des Flyers de Philadelphie en soirée.
« Nous sommes dans un marché très émotionnel et très spécial, a lancé Therrien d'entrée de jeu, avant de répéter qu'il n'avait pas aimé le jeu qui a mené au but victorieux de Jarome Iginla avec 2:03 à jouer au troisième vingt.
« Il y a le temps qu'il restait au cadran et la situation, avec un score de 2-2. Nous disputions un match solide et il y avait beaucoup d'émotions dans notre jeu. N'importe quel joueur aurait fait ce jeu, et on l'aurait mentionné. Honnêtement, avec beaucoup d'autres joueurs, ç'aurait été considéré comme correct. Mais vu qu'il s'agit de notre marché et que ça s'adonne à être P.K., les proportions débordent », a ajouté Therrien.
L'entraîneur-chef du Canadien a aussitôt enchaîné en faisant l'éloge de son défenseur.
« Nous sommes très conscients que nous avons un athlète exceptionnel, qui fait beaucoup de bonnes choses pour l'équipe. C'est un gars qui s'est amélioré grandement au fil des quatre dernières années. Nous sommes très contents de travailler avec lui et nous sommes très contents de l'avoir avec notre équipe.
« C'est un gars qui veut continuer de s'améliorer et ça fait partie de notre travail en tant qu'entraîneurs de travailler avec nos joueurs et de nous assurer que ce genre d'erreurs-là ne se reproduisent pas. C'est aussi simple que ça. Faut pas chercher des bibittes où il n'y en a pas. »
Au-delà de la décision de Subban d'essayer de transporter la rondelle vers le fond de la zone de l'Avalanche, le Canadien a mal réagi lors de la contre-attaque à trois contre trois, ce que Therrien a reconnu vendredi alors qu'il ne l'avait pas fait après la défaite de mercredi.
Il a aussi tenu à affirmer qu'il entretenait une très bonne relation avec Subban, à qui il avait publiquement reproché d'avoir tenté un « jeu individualiste ».
« P.K. est un gars adorable. Il veut beaucoup de bien à tout le monde. Il arrive à l'aréna et il est enjoué. Nous n'avons pas de problèmes avec ça, au contraire. Nous voulons des gars qui ont de la vie, de l'émotion. C'est agréable de travailler avec lui. Il faut le guider. Ce n'est pas comme une vieille picouille dans le Vieux-Montréal que tu veux faire tourner à gauche et qui tourne à gauche. Il faut que tu le guides et c'est correct ainsi. Et c'est ce que nous voulons car c'est avec ça que l'on va gagner. »
Pas égoïste
Une quinzaine de minutes plus tôt, alors que venait de se terminer l'exercice matinal de l'équipe, Subban, à son tour, a été bombardé de questions sur la controverse, mais a évité de réagir directement aux propos de Therrien.
« Mon travail est de jouer. Si vous avez des commentaires à faire sur ce que l'entraîneur dit de ses joueurs, peut-être devriez-vous le questionner. Mon objectif est d'être le meilleur joueur possible chaque soir. Lorsque j'ai été repêché en 2007, je me souviens avoir dit à Bob Gainey (le directeur général du Canadien à l'époque) que je ferais tout en mon pouvoir pour aider cette équipe à gagner. C'est ce que je fais chaque fois que je revêt ce chandail et que je saute sur la patinoire. »
Subban a par ailleurs reconnu beaucoup se fier à son instinct, mais il sait que ses manoeuvres ne seront pas toujours couronnées de succès.
« L'instinct est un élément important de mon jeu, mais le hockey est aussi un jeu d'erreurs. Parfois, les choses vont aller comme vous l'espérez et, en d'autres occasions, ça ne fonctionnera pas, et je suis capable d'accepter mes torts quand ça arrive. Je n'ai pas peur d'échouer. Ça va arriver à l'occasion, mais c'est de cette façon que vous finissez par connaître du succès. »
« Michael Jordan a déjà dit qu'il pouvait accepter l'échec, mais pas le fait de ne pas essayer. Et il a aussi déclaré que pour les milliers de tirs qu'il a réussis, il en aussi raté une tonne. Ça fait partie du sport. Les plus grands athlètes jouent avec audace qui les pousse à tenter de tels jeux, et c'est la raison pour laquelle ils reçoivent tant d'argent. C'est le genre d'athlètes que j'admire. »
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P.K. adore Montréal, Montréal adore P.K.

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La rédemption de P.K.


Images of Francois Gagnon
P.K. Subban est dans une classe à part. Autant comme joueur de hockey que comme maître des relations publiques.
Au surlendemain d’une gaffe qui a coûté deux points au Canadien et soulevé une véritable hystérie collective, P.K. l’a prouvé de deux brillantes façons : en se faisant complice de deux buts pour guider son équipe vers une victoire de 3-2 en tirs de barrage aux dépens des Flyers de Philadelphie ; en lançant un retentissant, « J’adore Montréal » qui lui a permis de voler plus encore la vedette après la rencontre qu’il ne l’avait fait durant la partie.
P.K. a lancé ce cri du cœur en guise de conclusion à l’entrevue accordée au collègue Marc Denis à titre de première étoile du match. Une première étoile qu’il méritait pleinement.
Ce cri du coeur a résonné aux quatre coins du Centre Bell à l’intérieur duquel les fans de P.K. et du Tricolore l’ont ovationné comme ils l’avaient fait à quelques occasions en début de partie en scandant des PK! PK! PK! bien sentis. Ce cri du cœur a aussi résonné aux quatre coins de la planète hockey alors que les mots doux de Subban ont généré des maux plus doux encore en guise d’échos sur des médias sociaux qui lui étaient pourtant très hostiles 48 heures plus tôt.
Eh oui! Paria mercredi, Subban était redevenu l’enfant prodige. Comme quoi les choses changent vite quand il est question du Canadien et de ses joueurs. Surtout de ses joueurs vedettes. Plus encore quand ces vedettes nagent dans la controverse comme le fait P.K..
P.K. Subban ne se contente pas de nager dans la controverse. Il s’y amuse. Il s’y sent bien. Je mettrais d’ailleurs ma main dans le feu qu’il a adoré le tumulte des deux derniers jours alors que certains le lapidaient de critiques et de mauvaises intentions avec passion alors que d’autres le défendaient bec et ongle avec tout autant de passion.
P.K. est une vedette. Une vraie. Il attire l’attention. Il veut cette attention. Et il sait performer avec cette attention enroulée autour de son cou. Une attention qui en étoufferait plusieurs, voire une majorité. Épié dans ses moindres gestes, dans ses moindres réactions, P.K. Subban a su répondre aux critiques avec sa récolte de deux passes et ses 30 minutes 55 secondes d’utilisation. Un septième match de plus de 30 minutes cette saison. Tout un contraste avec les trois dernières parties alors qu’on l’avait limité à un maximum de 23 minutes 31 secondes d’utilisation.
Comme si ce n’était pas déjà suffisant, Subban aurait pu auréoler la victoire du Tricolore d’une autre passe, voire du but vainqueur, alors qu’il a servi deux occasions en or à Alex Galchenyuk et Tomas Plekanec tout en s’offrant un tir en direction du filet des Flyers au cours de la prolongation.
Une prolongation qui n’a pas fait de maître. Mais une prolongation qui a sauvé le spectacle alors que le Canadien et les Flyers ont été plus actifs durant ces cinq minutes que durant les 60 minutes réglementaires.
Accusé de tous les maux, dont celui d’être trop individualiste, Subban aurait peut-être bénéficié de meilleures occasions de marquer s’il avait opté pour tirer au lieu de servir des passes à Galchenyuk et Plekanec. Belle ironie!
Ironique aussi de voir avec quel doigté P. K. a su balayer du revers de la main les critiques associées à son individualisme et aussi aux tensions qui mineraient ses relations avec son capitaine Max Pacioretty.
« Un très bon joueur – je vous jure qu’il l’a dit – qui a aussi été mon mentor à mon arrivée à Montréal, Hal Gill me répétait toujours que les seuls points importants dans le cadre d’un match étaient les points qui allaient à la fiche de l’équipe. Alors ce soir les deux seuls points qui comptent sont ceux qui nous replacent dans la course aux séries », a mentionné Subban.
Lorsque le collègue Marc Denis lui a demandé de mesurer l’importance de la victoire après le tumulte des deux derniers jours, Subban s’est ensuite retourné vers son capitaine. « Cette victoire est une preuve que nous formons une équipe. Cette victoire revient au leadership de notre groupe de leader, à notre capitaine qui a su s’imposer dans tout ça », que Subban a ajouté.
Bon! Je ne sais pas à quel point il croyait vraiment tous les mots qu’il a défilés quant à la qualité réelle du leadership de son capitaine. Peu importe. Ce qui importait après la victoire arrachée en tirs de barrage, c’était d’apaiser les critiques, la controverse, la tempête.
Et ça, P.K. l’a fait avec brio.
Il avait amorcé sa campagne en matinée alors que c’est coiffé d’une casquette du Canadien et non d’une casquette de sa fondation qu’il s’est présenté devant les caméras. Ce n’était pas le cas après la rencontre, mais bon. Certains diront que ce n’est qu’un détail. Et c’est peut-être vrai. Mais pour une organisation qui se plait à nous rappeler sa glorieuse histoire, il est inhabituel, disons, que voir que le Canadien qui verse des fortunes aussi colossales à ses joueurs soit écarté par quelques joueurs qui y vont de commandites personnelles. Et ce genre de décision de la part des joueurs ouvre la porte à toutes sortes de spéculations quant à leur allégeance profonde à l’endroit du club.
P.K. a certainement fait taire ses critiques et il a apaisé la tempête avec ses deux passes, la qualité de son jeu et surtout le cri du cœur qu’il a lancé après la partie. « Nous avons fait taire bien du monde ce soir », a d’ailleurs lancé P.K. Subban une fois de retour au vestiaire.
Il sera intéressant de voir combien de temps tout cela durera.
Même chose pour le Canadien qui a mis un terme, mais sans grande conviction, à sa séquence de trois revers de suite. Car bien qu’il ait gagné, le Canadien l’a fait en tirs de barrage seulement pour une troisième fois lors de ses cinq derniers gains.
Max Pacioretty, avec un but nécessaire pour prolonger la séance de tirs de barrage, et Paul Byron avec le but décisif ont marqué pour le Canadien. Mike Condon, qui a stoppé quatre tirs après qu’il eut cédé sur le premier, a récolté la victoire.
Parlant de Condon, s’il a été très généreux sur le premier but des Flyers – il a cédé sur un tir des poignets anodin, 10 secondes seulement après que le Canadien eut pris les devants 1-0 – il s’est bien repris ensuite. Surtout en prolongation et en fusillade.
C’est congé en fin de semaine avant un test beaucoup plus imposant lundi alors que les Predators de Nashville seront de passage au Centre Bell.

Le scénario idéal pour une fois

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Flyers 2 - Canadiens 3 (Tirs de barrage)


Éric Leblanc
MONTRÉAL – Ce qui devait arriver arriva. Sous pression depuis sa gaffe à Denver, P.K. Subban a reçu un vibrant appui de la foule et il a rebondi comme il sait le faire en étant nommé la première étoile dans un gain à l’arraché de 3-2 du Canadien en tirs de barrage contre les Flyers de Philadelphie. 
Subban a récolté deux mentions d’aide en plus de tenir le fort pendant près de 31 minutes dans cette partie dont le spectacle a pris son envol en troisième période.
L’excitation a continué d’augmenter durant la prolongation et la représentation s’est conclue en beauté – pour une rare fois – pour le Canadien grâce au but décisif de Paul Byron en tirs de barrage.

Malgré sa situation catastrophique au classement, le Tricolore a maintenant remporté ses quatre derniers matchs au Centre Bell.

« C’est une victoire, on en a besoin du plus qu’on peut. Dans ce vestiaire, on sait qu’on a encore une chance d’accéder aux séries même si, bien sûr, toutes les parties sont très importantes », a commenté Subban, le centre d’attention du match.

« Il a joué un match vraiment solide surtout avec la perte de Tom Gilbert pour la troisième période. Il s’est retrouvé avec beaucoup de temps de glace et son niveau d’énergie était très élevé ce soir », a reconnu l’entraîneur Michel Therrien qui commence à apprécier l’excitation de la prolongation à trois contre trois.

La soirée avait débuté du bon pied pour le Canadien avec un but rapide – et chanceux – de Dale Weise, mais un mauvais but accordé seulement 10 secondes plus tard par Mike Condon a eu un effet éteignoir sur son club.
« On aurait pu facilement laisser aller ce match, mais on s’est accroché et c’était très agréable de récolter ces deux points », a reconnu Max Pacioretty.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le gardien recrue s’est repris de brillante façon en se dressant comme un mur en fin de rencontre. Sans lui, la conclusion aurait été négative sans l’ombre d’un doute comme les résultats désastreux de son récent voyage de trois matchs.

Après avoir concédé un but hâtif au dernier tiers donnant une avance de 2-1 aux Flyers, le CH a relancé sa journée quand Pacioretty a nivelé le pointage. Le capitaine, qui a connu une prestation difficile, a réparé ses torts avec ce but et celui en fusillade.

Byron a finalement marqué le but de la victoire avec doigté dans le haut du filet face à Michal Neuvirth au cinquième tour. Quant à Condon, il n’a cédé que devant Nick Cousins, le même qui avait surpris Condon au premier engagement.

La foule témoigne son appui à Subban

En raison des minimes probabilités que le Canadien accède aux séries, le résultat de la partie n’affichait pas le même enjeu. À vrai dire, la réaction de la foule qui a scandé P.K., P.K. à quelques occasions a retenu une grande partie de l’attention.
« C’est génial que les gens m’aient démontré leur support. Carey et moi sommes chanceux d’avoir ce genre d’appui des spectateurs, mais les meilleurs chants demeurent ceux que nous recevons au centre de la patinoire après une victoire », a exprimé Subban

« On a fait le tour du jardin sur ce sujet, P.K. est un joueur apprécié de nos partisans », a mentionné Therrien sans vouloir en dire plus.

Quant à Subban, il a refusé de dire qu’il était plus motivé pour cette partie.

« Je le suis pour tous les matchs, c’est ainsi que je me prépare. Ça ne me dérange pas ce que les gens peuvent imaginer à propos de notre vestiaire. Je me prépare pour être le meilleur joueur sur la patinoire tous les soirs et pour être le meilleur que je peux l’être à chaque partie », a-t-il statué.

Le principal intéressé a joué un match très sage dans l’ensemble et il a été complice des buts de Weise et Pacioretty. Ainsi, le numéro 76 a obtenu ses 45e et 46e points de la campagne et il a atteint le plateau des 40 mentions d’aide pour une troisième saison d’affilée.

« P.K. est l’un des meilleurs défenseurs de la LNH et il a tout simplement été le meilleur joueur pendant cette partie », a louangé Condon qui méritait bien ce résultat positif.

Ironiquement, le deuxième but des Flyers (dont l’auteur a été Michael Raffl) a été marqué à la suite d'un très mauvais revirement de Tomas Plekanec qui ne risque pas de faire autant de vagues que celui de Subban à Denver.
Outre l’histoire de Subban, les hommes de Michel Therrien n’ont pas démontré un grand entrain pour une raison inconnue avec la renaissance en troisième période. Nathan Beaulieu et Jacob de la Rose peuvent se classer parmi les exceptions de ce constat pour leur prestation convaincante.

Exaspérés de la situation, certains partisans ont décidé de huer leurs favoris alors que d’autres ont usé d’originalité en criant « Let’s go Expos, Let’s go Expos » en signe de dérision.

Également coupable sur le but gagnant de l’Avalanche du Colorado, mercredi, Pacioretty a connu un match plutôt pénible outre son but. Il était jumelé pour un deuxième match de suite à Lars Eller et Sven Andrighetto.

L’association pourrait se poursuivre puisque David Desharnais sera absent durant trois semaines. Parlant de blessure, Tom Gilbert (bas du corps) n’est pas revenu au jeu en troisième période.

En vertu de ce gain, le Canadien a évité d’être balayé par les Flyers cette saison (3 matchs) ce qui aurait été une première depuis 2002-03.

Le Tricolore a donc protégé l’un de ses rares statistiques positives de la saison 2015-16 en ajoutant une victoire contre des rivaux de l’Association Est (23-14-3).

Le défenseur recrue Shayne Gostisbehere, qui détient des racines québécoises, a vu sa séquence de matchs avec au moins un point se prolonger à 14 avec une savante passe sur le but de Michael Raffl, le deuxième de son clan.

Mine de rien, le Canadien tentera lundi de signer un cinquième triomphe de suite devant ses partisans alors que les Predators de Nashville seront en visite dans la métropole québécoise.