vendredi 24 février 2017

Les joueurs du Canadien doivent reprendre plaisir à jouer ensemble

http://www.rds.ca/hockey/lnh/

« La dernière chose à faire c'est donner un coup de pied au derrière »


La réponse des équipes au congédiement de leur entraîneur-chef a été très positive cette saison dans la LNH.
Je trouve donc plutôt étrange qu’après le troisième match qu’il a dirigé à la barre du Canadien, une défaite de 3-0 face aux Islanders de New York, Claude Julien ait dû répondre : « J’espère que non! » à la question « Tes joueurs ont-ils suivi le plan ce match? ».
Malgré l’embauche de Julien, on continue d’observer un groupe de joueurs sans repères, mêlés, confus par rapport à leurs responsabilités.
Et pourtant, l’heure n’est pas à l’évaluation chez le Tricolore. C’est plutôt le moment de simplifier le système de jeu et de trouver sans plus attendre une synergie et une cohésion. Le mandat principal de l’instructeur se trouve là. Avec ses 1000 matchs d’expérience dans le circuit Bettman, je suis persuadé que Claude Julien peut accomplir cela.

On doit trouver une façon de se redonner une confiance, particulièrement à l’attaque, et aussi retrouver le goût de jouer. Il y a un flagrant manque d’enthousiasme présentement. On ne sent pas que c’est un groupe qui s’amuse sur la patinoire. Les visages sont longs et on a l’impression que tout le monde s’attend à une mauvaise nouvelle.
Bref, il faut changer l’ambiance et ça presse! Une équipe possédant un tel effectif ne peut pas se permettre d’être exclue des éliminatoires, et de la façon que les choses se présentent, c’est de plus en plus un scénario envisageable.
À la place de Julien, j’essaierais de trouver le plus rapidement possible une chaise qui convient à chacun, et j’en demanderais plus aux vétérans. Je n’ai rien contre le jeune Michael McCarron, mais dans le contexte actuel, sa place à mon avis est avec les IceCaps de Saint-Jean. Il faut repérer les éléments avec lesquels on veut travailler et s’en tenir à cela. Je ne m’entêterais pas à fonctionner avec un groupe de 25 patineurs comme c’est présentement le cas.
Comme tout le monde se cherche dans le club, c’est difficile de créer une chimie dans le groupe. Les trios sont modifiés constamment et la stabilité n’y est pas. La confiance ne sera pas au rendez-vous tant et aussi longtemps que l’entraîneur n’aura pas lui-même confiance en ses troupiers. C’est la situation délicate dans laquelle le nouvel homme de confiance de Bergevin est placé : il n’a pas encore une connaissance accrue de l’effectif, mais les résultats doivent être immédiats.
Beaucoup dépend de Galchenyuk
L’une des facettes qui me dépasse est qu’on n’ait pas encore réussi à bien définir le rôle d’Alex Galchenyuk dans l’équipe. On parle ici d’un joueur au talent indéniable qui en est à sa quatrième année chez les professionnels. Comment se fait-il qu’à ce point-ci, on se demande encore ce qu’il peut apporter au club et quelle est la meilleure utilisation qu’on puisse en faire?
À mon avis, les décisions que prendra Julien et son personnel d’adjoints au sujet de Galchenyuk seront un facteur déterminant dans le redressement ou non de l’équipe ces prochaines équipes. Lorsqu’il est placé dans des conditions favorables, il peut porter un trio sur ses épaules.
Pendant ce temps, à Ottawa, l’espoir est bien présent chez les Sénateurs malgré l’adversité à laquelle le club a fait face depuis le début de la saison régulière, à commencer par Clark MacArthur, qui n’a même pas joué un match, et l’absence prolongée de Craig Anderson devant le filet.
Guy Boucher
Guy Boucher (Source: Getty)
Cette fois, les Sens sont confrontés à la perte de trois éléments offensifs importants, soit Mike Hoffman, Mark Stone et Bobby Ryan. Et malgré tout, on se tire bien d’affaire, et c’est principalement attribuable à l’esprit du corps qui s’est créée. J’observe un groupe tissé serré qui prend plaisir à jouer ensemble. C’est aussi simple que ça!

Il faut arrêter de penser que le système de jeu de Guy Boucher est ce qui fait la différence parce qu’il s’agit d’un système très simple à maîtriser. Anderson avait été le premier à l’affirmer en début de saison. « Il faut simplement que les gars acceptent de jouer ensemble », avait-il martelé. Force est d’admettre que ce message a fait son bout de chemin.
Les ajustements constituent aussi une force des Sénateurs. D’un match à l’autre, mais aussi d’une période à l’autre. En fonction du scénario du match, on sent que le personnel d’entraîneurs sait sur quels fils tirer pour extraire le meilleur de la formation.
Que nous réservent Bergevin et Dorion?
Le 1er mars à 15 h, on pourra effectuer une meilleure évaluation des deux premières équipes au classement de la division Atlantique.
Chez le Canadien, il est tenté d’exiger du changement à tout prix. Mais il ne faut pas nécessairement aller mettre la hache dans tout ce qui a été bâti.
Il y a des lacunes à combler chez le Tricolore, particulièrement au point de vue offensif. Ce serait faux de prétendre l’inverse. Mais encore faut-il être prêt à sacrifier des éléments intéressants pour avoir une amélioration tangible. Mis à part les joueurs du noyau et quelques bons espoirs, Marc Bergevin peut-il obtenir un bon retour pour ses autres joueurs? Permettez-moi d’émettre un doute.
Quant aux Sénateurs, je persiste à croire que nonobstant des appréhensions de plusieurs personnes, l’équipe possède les éléments pour faire une belle percée en séries d’après-saison.
Cependant, la présence d’un autre vétéran – idéalement pour le top-6 – serait la bienvenue. Un joueur d’expérience pour amener un élément de leadership additionnel à un jeune noyau.
Pierre Dorion sera-t-il prêt à payer le prix pour obtenir un tel joueur de location? À suivre!
propos recueillis par Maxime Desroches

Claude Julien en mode évaluation

« Boucher a beaucoup de mérite »

Un 1000e match pour Claude Julien

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

« 1000 matchs, ça passe vite »

JEUDI, 23 FÉVR. 2017. 10:15

(Avec la participation de la Presse canadienne) - L’entraîneur-chef du Canadien Claude Julien dirigera un 1000e match en carrière dans la LNH ce soir, alors que sa troupe accueillera les Islanders de New York dès 19 h 30 sur RDS.
Julien, qui a amorcé sa carrière avec le Canadien, deviendra le 27e entraîneur-chef de l’histoire de la LNH à atteindre ce plateau.

Il s’agira d’un 162e match pour Julien derrière le banc du Canadien. Après son premier séjour avec le CH, Julien a été aux commandes des Devils du New Jersey pendant 79 matchs. Il a ensuite été embauché par les Bruins, qui lui ont fait confiance pendant 759 rencontres.
En carrière, le Franco-Ontarien montre une fiche de 539-333-10-117.
« Je peux dire que ça s'est passé très rapidement », a admis Julien, qui a discuté de longues minutes sur le sujet après l'entraînement matinal du Tricolore au Complexe sportif Bell à Brossard.
« Je ne peux pas croire que ça fait autant de matchs que je dirige, mais tu ne diriges pas 1000 matchs dans la LNH sans avoir été bien entouré. J'ai eu de bons adjoints, j'ai eu de bons joueurs. Il y a beaucoup de choses qui sont allées en ma faveur. Beaucoup de crédit doit aller à plusieurs autres personnes que toi-même. Je me considère extrêmement chanceux. Ce que j'aime d'ailleurs, c'est que j'ai l'occasion de diriger mon 1000e match où j'ai commencé. C'est quelque chose d'assez spécial », a ajouté Julien, détenteur d'un dossier de 539-333-10-117, pour un taux de réussite de ,603, derrière le banc du Canadien, des Devils du New Jersey et des Bruins de Boston.
Questionné à savoir s'il avait des souvenirs particuliers de certains matchs, Julien a d'abord noté qu'il s'agissait d'un exercice difficile. Toutefois, il se rappelle du tout premier, le 18 janvier 2003, que le Tricolore a perdu 3-2 en prolongation à domicile contre les Maple Leafs de Toronto. Il se souvient aussi du suivant, lors duquel il avait signé sa première de 73 victoires avec le Tricolore, face aux Panthers de la Floride.
« C'est sûr que tout le monde va dire le 7e match (de la finale) de la coupe Stanley (en 2011 contre les Canucks de Vancouver). Ça reste spécial. Lorsqu'on se joint à une équipe, que l'on soit joueur, entraîneur, préposé à l'équipement, on aspire toujours à gagner la coupe Stanley. Ce dont je me souviens aussi très bien, parce que je suis à Montréal, c'est l'année où on est venu de l'arrière pour gagner la série contre Boston. Ç'a aussi été très spécial d'être capable d'accomplir ça », a-t-il relaté en faisant allusion au triomphe du Canadien lors du premier tour, en 2004, après avoir accusé un recul de 1-3.
Quand on lui demande de ressasser un moment crucial de sa carrière, Julien recule jusqu'avant son arrivée dans la Ligue nationale, après avoir quitté l'organisation des Olympiques de Hull, dans la LHJMQ.
« Lorsque j'étais au niveau junior, j'ai été chanceux de connaître du succès. Quand j'ai quitté la première année, je suis allé à Hamilton pour diriger le club-école des Oilers d'Edmonton et nous n'avions pas une très bonne équipe. Je n'avais jamais vécu cela avant, et ce fut probablement mon année la plus difficile, » a-t-il avoué.
« Ce n'est qu'après que vous réalisez à quel point vous pouvez grandir grâce à l'adversité. Et je n'avais jamais fait face à autant d'adversité que cette année-là. Je crois que ce fut un point tournant dans ma carrière. Quand vous n'avez jamais fait face à de l'adversité, c'est difficile à gérer, la première fois. Cette saison-là m'a préparé à mieux affronter l'adversité. »
 
Avant d’ajouter une autre victoire à son palmarès, Julien devra avoir le meilleur sur un club qui joue bien sous la gouverne de Doug Weight. Depuis qu’il a succédé à Jack Capuano le 17 janvier dernier, les Islanders affichent un dossier de 11-4-2.
Ce retour en force a permis aux Islanders de se replacer au plus fort de la lutte pour une place en séries. À l’heure actuelle, l’équipe occupe la dernière place donnant accès aux séries dans l’Est. L’équipe n’a amassé que six points de moins que le Canadien tout en ayant disputé un match de moins.
Le match de ce soir sera par ailleurs le tout premier en carrière de l'attaquant québécois des Islanders Anthony Beauvillier au Centre Bell. Thomas Greiss sera le gardien partant des Islanders, qui seront privés de l'attaquant Casey Cisikas (fracture à une main). Bracken Kearns le remplacera.
Le Canadien tentera quant à lui de remporter un deuxième match de suite pour la première fois depuis le 4 janvier.
Il s’agit du troisième et dernier affrontement entre les deux équipes cette saison.
Trios lors de l'entraînement de jeudi :
Pacioretty-Danault-Radulov
Byron-Galchenyuk-Gallagher
Lehkonen-Plekanec-Shaw
Flynn-McCarron-Mitchell
Extras : Desharnais et Andrighetto
Duos de défenseurs :
Emelin-Weber
Markov-Petry
Beaulieu-Pateryn
Extra : Nesterov
Gardien partant : 
Carey Price

« Ça va être spécial ce soir »

Aucun changement à la formation

En chiffres : le 1000e match de Claude Julien

Incapables de suivre le plan de Claude Julien

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

Une autre peformance décevante


MONTRÉAL – Le plus inquiétant dans la défaite, sans équivoque, du Canadien contre les Islanders de New York, c’est que l’équipe montréalaise n’a pas réussi à exécuter une minime partie du plan de match que Claude Julien avait préparé pour cette confrontation.
Avant d’inclure quelques détails sur le sujet, une réponse de Julien s’impose.
Lorsqu’un confrère lui a demandé si sa troupe avait suivi son plan de match, il a répliqué ainsi.

« J’espère que non! »
« Je ne vais pas venir ici et dire que j’ai aimé notre match. On a l’air de deux équipes différentes en comparaison aux matchs contre les Rangers et contre les Jets. Je ne crois pas qu’on a été proche du rendement que j’aimerais voir durant ces deux parties à domicile », a déploré l’entraîneur.
En voyant sa nouvelle équipe en arracher de cette manière face aux Islanders, Julien a peut-être ressenti des maux de tête. Après tout, il avait exposé à ses hommes les forces des Islanders et les façons pour tenter de les contrer. En gros, il fallait exécuter de bonnes sorties du territoire défensif afin d’attaquer la zone neutre avec conviction puisque les Islanders sont reconnus pour la congestionner.
La stratégie impliquait aussi de projeter des rondelles en fond de territoire quand il le fallait pour éviter des revirements desquels les Islanders se nourrissent. De plus, Julien avait insisté sur l’importance d’envoyer plusieurs rondelles au filet étant donné que les Islanders excellent pour bloquer des lancers.
Le hic, c’est que ses joueurs n’ont pratiquement rien appliqué de cette recette.
« Ça commence par la gestion de la rondelle. Notre première passe n’était pas sur la palette, on a commis une mauvaise exécution dans ce match et, quand ça arrive, tu ne génères pas d’attaque. Je comprends qu’on a eu des ennuis à compter, mais ça commence avec de l’exécution et de la détermination pour envoyer des rondelles au filet.
« Encore une fois, si on avait joué du meilleur hockey et mieux géré la rondelle, ç’aurait pu faire une différence », a-t-il insisté.
Brendan Gallagher a admis que lui et ses coéquipiers avaient erré face aux Islanders.
« Ce n’est pas qu’on n’essaie pas, mais on avait un plan de match et on s’en est éloigné. On savait qu’ils allaient embouteiller la zone neutre, mais il faut être déterminé à anéantir ça. Ils ont gagné la bataille de cette zone et ils ont créé beaucoup de revirements. Je crois que ça explique le résultat de la partie », a décrit Gallagher.
De son côté, Tomas Plekanec a essayé d’expliquer pourquoi le jeu du CH semblait si ardu.
« Je pense qu’on veut faire en plus, on veut créer quelque chose et on en vient à ne pas travailler de la manière la plus intelligente et ça se traduit en du jeu désorganisé. Il faut revenir à ce qu’on peut faire et être sur la même longueur d’onde », a commenté Plekanec qui a connu une autre soirée pénible.
Le fameux enjeu de la confiance
Le problème d’un manque de confiance est évoqué à répétition pour expliquer les déboires du Tricolore, qui avait si bien démarré la saison.
Dans un coin, il y a Pacioretty et Gallagher qui refusent d’adhérer à cette théorie. Dans l’autre, il y a Julien et d’autres joueurs qui admettent que ça n’aide pas la cause.
« Plus on en parle, plus on va être fragile, selon moi. En fin de compte, on joue au hockey et on a fait ça toute notre vie. Il faut juste retrouver nos repères. Je ne sais pas quelle excuse on pourrait utiliser », a mentionné Pacioretty qui fulminait après ce revers.

Le cri du coeur de Max Pacioretty
« La différence entre simplement aller sur la patinoire et vouloir faire la différence est petite. On constate ce que le cerveau peut faire, il ne faut pas juste embarquer sur la glace, se satisfaire de déplacer la rondelle et seulement vouloir écouler du temps. On doit vouloir compter des buts et influencer le match positivement. C’est le cas de toute notre équipe dont moi », a poursuivi le capitaine.
« Les gens parlent beaucoup de ça. Bien sûr, on ne se sent pas aussi confiant qu’on l’était en début de saison. Mais ça n’importe pas, il faut trouver des façons de gagner des matchs. Je crois encore en cette équipe, on a un bon groupe et on peut s’en sortir. Ce n’est pas un manque de confiance, mais une incapacité à accomplir le boulot », a argué Gallagher.
En arrivant d’une autre équipe avec un regard extérieur, Julien ressent cette baisse de confiance.
« Il y a certainement un manque de confiance. Quand tu ne marques pas, tu vois que les gars sont frustrés. C’est important de la retrouver et la meilleure façon pour y arriver est de simplifier notre jeu un peu. Ça veut dire qu’il faut diriger plus de rondelles vers le filet et se salir le nez un peu plus », a-t-il proposé.

Un Gallagher qui se cherche
À ne pas en douter, Gallagher voudrait représenter l’un de ces joueurs qui vont sortir le Canadien du pétrin.
« Une part de mon rôle est de contribuer offensivement et je ne le fais pas présentement. C’est décevant et encore plus quand on perd des matchs », a confié le numéro 11 en se lançant la pierre. 
« On a besoin de plus de joueurs qui peuvent se démarquer, mais c’est plus difficile de le faire quand tu traverses un creux. C’est une réaction naturelle de freiner ses actions. […] On doit se mettre de la pression sur les épaules, on doit en faire plus », a enchaîné Gallagher.
Sans l’ombre d’un doute, l’entraînement de vendredi sera essentiel pour corriger certaines des lacunes actuelles. 
« Il faut encore travailler de petites choses avec Claude. Ce sera important d’être intense et d’écouter ce que l’entraîneur aura à nous dire », a conclu Phillip Danault qui a connu une sortie décevante comme la plupart de ses partenaires.