mercredi 27 avril 2016

Doris Labonté au sujet de Vincent Lecavalier : « Un joueur comme ça, ça ne s'oublie pas »

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Vincent Lecavalier
Vincent Lecavalier (Source d'image:Getty)

Nicolas Landry

MONTRÉAL – Doris Labonté éclate d’un rire juvénile quand on lui demande si l’imminence du départ à la retraite de Vincent Lecavalier lui a donné un coup de vieux.
Il y a 20 ans, c’est Labonté qui avait convaincu Lecavalier d’oublier sa première idée et de lever le nez sur les rangs universitaires américains pour venir lancer sa carrière dans le circuit junior québécois. L’Océanic de Rimouski, dont il était à l’époque le directeur général, avait frappé un grand coup en repêchant le grand adolescent de L’Île-Bizard au quatrième rang du repêchage de la LHJMQ.
« Ça allait devenir un premier choix de toute la Ligue nationale. On a été chanceux à l’Océanic, on en a eu deux comme lui. Ça ne s’oublie pas », dit Labonté, qui dégage à l’autre bout du fil la même vigueur et la couleur qui l’ont distingué pendant la dizaine d’années qu’il a passées comme DG et entraîneur-chef de l’équipe de toute une région.
Rescapé du naufrage des Lynx de Saint-Jean, l’Océanic n’en était qu’à sa deuxième année d’existence quand Lecavalier est débarqué sur son pont en 1996. L’équipe était déjà bien installée dans sa communauté et avait eu le temps de s’amouracher d’un premier joueur vedette, un prolifique buteur à saveur locale du nom d’Allan Sirois. Mais Lecavalier a été son premier vrai gros nom, le pionnier d’une série de surdoués qui allaient éventuellement suivre ses traces jusqu’à la LNH.
« C’était tout un morceau, s’émerveille encore Labonté, qui avait détecté son spécimen rare alors qu’il évoluait pour les Hounds du Collège Notre Dame, en Saskatchewan. J’étais allé le voir jouer en Nouvelle-Angleterre, dans un tournoi de printemps, à la fin de la première année de l’Océanic. Il jouait avec des gars plus vieux et on pouvait voir, c’était facile à prédire, qu’il allait devenir ce qu’il est devenu. »
Au-delà des victoires qui ont résulté de ses succès sur la patinoire – il a connu une saison de 102 points dès l’âge de 16 ans – Lecavalier a, par sa simple présence, procuré à l’Océanic une crédibilité instantanée. L’année suivante, le grand numéro 4 avait convaincu son bon ami Brad Richards de venir le rejoindre au Québec, un ajout qui a pavé une autoroute entre le Bas-St-Laurent et les provinces maritimes. Derrick Walser, Aaron Johnson et Thatcher Bell ont fait partie d’un premier contingent de joueurs anglophones à avoir été attirés par la culture développée à Rimouski, culture dont l’héritier ultime fut un certain Sidney Crosby.
« À notre première année, c’est moi qui s’occupait du recrutement, raconte Labonté. J’avais la liste de Saint-Jean et j’appelais les joueurs un à un pour voir s’ils allaient se présenter au camp d’entraînement. Je me faisais répondre : ‘Rimouski? Je ne suis pas sûr que je vais aller là, c’est trop frette.’ Ça commençait mal en maudit! »
« Mais l’arrivée de Vincent a été un déclic, poursuit Labonté. Qu’un gars de ce calibre-là dise qu’il croyait pouvoir se développer chez nous, ça a été gros. Allan a donné beaucoup pour la région, mais Vincent a ouvert la porte aux joueurs qui auraient levé le nez sur Rimouski à l’époque. »
Un gentleman qui pouvait japper
Rapidement, Lecavalier a fait bonne impression dans son nouveau milieu.
« C’était un gentleman, un gars de parole, un gars entier, se souvient Labonté. J’ai toujours dit que c’était un pur-sang, Vincent. De la force brute. Un grand gars fort, solide et un bon patineur. Quand j’entends dire aujourd’hui qu’il est devenu trop lent pour la LNH, je ne pense pas que ça a rapport. C’est de la fumée. »

S’il était docile à l’extérieur de la patinoire, Lecavalier devenait un étalon plus difficile à contrôler une fois qu’il revêtait son uniforme turquoise. Le gentilhomme demeurait alors au vestiaire et cédait le plancher à un féroce compétiteur.
Vincent Lecavalier
Vincent Lecavalier (Source: Getty)
« Tu sais, un entraîneur veut des gars de caractère. Mais les gars de caractère, ce ne sont pas des ti-minous. Ce sont des gars qui jappent de temps en temps, mais c’est toujours dans le but de faire avancer leur équipe. Ce n’est rien d’égoïste. Vincent, c’était comme ça », illustre son ancien patron.

« Après qu’il eut atteint la Ligue nationale, je faisais le ménage dans mes vieilles cassettes et je regardais des matchs qu’il avait joués à sa dernière année avec nous autres, au printemps 1998. Je regardais comment il jouait au hockey, son patin, son contrôle de rondelle. À 17 ans, il était tellement solide! Il lui arrivait de se pogner avec des gars de 19 ans au bout du poing. Pas une tonne, mais je me rappelle d’une fois à Gatineau. Ce n’était pas la place pour aller faire le fanfaron! Mais le gars était après lui et à moment donné, il s’est retourné et a lâché les gants. Il l’a fait une couple de fois aussi dans la Ligue nationale. »
C’est toutefois la grande classe de Lecavalier qui a surtout marqué son ancien DG. Même après son passage chez les pros, celui qui a vu son numéro être retiré par l’Océanic en 2004 a continué de s’impliquer dans la communauté de Rimouski en collectant des fonds, par le biais de sa fondation, pour le développement du hockey mineur de la région. Le retour annuel au bercail, le temps d’un tournoi de golf, fut pendant plusieurs années une tradition estivale qui enchantait Doris Labonté.
« Il venait, j’allais le chercher à l’aéroport et d’une année à l’autre, il ne changeait pas. Quand Guy Boucher était devenu coach à Tampa, ça lui avait donné un deuxième souffle. Il avait espoir que ça allait bien se passer, on aurait dit que ça l’avait rajeuni de dix ans. »
« Le gars qu’on attendait »
Après s’être liés d’amitié à Notre Dame, Richards et Lecavalier se sont retrouvés à Rimouski en 1997. Même si les deux étaient des joueurs de centre naturels, Labonté, qui avait remplacé Gaston Therrien à la barre de l’Océanic, a décidé de les réunir sur un même trio en mutant sa recrue sur l’aile gauche.
Les deux complices ont chacun terminé la saison avec 115 points. Lecavalier a enfilé 44 buts tandis que Richards s’est imposé comme l’un des meilleurs fabricants de jeu de la province en récoltant 82 passes. Mais malgré la chimie évidente qui opérait entre les deux, Labonté croyait que Lecavalier avait besoin d’être mieux entouré pour atteindre son plein potentiel.
Ce mentor, les dirigeants rimouskois l’ont trouvé à Detroit. Après trois saisons passées avec les Cataractes de Shawinigan, Alexandre Jacques, un choix de sixième ronde des Red Wings, faisait la navette entre la Ligue américaine et l’ECHL quand Labonté s’est mis dans la tête de le rapatrier. Accompagné d’André Jolicoeur, qui était à l’époque le président du conseil d’administration de l’Océanic, il s’est rendu dans la ville de l’automobile pour négocier avec le directeur général des Wings Ken Holland.
« Il nous avait laissé écouter la partie et après, on était allé dans son bureau, raconte Labonté. Il se demandait bien qui étaient ces deux gars du Québec qui avaient pris l’avion jusqu’à Detroit! À moment donné, il sort une fiche et nous montre le salaire garanti de Jacques. Je me souviens de m’être alors tourné vers mon patron, qui lui s’était contenté de dire : ‘Pas de problème’. »
Avec la promesse que son prospect allait bel et bien jouer sur le même trio que Vincent Lecavalier, Holland a laissé partir Alexandre Jacques. Ce dernier a amassé 40 points en 24 matchs de saison régulière et 22 autres en dix matchs de séries avec l’Océanic.
« Ça a changé Vincent, maintient Labonté. Il allait bien avant ça, mais il est allé encore mieux après. Quand Alexandre Jacques est débarqué, Vincent a changé de vitesse. À partir de ce moment-là, il n’y avait plus de questions à savoir qui allait sortir premier ou deuxième au repêchage de la LNH. »
En 1998, à Buffalo, le Lightning de Tampa Bay a effectivement placé son avenir dans les mains du grand Québécois. David Legwand et Brad Stuart, respectivement repêchés par les Predators de Nashville et les Sharks de San Jose, ont complété le podium cette année-là.
La carrière professionnelle de Lecavalier, que le propriétaire du Lightning de l’époque, Art Williams, avait proclamé le « Michael Jordan du hockey », a démarré relativement tranquillement. Des saisons de 28 et 37 points, notamment, ont précédé son éclosion et son accession au statut de joueur vedette confirmée en 2004 quand, à l’âge de 24 ans, il a soulevé la coupe Stanley pour la première et unique fois de sa carrière.
« Certains disent qu’il n’avait pas de pression parce qu’il jouait dans un petit marché, mais ce n’est pas vrai, s’interpose Doris Labonté. Pas quand tu as 18 ans. Il avait les épaules larges physiquement, Vincent, mais mentalement aussi. Il a eu beaucoup plus de pression que les autres joueurs québécois de sa génération. Quand tu es premier de classe, il faut que tu assumes. Mais Vincent a été le gars qu’on attendait. »

La série entre les Capitals et les Penguins sera bien plus qu'un duel Crosby-Ovechkin

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Parce qu’ils sont les deux joueurs les plus en vue de la LNH, Sidney Crosby et Alex Ovechkin retiennent toute l’attention à l’aube du duel qui s’annonce le plus relevé de la deuxième ronde des séries dans la LNH.

Une série qui enterrera un autre prétendant logique à la coupe Stanley comme ce fut le cas en première ronde avec les défaites des Kings de Los Angeles et des Blackhawks de Chicago. Si les Caps et les Penguins se démènent autant que les Kings l’ont fait face aux Sharks, et que les Hawks l’ont fait face aux Blues, cette finale de l’Est avant le temps – un duel qui serait même digne d’une finale de la coupe Stanley – saura raviver la flamme des partisans déçus du Canadien. Des partisans qui ne réalisent pas ce qu’ils manquent en boudant ce que la LNH nous offre depuis le début des séries.

Tant pis!

S’il est normal que les noms de Crosby et d’Ovechkin soient sur toutes les lèvres, que leurs statistiques personnelles et autres « chiffres » accumulés au fil de leurs nombreux duels en carrière soient comptabilisés au point de se perdre en analyse, la série Capitals-Penguins sera bien plus qu’un affrontement entre les capitaines des deux formations.

Beaucoup plus même.

Car s’il est vrai que Sidney Crosby a repris son titre de meilleur joueur de la LNH depuis les Fêtes et qu’Alex Ovechkin demeure le franc-tireur le plus redoutable de la LNH, ces deux joueurs sont entourés de coéquipiers solides qui font de ces deux équipes de sérieux prétendants à la coupe Stanley.

Parce que j’ai choisi les Capitals pour se rendre à la coupe Stanley l’automne dernier et que je leur ai réservé une deuxième profession de foi en lever de rideau des séries, je me dois de les favoriser une fois encore.

Mais je suis loin d’être convaincu que cette prédiction tiendra.

Et ça n’a rien à voir avec les Capitals. Des Caps qui ont dominé outrageusement les Flyers en première ronde. Oui! Les Caps auraient pu gagner en cinq matchs plutôt qu’en six. Ils auraient même pu balayer Philadelphie.

Mais ça n’enlève rien au fait que cette équipe qui a survolé la saison régulière comme aucune autre a prouvé qu’elle est puissante dans toutes les facettes du jeu. Très puissante même.

Au milieu de plusieurs gardiens qui se sont surpassés en première ronde, Braden Holtby s’est surpassé davantage. Il n’a accordé que cinq buts en six matchs d’où sa moyenne de 0,84 but alloué par partie (le 6e des Flyers a été marqué dans un filet désert) il a signé deux jeux blancs et son efficacité de 96,8 % fait aussi peur que sa moyenne de but alloué par match. En passant, c’est impossible de gagner quand tu ne marques pas au moins un but!

L’attaque des Capitals est toujours aussi efficace comme en témoignent leurs huit buts en 27 attaques massives. Comme en ont témoigné les nombreuses poussées orchestrées non seulement pas les gros canons de l’équipe, mais aussi par des joueurs de soutien solides.

En défensive, les Caps sont bien nantis. Et ce avant même de se tourner vers le gardien. C’est un fait que Holtby est sensationnel et que le gardien est le principal responsable des succès de son équipe en désavantage numérique, mais si les Caps ont limité les Flyers à un but en 23 attaques massives, c’est parce que Holtby a été très bon bien sûr, mais aussi parce que les défenseurs évoluant devant lui le sont tout autant… ou presque.

Pour toutes ces raisons, les Caps devraient l’emporter.

Mais attention! Les Penguins sont sur une lancée formidable depuis avant les fêtes. Une lancée qu’ils ont poursuivie en première ronde et qu’ils entendent prolonger un peu plus encore. Peut-être même beaucoup plus.

Et les Penguins ont les effectifs pour croire en leurs chances. Car derrière Crosby, Malkin est de retour, Hagelin patine comme le vent, Kessel a repris goût au plaisir de marquer des buts, Hornqvist démontre toute son utilité sans oublier que la brigade défensive qui gravite autour de Kristopher Letang – le meilleur défenseur de la LNH depuis les Fêtes – est pour une rare fois cette saison en pleine forme et en pleine santé.

Ça se gâte un peu devant le filet.

Matt Murray est très bon. Vraiment! Il succédera un jour à Marc-André Fleury ou héritera d’un poste de numéro un bien en vue quelque part dans la LNH. Mais aussi bon soit-il, et je répète qu’il l’est vraiment, Murray n’a pas encore victime d’un barrage de buts dans la LNH. Le genre de barrage dont il pourrait être victime face aux Caps. Oui! Marc-André Fleury pourrait être lui aussi victime d’un tel barrage. Peut-être même aussi d’un vilain but ici et là.

Mais voilà! Fleury a déjà fait face à ce genre de situation et il sait quoi faire pour demeurer sur la pointe des orteils au lieu de se réfugier sur les talons à se demander ce qui se passe autour.

Si Fleury revient rapidement et qu’il n’a pas un déficit trop important à effacer, je vais croire un peu plus aux chances des Penguins de surprendre les Caps. Mais pas assez pour virer capot.

En passant, je sais qu’ils passeront inaperçus aux yeux de plusieurs. Aux yeux de la très grande majorité des fans de hockey qui suivent les séries. Mais portez une attention spéciale aux plombiers que sont Matt Cullen, Tom Kuhnackl et Bryan Rust. Ils jouent dans l’ombre des grandes vedettes. Et c’est normal. Mais ils affichent neuf points (3 chacun) depuis le début des séries et dans le vestiaire des Penguins, tous les joueurs savent que pendant de longues séquences cet hiver, ce sont eux qui ont permis de garder les voiles gonflées malgré le manque de souffle des vedettes.

Les entraîneurs auront un gros mot à dire dans l’issue de cette série. Barry Trotz est en mission. Mike Sullivan joue avec l’argent du casino en ce moment. Le renversement de situation qu’il a orchestré en succédant à Mike Johnston l’assure déjà d’une place de choix dans les surprises agréables de la LNH derrière les bancs.

Il sera intéressant de voir à quel point Sullivan se fiera à son associé Jacques Martin dans l’élaboration de sa stratégie défensive pour minimiser la puissance des Caps. Avec une équipe beaucoup moins solide que le sont les Penguins – il faut dire que les Caps étaient aussi plus prévisibles à l’époque – Jacques Martin avait tendu des filets défensifs dans lesquels Ovechkin et ses coéquipiers s’étaient pris au point d’être éliminés dès la première ronde en 2010.

Jacques Martin pourrait certainement tendre quelques collets dans lesquels les Caps pourraient se prendre encore cette année.

Je réalise que mes commentaires sont plus positifs à l’endroit des Penguins que des Caps. En plus, les Penguins sont loin d’être intimidés par Ovie et sa bande alors qu’ils sont même confiants à l’aube d’une série faite sur mesure pour eux.

C’est du moins la prétention des Penguins.

Malgré tout, je ne peux tourner le dos à la logique dans cette série et la logique favorise Washington. Du moins, il me semble…

Prédiction : Capitals en 7

Qui arrêtera les Islanders? 

Les Islanders de New York ont eu besoin de deux victoires consécutives en deuxième période de prolongation pour surprendre la LNH et les Panthers de la Floride qui sont en vacances alors que John Tavares et son équipe débarquent à Tampa Bay.

Ces victoires en temps supplémentaire ont certainement miné un peu l’énergie des Islanders. Mais l’adrénaline générée par ces deux gains et surtout par une première victoire en séries en 23 ans compensera largement.

Même que je me range derrière ceux qui croient que la victoire aux dépens des Panthers servira de tremplin vers des succès rapides en deuxième ronde.

Quelles sont les chances de victoire des Islanders?

Elles sont très bonnes.

De fait, mathématiquement, ils ont déjà gagné si l’ont se fie à la formule suivante. Les Islanders ont éliminé les Panthers en 6 matchs. Les Panthers ont gagné quatre des cinq matchs les opposant au Lightning la saison dernière et les Islanders eux ont battu le Lightning deux fois sur trois.

Je sais! C’est tordu comme équation. Surtout que les succès et/ou échecs en saison régulière sont loin d’être garants de ce qui se produira en séries.

Mais je voulais vous présenter cette équation ne serait-ce que pour démontrer que les Islanders, sans même avoir un gardien numéro un digne de ce titre devant le filet, viennent de surprendre bien du monde en première monde.

Un qui n’a pas surpris, c’est le capitaine John Tavares. Aussi discret que son équipe, Tavares est trop souvent balayé du revers de la main lorsque vient le temps de dresser la très courte liste des meilleurs attaquants de la LNH.

Il occupe une place de choix sur cette liste.

Et l’an dernier – bien que j’ai perdu mes élections – je lui avais donné mon premier vote dans la course au trophée Hart tant je trouvais qu’aucun autre joueur n’avait été aussi important dans les succès de son équipe.

Son but égalisateur en toute fin de match et celui qui a donné la victoire aux dépens des Panthers en deuxième prolongation m’ont permis de soupirer un peu.

Comme bien du monde, une majorité sans doute, j’avais choisi les Panthers gagnants en première ronde. Pour deux raisons : parce que les Panthers forment l’un des clubs en nette ascension dans la LNH et parce que les Islanders sont mésestimés. À l’image de leur capitaine.

Mais derrière Tavares, on retrouve tout plein de joueurs qui le sont tout autant.

Nick Leddy dont les Hawks se sont débarrassés il y a deux ans – ils ont fait la même chose avec Trevor Daley qui rend d’énormes services aux Penguins depuis qu’il est à Pittsburgh – et Johnny Boychuk que les Bruins ont donné parce que son salaire défonçait le plafond sont des piliers à la ligne bleue.

Et que dire que Travis Hamonic. Bien qu’il ait réclamé une transaction tôt en saison afin de se rapprocher des prairies canadiennes et de sa famille, Hamonic a maintenu son niveau de jeu malgré le fait que ses vœux n’aient pas été exaucés. Le directeur général Garth Snow et son équipe d’entraîneurs méritent certainement une bonne note dans la gestion de ce dossier qui aurait facilement pu mal tourner.

Outre Tavares qui occupe une place dans l’élite, ses compagnons de jeu des deuxième et troisième trios donnent aux Islanders une force de frappe bien mieux équilibrée que celle du Lightning.

En prime, les Islanders comptent sur le meilleur 4e trio de la LNH au grand complet. C’est du moins ma prétention. Matt Martin, Casey Cizikas et Cal Clutterbuck frappent leurs adversaires régulièrement et solidement. Ils savent les ralentir et en prime, ils sont en mesure de jouer du hockey efficace avec la rondelle et non seulement sans la petite noire.

Ça aide de temps en temps.

Devant le filet?

Eh bien là, oui ça se gâte alors que Tomas Greiss ne peut faire le poids devant Ben Bishop qui a maintenu une efficacité de 95 % en première ronde.

Même s’il était en santé, Jaroslav Halak ne ferait pas le poids devant Bishop.

Mais son adjoint joue du gros hockey depuis qu’il a pris la relève. Et bien qu’il ne profite pas de la stature et de la réputation de Bishop, Greiss affiche malgré tout une efficacité de 94,4 % depuis le début des séries.

Je ne suis pas en train de prétendre que les Islanders l’emporteront facilement. Ça non!

Mais en raison de l’absence de Steven Stamkos, l’attaque des Bolts est centrée autour de Kutcherov, Johnson et Killorn qui ont marqué 10 des 12 buts du Lightning en première ronde.

Cette concentration aidera la cause des Islanders.

Et même si Victor Hedman est un défenseur élite de la LNH, l’absence d’Anton Stralman comme celle de J.T. Miller fera mal au Lightning en défensive et en échec avant.

Derrière les bancs, il est clair que le Lightning semble avantagé avec Jon Cooper et ses adjoints Rick Bowness et Steve Thomas.

Mais comme le reste de son équipe, l’entraîneur-chef Jack Capuano gagne en grade autour de la LNH. Malgré sa coupe Longueuil, la chique de gomme qu’il mâche au point de se disloquer les mâchoires et sa cravate dénouée, Capuano est en train de prouver qu’il a non seulement sa place derrière un banc de la LNH, mais qu’il est en mesure d’y obtenir du succès. Avec Doug Weight comme principal complice, ce duo de coachs apporte une légèreté, une énergie, une attitude un brin juvénile qui tranche avec ce qu’on voit derrière les bancs des 29 autres équipes de la LNH, mais c’est rafraîchissant et ça semble fonctionner.

Et vous savez quoi? Je crois bien que ça va encore fonctionner.

Prédiction : Islanders en 6

Jeudi matin, je vous offrirai mes prédictions dans l’Ouest…