jeudi 23 février 2017

L'agent de Greg Pateryn irrité par les rumeurs

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Publié le 23 février 2017 à 09h38 | Mis à jour à 09h38
Greg Pateryn sera-t-il échangé par le directeur général... (Photo Bernard Brault, archives La Presse)
Greg Pateryn sera-t-il échangé par le directeur général Marc Bergevin?
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
RICHARD LABBÉ
La Presse
Greg Pateryn est au centre de rumeurs d'échange, et cela indispose son agent, qui estime que ces rumeurs sont ridicules.
Selon plusieurs médias, le défenseur de 26 ans serait sur le marché des échanges, une information qui survient dans la foulée d'un incident sur Twitter impliquant Stefani Pateryn.
L'épouse du joueur américain avait insulté des partisans avant que son compte ne soit supprimé. Mardi à New York, Greg Pateryn n'a pas voulu commenter l'incident, se contentant de dire que cela avait «été réglé à l'interne».
Des rumeurs d'échange ont ensuite circulé à son propos, une réalité qui irrite fortement Alexander Schall, l'agent du défenseur.
«Je ne vais pas me mettre à commenter tout ça, principalement par respect pour [le directeur général] Marc Bergevin», a-t-il répondu à La Presse en entrevue téléphonique. 
«Tout ce que je peux vous dire, c'est que ces histoires de marché, ça n'existe pas. As-tu déjà vu ce marché des échanges, toi?»
Avant de raccrocher sèchement, l'agent a ajouté qu'il ne savait pas pourquoi le nom de son client était mêlé aux rumeurs de transaction, alors que la date limite du 1er mars approche à grands pas dans la LNH. «Pourquoi, d'où ça vient, je n'en ai aucune idée», s'est-il contenté d'ajouter.
Après avoir été laissé de côté six fois en huit matchs, Pateryn a été réinséré dans la formation montréalaise mardi soir à New York, un match qui s'est conclu par une victoire de 3-2 du Canadien contre les Rangers en tirs de barrage. Pateryn a été employé pendant 13 min 4 s par l'entraîneur-chef Claude Julien. Il a été le défenseur le moins employé par Julien lors de ce match.
Pateryn, qui a encore une année de contrat à écouler, a disputé 23 matchs cette saison, récoltant un but et cinq mentions d'aide.

Une page blanche chez le Canadien avec l'arrivée de Claude Julien

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Alex Galchenyuk
Alex Galchenyuk (Source d'image:Getty)

On sent un changement naturel et normal chez le Canadien lorsque s'opère un changement d'entraîneur. Je ne tiendrai pas compte du premier match de Claude Julien derrière le banc pour faire mon analyse.
Avant la partie contre les Rangers de New York, les joueurs ont eu deux séances d'entraînement. On peut imaginer que les gars vont chercher à impressionner le nouveau patron. Pour plusieurs, c'est une page blanche, particulièrement pour ceux qui estimaient ne pas avoir le bon rôle sous les ordres de Michel Therrien. Sans me tromper, je peux dire que le niveau de compétition a augmenté depuis une semaine chez le Canadien.

Il faut maintenant garder ce degré d'intensité et y greffer des changements plus techniques, tactiques et stratégiques. Je ne connais pas les intentions de Claude Julien en ce qui concerne son système de jeu. Il ne reste qu'une vingtaine de parties à la saison. Souvent, les entraîneurs aiment implanter un nouveau système lorsque commencent les camps d'entraînement. Dans ce cas-ci, j'imagine qu'il ne cherchera pas à chambouler tout le système. Bien sûr, il va vouloir apporter des petits changements, mais rien de majeur, compte tenu d'où nous en sommes dans la saison. Je dirais que d'ici deux semaines, les joueurs devraient avoir assez bien saisi ce que demande l'entraîneur.
La défensive est la priorité de l'instructeur. En séries éliminatoires, toutes les équipes s'entêtent avant tout à bien jouer défensivement parce que les opportunités de marquer sont nettement moins nombreuses. Le Canadien ne peut pas se fier uniquement à Carey Price parce qu'il ne pourra pas toujours livrer une performance comme celle contre les Rangers mardi.
Il va falloir trouver une façon de resserrer le jeu en zone défensive. J'ai remarqué un changement important depuis le début de la saison et il se situe en zone neutre. C'est vraiment incroyable comment les équipes adverses arrivent à accélérer entre les deux lignes bleues. L'adversaire profite du fait que certains arrières du Candien ne sont pas très mobiles. On a vu contre les Rangers comment Alexei Emelin a été contourné. Andrei Markov a vieilli et il n'est plus le patineur qu'il était. Shea Weber est très bon, mais il n'est pas un marchand de vitesse. Il faut donc trouver un moyen de ralentir les autres clubs avec un échec avant.
Claude Julien a encore quelques jours devant lui pour faire ses recommandations à Marc Bergevin d'ici à la date limite des transactions le premier mars. Il va essayer d'identifier ceux qui correspondent ou adhèrent le mieux à sa philosophie. Je ne sais pas si le DG va être capable de satisfaire son entraîneur toutefois.
Je crois que de trouver un vrai joueur de centre est la priorité sur la liste d'épicerie de Bergevin car je suis persuadé qu'Alex Galchenyuk n'est pas ce centre numéro un dont le Canadien a besoin. Le 27 devra donc être muté à l'aile si le Tricolore obtient ce qu'il recherche. Qui sait, Galchenyuk est peut-être en vitrine actuellement. D'ici la fin de la campagne, Galchenyuk ne sera pas en mesure de s'imposer comme le premier centre. Il manquera aussi de temps pour apprendre à mieux jouer en défensive et apprendre à jouer contre le gros trio de l'adversaire. Je le vois plus comme un ailier et si le Canadien se considère comme un prétendant à la coupe Stanley, il n'aura pas le choix d'aller chercher le joueur tant recherché.
Les joueurs du Canadien doivent avoir un peu l'impression de recommencer un camp avec l'arrivée d'un nouvel entraîneur. Les gars repartent à neuf et ils doivent refaire leur place. C'est sûr qu'avec le congédiement de Therrien, certains ont perdu leurs repères. Ils ne connaissent pas encore les attentes et la routine du nouvel homme derrière le banc. Dans les premiers temps, il y a beaucoup d'incertitudes dans l'air quand arrive un changement majeur comme celui-là.
Il arrive à un certain moment où l'on doit changer de messager parce que les messages ne passent plus. Même chez les meilleurs entraîneurs y passent. Je pense qu'on était rendu à ce moment chez les joueurs, qui avaient besoin d'entendre une nouvelle voix. Pour les athlètes, c'est emballant au début d'avoir un nouvel entraîneur et de voir les opportunités qui peuvent s'ouvrir à eux.
*propos recueillis par Robert Latendresse

McCarron changera-t-il d’adresse?

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Michael McCarron
Michael McCarron (Source d'image:Getty)

Alors que la date limite des transactions approche à grands pas, les rumeurs d’échange se multiplient et les gérants d’estrade se prêtent à cœur joie à l’exercice. Chez le Tricolore, l’un des noms revenant le plus souvent au milieu des discussions est celui de Michael McCarron. N’affichant pas le même potentiel que Sergachev ou Juulsen, il semble assez attrayant pour intriguer une formation en reconstruction et le Canadien pourrait s’en départir sans s’affaiblir véritablement à court ou même moyen terme. Cette logique explique tout l’engouement autour du nom de McCarron, mais cela ne veut pas nécessairement dire que le CH doit ou va l’envoyer sous d’autres cieux d’ici le 1ermars.
Avant de penser échanger ce colosse, il est nécessaire de bien évaluer son talent et son potentiel afin de déterminer si le jeu en vaut la chandelle.
Au moment de sa sélection au repêchage de 2013, Michael McCarron était comparé à Milan Lucic. La réalité est que le numéro 34 du Canadien ne sera fort probablement pas un joueur de ce calibre. Il ne possède pas cette touche offensive, n’ayant d’ailleurs inscrit qu’un seul but et récolté que 5 points en 20 parties cette saison. McCarron demeure un spécimen rare : un joueur de centre format géant fiable défensivement. Même que le nouvel entraîneur-chef de la Sainte-Flanelle, Claude Julien, a déjà mentionné qu’il voyait un grand futur pour McCarron, ce qui n’est pas peu dire.
Tableau Michael McCarron
Tableau Michael McCarron (Source: RDS, Sportlogiq)

Le premier élément qui saute aux yeux au moment d’évaluer McCarron, c’est sa charpente. À 6 pieds et 6 pouces, pesant 231 livres, il est plus qu’imposant sur la glace et il n’hésite pas à utiliser sa force physique à bon escient. Il est d’ailleurs l’attaquant distribuant le plus de mises en échec permettant de soutirer la rondelle à l’adversaire proportionnellement à son temps d’utilisation à forces égales. De même, il n’a pas peur de jeter les gants pour défendre ses coéquipiers ou pour créer une étincelle, lui qui s’est déjà battu à quatre reprises cette saison. C’est également en remportant ses batailles dans les coins de patinoire qu’il parvient à récupérer un nombre intéressant de rondelles libres en zone offensive.

Il ne faut pas prendre à la légère la dimension physique qu’apporte McCarron au sein du collectif du Canadien. Le Tricolore est loin d’être une formation intimidante physiquement et aucun autre de ses attaquants ne présente les qualités physiques de McCarron. Il est le style de joueur qui donne confiance en ses coéquipiers, ceux-ci sentant protégés à ses côtés. Ses adversaires doivent également lever la tête lorsqu’il est sur la patinoire, car il est capable d’appliquer une bonne mise en échec.
McCarron n’est pas uniquement qu’un joueur imposant physiquement, il est également fiable dans son territoire défensif, qualité qui devrait lui permettre de connaître une belle carrière dans la LNH.
En zone défensive, McCarron lit généralement bien le jeu et se replie rapidement pour venir en aide à ses défenseurs, ce qui lui permet d’être bien positionné pour bloquer un tir ou pour récupérer une rondelle libre. Même qu’à ce chapitre, il est l’avant du Tricolore récupérant le plus grand nombre de rondelles libres en zone défensive proportionnellement à son temps d’utilisation à égalité numérique, ce qui est tout à son honneur. Il est aussi le quatrième attaquant du Canadien réalisant le plus grand nombre de jeux défensifs dans sa propre zone, n’étant devancé que par des joueurs étant réputés pour leur jeu défensif (Mitchell, Danault et Plekanec). Le simple fait que le jeu défensif de McCarron soit comparable à celui de ces joueurs est en soi impressionnant.
Avant de vouloir expédier McCarron aux quatre coins de la LNH, il faut respirer par le nez. Les joueurs format géant, physiques et fiables défensivement ne courent pas les rues. Ce n’est pas sans raison que la demande est forte pour un joueur de location du même profil, Martin Hanzal. Certes, McCarron ne sera pas un joueur étoile, mais il sera assurément un joueur utile pour de nombreuses années. Par conséquent, s’il est échangé, le retour doit être intéressant.
Il demeure que le jeu de McCarron présente deux lacunes : son coup de patin et son jeu offensif.
Tableau Michael McCarron
Tableau Michael McCarron (Source: RDS, Sportlogiq)

Il est monnaie courante que les joueurs de grand gabarit ne soient pas d’excellents patineurs, mais il faut souligner que le coup de patin de McCarron s’est grandement amélioré comparativement à la campagne précédente, ce qui est encourageant. Hélas, son jeu de pied n’a pas encore de quoi faire écarquiller les yeux des dépisteurs des autres formations du circuit Bettman.
Malheureusement, cela fait en sorte que McCarron est souvent en retard sur le jeu lors des transitions offensives, surtout que le Canadien est une équipe rapide. Il en résulte qu’il est le joueur réalisant le moins d’actions en zone médiane et qu’il n’orchestre que très peu d’entrées de zone, ce qui est assez inhabituel pour un joueur aspirant à évoluer au centre.
Comme il n’est pas impliqué dans le jeu lors des surnombres, il ne profite pas des meilleures chances de marquer, ce qui nuit grandement à sa production offensive. De même lorsqu’il est en zone adverse, il joue surtout le long des rampes, endroit où il excelle pour remporter ses batailles à un contre un, mais d’où il est difficile de battre les gardiens. Cela fait en sorte qu’il est le joueur du Canadien décochant la plus faible proportion de tirs depuis l’enclave, soit 29,8%.
En effet, les gardiens sont si bons aujourd’hui, que seuls les tirs décochés depuis l’enclave permettent véritablement de les déjouer. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que 76% des buts inscrits dans la LNH le sont depuis l’enclave. Or, comme McCarron est plus souvent positionné le long des rampes que devant le filet adverse, il est normal qu’il n’arrive pas à tromper les cerbères adverses.
Pourtant, avec son gabarit, McCarron pourrait faire des ravages en se plaçant devant le filet adverse. Les défenseurs en auraient plein les mains à essayer de le bousculer. Il voilerait aussi la vue des gardiens adverses et pourrait profiter de sa longue portée pour récupérer les retours et faire dévier les tirs.
Personnellement, je crois que c’est une modification qui devrait être apportée, tôt ou tard, au jeu de McCarron pour qu’il noircisse avec plus de régularité la feuille de pointage, bien que je comprenne pourquoi il est plutôt utilisé le long des rampes.
En définitive, McCarron a tous les atouts pour connaître une bonne carrière dans la LNH, ce qui me laisse pantois quant à savoir pourquoi tant de gérants d’estrade tiennent mordicus à l’échanger. Certes, si un échange attrayant incluant la personne de McCarron se présentait à Marc Bergevin, il pourrait changer d’adresse. Si Gretzky fut échangé, personne n’est à l’abri de subir le même sort. Cependant, pour que Bergevin accepte que McCarron quitte Montréal, le retour devra être très alléchant.