mercredi 22 juin 2016

P.K. Subban : « Je demeure l’un des meilleurs »

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P.K. à Vegas

FRANÇOIS GAGNON
MARDI, 21 JUIN 2016. 19:59

LAS VEGAS - Écarté de la course au trophée Norris remis annuellement au défenseur par excellence de la LNH et aussi de l’équipe qui défendra les couleurs du Canada à la Coupe du monde qui sera disputée en septembre à Toronto, P.K. Subban est convaincu qu’il a toujours sa place parmi les meilleurs arrières de la LNH.
« Je fais confiance à mon talent et à mes habiletés. Eh oui : je me considère comme l’un des meilleurs défenseurs de la Ligue. Je suis certainement déçu de ne pas avoir été choisi pour jouer pour mon pays à la Coupe du monde. J’aurais voulu jouer. J’aurais voulu féliciter mes coéquipiers et participer aux célébrations dans la victoire. Mais bien que je considère avoir ma place au sein de l’équipe, j’accepte la décision. Ils ont choisi de très bons défenseurs. Et je tente de faire contre mauvaise fortune bon cœur en me disant que je serai plus reposé en vue de la prochaine saison », a lancé la grande vedette du Canadien.

P.K. Subban a obtenu le trophée Norris en 2013. Malgré 51 points en 68 rencontres la saison dernière, P.K. n’a pu se hisser parmi les favoris cette année alors que Drew Doughty, Erik Karlsson et Brent Burns sont les trois finalistes. Le fait qu’il n’ait marqué que six buts, que l’attaque massive du Canadien ait été au neutre pendant de trop longues périodes, qu’il se soit rendu coupable de revirements coûteux et qu’il ait terminé la saison sur la liste des blessés n’ont pas aidé sa cause dans la course au trophée Norris. Un trophée que Subban a un brin remis en question en raison du scrutin qui est mené auprès des journalistes.
« Quand je regarde la façon dont le trophée est remis aujourd’hui, je me dis que le vote est très subjectif. Est-ce qu’on récompense l’ensemble du travail, la production offensive, l’aspect défensif du jeu? Ça semble varier d’une année à une autre. Si la production offensive est le critère important, un arrière qui évolue au sein d’un club axé sur la défense et qui joue pour une équipe qui n’obtient pas de succès en attaque massive a moins de chance de gagner », a lancé Subban.
S’il n’a jamais fait de lien entre cette observation et sa réalité la saison dernière avec le Canadien, P.K. Subban a soulevé un point important. Évoluant au sein de clubs qui sont loin d’être des puissances offensives à Nashville et au Minnesota, des arrières comme Shea Weber et Ryan Suter peuvent difficilement lutter avec un gars comme Erik Karlsson.
« C’est un point de vue intéressant, mais Karlsson a récolté 82 points. C’est un point par match. Il est cinquième marqueur de la Ligue au grand complet – sur un pied d’égalité au 4e rang avec Joe Thornton –, il est donc bien difficile de l’écarter », a mentionné Weber.
Vivement deux trophées
Entouré de journalistes qui lui demandaient si le temps n’était pas justement venu de récompenser deux défenseurs annuellement, l’un pour l’aspect offensif de son jeu et l’autre pour son rendement global, Shea Weber s’est contenté de sourire.
« Ça vous faciliterait le travail », a-t-il répliqué avec raison.
Car si la LNH ajoutait le trophée Bobby-Orr disons au trophée Norris, Erik Karlsson serait un choix unanime pour le titre d’arrière offensif de l’année. Drew Doughty le serait tout autant dans la course au titre de défenseur le plus complet de la Ligue.
Le fait que Doughty n’ait encore jamais gagné le trophée Norris et que Karlsson soit en lice pour un deuxième titre consécutif et un troisième en cinq ans devrait aider la cause du défenseur des Kings de Los Angeles. C’est du moins ce qui m’a incité à lui donner mon vote de première place. Et je sais que je ne suis pas seul.
Mais il est clair que les exploits du capitaine des Sénateurs d’Ottawa, sans oublier que Brent Burns est un candidat solide lui aussi, rendent bien difficile un vote juste et équitable. Donnant ainsi raison à P.K. Subban dans ses prétentions selon lesquelles le scrutin est un brin, voire deux, aléatoire.
« Je connais ma valeur et je sais que le fait de ne pas être parmi les finalistes au trophée Norris cette année est loin de signifier que je n’ai plus ma place au sein de l’élite de la Ligue. »
Où est Letang dans tout ça?
Outre l’absence de P.K. au sein des finalistes au trophée Norris et à son absence d’Équipe Canada, les absences de Kristopher Letang suscitent des réactions négatives de la part de son coéquipier et ami Pascal Dupuis.
« Ça n’a simplement pas de bon sens que Kris ne soit pas avec Équipe Canada. Ça n’a pas de bon sens non plus qu’il ne soit pas dans la course au trophée Norris. Kris a prouvé en séries qu’il est dans une classe à part. Il excelle dans toutes les facettes du jeu. Il se dresse devant les meilleurs attaquants des autres équipes et récolte plus que sa part de buts et de passes. En plus, il passe la moitié des matchs sur la glace. Je n’en reviens pas que les dirigeants d’Équipe Canada ne l’aient pas pris », a lancé Dupuis en quittant la salle d’entrevue.
Si je partage sans réserve les doléances de Dupuis quant à l’absence de Letang au sein d’Équipe Canada, le vote pour la course au trophée Norris ne tient compte que de la saison régulière. Letang a été très fort en saison régulière. Il a même excellé en deuxième portion d’année. Mais ses performances ont atteint leur apogée une fois en séries alors que les bulletins de vote étaient rentrés et comptabilisés dans les bureaux de la LNH.

LNH : Le plafond salarial fixé à 73 millions $


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Marc Bergevin
Marc Bergevin (Source d'image:Getty)

MONTRÉAL - Le plafond salarial sera de 73 millions $ US la saison prochaine, ont annoncé conjointement la LNH et l'Association des joueurs de la LNH (AJLNH) par voie de communiqué mardi soir.

C'est une légère hausse par rapport à la limite de 71,4 millions $ qui avait été établie pour la saison 2015-2016. La faiblesse du dollar canadien a limité l'augmentation des revenus du circuit Bettman, ce qui a empêché la ligue de hausser davantage son plafond.
Le montant de 73 millions $ s'explique par le fait que l'AJLNH peut se prévaloir d'une clause d'indexation de 5 pour cent prévue dans la convention collective de la LNH.
Les joueurs ont l'option de hausser le plafond de 5 pour cent chaque année. Toutefois, en raison d'un montant placé en fiducie, une ponction du montant versé aux joueurs qui sert à s'assurer que les salaires ne dépasseront pas 50 pour cent des revenus de la ligue, ceux sous contrat peuvent voter contre.
Les deux parties ont donc opté pour une hausse, ce qui met plus d'argent dans le système et offre un peu de marge de manoeuvre aux équipes qui manquent d'espace pour respecter le plafond salarial.
À l'autre bout du spectre, les équipes les moins bien nanties devront maintenant débourser au minimum 54 millions $, en hausse de 1,2 million $ par rapport au plancher salarial qui prévalait de 2015-2016.

Viva Las Vegas...

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Las Vegas fait l'unanimité

FRANÇOIS GAGNON
MARDI, 21 JUIN 2016. 18:58

Gary Bettman officialisera l’entrée en scène des Black Knights de Las Vegas à titre de 31e équipe de la LNH mercredi. Vingt-quatre heures avant le vote décisif auquel se livreront les 30 gouverneurs actuels, les joueurs en lice aux différents honneurs individuels parlaient déjà de cette expansion comme d’un fait accompli.
« Las Vegas est déjà l’une des destinations les plus courues en Amérique. J’aime Las Vegas et je suis très heureux d’apprendre que nous y viendrons. Il y a toujours des choses à faire ici. Ce sera cool d’y venir en cours de saison », a candidement reconnu P.K. Subban mardi après-midi.
Vêtu d’un complet rose qui tranchait avec les tenues décontractées des autres vedettes débarquées dans la capitale du jeu et/ou du vice, le défenseur du Canadien assurait que les casinos, les salles de spectacles et les « sirènes » qui ont donné à Las Vegas la réputation qui l’a rendue célèbre ne seront pas des pièges trop dangereux.
« Il y a des distractions dans toutes les villes de la LNH. Si tu veux faire la fête, tu peux la faire dans toutes les villes de la Ligue. Si tu veux être professionnel et rester concentré sur le hockey et le match qui s’en vient, il sera également possible de la faire ici comme ailleurs », a plaidé Subban.
Et le climat?
« Je n’ai jamais joué dans le désert ou en Floride. Mais honnêtement, qui tournerait le dos à la possibilité de jouer à la chaleur. À Montréal, la seule possibilité qui s’offre à nous de jouer alors que la température est plus douce est de prolonger les séries le plus longtemps possible. C’est une belle motivation », a conclu Subban.
Bien qu’il ne soit pas aussi friand de la chaleur que P.K. Subban, Pascal Dupuis croit fermement aux chances de succès de la LNH à Las Vegas.
« Il faisait 46 degrés Celsius quand je suis débarqué de l’avion hier (lundi). C’est chaud sans bon sens. Je ne sais pas comment je vivrais dans une température comme celle-là en plus d’avoir à me préparer à jouer au hockey. Mais au-delà la météo, je crois que Vegas peut devenir une bonne ville de hockey. On a juste à regarder le nombre de promesses d’achat de billets de saison. Vegas, c’est deux villes en une. Il y a la « Strip » avec les hôtels et les casinos, mais il y a aussi une très grosse ville derrière. Les touristes viennent déjà à Vegas pour assister à des spectacles et je considère que le hockey sera un très bon spectacle à leur disposition. Mais il y aura aussi bien plus que les touristes. Il y aura les gens de la place qui deviendront des partisans », a mentionné le Québécois, qui a dû mettre un terme à sa carrière en début de saison en raison de problèmes récurrents d’embolies pulmonaires. Dupuis est d’ailleurs favori pour remporter le trophée Bill-Masterton remis annuellement au joueur ayant affiché le plus bel esprit sportif et la plus grande détermination.
Depuis 10 ans
En lice pour le titre de directeur général de l’année, Jim Rutherford sait depuis longtemps que la LNH veut s’établir à Las Vegas.
« Ça fait dix ans que mon ancien patron Peter Karmanos – propriétaire des Hurricanes de la Caroline – me répète que la Ligue doit venir s’installer ici. Il aime Vegas et a toujours milité pour que la Ligue vienne s’y installer. Je ne suis donc pas surpris et je suis convaincu que Vegas offre un bon marché de hockey », a indiqué le DG des Penguins.
Jim Rutherford est toutefois peiné pour Québec qui, 25 ans après avoir perdu les Nordiques, est écartée du processus d’expansion amorcé il y a un an.
« J’ai toujours considéré la ville de Québec comme une bonne ville de hockey. Comme un marché digne de la LNH. Je le crois toujours. Québec mérite une équipe de la LNH et je considère qu’elle l’aura un jour. La question est de savoir quand », a conclu le patron des Penguins.
Originaire de Québec et grand partisan des Nordiques avant qu’ils ne deviennent l’Avalanche, Patrice Bergeron est bien sûr déçu de voir sa ville natale être exclue du processus d’expansion.
« La seule contrainte était seulement le dollar canadien. On pourrait faire vivre un club de la LNH à Québec. »
Nashville était synonyme de country
Bien que le mot casino soit le premier qui lui vienne en tête lorsqu’il entend le nom de Las Vegas, Shea Weber est convaincu que le hockey pourra s’y installer, y croître et ultimement devenir un bon marché pour la LNH. Le capitaine des Predators de Nashville s’appuie d’ailleurs sur sa propre expérience pour donner son appui à Vegas.
« Les choses ont beaucoup changé à Nashville au cours de mes 11 saisons passées là-bas. Nos partisans ont appris à connaître le sport. Ils ont appris à aimer l’équipe. Nous comptons sur un appui inconditionnel de nos partisans et la ville était derrière nous lors des deux premières rondes des séries. Je n’y étais pas au début, mais quand la LNH s’est installée (1998-1999), Nashville était synonyme de musique country au même titre que Vegas est synonyme de casino. Plus encore que l’appui de nos partisans, le développement phénoménal du hockey mineur témoigne à mes yeux de l’essor de notre sport à Nashville. Non seulement les jeunes sont de plus en plus nombreux à jouer au hockey, mais leur niveau de performance est impressionnant », a tenu à ajouter Weber.
Candidat au titre d’entraîneur-chef de l’année – il fait la lutte à Lindy Ruff des Stars de Dallas et Gerard Gallant des Panthers de la Floride –, Barry Trotz est débarqué à Nashville en même temps que les Predators. Il y est demeuré jusqu’à la fin de saison 2013-2014.
Maintenant à la barre des Capitals de Washington, Trotz dresse des parallèles entre Nashville et Las Vegas.
« Nashville n’a pas l’ampleur de Vegas, c’est évident. Mais quand on arrive ou qu’on quitte le Bridgestone Arena, on se retrouve sur une rue principale bondée de bars et de restaurants. Il y a une belle ambiance avant et après les matchs. Ce sera la même chose ici. »
Capitaine des Islanders de New York, John Tavares est d’ailleurs convaincu que l’emplacement du nouvel amphithéâtre sera un gage de succès.

« Le bâtiment, qui est très beau, est aussi au milieu de tout. Les visiteurs seront tout près et les gens de la place pourront y converger facilement. À mes yeux, ce sera bien plus facile d’attirer des spectateurs et de leur permettre d’apprendre à connaître le sport que ce l’est en Arizona présentement. C’est difficile d’attirer les gens de Phoenix à Glendale. Il n’y a pas grand-chose pour attirer les spectateurs dans cette banlieue éloignée de Phoenix. Je suis convaincu que cela n’a pas aidé la cause des Coyotes au fil des années. Mais ici, ce sera très différent. »
Histoire d’appuyer la position de Tavares, il est important de souligner que les Coyotes étudient différents scénarios qui leur permettront de retourner à Phoenix ou tout près. De retourner là où ils n’auraient jamais dû partir.
Entraîneur-chef des Panthers de la Floride, Gerard Gallant était l’un des adjoints à Dave King lorsque les Blues Jackets se sont installés à Columbus. Il sait ce qui attend les joueurs, les entraîneurs et les futurs partisans des Black Knights.
« Le premier mot qui me vient en tête est patience. Il faut du temps pour établir un programme gagnant. Il semble que le processus d’expansion sera différent que l’équipe sera en mesure d’avoir des joueurs plus compétitifs. Quand nous avons débuté à Columbus, nous avions un groupe de gars déterminés. Mais le niveau de talent ne permettait pas de transformer l’effort déployé en succès. »