mercredi 15 février 2017

Michel Therrien se croyait encore bien en selle

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« Bergevin a tout fait pour continuer avec Therrien »



Quand Marc Bergevin, au vu et au su de tout le monde, dans un hall d’hôtel, a jasé avec les trois chefs de file de son équipe, Carey Price, Shea Weber et Max Pacioretty, on a tenté d’atténuer dans les médias l’importance de cette conversation tenue sans la présence de Michel Therrien. C’était anodin comme rencontre, nous avait-on dit.
Maintenant qu’on a procédé à un changement d’entraîneur, c’est curieux comme on peut y voir, au contraire, une réunion significative. Un directeur général désireux de savoir ce qui se passe dans son équipe s’adresse rarement à des joueurs marginaux de troisième ou de quatrième trio. Peut-être a-t-il appris ce jour-là qu’il y avait des grincements de dents à l’intérieur du vestiaire, ce qui lui a fourni suffisamment d’information pour prendre une décision éclairée.

Au cours des prochains jours, on apprendra peut-être des éléments négatifs sur Therrien. C’est souvent comme cela que ça se passe quand un changement majeur survient dans une équipe. Après le départ de P.K. Subban, c’est fou ce qu’on a su à son sujet. Ses coéquipiers juraient qu’il n’était pas une source de distraction dans la chambre alors que c’est précisément pour cette raison qu’on l’a sorti de Montréal.
Bergevin a frappé très fort cet après-midi. Therrien a appris qu’il était sans emploi une heure ou deux avant que la nouvelle soit confirmée. On peut comprendre parfois les entraîneurs d’être en état de choc quand on les informe de leur congédiement. C’est souvent très inattendu. Même si l’équipe semblait désorganisée, Therrien se sentait encore solidement en selle.
Sur l’heure du midi, il avait rendu visite à Jacques Demers en compagnie de Michel Bergeron. Il était de bonne humeur. Il parlait de la prochaine séance d’entraînement prévue pour vendredi, à 16 heures. Il se disait convaincu de pouvoir repartir la machine, pour utiliser son expression. Dans un simple coup de fil, son grand rêve de conduire le Canadien à la coupe Stanley s’est éteint.
Dans les circonstances, il y a une certaine logique dans la décision de Bergevin. Les équipes, qui dérapent quand trop de joueurs perdent subitement leurs moyens, envoient généralement un message clair à la haute direction. Au retour de l’équipe, on verra peut-être un Carey Price moins nonchalant, un Shea Weber ragaillardi et un Alex Galchenyuk qui aura perdu ses airs de chien battu, qui sait?
Le directeur général est allé le plus loin qu’il pouvait se rendre avec Therrien. Il y a un an, il aurait eu d’excellents motifs pour le remplacer, mais il s’est accroché à des circonstances exceptionnelles pour le garder en poste. Ce changement derrière le banc lui permet pour le moment d’acheter du temps sur le plan des transactions. Si jamais le Canadien retrouve ses moyens avec Julien, Bergevin pourra respirer un peu, même si la date limite des transactions approche rapidement. On ignore s’il arrivera à surprendre encore les experts avec une transaction de dernière minute, mais compte tenu des exigences du plafond salarial, qui incitent plusieurs directeurs généraux à rester assis sur leurs mains, il fallait inévitablement que sa première décision vienne de l’intérieur.
Bergevin n’aurait pu remplacer son entraîneur sans s’assurer de pouvoir embaucher une grosse pointure, un homme respecté possédant une feuille de route impressionnante. J’ignore ce que les joueurs ont raconté à leur patron au sujet de Therrien, mais s’ils réclamaient une autre forme de direction, ils vont maintenant se retrouver face à un entraîneur très demandant qui n’entendra pas à rire, tout en restant très humain. Personne ne doute que Julien aura un impact sur la suite des choses.

« Un choc d'apprendre le congédiement de Michel »
Il dirigera une formation différente de celle qu’il vient de quitter. Une équipe avec des trous béants à combler au centre, notamment. S’il parvient à replacer Galchenyuk sur la bonne voie, il aura déjà réglé une bonne partie du problème. C’est anormal qu’on ne sache toujours pas s’il est un centre ou un ailier cinq ans après avoir été un troisième choix de la ligue.
L’équipe trône au sommet de sa division depuis le début de la saison. Pendant combien de temps encore pouvait-on considérer cela comme une forme de réussite? Le sol bouge actuellement sous la glace du Centre Bell. On entend les coups de patin des Bruins, des Sénateurs et des Maple Leafs, les deux dernières équipes jouissant respectivement d’une priorité de quatre et de trois parties sur le Canadien. Dans les circonstances, Bergevin et son propriétaire n’ont sans doute pas eu trop de difficulté à se mettre d’accord sur cette décision.
Bergevin n’est pas en danger
Assurément, le remplacement de Therrien n’est pas une façon pour Bergevin de couvrir ses arrières puisque son poste est nullement en danger. Si le propriétaire était emballé à la suite de ses acquisitions de l’été dernier, il ne pourrait sûrement pas prétendre aujourd’hui qu’il s’agissait de coups d’épée dans l’eau. Il lui en faudra beaucoup pour sacrifier un directeur général qu’il identifie comme l’un des plus compétents du circuit.
Ça ne veut pas dire pour autant que Geoff Molson appréciait ce qu’il voyait. Ce n’est pas Bergevin qui a la responsabilité de marquer des buts. Ce n’est pas lui qui forme des trios, qui établit des plans de matchs et qui choisit d’utiliser ou de retirer des joueurs de la formation. On présume qu’il a demandé à son d.g. d’identifier les raisons de l’affaissement chronique de son équipe.
Therrien a rendu de très bons services au Canadien. On a découvert chez lui un entraîneur plus complet et plus mature qu’à sa première présence à Montréal. Un facteur allait éventuellement jouer contre lui, cependant. Il en était à sa cinquième saison. Cinq ans à entendre le même message dans un style abrasif, c’est suffisamment long pour placer un entraîneur en danger à Montréal.
Ne reste plus qu’à lui souhaiter de dénicher un emploi du même genre ailleurs. Le téléphone ne sonnera pas aussi vite que dans le cas de Julien. Therrien n’a pas le même aura que son successeur dans les cercles du hockey.

Avec Claude Julien comme entraîneur-chef, le Canadien s'améliore

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Claude Julien
Claude Julien (Source d'image:Getty)

FORT LAUDERDALE - Marc Bergevin a répondu plus rapidement que je le croyais à la question que tous les amateurs se posaient : le directeur général du Canadien considérait que Michel Therrien était suffisamment responsable des ennuis qui minaient le Canadien pour le congédier et le remplacer par Claude Julien.
Est-ce une bonne décision?
La réponse est oui.
Michel Therrien est un bon entraîneur-chef. Mais Claude Julien lui est supérieur.
Michel Therrien n’était certainement pas responsable de tous les maux qui ont transformé le Canadien qui filait vers la coupe Stanley après ses 15 premiers matchs de la saison (13-1-1) en bon petit club de ,500 dans lors des 43 matchs (18-18-7) qui ont suivi ce départ canon. Mais des signes évidents qu’il avait perdu son ascendant sur son vestiaire, que les leaders ne donnaient plus l’impression d’être prêts à se sacrifier pour gagner en respectant son plan de match et son dictat l’ont poussé vers la sortie.

La disponibilité de Claude Julien a aussi grandement mis en péril la chance de relancer son club que Michel Therrien espérait obtenir.
Je vous l’ai écrit plus haut, je considère que Claude Julien est un meilleur coach que Michel Therrien.
Ça ne l’a pas empêché d’être congédié par les Bruins de Boston il y a une semaine à peine. C’est vrai. Ça ne lui a pas évité un congédiement insensé au New Jersey en 2007, trois matchs seulement avant le début des séries éliminatoires, alors qu’il avait guidé les Devils vers 47 victoires et 102 points en 79 matchs de saison régulière. Ça ne l’a pas empêché non plus d’être limogé par Bob Gainey qui avait décidé de se servir de son rôle de directeur général pour diriger le Canadien de son bureau et de la galerie de presse à la place d’un coach recrue.
Mais Claude Julien revient à Montréal avec une coupe Stanley, deux présences en grande finale, un championnat de saison régulière, un trophée Jack Adams et une expérience olympique. Des faits saillants qui dépassent de beaucoup ceux de Michel Therrien qui, j’insiste une fois encore, est un bon entraîneur-chef.
Compétence et réputation
Au-delà ces faits saillants qui l’avantagent, Claude Julien jouit aussi d’une bien meilleure réputation autour de la LNH. C’est pour cette raison qu’il a été réclamé rapidement, voire très rapidement, par les Devils lorsque le Canadien l’a congédié; par les Bruins lorsque les Devils l’ont congédié et maintenant par Marc Bergevin et le Canadien qui ne pouvaient laisser filer pareille occasion.
Claude Julien jouit surtout d’une très bonne réputation auprès des joueurs de la LNH.
Et c’est sans l’ombre d’un doute l’un des points qui a le plus incité Marc Bergevin à effectuer le changement qu’il a effectué mardi pour secouer les vacances de ses joueurs et de tous ceux et celles qui profitaient du congé du Canadien pour tenter d’en prendre un également…
Claude Julien ne pourra pas effectuer des arrêts à la place de Carey Price. Il ne pourra pas aller gagner des mises en jeu à la place d’Alex Galchenyuk et couvrir ses grandes lacunes défensives. Claude Julien ne pourra pas non plus marquer des buts en avantages numériques, ce que le Canadien faisait de moins en moins au cours des dernières semaines.
Mais en débarquant dans le vestiaire vendredi, en dirigeant son premier entraînement et sa première partie dès le lendemain, Claude Julien pourra changer l’atmosphère lourde qui pesait sur le Canadien. Il pourra apporter quelques changements qui devraient contribuer à secouer positivement le Canadien et ses joueurs.
Est-ce que tout ça se traduira par des victoires? Est-ce que la réputation de Claude Julien et l’ascendant qu’il donnera au Canadien replaceront le Tricolore parmi les clubs susceptibles de gagner la coupe Stanley?
On verra!
Mais si Carey Price retrouve son aplomb devant le filet, si Alex Galchenyuk redevient le joueur de premier trio qu’il était et doit être pour mousser les chances de victoire du Tricolore, si les quatre trios se remettent à contribuer offensivement et que les défenseurs, à commencer par Shea Weber, recommencent à jouer comme ils en sont capables, comme ils doivent le faire en fait, les joueurs confirmeront ce que bien des amateurs et des observateurs croyaient depuis quelques semaines : qu’ils avaient abandonné, en bloc ou en partie, Michel Therrien.
Ce faisant, ils donneront vite raison à leur directeur général qui aura secoué son équipe avec bien plus de succès et de facilité que toutes les transactions qu’il concoctait depuis des semaines et qu’il concocte encore sans doute.
Car oui, au-delà le bon coup que Marc Bergevin vient de réaliser, il doit encore prendre des moyens pour améliorer ses effectifs.
Pourquoi pas Muller?
Malgré les compétences et la réputation de Claude Julien, plusieurs partisans ont souligné leur mécontentement face au retour d’un ancien coach du Tricolore derrière le banc.
Plusieurs se demandaient pourquoi ne pas avoir offert l’équipe à Kirk Muller à titre intérimaire afin de voir si ses succès potentiels ne pourraient faire contrepoids au fait qu’il soit anglophone. Un handicap difficile à surmonter à Montréal malgré la réputation enviable du capitaine Kirk qui est aimé, voire adulé, par les fans du Canadien.
J’étais l’un de ceux qui croyaient à ce scénario. Malgré l’importance capitale du fait français, j’étais prêt à endosser une chance accordée à Kirk Muller.
La disponibilité imprévue de Claude Julien a changé la donne. Elle a forcé la main.
Si Claude Julien n’avait pas été disponible, je suis pas mal convaincu que Michel Therrien serait toujours ce matin le coach du Canadien. Marc Bergevin le confirmera peut-être lors de son point de presse. Ou pas! Et si Claude Julien n’avait pas été disponible et que Marc Bergevin croyait vraiment le temps venu de congédier Michel Therrien, Kirk Muller aurait peut-être eu sa chance.
Mais avec Claude Julien non seulement disponible, mais courtisé ouvertement par des clubs qui se cherchent des coachs et par d’autres qui, comme le Canadien, auraient peut-être accéléré un changement d’entraîneur, Marc Bergevin ne pouvait se permettre d’attendre.
Il ne pouvait courir le risque de voir un coach taillé sur mesure pour relever le défi qui l’attend derrière le banc du Canadien prendre la direction de la Floride, de Brooklyn, de Las Vegas ou de Dallas.
Marc Bergevin devait bouger et il l’a fait.
Eh bien qu’on ne puisse prévoir quels seront les résultats du Canadien sur la glace dès leur retour de congé samedi, il est clair que le Canadien est meilleur ce matin derrière le banc qu’il ne l’était hier. Ça devrait le rendre meilleur sur la glace également.

Murray blanchit les Canucks, Crosby à un point du plateau de 1000

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Publié le 14 février 2017 à 21h57 | Mis à jour le 14 février 2017 à 21h57
Matt Murray a repoussé tous les tirs des... (Photo Gene J. Puskar, AP)
Matt Murray a repoussé tous les tirs des joueurs de Canucks.
PHOTO GENE J. PUSKAR, AP

Associated Press
PITTSBURGH
Matt Murray a effectué 29 arrêts, Sidney Crosby a amassé un 999e point en carrière et les Penguins de Pittsburgh ont vaincu les Canucks de Vancouver 4-0, mardi.
Evgeni Malkin a récolté un but et une aide, lui qui avait raté les sept derniers matchs des siens en raison d'une blessure au bas du corps. Jake Guentzel, Phil Kessel et Matt Cullen ont touché la cible en troisième période pour les Penguins, qui ont récolté au moins un point dans un septième match de suite (5-0-2).
Murray a signé un troisième jeu blanc cette saison, un quatrième en carrière.
Ryan Miller a stoppé 38 rondelles devant le filet des Canucks.
Crosby a récolté une aide sur le but de Guentzel tôt en troisième période. Il aura une autre occasion de devenir le 86e joueur de l'histoire de la LNH à atteindre le plateau des 1000 points jeudi, quand les Penguins accueilleront les Jets de Winnipeg.