jeudi 16 février 2017

Michel Therrien dit quitter la tête haute

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La réaction de Michel Therrien

JEUDI, 16 FÉVR. 2017. 11:15

MONTRÉAL - L'ex-entraîneur-chef du Canadien de Montréal Michel Therrien, limogé mardi après près de cinq saisons avec le Tricolore, a réagi pour une première fois à son congédiement.
Dans un communiqué qu'il a fait parvenir aux médias, Therrien a d'abord remercié l'organisation du Canadien, particulièrement son président, Geoff Molson, et son directeur général, Marc Bergevin.
Il a rappelé à quel point le poste d'entraîneur dans la Ligue nationale est exigeant et gratifiant, mais à la fois ingrat.
Therrien a terminé en disant quitter «la tête haute, extrêmement fier du travail accompli», tout en souhaitant bonne chance à son successeur, Claude Julien.
Voici la version intégrale du communiqué envoyé jeudi matin par Michel Therrien:
«Je tiens tout d'abord à remercier l'organisation du Canadien de Montréal, et tout particulièrement Geoff Molson et Marc Bergevin qui m'ont donné l'opportunité de vivre une expérience exceptionnelle au cours des cinq dernières années. Le Canadien de Montréal a toujours été une grande organisation et les événements des derniers jours ne changent en rien ma perception de cette équipe et de ses dirigeants.»
«Le job d'entraîneur dans la LNH est un métier exigeant, gratifiant à plusieurs points de vue mais qui peut aussi rapidement devenir ingrat. Quand une équipe connaît certaines difficultés, tout entraîneur en chef sait que son poste est en jeu. Je comprends et j'accepte cette réalité.»
«Je veux en profiter pour remercier les partisans de Montréal et du Québec ainsi que les membres des médias. Je tiens aussi à saluer les entraîneurs et le personnel, avec qui j'ai collaboré au cours des années, et surtout, les nombreux joueurs que j'ai eu le privilège de côtoyer et de diriger.»
«Je quitte la tête haute et je suis extrêmement fier du travail accompli au cours des cinq dernières années. L'équipe en place peut aspirer aux grands honneurs et je souhaite à mon collègue Claude Julien beaucoup de succès dans l'avenir.»

Carey Price s'offre une partie de pêche à Saint-Alexis-des-Monts

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Publié le 16 février 2017 à 16h58 | Mis à jour à 16h58
Gaston Pellerin était fier d'accueillir Carey Price, mercredi.... (Courtoisie)
Gaston Pellerin était fier d'accueillir Carey Price, mercredi.
COURTOISIE
MARTIN LAFRENIÈRE
Le Nouvelliste
(Saint-Alexis-des-Monts) Habitué de patiner sur les surfaces glacées des arénas de la Ligue nationale de hockey, Carey Price a déposé mercredi ses pieds sur la glace du lac Roche de la Pourvoirie du lac Blanc le temps d'une partie de pêche blanche.
Le gardien aurait pu profiter de la pause de cinq jours dans le calendrier du Canadien de Montréal pour aller se reposer sur une plage de la Floride. Il a choisi de visiter cette pourvoirie de Saint-Alexis-des-Monts afin de changer d'air l'instant de quelques heures. Il a passé la journée à pêcher la truite, au grand plaisir des hôtes et à la surprise des nombreux motoneigistes venus casser la croûte à cette pourvoirie qui est aussi un relais.
«C'est par l'entremise d'une connaissance commune qu'il est venu chez nous. Le gars qui l'a amené ici est venu plusieurs fois. Il aime la place, la qualité de la pêche et la qualité de la bouffe. Ils sont arrivés trois, ils ont pris une motoneige, ils ont pêché et relaxé», raconte Gaston Pellerin, le propriétaire de la pourvoirie.
Le hockeyeur est arrivé tôt afin de profiter pleinement de sa journée. Il est revenu à l'auberge pour dîner et son passage dans la salle à manger n'a suscité aucun intérêt: la pièce était remplie d'Européens. Mais lorsque le célèbre gardien a pris place dans la section-bar pour déguster un repas de truite, le regard des nombreux motoneigistes sur place a changé!
«Ils ont fait le saut, raconte, amusé, Daniel Grenier, directeur du marketing de la pourvoirie. C'est un gars super sympathique, un gentleman. Il a signé des autographes pendant trois quarts d'heure, une heure, les clients venaient prendre une photo avec lui, les employés aussi. Il prenait vraiment plaisir à rencontrer les gens. Il a probablement rencontré près de 100 personnes. Ce n'était pas un fardeau pour lui.»
Messieurs Pellerin et Grenier ont été invités à prendre le repas avec Price et ses deux amis. Ils n'ont pas osé discuter de hockey quelques heures après la tempête causée par le congédiement de Michel Therrien et l'arrivée de Claude Julien à la barre de l'équipe. Seul un de ses amis l'a taquiné en lui disant qu'il avait un entraînement vendredi avec un nouvel entraîneur, ce à quoi Price aurait répondu qu'il le connaissait déjà (Julien et Price étaient de l'équipe canadienne de la Coupe du monde de septembre dernier).
«On a plus parlé de sa journée, confie Gaston Pellerin. Il était content de ses prises, il a pris sept grosses truites. C'est un bon pêcheur. On a discuté de bateaux de pêche, car il vient de s'en acheter un. Il aime la nature, le calme. Les gens qui aiment la pêche sont des gens simples. Il est comme ça. Il est gentil, simple et tellement pas nerveux. J'étais bien content de sa visite.»
L'équipe de la pourvoirie a appris la visite de Carey Price à 24 heures d'avis. Grand partisan de hockey, Daniel Grenier avait apporté un chandail de l'équipe olympique canadienne identifié au nom et au numéro de Price. Ce dernier s'est fait un plaisir de mettre sa griffe sur le précieux vêtement. Peut-être que ce simple geste permettra à Daniel Grenier d'adhérer à la religion tricolore, lui qui adore Chicago après avoir été un mordu des Islanders de New York.
«Je ne suis pas un fan du Canadien, mais je suis un fan du Canada aux championnats du monde. J'aime Weber (Shea), Price et Julien. Je ne sais pas encore s'il m'a converti, mais ça peut aider!»

Tout n’est pas réglé

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« J'ai senti que l'équipe avait besoin d'un changement »


Il y a deux jours, un climat d’affolement régnait dans la ville. On cherchait quelqu’un à immoler à la suite de l’inquiétante glissade du Canadien. Marc Bergevin a calmé l’impatience des amateurs et des médias en faisant sauter la baraque. Le terme n’est pas trop fort. Que Michel Therrien ait été relevé de ses fonctions, passe encore, mais que son successeur soit Claude Julien, la surprise a été générale.
Bergevin s’est expliqué longuement, même s’il a gardé l’essentiel pour lui. Julien, de son côté, nous a raconté que le Canadien a toujours été l’équipe de son enfance, que Carey Price est le meilleur gardien au monde, que Bergevin est un directeur général intelligent, que Geoff Molson a de la classe, bref, qu’il est heureux d’être là où il se retrouve en ce moment. Pas de grands scoops, mais des réponses débitées avec aplomb dans les deux langues. Tout ce que Montréal attend d’un coach du Canadien.

L’important, comme l’a précisé Bergevin, c’est de replacer au plus tôt le train sur les rails. On ne doute pas que Julien, un entraîneur à l’écoute de ses joueurs, y arrivera.
En somme, toute cette agitation venait du fait qu’on se sentait un brin dupé en assistant à une autre glissade de mi-saison malgré l’acquisition de quatre éléments importants durant la période estivale. On parlait constamment d’une fenêtre d’opportunité, mais plus que jamais, on donnait l’impression de s’en éloigner. Cet appel au calme a été réussi grâce à l’embauche d’un homme dont la feuille de route est remarquable. L’arrivée dans le décor de Claude Julien a provoqué toutes sortes de remarques dans les médias sociaux, la plate-forme idéale pour tous ceux qui ont des messages à refiler à la direction de l’équipe. J’en ai retenu une plutôt drôle : « Il faut tous se ranger derrière Claude Julien. Avec lui, la coupe Stanley, c’est en 2017 qu’on va la gagner. On va tous se revoir au défilé de la coupe ».
Wow! Je n’aurais jamais cru que Julien, parmi toutes ses compétences, pouvait aussi effectuer des arrêts ou marquer des buts. Il y a longtemps qu’on n’avait pas assisté à l’arrivée d’un sauveur au Centre Bell. Même si le train n’est pas encore sur les rails, le public semble être déjà monté à bord.
Si on était si amèrement déçu, c’est parce que le Canadien possédait suffisamment de talent, nous disait-on, pour joindre les formations représentant le premier tiers de la ligue. On s’était donc imaginé que l’addition des Weber, Radulov, Shaw et Montoya serait suffisante pour propulser l’équipe en finale de la coupe Stanley, sinon de la gagner. Or, avant le remplacement de Therrien, on avait perdu espoir. On broyait du noir. Comme quoi l’émotivité n’est pas toujours bonne conseillère.
Pourtant, la fameuse « fenêtre d’opportunité » n’est guère plus ouverte qu’au début de la semaine. Tout n’est pas réglé. Le Canadien est encore très loin de son objectif. Une formation qui ne possède pas une ligne de centre digne d’une équipe championne, peut-elle vraiment rêver de remporter une 25e coupe sans l’ajout d’un ou deux joueurs d’impact? Une équipe, qui ne compte dans ses rangs que deux joueurs issus des quatre derniers repêchage, Artturi Lehkonen et Sven Andrighetto, peut-elle compter sur sa filiale pour la dépanner? Finalement, quand on ne sait toujours pas, après cinq ans, quel type de joueur est Alex Galchenyuk, le problème n’est-il pas plus profond qu’on l’imagine?

« Claude Julien est un coup de circuit »








Pour l’instant, Bergevin, qui a remercié le seul entraîneur qu’il ait embauché dans sa jeune carrière, a pris une décision qui va probablement générer un peu d’espoir parmi les joueurs et ramener le calme dans la population. Avec Julien, qu’il a qualifié de superstar dans son milieu, il est logique de croire que certains progrès seront quasi instantanés. L’entraîneur saura utiliser les mots pour créer une meilleure unité dans la chambre. Il va leur offrir son propre style, qui ne s’éloigne pas tellement tout ce qui se fait ailleurs, mais le discours et le timbre de voix seront différents.
Si Therrien était sans mots pour expliquer le cafouillage de sa troupe, Julien est d’une grande clarté quand on lui parle des difficultés du Canadien à marquer des buts.
« S’il y a un problème, on déterminera si c’est une question de confiance ou de style de jeu, dit-il. Ensuite, on apportera les ajustements qui s’imposent. »
Tout un défi devant lui
Julien avoue aimer les défis. Si c’est le cas, il en a tout un devant lui. Il apprendra avant même de diriger son premier match au Centre Bell que c’est la coupe et rien d’autres qui occupe les pensées des amateurs. Probablement qu’à Boston, où il vient de passer 10 ans dans un marché qui ne pardonne guère plus, il n’a jamais entendu parler d’une fenêtre d’opportunité. Ici, un peu plus et l’expression serait dans le dictionnaire. Il apportera des solutions et règlera certains problème, mais pour la fenêtre, dont il est si souvent question, ça risque d’être plus compliqué.  L’organisation lui versera plus de 20 millions au cours des cinq prochaines années avec le mandat précis de réussir là où sept entraîneurs, y compris lui-même, ont échoué depuis le remplacement de Jacques Demers.

Julien est déterminé à relancer le Canadien
Pour éviter d’avoir à identifier des joueurs, Bergevin n’a pas voulu élaborer publiquement sur la nature des problèmes qui l’ont forcé à procéder à  ce changement qu’il n’a sûrement pas fait de gaieté de coeur. Cependant, vous pouvez parier que Julien en sait déjà pas mal sur la situation.
Dans un autre ordre d’idées, Bergevin a tenu à éclaircir un détail qui lui semblait important. Il a précisé qu’il avait la bénédiction de l’entraîneur quand il s’est adressé à ses leaders dans un hall d’hôtel en Arizona. C’est sans doute vrai, mais ça ne veut pas dire pour autant que Pacioretty, Weber et Price ne l’ont pas renseigné au sujet de ce qui n’allait pas dans l’équipe.
Bergevin sait indubitablement qu’il ne possède pas encore tous les chevaux pour gagner la course. Il considère avoir frappé un coup de circuit avec l’embauche de Julien, mais s’il échoue dans sa tentative pour mettre le grappin sur un athlète de premier ordre durant les deux prochaines semaines, le nouveau venu devra se défendre avec le personnel qui a fait faux bond à Therrien.
Julien s’est fixé comme premiers objectifs de distribuer des responsabilités aux joueurs et d’établir rapidement un canal de communication avec eux. Ils vont lui porter une oreille très attentive au départ. Ils le font tous quand il ne savent pas vraiment à qui ils ont affaire. Avec le temps, ils en viennent à faire les les choses à leurs manières.
Michel Therrien, qui ronge son frein à la maison, pourrait sans doute nous en parler.

« Je suis heureux de revenir à Montréal »

« Si les Bruins ne m'avaient pas permis de parler au CH, je serais ailleurs »

« Je ne vais pas changer mon style »