mardi 3 janvier 2017

Shea Weber peine à dire que son retour à Nashville sera particulier

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Publié le 02 janvier 2017 à 13h46 | Mis à jour le 02 janvier 2017 à 13h46
Shea Weber, lors d'une séance d'entraînement.... (Archives, La Presse)
Shea Weber, lors d'une séance d'entraînement.
ARCHIVES, LA PRESSE
ALEXIS BÉLANGER-CHAMPAGNE
La Presse Canadienne
Shea Weber ne sait pas comment il va se sentir mardi, quand il va se rendre au Bridgestone Arena de Nashville et se diriger vers le vestiaire des visiteurs.
Le défenseur format géant du Canadien en sera à sa première visite depuis que les Predators l'ont échangé à Montréal en retour de P.K. Subban, le 29 juin dernier.
« Je ne sais pas... Probablement retourner à l'aréna, a déclaré Weber lundi quand il a été questionné à savoir ce qui serait le plus étrange dans son retour à Nashville. Ce sera probablement plus facile à décrire une fois que je l'aurai vécu. Tant que je ne suis pas un zombie sans émotion, je devrais m'en rappeler. »
Weber a disputé 11 saisons avec les Predators, qui l'ont repêché au 49e rang du repêchage de 2003. Il est devenu le capitaine de l'équipe en juillet 2010 et a été pendant longtemps le visage de la formation du Tennessee.
Âgé de 31 ans, le natif de Sicamous, en Colombie-Britannique, ne semblait pas plus excité qu'à son habitude après l'entraînement du Tricolore lundi, à quelques heures de son arrivée à Nashville. Et il n'a pas commenté l'absence de Subban, qui est ennuyé par une blessure au haut du corps et qui n'affrontera pas le Canadien.
« Nous allons affronter les Predators de Nashville, peu importe qui joue ou non, a-t-il déclaré. C'est une équipe difficile à battre, particulièrement à domicile. Mais nous voulons les deux points. »
Weber a admis avoir reçu quelques messages d'amis et d'anciens coéquipiers à l'approche du match, mais il n'a pas spécifié s'il avait des plans particuliers pour son bref séjour dans son ancienne ville d'adoption. Et signe que la rencontre n'est pas nécessairement plus spéciale qu'une autre, son père n'a pas voulu se rendre à Nashville pour le match.
« Il ne veut pas venir, alors il n'est visiblement pas très excité par le match, a raconté Weber. Évidemment, il y a déjà souvent été, mais c'est un long voyage et il va probablement regarder le match à la télé. »
L'échange Weber-Subban n'était pas seulement un échange de hockey, mais aussi un échange de personnalité. Vous ne verrez probablement jamais Weber animer un gala Juste pour rire comme Subban l'a fait l'été dernier. Weber est stoïque, peu bavard et toujours égal à lui-même. Subban est flamboyant, très bavard et émotif.
« Il a un peu la même présence que Carey (Price), a mentionné le directeur général du Canadien, Marc Bergevin, au sujet du leadership silencieux du grand no 6, lundi. Il ne dit pas grand-chose, mais quand il marche dans le vestiaire, quand il vous regarde, le message est clair. »
Tout le monde savait que Weber allait offrir quelque chose de différent de Subban dans la zone défensive, mais Weber en a peut-être surpris quelques-uns avec sa contribution offensive depuis le début de la campagne.
Weber a accumulé neuf buts et 12 aides en 37 parties. Ses huit buts en avantage numérique le classaient au deuxième rang dans la LNH avant les matchs de lundi, derrière seulement Sidney Crosby.
Pendant ce temps, Subban a inscrit sept buts et 10 aides en 29 rencontres avec les Predators.
Et les amateurs du différentiel aimeront rappeler que Weber se retrouve à plus-16, bon pour le 12e rang du circuit Bettman, tandis que Subban se retrouve à moins-11. Seulement 29 joueurs affichent un pire ratio que celui de Subban à travers la LNH cette saison.
Bergevin a d'ailleurs souligné les attributs de Weber en défensive.
« Il a une longue portée, a dit Bergevin. Autant dans les coins que lors des entrées de zone, il va limiter le temps et l'espace de l'adversaire avec la rondelle. En désavantage numérique, il bloque des tirs. Il n'y a pas beaucoup de joueurs qui doivent aimer l'affronter. Il est robuste et peut vous punir.
«Comme disait Mike Babcock (l'entraîneur du Canada) à la Coupe du monde, il est une montagne.»
Une montagne tranquille et silencieuse.

Le Canada passe en demi-finales

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PUBLIÉ LE LUNDI 2 JANVIER 2017 À 16 H 50 | Mis à jour le 2 janvier 2017 à 22 h 23
Julien Gauthier a marqué deux buts
Julien Gauthier a marqué deux buts Photo : La Presse canadienne
Les Tchèques ont profité du jeu amorphe des Canadiens pour s'inscrire à la marque d'une bien drôle de manière en fin de première. Un tir frappé décoché par un défenseur tchèque a heurté Kale Clague pour ensuite dévier sur l'arbitre à la gauche du filet et revenir sur la palette de David Kase, qui n'a eu qu'à tirer dans une cage béante.
Ce but inattendu a jeté une douche froide dans les gradins et les amateurs ne se sont pas gênés pour faire connaître leur mécontentement en huant leurs favoris au terme du premier vingt.
On ne sait trop si l'entraîneur-chef Dominique Ducharme a livré un discours enflammé entre les deux périodes, mais sa troupe affichait un tout autre visage en deuxième période.
« En bout de ligne, c'est notre vitesse qui a fait la différence, a déclaré Ducharme. Nous devions établir notre jeu derrière les défenseurs adverses. »
Blake Speers, le jour de son 20e anniversaire de naissance, et Mitchell Stephens, qui avait raté les deux derniers matchs en raison d'une blessure, ont touché la cible dans les huit premières minutes de jeu alors que le Canada a pris le contrôle du match.
Un mauvais but accordé par Connor Ingram un peu plus d'une minute après le filet de Stephens a cependant fait taire la foule et a semblé couper les jambes des Canadiens. Chabot est cependant intervenu.
Il s'est emparé d'une rondelle libre à la ligne bleue avant de se défaire de deux adversaires pour décocher un tir précis et battre le gardien Jakub Skarek du côté du bouclier pour donner les devants 3-2 aux siens. Il s'est alors jeté contre la baie vitrée et a vite été rejoint par ses coéquipiers.
Le Montréalais Julien Gauthier a donné deux buts de priorité au Canada en début de troisième période, mais Simon Stransky a fait 4-3 en s'emparant d'un retour de lancer à la suite de deux arrêts d'Ingram.
Mais encore une fois, Chabot est revenu à la charge en enjambant un adversaire avant de passer le disque à Clague, qui a décoché un puissant tir frappé. La rondelle a dévié pour aboutir sur la palette de Gauthier, qui a enfilé son deuxième du match devant famille et amis.
« À la fin du match, nous étions très satisfaits de la manière dont nous étions revenus dans la rencontre, a commenté Chabot. C'était difficile, ils ont eu un rebond chanceux, mais nous sommes revenus plus forts et avons signé la victoire. »
Ingram n'a démontré rien de convaincant, mais il a tout de même repoussé 16 tirs devant la cage canadienne. Son vis-à-vis, Skarek, a fait face à un barrage de 41 tirs.
La Suède toujours invaincue
Plus tôt dans la journée au même endroit, la Suède, non sans une légère frousse, a signé une victoire de 8-3 contre la Slovaquie pour passer en demi-finale.
En avance 5-0, les prochains adversaires des Canadiens ont levé le pied en fin de deuxième période et ils ont rapidement payé le prix. Martin Bodak et Miroslav Struska ont réduit l'écart à 5-2 avant qu'Adam Ruzicka ne se fasse frustrer par Felix Sandstrom du bout de la jambière en fin de période.
Ruzicka a obtenu vengeance à 1:53 de la troisième pour redonner aux siens un espoir de courte durée.
Tim Soderlund, avec son deuxième du match, et Lias Andersson ont déjoué Adam Huska en un peu plus d'une minute pour mettre le match hors de portée. Joel Eriksson Ek a inscrit son deuxième de la rencontre en avantage numérique en fin de match pour tourner le fer dans la plaie.
Les États-Unis passent, mais non sans difficultés
À Toronto, les États-Unis ont difficilement assuré leur passage en demi-finales en l'emportant 3-2 contre la Suisse.
Jordan Greenway a marqué le but décisif 18 secondes après que la Suisse eut créé l'égalité grâce au deuxième but du match de la sensation de 17 ans Nico Hischier.
Jeremy Bracco et Luke Kunin avaient donné l'avance 2-0 aux Américains en première période.
Tyler Parsons a bloqué 19 tirs, tandis que le gardien suisse Joren van Pottelberghe a réalisé 14 arrêts.

Les États-Unis feront face à la Russie en demi-finale, mercredi au Centre Bell.
Pas de miracle pour le Danemark
En après-midi au Centre Air Canada, Kirill Kaprizov a inscrit deux buts et le gardien Ilya Samsonov a repoussé les 14 tirs dirigés vers lui pour permettre à la Russie d'accéder aux demi-finales grâce à une victoire facile de 4-0 face au Danemark.
Alexander Polunin et Pavel Karnaukhov ont aussi trouvé le fond du filet pour la Russie.
Le Danemark, qui avait connu le meilleur tour préliminaire de son histoire en maintenant une fiche de 1-1-1-1, n'avait visiblement plus de miracle en banque. Et disons que le but de Polunin, marqué du centre de la patinoire à 8:45 de la première période, a fait mal à la troupe d'Olaf Eller.