jeudi 2 mars 2017

RDS : Un « Canadien nouveau » pour le retour de P.K.

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Le retour de Subban et les débuts de King

JEUDI, 2 MARS 2017. 11:20

Le « Canadien nouveau » est sauté sur la glace avec tous ses éléments jeudi matin à Brossard, quelques heures avant d’affronter P.K. Subban et les Predators de Nashville sur la glace du Centre Bell.
Il s’agira du premier match de Subban à Montréal depuis la transaction qui l’a envoyé à Nashville l’été dernier. La rencontre sera présentée sur les ondes de RDS à compter de 19h30.
Obtenu des Kings de Los Angeles en retour d’un choix conditionnel de quatrième ronde, Dwight King occupait une place à l’aile gauche du quatrième trio aux côtés de Michael McCarron et Torrey Mitchell.

« Je veux jouer à ma manière »








« J’espère simplement retrouver mes jambes, a commenté King après son premier entraînement en bleu-blanc-rouge. Nouveaux coéquipiers, nouveau système... je veux continuer de jouer mon style en possession de rondelle et en échec-avant. Et j’espère bien sûr aller chercher une victoire. »
« Il va bien s’intégrer, ça c’est sûr », a affirmé Claude Julien, confiant. « Dans notre ensemble de jeu, on veut jouer avec la rondelle le plus souvent possible et être capable de la protéger. C’est un gros bonhomme, le genre de joueur dont tu as besoin le long des rampes. On va lui donner la chance de bien s’intégrer, comme on va faire avec les autres joueurs aussi. »
Steve Ott et Andreas Martinsen, les deux autres attaquants obtenus par le directeur général Marc Bergevin à la date limite des transactions, patinaient sur une cinquième unité avec Brian Flynn.
Le défenseur Brandon Davidson, que le Canadien a obtenu des Oilers d’Edmonton en retour des services de David Desharnais, formait quant à lui une paire avec Nikita Nesterov.

« King va bien s'intégrer »
« On s’est grossi, on s’est donné de la profondeur, a constaté Julien lorsque questionné sur les nouveaux joueurs à sa disposition. On s’est aussi donné de la compétition à l'interne. C’est ce qui est important à ce stade de la saison. Les blessures arrivent rapidement et tu n’as jamais assez de joueurs. »
« C’est sûr qu’on a gardé notre rapidité, on n’a pas perdu ça, a ajouté l'entraîneur. Mais c’est toujours important d’avoir aussi des gros bonhommes, de l’endurance. Les fins de saisons sont difficiles, alors on a maintenant des options qu’on pourra utiliser au fur et à mesure qu’on jouera des matchs. »
Le Canadien est en quête d’une quatrième victoire consécutive.
« [Les Predators], pour moi, ressemblent beaucoup à notre dernier adversaire, Columbus, a comparé Julien. C’est une équipe qui est très forte en attaque, elle aime attaquer à quatre joueurs. Elle a aussi deux bons gardiens. Ça risque donc d’être pas mal la même chose. Il va falloir qu’on joue du bon hockey, du hockey intelligent. En espérant qu’on puisse marquer des buts avant la prolongation! »

Un hommage avant la rencontre
La direction du Canadien rendra hommage à Subban avant la rencontre. Le service des communications de l’équipe a confirmé la nouvelle en matinée.
Cependant, il semble que la direction de l'équipe optera pour un hommage avant la rencontre, plutôt qu'une vidéo commémorative comme l'avaient fait les Predators à l'endroit de Shea Weber lors du match du 3 janvier, à Nashville.
Ce qui semble évident, c'est qu'il y a aura beaucoup d'électricité dans l'air au Centre Bell. C'est ce à quoi s'attend Brendan Gallagher.
« Je suis sûr qu'il sera excité, et il va probablement tenter deux ou trois tourniquets pour stimuler la foule! Il devrait y avoir beaucoup d'atmosphère », a d'abord mentionné Gallagher.
Mais au-delà des touches spectaculaires que Subban a tendance à apporter à son jeu, Gallagher sait aussi qu'il ne faut jamais perdre de vue le flamboyant défenseur sur la patinoire.
« Il existe une certaine familiarité, car il connaît notre jeu et nous le connaissons bien aussi. Surtout, il faut se rappeler qu'il peut vous faire mal si vous ne lui portez pas attention. Nous allons devoir jouer de façon énergique contre lui. Et je m'attends à ce que son niveau d'énergie soit très élevé. C'est toujours un défi d'affronter les meilleurs joueurs au monde. »
Claude Julien connaît très bien le défi que représente un match contre P.K. Subban, lui qui a dû concocter de nombreux plans de match contre le Canadien et son ancien défenseur pendant son long séjour à la barre des Bruins de Boston. Il a pris le temps de souligner ses qualités.
« P.K Subban, c'est un bon joueur de hockey, tout le monde le sait, a fait remarquer Julien. Je l'ai côtoyé un peu aux Jeux olympiques, et c'est une bonne personne. Je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de le diriger comme joueur, mais quand il jouait contre nous à Boston, c'était toujours un joueur qui amenait son meilleur match. Il a de bonnes qualités, il faut lui donner crédit pour ça. Et je pense qu'il a aussi été une bonne personne dans l'entourage de la ville de Montréal. Il a fait de bonnes choses. J'ai seulement du positif à dire de P.K. »
Subban a participé à une conférence de presse mercredi, quelques heures après avoir reçu un accueil triomphal à l'Hôpital de Montréal pour enfants, où le gouverneur général du Canada, David Johnston, lui a décerné la croix du service méritoire.
Subban a admis que le duel entre les Predators et le Canadien sera spécial, mais il a ajouté qu'il n'avait pas d'attentes particulières pour le match.

Les échos de l'entraînement du CH
Les trios à l’entraînement
Pacioretty-Danault-Radulov
Lehkonen-Galchenyuk-Gallagher
Byron-Plekanec-Shaw
King-McCarron-Mitchell
Martinsen-Ott-Flynn
Markov-Weber
Emelin-Petry
Beaulieu-Benn
Davidson-Nesterov
*Avec des informations de la Presse Canadienne.

Subban le centre d'attention

« Je veux gagner, c'est tout »

Changement de philosophie chez le Canadien

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Steve Ott, Dwight King, Andreas Martinsen et Brandon Davidson
Steve Ott, Dwight King, Andreas Martinsen et Brandon Davidson (Source d'image:RDS)

Maintenant que la date limite des transactions est arrivée à échéance, il est temps de décortiquer les dernières emplettes de Marc Bergevin. Certes, les arrivées de Jordie Benn, Brandon Davidson, Steve Ott, Dwight King et Andreas Martinsen n’ont pas de quoi faire saliver les partisans du Canadien, surtout que leur équipe peine récemment à toucher les cordages et qu’aucun de ces joueurs n’est en soi une menace offensive.
Bien que la déception de nombreux amateurs soit parfaitement compréhensible, la vérité toute crue est que le prix à payer en cette journée fatidique était tout simplement ahurissant.

Prenons l’exemple de Patrick Eaves, un joueur que j’affectionne grandement, ayant eu la chance de voir approximativement une vingtaine de ses rencontres cette année dans le cadre de mes fonctions chez Sportlogiq. Avec 21 filets, Eaves connaît sa meilleure saison offensive dans le circuit Bettman. Son secret, il est une machine pour générer des chances de marquer, excellant pour faire dévier des tirs et récupérer des retours de lancer dans l’enclave. D’ailleurs, 20 de ses 21 buts ont été inscrits depuis cette zone et seuls 29 joueurs ont généré plus de chances de marquer que lui cette saison.
Indéniablement, Eaves connaît la saison de sa carrière et aidera les Ducks en séries éliminatoires, mais vaut-il un choix de second tour, peut-être même de première ronde si les Ducks atteignaient le carré d’as et qu’Eaves disputait plus de la moitié des rencontres jouées en séries? J’en doute. Quoique j’apprécie le travail accompli par cet ailier droit, il faut se rappeler qu’il sera joueur autonome sans compensation à la fin de la présente saison et que c’est la première fois qu’il réalise pareil fait d’armes. Il n’y a aucune garantie qu’il sera de retour dans l’uniforme des Ducks l’année prochaine. La même logique s’applique à Kevin Shattenkirk.
Cette année, pour mettre la main sur un tel joueur, ça allait coûter les yeux de la tête. À moins d’être une formation aspirant immédiatement aux grands honneurs, comme le sont les Capitals de Washington, le jeu n’en valait pas la chandelle. Il ne faut jamais minimiser l’importance des choix au repêchage. Rappelons simplement que le Canadien avait jadis sélectionné un dénommé P.K. Subban en deuxième ronde… Le processus de repêchage est une science inexacte apportant inévitablement son lot de surprises. Même si les prises de la Sainte-Flanelle furent douteuses par moments, sa banque d’espoirs étant aujourd’hui plus que rachitique, le Tricolore ne peut pas se permettre de cracher sur ses droits de sélection et les offrir au premier venu. Avec les plus récents ennuis du Canadien, Marc Bergevin a bien fait de ne pas vider ses coffres. Parfois, les meilleures transactions sont celles que l’on ne fait pas.
Cela n’a tout de même pas empêché Marc Bergevin d’être actif cette semaine, lui qui a greffé cinq nouveaux éléments à son club. Qu’ont en commun toutes ces nouvelles acquisitions? Un physique imposant et un style robuste. Il est probant que le Canadien avait le désir de se grossir. C’est désormais chose faite. En effet, ils font tous osciller le pèse-personne au-delà des 200 livres et seul Steve Ott mesure moins de 6 pieds et deux pouces.
Mises en échec
Nombre de mises en échec permettant de soutirer le disque à l'adversaire

Le Canadien est depuis longtemps reconnu comme une équipe petite et rapide. Peut-être qu’en arrivant à la barre du Canadien, Claude Julien n’a pas aimé ce qu’il a pu y observer en ce sens. Ayant mené les coriaces Bruins de Boston aux grands honneurs, Julien a plutôt l’habitude de diriger des équipes robustes, ce qui est tout le contraire du Canadien. Il serait surprenant que Bergevin ait soudainement décidé à lui seul de changer la philosophie du club, troquant vitesse pour robustesse. Il en résulte qu’avec les arrivées de Martinsen, Benn, King, Davidson et Ott, il n’est plus possible d’affirmer que le Canadien est une équipe frêle physiquement, bien au contraire. Leurs adversaires feront mieux de lever la tête sur la patinoire, sinon ils s’y aventureront à leurs risques et périls. Sur le plan physique, ils sont aussi imposants qu’Alexei Emelin et Michael McCarron, les présents meneurs du Tricolore à ce chapitre.
Mises en échec
Nombre de mises en échec pour soutirer la rondelle à l'adversaire.

Tranquillement, mais sûrement, Claude Julien semble implanter son système de jeu. Le Canadien semble même reprendre quelque peu confiance. Il est certain que le Tricolore sera une équipe beaucoup plus difficile à affronter avec ces nouveaux ajouts, mais pour gagner des parties, l’offensive devra sortir de sa grande noirceur. Pacioretty ne peut pas être le seul marqueur régulier de l’équipe et ce ne sont pas les nouveaux venus qui risquent remporter le trophée Maurice-Richard. Les Gallagher, Lekhonen, Byron, Plekanec, Danault ou même Mitchell doivent commencer à noircir la feuille de pointage, sinon le Canadien sera voué à l’échec. La solution doit passer par eux.
Dans les présentes circonstances, Bergevin a fait ce qui était raisonnable pour améliorer son équipe et venir en aide à son nouvel entraîneur-chef, mais le plus gros du travail est loin d’être accompli.