lundi 30 janvier 2017

La LNH sous de bonnes étoiles

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Une formule qui plaît à tout le monde

LOS ANGELES - Accueillis par les étoiles d’hier, d’avant-hier et d’avant avant-hier, Sidney Crosby et les étoiles d’aujourd’hui ont prouvé que le présent de la LNH est brillant. Mieux encore, Connor McDavid, Auston Matthews et les étoiles de demain ont démontré que son futur scintillera tout autant.
Dirigées par Wayne Gretzky qui a pris la relève de John Tortorella à pied levé, les étoiles de la division métropolitaine ont signé une victoire de 4-3 aux dépens des favoris locaux : les étoiles de la division pacifique.
Après des matchs préliminaires un brin désolants en raison des 13 buts – victoire de 10-3 de la division Pacifique aux dépens de la division Centrale – et 16 buts – victoire de 10-6 de la division Métropolitaine aux dépens de la division Atlantique marqués lors de ces parties – la finale a offert du jeu beaucoup plus relevé, plus intéressant et même un brin serré.
Comme il l’a fait si souvent au cours de sa carrière, Wayne Gretzky a eu un mot à dire dans la victoire de son équipe. Non! Le 99 n’a pas chaussé les patins. Signe des temps, Gretzky a contesté un but marqué par Ryan Kesler parce qu’il était convaincu que le centre des Ducks avait été devancé à la ligne bleue par Connor McDavid. Les juges de lignes, après vérification, lui ont donné raison et ont annulé le but qui aurait propulsé la division pacifique en avant 4-2. Cam Atkinson a ensuite créé l’égalité 3-3 et Wayne Simmonds a enfilé le but de la victoire cinq secondes plus tard.
Ce but de Simmonds lui a permis de recevoir les clefs d’une camionnette toute neuve – il l’offrira à quelqu’un de sa famille – à titre de joueur par excellence du match. Ce but lui a aussi permis de partager avec ses 11 coéquipiers le chèque de 1 million $ – chaque joueur recevra la somme de 90 909,09 $ – remis à l’équipe gagnante.
Parce que Simmonds a amorcé sa carrière avec les Kings – il a d’ailleurs reçu une belle ovation lors de la présentation des joueurs – les partisans des Kings et des Ducks qui remplissaient la majorité des sièges du Staples Center rempli à pleine capacité (18 665) ont quitté moins déçus.
Il faut dire que les amateurs ont été tenus en haleine jusqu’à la toute fin de la rencontre. Leurs favoris sont passés bien près de niveler les chances avec quelques secondes à jouer, mais un arrêt du patin droit de Ryan McDonagh – venu à la rescousse de Braden Holtby, le défenseur des Rangers a fait dévier un tir de Ryan Kesler sur le poteau – et la division Métropolitaine a ensuite tenu le coup.
Parties de plaisir...
Adoptée l’an dernier, la formule du tournoi à trois contre trois n’est pas parfaite. Mais elle est bien meilleure que les matchs traditionnels qui n’avaient de match que le nom.
La finale l’a d’ailleurs prouvé. De fait, elle a sauvé le spectacle ou du moins le volet sportif du Match des étoiles après deux parties préliminaires très moches il faut l’avouer.
« Je veux bien croire que ces parties sont des parties de plaisir. Que ce n’est pas une finale de la coupe Stanley. Mais on devrait s’attendre au moins à l’intensité d’un match préparatoire », a lancé l’entraîneur-chef Bruce Boudreau après la défaite de 10-3 encaissée par la division Centrale aux mains de la division Pacifique.
Une expérience grandement appréciée
Une fois la première période terminée, Boudreau a tenté de lancer quelques messages et mises en garde à ses joueurs qui reprenaient leur souffle pendant que Devan Dubnyk se préparait à venir remplacer Corey Crawford. « Après quelques phrases, je me suis ravisé. Ça ne donnait rien. Le plaisir est à l’ordre du jour dans le cadre de cette fin de semaine. Et quand on regarde la partie que nous venons de disputer, le fait que les gars se soient assurés d’avoir du plaisir au lieu de jouer au hockey explique notre défaite. J’ose à peine imaginer ce que ce sera lorsque nous débarquerons à Las Vegas pour une fin de semaine des étoiles », a poursuivi l’entraîneur-chef du Wild du Minnesota qui assure avoir fait contre mauvaise fortune bon cœur.
Boudreau a même esquissé un large sourire lorsque je lui ai demandé s’il avait songé à clouer P.K. Subban au banc tant le défenseur vedette collaborait avec l’ennemi en se rendant coupable de plusieurs revirements et de jeux brouillons.
« Avez-vous une autre question? », que Boudreau a répondu en riant en guise d’esquive avant de jouer le jeu et de plaider en faveur du défenseur des Predators : « Il revient d’une blessure, vous savez. Il a raté beaucoup de matchs. Il faut lui donner le temps de retrouver son synchronisme... »
Therrien : plaisir fou
Habituellement très à pic après une défaite, Michel Therrien rayonnait au terme du revers de 10-6 encaissée par son équipe.
Il faut dire que l’entraîneur-chef du Canadien, dans le cadre de sa toute première expérience à un Match des étoiles, était bien plus partisans que coach derrière le banc.
« J’ai eu un plaisir fou », a lancé sans la moindre retenue l’entraîneur-chef du Canadien.
« Dès vendredi alors que j’ai vu défiler tous les grands noms de l’histoire de la LNH à ce matin alors que j’ai eu la chance de passer du temps avec Wayne Gretzky et de renouer avec Sidney (Crosby) que j’ai dirigé à son arrivée dans la LNH à Piitsburgh, j’ai profité de tous les moments que j’ai vécus. C’est un privilège de prendre part à une fin de semaine comme celle du Match des étoiles », a indiqué Michel Therrien qui s’est malgré tout permis d’y aller avec quelques stratégies.
Le coach du Canadien a tenté de rappeler à l’ordre Erik Karlsson qui a complètement laissé de côté l’aspect défensif du jeu dimanche mais il a aussi tenté de maximiser l’utilisation d’Auston Matthews.
« J’ai tenté d’envoyer Matthews qui est un extraordinaire jeune joueur de hockey, un joueur promis à un très bel avenir, contre Sidney le plus souvent possible. Je trouvais que c’était bon pour l’image de la Ligue de voir ces deux gars en même temps sur la patinoire. Pour Karlsson, je lui ai dit qu’il était temps qu’il nous donne un but, car je commençais à songer à le garder au banc », a indiqué Michel Therrien en riant.
Après avoir encensé avec raison Auston Matthews, Michel Therrien a reconnu que la nouvelle sensation des Maple Leafs et les autres jeunes qui l’entourent à Toronto faisaient des Leafs le club de l’avenir dans la LNH.
Therrien et ses joueurs ont mis le cap sur Montréal immédiatement après leur partie. Le coach sera sur la glace dès lundi et il espère pouvoir compter dès cette semaine sur les retours au jeu de David Desharnais, Andrei Markov et Greg Pateryn. Le cas d’Alex Galchenyuk semble plus incertain.
Price et Weber heureux
Carey Price, qui a été victime de trois buts seulement dans sa portion de match (10 minutes), a trouvé le moyen de s’amuser sur la patinoire. « Ce n’est jamais plaisant d’accorder autant de buts, mais j’ai vraiment apprécié le fait de voir tous les anciens nous accueillir sur la patinoire avant la partie. J’ai serré plusieurs mains, mais je regrette de ne pas avoir été en mesure d’en serrer davantage », a mentionné le gardien du Canadien qui, comme Shea Weber, profitera d’un congé lundi.
Carey Price et les étoiles des quatre divisions étaient accueillis par une haie d’honneur composée des 100 meilleurs joueurs du centenaire. Absent vendredi, Ken Dryden avait rejoint ses coéquipiers du Canadien. Peter Stastny portait fièrement le chandail des Nordiques. Il était seul de son camp alors que Joe Sakic portait celui de l’Avalanche. Peter Forsberg n’était pas sur la patinoire pour la cérémonie protocolaire. Pas plus que Patrick Roy, du moins je ne l’ai pas vu. Je cherchais l’ancien gardien afin de voir s’il portait un chandail aux couleurs du Canadien ou de l’Avalanche.
Une fois la présentation des joueurs actifs complétée, les 44 étoiles sélectionnées par les amateurs se sont approchées des étoiles qui les ont précédées dans le cadre d’une mise en jeu protocolaire impliquant tous les joueurs présents.
Une belle idée.
Shea Weber, qui était tout aussi heureux de sa fin de semaine que son entraîneur-chef Michel Therrien et son coéquipier Carey a tenu à défendre le concept du Match des étoiles.
« Ce n’est pas parfait, mais quand tu regardes ce qui se passe dans les autres sports, je crois que nous offrons un très bon produit. Au baseball les joueurs ne se frappent pas sur le terrain. Ce sont surtout des duels entre les lanceurs et les frappeurs. Au hockey comme au football, les contacts font partie du sport. On ne prend pas part à un Match des étoiles pour se frapper et mettre le job d’un adversaire en danger. Les deux premiers matchs ont été plus ouverts, mais je regarde la finale et c’est pas mal compétitif et serré », a souligné le vétéran défenseur et habitué de ces classiques annuelles.
Weber a raison.
À défaut d’avoir un match axé sur la rivalité et la compétition, le Match des étoiles souligne d’abord et avant tout le talent brut des meilleurs joueurs de la LNH au grand dam des gardiens et des puristes.
On verra au fil des ans si la formule actuelle s’essoufflera mais, pour l’instant, elle offre une façon aux étoiles de la LNH de scintiller en faisant scintiller la lumière des buts.
La LNH n’a pas encore fixé de destination pour l’an prochain. Le dossier olympique prime avant tout. Car si la Ligue permet à ses joueurs de prendre part aux Jeux de Pyeongchang, il n’y aura pas de Match des étoiles. Si la Ligue se dissocie des JO, le Match des étoiles pourrait être présenté à Las Vegas afin de mousser la première saison d’activités des Golden Knights.


Un jumelage parfait pour Eric Staal et le Wild

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Eric Staal
Eric Staal (Source d'image:PC)
ST. PAUL, Minn. - La frénésie amenée par le marché des joueurs autonomes peut réduire les joueurs à des commodités, à des actifs obtenus pour répondre à un besoin.
Il reste qu'un joueur peut certainement y trouver son compte et à ce niveau, Eric Staal et le Wild sont un exemple de jumelage parfait.
Dominant les siens avec 16 buts, le centre élancé de 32 ans donne un nouveau souffle à sa carrière avec le Minnesota, qui domine l'Ouest avec 69 points.
« Je crois qu'il est bien placé pour avoir du succès: il joue sur le premier trio ainsi qu'en avantage numérique », résume l'entraîneur du Wild, Bruce Boudreau.
Le Wild ne s'attendait pas à des chiffres comme ses 45 buts et 100 points de 2005-06, quand Staal a aidé les Hurricanes à remporter la coupe Stanley. Mais la saison dernière, on ne prévoyait pas non plus que sa production chuterait à 13 buts, avec la Caroline et les Rangers de New York.
St. Paul est la ville de la LNH la plus près d'où Staal a grandi soit Thunder Bay en Ontario, qui se trouve à environ six heures du domicile du Wild. Trouver un port d'attache pour lui, sa femme et leurs trois garçons était important quand Staal a considéré ses options, l'été dernier.
« J'ai tout de suite aimé ce qui se dégageait. On était emballé de m'accueillir, ce qui est toujours agréable, a mentionné Staal. La transition a été bonne au niveau personnel et familial. »
David Backes (Boston), Loui Eriksson (Vancouver), Andrew Ladd (Islanders), Milan Lucic (Edmonton) et Kyle Okposo (Buffalo) ont été les gros noms qui ont changé d'adresse lors de la dernière période d'autonomie. Tous ont accepté des offres bien plus longues et lucratives que les 10,5 M $ pour trois ans que le Wild a accordés à Staal. Nul d'entre eux n'a été aussi productif que Staal, à sa première campagne avec un nouveau club.
« Dans la famille, tout le monde savait que le talent était là. Peut-être que des choses ici freinaient son jeu, dit son frère cadet Jordan Staal, qui joue encore avec les Hurricanes. Il voulait tellement que cette équipe obtienne plus, et il y avait beaucoup de pression pour qu'il soit un meneur. Ça se voyait que ça le rongeait un peu en dedans. »
Avec de gros ailiers comme Charlie Coyle et Nino Niederreiter souvent à ses côtés, Staal a été en mesure de jouer plus librement.
« Nous sommes chanceux de pouvoir compter sur un gars comme lui, a dit Coyle. Il va vous trouver. Il faut être prêt quand il a la rondelle. Il va la placer sur votre palette quand vous pensez que non. Il a été merveilleux pour nous, tout simplement. »
Staal enlève aussi de la pression au centre et capitaine Mikko Koivu.
« Il accomplit beaucoup de très bonnes choses sur la glace, a dit Niederreiter. Nous avions besoin de lui, c'est certain. »

La contribution du vétéran Bryan Little est non négligeable

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Bryan Little
Bryan Little (Source d'image:PC)
WINNIPEG - Bryan Little n'était pas sûr d'à quel point il serait efficace après des mois à l'écart, résultat d'une blessure à un genou subie dès le premier match de la saison.
Mais ces jours-ci, le vétéran joueur de centre fait flèche de tout bois sur la glace, en plus d'amener du leadership dans le vestiaire des Jets.
Little a fourni 13 buts et 13 passes en 29 matchs depuis son retour au jeu, lui qui a dû rater 23 rencontres. La saison dernière, il a raté les 25 derniers matchs à cause d'une vertèbre fracturée dans le dos.
« Je savoure vraiment le temps où je suis en santé et où je me sens bien, a dit Little après l'entraînement de Winnipeg lundi, à l'approche du match de mardi à St Louis. J'ai été chanceux de ne pas avoir subi beaucoup de blessures majeures dans ma carrière, et là j'ai vécu ça coup sur coup. Le plus dur était de rester positif, de ne pas devenir frustré ou un peu déprimé. Ce n'était vraiment pas drôle, mais ç'aurait pu être pire. »
Âgé de 29 ans, le natif d'Edmonton a obtenu au moins un point à ses cinq derniers matchs, totalisant six buts et trois mentions d'aide. Une partie de la récolte est venue au milieu des dynamiques Nikolaj Ehlers et Patrik Laine, depuis quelques matchs.
« Je ne savais pas quel rendement j'aurais après une si longue absence, a dit Little. Ça m'a pris un bout de temps mais je crois que depuis deux semaines, peut-être un peu plus, je pense avoir retrouvé mon meilleur niveau de jeu. »
C'est en vertu de son talent et de son leadership que l'entraîneur-chef Paul Maurice a placé le vétéran de 10 saisons avec Ehlers et Laine.
« Chaque fois qu'il est avec eux, ils jouent plus calmement, dit Maurice. Il a un effet calmant sur ce qu'ils croient avoir à faire à chaque fois qu'ils touchent à la rondelle. »
Little aime bien ce rôle de mentor pour ses nouveaux compagnons de trio.
« Je pense pouvoir amener un peu de stabilité, a confié Little. Ce sont de très jeunes joueurs. Ils ont beaucoup de talent offensif et c'est plaisant de jouer avec eux. J'essaie de les amener à parler, parce qu'ils sont assez discrets sur la glace. Je pense que le plus on communiquera, le mieux ce sera. »
Laine a inscrit trois buts et sept passes à ses six dernières rencontres, tandis qu'Ehlers a récolté cinq points depuis cinq matchs.
Maurice a par ailleurs dévoilé qu'Ondrej Pavelec sera devant le filet contre les Blues. Jeudi dernier, Connor Hellebuyck a bloqué 38 tirs et les Jets ont amorcé un séjour de quatre matchs à l'étranger en l'emportant 5-3 à Chicago.