vendredi 2 juin 2017

Après des cours de Hockey 101, Nashville bat au rythme de la Coupe Stanley

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Les Penguins en territoire hostile


NASHVILLE - Terry Crisp déplore que lui et Pete Weber n'aient pas enregistré leurs sessions de « Hockey 101 » mises sur pied durant les premiers moments de l'existence des Predators de Nashville.

Les responsables du club d'expansion de la Ligue nationale de hockey avaient demandé à Crisp et Weber, le premier duo de commentateurs de l'histoire de l'équipe, d'enseigner les règles du hockey à un public davantage familier avec un sac du quart ou avec l'importance de l'économie de carburant lors d'une épreuve de la série NASCAR.
Les Predators ont organisé des sessions dans une petite salle de théâtre devant des gens qui, pour la plupart, avaient vu des parties uniquement à la télé ou que des rencontres des ligues mineures lors desquelles les participants excellaient dans l'art de se battre.
Selon Crisp, un ancien joueur et entraîneur-chef dans la LNH, lui et Weber rigolent encore lorsqu'ils songent aux changements de trios qui, aux yeux de ces nouveaux amateurs, ressemblaient à des exercices d'évacuation lors d'incendies.
« Peu importe le nombre de fois que nous l'avons expliqué, peu importe comment nous tentions de l'expliquer, ils ne parvenaient pas à comprendre, a raconté Crisp, vainqueur de deux coupes Stanley à titre de joueur et d'une autre comme entraîneur-chef. Pete et moi aurions dû écrire tout ça! C'était amusant et nous tentions de rendre la chose éducative. »
Les amateurs ont bien appris les leçons et leur équipe a servi des cliniques de hockey à ses adversaires, permettant aux Predators de se qualifier pour la toute première grande finale depuis leur inclusion dans la LNH en 1998-1999.
La frénésie à « Smashville » devrait atteindre un niveau inégalé samedi, alors que les Predators seront les hôtes du troisième match de la finale - une autre première de leur histoire - que les Penguins mènent 2-0.
La fierté n'épargne pas les vedettes de la musique country et les autres athlètes professionnels.
D'ailleurs, la grande question est de savoir l'identité de l'interprète de l'hymne national des États-Unis. Carrie Underwood, l'épouse du capitaine Mike Fisher, a parti le bal avant la troisième rencontre de la série de premier tour contre les Blackhawks de Chicago. Luke Bryan, Keith Urban et Trisha Yearwood - avec son mari, Garth Brooks, tout près de la patinoire - ont emboîté le pas.
Dans un État où aucune équipe professionnelle n'a remporté le championnat de sa ligue, les Predators méritent aussi le soutien d'athlètes locaux tels le bloqueur Taylor Lewan, des Titans du Tennessee, de la NFL, et l'avant Brandan Wright, des Grizzlies de Memphis, de la NBA. Le golfeur Brandt Snedeker a même amené le trophée emblématique de la coupe Ryder lors d'un match éliminatoire plus tôt cette année.
« Je ne travaille pas pour la Chambre de commerce, mais je vous l'assure: vous et vos amis ne regretteront jamais une visite à Nashville pour voir un match de hockey, a déclaré le directeur général des Predators, David Poile. L'ambiance est extraordinaire. C'est incomparable. Il ne se fait rien de mieux dans le monde du sport en ce moment. »
Pas si mal pour une organisation qui, jadis, remettait des écouteurs aux détenteurs d'abonnements de saison pour entendre l'explication des règles du jeu pendant les matchs et qui a participé aux séries éliminatoires pour la première fois en 2004.
Dix ans après que le premier propriétaire, las de perdre des millions, eut décidé de vendre son équipe, les Predators ont joué 58 matchs d'affilée à guichets fermés.
Et l'électricité autour de Nashville est indescriptible, affirme Lewan.
« Si les Preds font le travail, ce pourrait être un endroit extraordinaire pour le sport. Nous sommes tous excités. »