lundi 25 mai 2015

Le départ des Nordiques «n’était pas inévitable»

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Régis Labeaume contredit les propos de Marcel Aubut

Régis Labeaume et Marcel Aubut ont déjà été en de meilleurs termes, comme sur cette photo prise en marge d’une conférence de presse ce printemps. Cette fois, c’est le dossier du départ des Nordiques qui est source de discorde.
PHOTO D'ARCHIVES

Régis Labeaume et Marcel Aubut ont déjà été en de meilleurs termes, comme sur cette photo prise en marge d’une conférence de presse ce printemps. Cette fois, c’est le dossier du départ des Nordiques qui est source de discorde.

Roby St-Gelais
Régis Labeaume est convaincu que les Nordiques ont plié bagages vers le Colorado parce que «des gens voulaient passer à la caisse» et qu’il est «incompréhensif» qu’ils ne soient pas demeurés dans la Vieille Capitale.
À la veille du 20e anniversaire de la vente de l’équipe, le maire de Québec y est allé de cette déclaration incendiaire, hier, commentant ainsi l’entrevue de Marcel Aubut parue dimanche dans Le Journal sous la plume du confrère Jean-Luc Lavallée. Aubut a affirmé qu’il était impossible pour lui et ses partenaires à l’époque (Métro-Richelieu, Daishowa, La Capitale, O’Keefe, Autil inc. et le Fonds de solidarité de la FTQ) de conserver leurs actifs plus longtemps. Les Nordiques ont été vendus pour 75 M$ à Comsat Communications qui l’a déménagé à Denver à l’aube de la saison 1995-1996.
«Les Nordiques n’auraient jamais dû partir, ce n’était pas inévitable, a lancé le maire Labeaume. Je n’ai jamais cru que leur départ était inévitable. Pourquoi, nous, nous avons réussi à convaincre les autorités et les gouvernements d’avoir un (nouvel) amphithéâtre?
Pourquoi on a réussi à convaincre les autorités publiques à investir alors qu’on n’a pas de club et qu’ils (les actionnaires) n’auraient pas réussi avec un club? Ça ne m’est jamais rentré dans la tête.»
Question d’attitude
Il est clair pour le maire, qui milite en faveur du retour de la LNH à Québec depuis plusieurs années, que les propriétaires ont voulu s’enrichir à ce moment. Il remet même en question leur approche auprès du gouvernement péquiste dans leur tentative de sauver les dégâts.
«Si tu veux vendre, est-ce que ton attitude est différente dans ton travail de convaincre les autorités publiques? C’est pour ça que j’ai toujours cru qu’il était possible de garder les Nordiques. Il y a des entreprises qui voulaient passer à la caisse, elles avaient le droit. Ça fait 20 ans et je l’ai encore sur le cœur.
«Les Nordiques ne perdaient pas d’argent. C’est incompréhensible.»

Un incontournable

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François Allaire a sa place au Panthéon comme bâtisseur, estiment plusieurs personnes, dont le plus célèbre de ses élèves, Patrick Roy.
PHOTO COURTOISIE

François Allaire a sa place au Panthéon comme bâtisseur, estiment plusieurs personnes, dont le plus célèbre de ses élèves, Patrick Roy.

MISE à JOUR 
Il y a 30 ans, les Canadiens de Sherbrooke remportaient la Coupe Calder avec un dénommé Patrick Roy devant le filet.
Fraîchement sorti de son stage junior avec les Bisons de Granby, Patrick Roy rencontrait pour la première fois un homme qui allait révolutionner le hockey. Son nom: François Allaire.
Ce fut le début d’une belle et longue aventure entre les deux hommes qui existe toujours puisqu’ils travaillent ensemble avec l’Avalanche du Colorado. Patrick Roy se souvient d’ailleurs très bien de sa première rencontre avec François Allaire qui, à l’époque, n’avait que 25 ans.
Pas une seconde de repos
«Lors de mon premier entraînement à Sherbrooke, je saute sur la glace en me disant que ça va être relaxe parce que je suis le troisième gardien de l’équipe. J’ai donc décidé de briser mon nouvel équipement. Ce fut une des pires décisions de ma vie, dit Patrick Roy en riant. Je ne pouvais pas prendre une seconde de repos, François me faisait travailler sans arrêt et j’ai pas mal souffert! François avait soif d’enseignement, il avait une vision sur la façon dont la position de gardien devait être jouée.»
Patrick Roy s’est presque retrouvé devant le filet des Canadiens de Sherbrooke par hasard. Paul Pageau ne pouvait jouer en raison de la naissance d’un enfant et Greg Moffett s’était blessé.
Dès que le gardien originaire de Québec a pris possession du filet, il ne l’a jamais perdu alors que l’entraîneur-chef de l’équipe, Pierre Creamer, avait demandé à François Allaire qui était maintenant le gardien numéro un. Allaire avait répondu qu’il fallait laisser le kid devant le filet et ce fut la bonne décision.
Fausse croyance
Mais contrairement à ce que bien des gens pensent, ce n’est pas à ce moment-là que François Allaire a demandé à Patrick Roy de changer sa façon de garder le filet, mais plutôt après la Coupe Stanley de 1986.
Allaire était devenu l’entraîneur des gardiens du Canadien et, dès lors, il fallait convaincre Patrick Roy de se transformer.
«Je jouais déjà avec un style papillon, mais je n’étais pas confortable de faire des arrêts avec mes patins. J’aimais bien les glissades à deux jambières. François a dû me convaincre, mais j’ai été méga chanceux. Ce n’était pas facile au début. Je m’interrogeais; mais lorsqu’il m’a démontré que 80 pour cent des buts étaient marqués avec des tirs à ras de glace, j’ai compris. Par la suite, ma structure est devenue solide, compacte.»
Une rencontre qui change tout
Pour François Allaire, avoir un élève comme Patrick Roy fut une chance unique parce que ses méthodes et les succès de Casseau lui ont permis de se faire un nom.
«À l’époque, je ne pouvais pas prédire que ça allait marcher, m’a dit l’entraîneur des gardiens de l’Avalanche dans une conversation téléphonique. Mais je savais que je ne pouvais pas aller dans la même direction que tout le monde. J’ai prouvé mon point avec des statistiques parce qu’au début, ça ne faisait pas l’affaire de Patrick. Il fallait aussi inventer un nouveau langage. Personne ne parlait de déplacement à l’époque.
Aujourd’hui, tout le lexique des gardiens a été inventé par François Allaire, et son impact dans le hockey d’aujourd’hui est immense.
Le temple de la renommée
Franz Jean, l’entraîneur des gardiens du Lightning soutient que, comme bien des gens, il doit sa carrière à François Allaire. Jean était le gardien auxiliaire de Martin Brodeur avec le Laser de Saint-Hyacinthe et François Allaire l’avait invité au camp du Canadien à 19 ans, pour ensuite le former à devenir entraîneur des gardiens.
Aujourd’hui, Frantz Jean croit qu’il faut absolument honorer la carrière de celui qui a eu tant d’impact dans ce qu’est le hockey d’aujourd’hui.
«Je ne peux pas concevoir que François ne sera pas intronisé un jour, m’a-t-il dit. Il a changé la game. S’il n’est pas là, le hockey n’est pas ce qu’il est et les gardiens seraient encore debout. Il est l’entraîneur qui a eu le plus d’impact dans les 30 dernières années.»
Patrick Roy acquiesce. «Il n’y a aucun doute que François fait partie des gens qui ont innové et il a eu une influence importante dans la vie de bien des gens.»

LNH

La fin pour Daniel Brière?

Daniel Brière est présentement avec ses garçons dans la région de Philadelphie et même s’il n’est pas encore prêt à annoncer sa retraite, on sent qu’il a besoin de faire le vide. Lors d’une conversation téléphonique au cours du week-end, il m’a indiqué qu’il ne voulait pas trop se casser la tête avec son avenir. On sent qu’il est curieux de voir s’il y aura des équipes qui vont cogner à sa porte le 1er juillet, mais, encore là, il faudra que la situation soit bonne pour sa famille. Peu importe sa décision, il est évident que ce joueur originaire de Gatineau aura marqué le hockey parce qu’il a déjoué tous les pronostics à son endroit. Une belle histoire qui pourrait bien se poursuivre encore. On verra.
AVALANCHE

Départs inattendus

Lorsque Mario Duhamel et André Tourigny ont décidé de remettre leur démission comme entraîneurs adjoints à Patrick Roy, il est évident que les rumeurs ont commencé à faire surface. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que Mario Duhamel et André Tourigny souhaitaient avoir plus de responsabilités, mais que Patrick Roy n’était pas prêt à leur donner plus de pouvoir. André Tourigny pourrait bien se retrouver dans l’organisation des Sénateurs comme entraîneur adjoint de Dave Cameron ou entraîneur-chef du club-école des Sens, si Luke Richardson part. Bref, beaucoup de changements sont à prévoir.
LNH

Bientôt de l’aide

La mort par overdose de l’ancien joueur de la LNH, Steve Montador, aura secoué la ligue au complet. Maintenant, l’Association des joueurs a une entente avec la LNH pour qu’un fonds d’aide soit mis en place dès la saison prochaine. L’objectif est de venir en aide aux joueurs qui ont des problèmes importants après leur carrière, que ce soit en raison de commotions cérébrales ou de problèmes de drogues ou alcool reliés à des dépressions. Le besoin semble criant présentement, alors que plusieurs athlètes vivent des moments difficiles lorsqu’ils mettent fin à leur carrière, et la plupart du temps, ils sont laissés à eux-mêmes.

Bishop répond, Stamkos se lève

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Lightning

Le Lightning l’emporte 2 à 0 et s’approche à un match de la finale


Jonathan Bernier
NEW YORK | Après Henrik Lundqvist, vendredi soir, ce fut au tour de Ben Bishop d’éliminer, hier au Madison Square Garden, toute interrogation à son sujet.
Déjoué 10 fois au cours des deux matchs précédents, le gardien du Lightning a repoussé les 26 tirs des Rangers auxquels il a fait face.
Ce deuxième jeu blanc des séries du gardien américain, jumelée à la soirée de deux points de Steven Stamkos, a permis au Lightning de l’emporter 2 à 0 et, d’ainsi, prendre les devants trois victoires à deux dans cette finale de l’Association de l’Est.
Le Lightning aura l’occasion d’éliminer les Rangers, devant ses partisans, demain. Ce faisant, l’équipe floridienne serait la première à se qualifier pour la finale de la coupe Stanley 2015. Une étape qu’elle atteindrait pour la deuxième fois de son histoire.
En 2004, lors de sa seule présence en ronde ultime, le Lightning, mené par Brad Richards, Martin St-Louis et Vincent Lecavalier, avait rafflé les grands honneurs en venant à bout des Flames de Calgary au terme d’une spectaculaire série de sept rencontres.
Le vent tourne
Les Rangers avaient pourtant dominé la première moitié du match. Spécialement le premier vingt où, malgré seulement six tirs au but, ils avaient exercé un contrôle constant de la rondelle. Débordé et passant de longues minutes dans son propre territoire, le Lightning n’a jamais été capable d’organiser quelque attaque que ce soit.
Deux événements ont fait tourner le vent en faveur des visiteurs: l’incapacité des Blueshirts de profiter de quatre supériorités numériques et le but de Valtteri Filppula, inscrit une minute et demie après cette quatrième punition.
Un jeu amorcé par Anton Stralman, dont la vision du jeu lui a permis de repérer Stamkos profondément en territoire neutre.
Le tir des poignets de Filppula, décoché depuis l’enclave, n’a laissé aucune chance à Henrik Lundqvist.
Stamkos rejoint St-Louis et Lecavalier
Dès lors, le Lightning, qui avait passé les 33 premières minutes de la rencontre à se défendre, est passé en mode attaque.
Stamkos a ajouté un deuxième point à sa soirée de travail en doublant l’avance des siens avec moins de deux minutes à écouler à la période médiane.
Oublié dans l’enclave, le capitaine du Lihtning a complété une belle manoeuvre de Nikita Kucherov et d’Ondrej Palat. Un but inscrit en supériorité numérique.
Ce faisant, Stamkos a égalé une marque d’équipe détenue conjointement par Martin St-Louis (2003) et Vincent Lecavalier (2007) avec un but dans un quatrième match de séries consécutif.
Une formule payante
Cette victoire aurait pu être coûteuse pour le Lightning. Utilisant la formule des sept défenseurs et 11 attaquants, Jon Cooper a vu Cédric Paquette tomber au combat dans la première portion du premier engagement.
Blessé au poignet droit en bloquant un tir de Derick Brassard, le Gaspésien n’a eu d’autre choix que de retraiter au vestiaire. Bien qu’il soit revenu dans le match dans les dernières minutes de cet engagement initial, Paquette n’a effectué que quelques sporadiques présences.
La formule de Cooper fut payante lorsqu’il a perdu les services de Braydon Coburn. Le défenseur n’a pas été vu sur le banc des siens de toute la deuxième période. Bien qu’il soit revenu dans la rencontre au début du tiers suivant, il n’a effectué aucune présence. Au moment de mettre sous presse, on ignorait la nature de sa blessure.