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vendredi 25 novembre 2016

Mark Barberio a eu chaud

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Une victoire qui fait du bien

Éric Leblanc

MONTRÉAL – À son premier match de la saison avec le Canadien, Mark Barberio n’aurait évidemment pas voulu que sa punition en fin de rencontre ne finisse par provoquer l’égalité.
Chassé pour coup de bâton, Barberio avait le cœur qui débattait au cachot alors que les Hurricanes ont accentué la pression à 15:22 du troisième engagement.

« Un peu oui! », a-t-il admis en parlant de ses fréquences cardiaques élevées. « Les joueurs ont réussi tout un travail en infériorité numérique surtout que c’était pendant les dernières minutes. »
S’il était nerveux en fin de partie, il l’a également été tôt dans la rencontre.
« Même si j’ai déjà joué dans la LNH, quand tu es rappelé, ça vient toujours avec un peu de stress. Au fur et à mesure que le match a progressé, je me suis mieux senti et ça s’est assez bien passé », a indiqué le gaucher de 26 ans à la spectaculaire moustache.
« Je suis satisfait dans l’ensemble, mais je pense que je peux en donner plus », a déterminé Barberio.
Dans le vestiaire, Barberio s’est adressé aux médias à quelques pieds de Charles Hudon. À chaque partie, ces deux joueurs doivent démontrer à Michel Therrien qu’ils méritent de rester dans la formation.
Hudon a fait un bon pas dans ce sens contre les Hurricanes. Sans réussir une prestation étincelante, il a été plus efficace et il a créé un but très utile.
« Il a réussi un beau jeu pour aller chercher le premier but. Vers la fin, le pointage était serré et c’est une équipe avec beaucoup de vitesse », a décrit Therrien en voulant justifier pourquoi Hudon n’avait pas été envoyé sur la patinoire en deuxième moitié de troisième période.
« J’aurais été pas mal frustré après moi de rater cette chance », a convenu Andrew Shaw sur ce cadeau venant de Hudon. 
« Ça va bien, j’essaie de faire de petites choses simples. Ce n’était pas parfait en début de match, mais Michel a demandé d’aller vers l’extérieur contre leurs défenseurs. C’est ce que j’ai fait sur le but, je voulais envoyer la rondelle au filet et je souhaitais qu’on procure de l’attaque », a confié décrit Hudon sur sa soirée.
Il ne serait pas étonnant que Therrien accorde un autre match au trio composé de Hudon, David Desharnais et Shaw. 

Hurricanes 1 - Canadiens 2
« David, je le connais depuis longtemps, j’ai une bonne chimie avec lui. Andrew, je pense qu’il a été le premier à venir me voir quand il est arrivé, ça va bien ensemble », a exposé Hudon sur ses partenaires.
« Charles a beaucoup de talent, il a effectué un très beau jeu sur le premier but. Il possède de la vitesse et il est capable de garder la rondelle », a vanté Desharnais.
Hudon a aussi confirmé la vision du reste de l’équipe selon laquelle les Hurricanes ont constitué un adversaire éprouvant. Pas dans le sens de robustesse, mais plutôt en raison du style hermétique qu’ils ont déployé.
« On n’a pas joué de manière constante. On a eu des moments difficiles, mais on s’est bien repris et ça s’est fini sur une note positive, on va travailler sur le reste », a noté le Québécois de 22 ans.
Rencontré quelques minutes plus tôt, Desharnais a parlé de ce défi posé par les Hurricanes.
« Ce n’était pas facile, il y a des matchs comme ça dans lesquels c’est plus compliqué. On a réussi à gagner, c’est un bon signe. On a beaucoup couru après la rondelle, mais on a été soutiré la victoire et c’est le plus important », a souligné Desharnais qui était bien heureux de voir son ami, Max Pacioretty, inscrire le but victorieux.
« Dans l’équipe, tout le monde sait qu’il est capable de marquer et il va le faire dans des moments importants. C’est un bel exemple. »

Shaw complète la manoeuvre de Hudon
La victoire acquise contre les Hurricanes rendra certainement le vol vers Detroit plus agréable. Cependant, le Canadien sera confronté à un mandat exigeant face aux Red Wings, aux Ducks, aux Sharks, aux Kings et aux Blues en l’espace de 11 jours. 
« À mon avis, le voyage tombe à point. Oui, ce sera un gros défi contre de bonnes équipes. J’ai hâte de voir comment on va se comporter, on joue avec une certaine confiance, c’est important », a relevé Therrien. 
« C’est vrai que c’est bien de gagner avant de partir, mais les gars sont excités de pouvoir passer du temps ensemble », a ajouté Carey Price quand on lui a demandé à quel point c’était bénéfique de l’emporter avec une tranche de calendrier aussi relevée. 

lundi 13 juin 2016

Des signatures de profondeur chez le Canadien

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Mark Barberio
Mark Barberio (Source d'image:Getty)
GASTON THERRIEN
LUNDI, 13 JUIN 2016. 17:35

Les mises sous contrat de Mark Barberio et Sven Andrighetto par le Canadien au cours des derniers jours se veulent à mon avis un engagement du directeur général Marc Bergevin pour assurer de la profondeur à son équipe.
Le plus gros avantage de Mark Barberio est qu'il peut jouer à gauche et à droite à la ligne bleue, mais la véritable question est de savoir s'il peut se tailler une place parmi les six premiers défenseurs. Il est rapide et il peut appuyer l'attaque, mais il devra déterminer sa vraie place avec l'équipe lors du camp d'entraîneur.
Il est bon défenseur et il a eu un deuxième souffle en arrivant à Mondtréal, mais s'il n'arrivait pas à jouer parmi les six premiers arrières du Lightning de Tampa Bay, je me demande s'il peut le faire à Montréal. Barberio va devoir s'imposer dès le début du camp par de la constance et de bien jouer dans sa zone, là où il a eu le plus d'ennuis l'an dernier. En attaque, il a un bon instinct, mais c'est plus difficile en défense. C'est sûr qu'avec Carey Price dans le filet, ça risque de l'aider à mieux paraître.

Sven Andrighetto doit pouvoir jouer au sein des trois premiers trios. Il a de la vitesse, un bon lancer et il peut se positionner pour marquer. La seule chose qui me chicote un peu est son gabarit à 5'10". J'aurais aimé des ailiers plus imposants, mais sa présence offre de la profondeur à Michel Therrien.
Si Andrighetto se retrouvait dans une équipe imposante, un petit joueur comme lui aurait peut-être moins de mal à s'adapter. Ce n'est pas le cas à Montréal où la formation demeure somme toute petite sur les trois premières lignes. Il pourrait être utilisé comme 13e attaquant. Je pense qu'il peut faire le travail, mais pas sur une longue période. Sur une saison complète, ça risque d'être difficile pour lui.
Drôle de situation chez les Blues
C'est la première fois que je vois une équipe annoncer la nomination de son entraîneur-chef une saison d'avance. Lundi, les Blues de St.Louis ont fait savoir que Mike Yeo prendra la place de Ken Hitchcock après la prochaine saison. Je pensais que Kirk Muller aurait pu mériter la chance que Yeo vient d'obtenir. De toute évidence, on ne voulait pas de lui comme entraîneur-chef et j'en suis déçu.
J'ai l'impression qu'on a dit à Yeo de venir se familiariser avec le club pendant une saison avant de prendre les rênes officiellement. Je suis persuadé que son travail d'adjoint sera différent de ce qu'on voit d'un adjoint habituellement. Il ne pourra pas être l'assistant près des joueurs. Je suis curieux de voir si ça va fonctionner.
Je pense que les Blues auraient dû être plus patients avant de le nommer, le temps de voir son travail. On ne sait pas comment se sont déroulées les négociations, Yeo a peut-être posé des conditions à son embauche, ce qui a amené à l'annonce d'aujourd'hui.
Hitchcock va bien naviguer dans cette situation. C'est un entraîneur d'expérience qui ne se gênera pas pour demander des idées à Yeo. Je ne suis pas inquiet pour Hitchcock, mais un peu plus pour Yeo qui va chausser les grands souliers après avoir été adjoint pendant une saison.
Une victoire surprise des Penguins
La conquête de la coupe Stanley par les Penguins de Pittsburgh a de quoi surprendre. Ils ont toutefois été ultras rapides en finale et ils ont mérité de soulever le trophée pour la quatrième fois de leur histoire.
Cette formation a profité du leadership de Sidney Crosby, sans oublier Kristopher Letang qui a été fantastique. On doit donner beaucoup de crédit à Matt Murray qui a été à la hauteur devant les buts, mais il ne faudrait pas oublier que c'est Marc-André Fleury qui les a amenés loin en saison. Murray a pris le relais pour terminer le boulot.
Je suis très heureux de voir Jacques Martin enfin gagner la coupe Stanley. Après plus de 30 ans dans la LNH, c'est pleinement mérité et j'espère qu'on va lui donner une autre chance dans le circuit Bettman. Calgary et Anaheim n'ont pas encore d'entraîneur. Éventuellement, la concession de Las Vegas sera aussi à la recherche d'un pilote. Jacques est un homme avec beaucoup de vécu et il pourrait aider à bien démarrer cette nouvelle franchise qui devrait être annoncée le 22 juin.
Ceux qui croient que Marc-André Fleury ne sera pas de retour avec les Penguins l'an prochain risquent de déchanter. De donner le filet à un gardien de 21 ans tout de suite, c'est courir un grand risque. Matt Murray a joué sous l'adrénaline, mais il devra démontrer beaucoup de constance. Si on lui donne le filet et qu'à Noël l'équipe en perd plusieurs parties, on va être content de miser sur Fleury.
J'imagine que des équipes comme Toronto ou Calgary vont cogner à la porte des Penguins pour Fleury, mais je ne m'en débarrasserais pas immédiatement. Il est encore très bon et sa carrière est loin d'être terminée.
Sidney Crosby sera un jour au Temple de la renommée, mais d'ici ce temps-là, il a encore des choses à accomplir, lui qui a amené son club à trois finales en onze saisons dans la LNH. Les meilleurs au monde arrivent toujours à guider leur équipe aux grandes conquêtes. À mes yeux, Crosby est dans le même sillage que Mario Lemieux et Wayne Gretzky.
*propos recueillis par Robert Latendresse

dimanche 13 mars 2016

Mark Barberio, de la Ligue américaine au 1er duo

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Pas facile avec un alignement B


Éric Leblanc
MONTRÉAL – Confiné dans la Ligue américaine avec les IceCaps de St. John’s pour la plupart de la saison, Mark Barberio aurait eu raison de se pincer quand il a appris qu’il compléterait le premier duo de défenseurs, avec Andrei Markov, pour le match de samedi soir.
À l’approche de son 26e anniversaire (le 23 mars), Barberio aspire toujours à un poste régulier dans la LNH et son rendement des dernières semaines jouera en sa faveur.
Le Québécois ne voulait donc pas rater son coup en étant jumelé à Markov surtout qu’il a grandi en admirant le jeu du général russe.
« Quand j’étais plus jeune et que je regardais le Canadien, il était certainement mon joueur préféré. C’était spécial de voir, samedi matin, que je patinerais à ses côtés pour le match », a témoigné Barberio à propos du vétéran de 37 ans.
Une place sur le duo de confiance vient avec une utilisation élevée. D’ailleurs, Barberio a battu sa marque personnelle (23:42) en atteignant le plateau des 25 minutes pour la première fois de sa carrière dans la LNH.
« Au moins, je jouais souvent à St. John’s donc ça m’a aidé même si le niveau est différent. Tous les joueurs diraient que tu entres plus dans une zone quand tu obtiens plus de minutes, tu penses moins et ça roule mieux sur la glace », a commenté le numéro 45 qui gagne à être connu.
Mais le fait de se retrouver aussi souvent sur la patinoire comportait aussi le risque de commettre plus d’erreurs. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a évité ce piège en plus de marquer son deuxième but de la campagne.
Barberio a confirmé qu’il avait abordé ce défi comme l’audition idéale pour démontrer à l’organisation qu’il pouvait assumer plus de responsabilités.
« En étant sur la première paire, j’ai vu ça de cette façon, mais je ne dois pas juste le faire pour une partie, ça prend de la constance », a noté celui qui dit avoir appris des bons défenseurs de l’organisation du Lightning comme Anton Stralman.
La réponse de Michel Therrien sonnera comme de la musique à ses oreilles.
« Il a été très bon, je l’ai trouvé très engagé dans le match. Il a bien distribué la rondelle, il jouait avec beaucoup de confiance, c’est une bonne prestation de sa part », a indiqué l’entraîneur qui apprécie plusieurs de ses atouts.
La saison du Canadien a été décevante à plusieurs chapitres, mais l’exemple de Barberio a donné raison à l’organisation qui souhaite toujours miser sur une grande profondeur à la ligne bleue. D’ailleurs, Therrien a rappelé que Barberio aurait pu entamer la saison à Montréal.
« Oui, je pense qu’il aurait pu rester avec nous et on lui a dit quand on l’a cédé dans la LAH. Il a conservé une bonne attitude et on a encore vu qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver et il profite de la situation », a décrit Therrien sur le fait que le risque de perdre des jeunes défenseurs au ballottage avait mené au renvoi de Barberio aux IceCaps.
Justement, Barberio n’était pas loin de croire qu’il se retrouvait dans le vestiaire des IceCaps samedi à la suite des nombreuses blessures affectant la formation régulière.
« Je regardais autour de moi et je me suis mis à compter les gars qui ont joué au moins un match à St. John’s et je crois que je suis arrivé à 10. C’est bien de voir que les jeunes obtiennent des occasions », a déclaré Barberio en se concentrant sur le bon côté.
Dietz poursuit son développement, Plekanec peine à s’y faire
Si Barberio a bien connu le milieu de la Ligue américaine, Darren Dietz y évolue pour une troisième saison. Ses efforts ont été récompensés alors que le Canadien lui a fait confiance pour un premier match dans la LNH.
Le droitier de 22 ans s’est bien débrouillé et il a terminé sa soirée avec quatre mises en échec et un lancer en 16 présences (13:01).
« Oui, j’ai ressenti un peu de papillons, mais le conseil de la plupart des gens était d’apprécier le moment et j’ai gardé ça en tête pour la plupart du match », a confié Dietz.
L’Albertain n’a pas caché que cette étape a été plus facile à franchir avec l’expérience des matchs préparatoires dans le chandail du Canadien.
« C’est plus facile quand tu es un peu habitué à l’environnement. Uniquement les installations du Canadien peuvent te jeter par terre donc c’est moins stressant quand tu connais le tout », a argué Dietz.
Auteur de 16 points (4 buts, 12 aides) en 58 matchs avec les IceCaps cette saison, Dietz sent qu’il se rapproche de l’ultime but.
« Ça demeure une progression, je veux continuer de travailler sur mon jeu et je veux prouver que je peux franchir les dernières étapes pour devenir un joueur de la LNH », a mentionné le choix de cinquième ronde en 2011.
Tandis que Dietz pouvait se permettre de savourer sa première prestation dans la Ligue nationale, Tomas Plekanec ne pouvait pas chasser la déception de son visage.
Le Tchèque ne parvient pas à se faire à l’idée qu’il ratera les séries éliminatoires pour la troisième fois en onze saisons avec le Canadien.
« Ça va être difficile, c’est toujours pénible de rater les séries. Ce n’est pas évident de regarder les autres équipes qui vont y participer », a déploré celui qui n’a pas réussi à marquer depuis 14 parties.
En regardant autour de lui, Plekanec se dit qu’il doit utiliser son expérience pour aider les nombreux jeunes qui essaient de s’implanter avec le club.                                         
« Quand ils auront besoin d’aide, je serai là, peu importe la situation. Je veux aussi m’assurer de terminer la saison en force. Je ne pense jamais que quelque chose est acquis malgré toutes mes saisons dans la LNH, je ne veux pas négliger un seul match », a conclu Plekanec qui a amassé 12 buts et 34 aides en 68 matchs cette saison. 

vendredi 8 janvier 2016

Venu de nulle part, le tandem de Mark Barberio et Alexei Emelin joue avec aplomb

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Mark Barberio et Alex Galchenyuk
Mark Barberio et Alex Galchenyuk (Source d'image:Getty)

MONTRÉAL - En P.K. Subban, Andrei Markov, Jeff Petry et Nathan Beaulieu, le Canadien possède un quatuor de défenseurs qui fait sans doute l'envie de bien des formations de la Ligue nationale, surtout par leur mobilité. Mais depuis quelques matchs, ce sont ceux qui forment le soi-disant troisième tandem de l'équipe qui s'attirent les plus belles éloges.
L'absence de Tom Gilbert, au rancart depuis six matchs, a ouvert la porte à Mark Barberio, et le défenseur montréalais semble déterminé à saisir sa chance et compliquer la tâche de l'entraîneur-chef Michel Therrien. De plus, la présence de Barberio aux côtés d'Alexei Emelin a redonné vie à l'arrière-garde russe, qui connaît un intéressant début de 2016.
Le mois de décembre a été particulièrement pénible pour Emelin, lui qui a présenté un différentiel déficitaire de moins-11 en 12 rencontres. C'est d'ailleurs juché sur les galeries de presse à Tampa Bay et en Floride qu'il a regardé les deux derniers matchs de ses coéquipiers en 2015.
Mais en trois sorties en janvier, Emelin domine la LNH avec un ratio de plus-6 et mène le Canadien avec un total de 13 mises en échec. Au fil de ces trois matchs, il s'est même permis de récolter deux mentions d'aide, égalant sa production des trois premiers mois du calendrier régulier.
En guise de comparaison, Subban compte lui aussi deux points en janvier, un de plus que Beaulieu. De leur côté, Markov et Petry sont à la recherche d'un premier point en 2016, et affichent des différentiels de moins-3 et moins-2 respectivement.
Comme l'a mentionné Therrien lors de son point de presse à la suite de la victoire du Canadien mercredi, Emelin a bien entamé la saison. Une blessure subie en novembre, à cause de laquelle il a manqué cinq rencontres au milieu du mois, semble toutefois avoir été le point de départ d'une baisse de régime significative.
« Il n'y a pas beaucoup de joueurs qui auraient évolué avec ce genre de blessure, l'a excusé Therrien. Il a quand même joué pendant deux ou trois semaines avec une légère fracture à un pied. Après un certain temps, il n'était plus capable de continuer et ça ne guérissait pas. C'est la raison pour laquelle nous avons pris un recul avec lui. À son retour, ça été un peu difficile mais dernièrement, il offre du jeu solide. »
Therrien n'était pas en mesure de dire, mercredi, si l'entrée en scène de Barberio a joué un rôle quelconque dans la relance d'Emelin, mais on sentait dans ses propos qu'il apprécie ce que Barberio apporte à l'équipe.
Le capitaine du Canadien Max Pacioretty doit avoir remarqué quelque chose lui aussi, car il considérait qu'il avait été le meilleur joueur du Tricolore lors du match en plein air à Foxborough.
« Il est très stable, a souligné Therrien au sujet de Barberio. Il ne faut pas oublier qu'il a une expérience d'une bonne centaine de matchs dans la Ligue américaine et qu'il a été déjà été nommé meilleur défenseur de la ligue, a rappelé Therrien, en faisant allusion au trophée Eddie-Shore que Barberio a reçu à l'issue de la saison 2012, avec les Admirals de Norfolk.
« Avec certains joueurs, ça prend parfois un peu plus de temps, a renchéri le pilote du Canadien. Mais il est solide défensivement, il patine bien et transporte bien la rondelle. »

lundi 4 janvier 2016

La patience de Mark Barberio enfin récompensée

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Mark Barberio
Mark Barberio (Source d'image:Getty)

Images of Francois Gagnon
Mark Barberio a joué dans l’ombre des Brendan Gallagher, Max Pacioretty et Mike Condon lors de la grande Classique hivernale, vendredi, à Foxboro.
Contrairement au fougueux ailier droit qui a survolté l’attaque du Canadien et au gardien qui a su protéger la cage du Tricolore contre les rares assauts des Bruins, le défenseur montréalais ne s’est pas hissé parmi les étoiles de la rencontre. De nature effacée, Barberio se tenait fin seul dans un coin du vestiaire alors qu’à quelques pas de lui, P.K. Subban était entouré d’une bonne trentaine de journalistes et de cameramans. Subban venait de disputer un match solide. Un match au cours duquel il avait passé plus de 27 minutes sur la patinoire, dont six en avantage numérique et quatre à court d’un homme.
Plus discret que son flamboyant coéquipier sur la patinoire comme dans le vestiaire, Barberio venait toutefois de disputer un grand match de hockey. Son capitaine Max Pacioretty a même surpris les journalistes lorsqu’il a offert aux joueurs de soutien du Tricolore un grand pan de la responsabilité de la victoire de 5-1 aux dépens des Bruins. « Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais à mes yeux Mark Barberio était notre meilleur joueur sur la patinoire aujourd’hui », a tranché le capitaine.
Pacioretty avait raison. Au cours de ses 20 présences totalisant 15 :14 de temps d’utilisation –toujours à cinq contre cinq – Barberio a récolté une passe en plus de compléter son après-midi de travail avec un différentiel de plus-3, le meilleur du Canadien sur un pied d’égalité avec celui de son partenaire Alexei Emelin.
Visiblement heureux de son après-midi de travail, Barberio l’était plus encore d’avoir pris part à la Classique hivernale. « Je pourrais être à Utica aujourd’hui. Le simple fait d’avoir eu la chance de participer à un match comme celui d’aujourd’hui est une très belle récompense. C’était vraiment sensationnel. Une expérience que je n’oublierai jamais. Mon premier match dans la Ligue nationale – avec le Lightning de Tampa Bay dont il a été un choix de 6e ronde en 2008 – et mon premier match en séries éliminatoires l’an dernier contre le Canadien au Centre Bell étaient les deux plus beaux moments de ma carrière. Le match d’aujourd’hui les rejoint tout en haut de la liste», racontait l’arrière âgé de 25 ans.
À Montréal pour combien de temps?
Solide dans toutes les facettes du jeu, le duo Barberio-Emelin s’est imposé avec un total de cinq tirs cadrés (trois pour Emelin) et par la qualité du travail défensif abattu autour de Mike Condon.
Après avoir passé les deux derniers matchs sur la galerie de presse en raison de sa séquence misérable de 12 matchs consécutifs au cours desquels il a non seulement récolté aucun point, mais accumulé un terrible différentiel de moins-11, Emelin avait besoin d’une sortie de cette qualité pour reprendre sa place au sein de la brigade défensive du Tricolore.
Dans le cas de Barberio, une telle performance devrait simplement l’aider à prolonger son séjour à Montréal.
Rappelé du club-école en raison de la blessure subie par Tom Gilbert, Barberio a disputé les trois derniers matchs du Canadien. Il a connu un solide match à Tampa Bay le 28 décembre en compagnie de Greg Pateryn. Il a connu une soirée beaucoup plus difficile le lendemain contre les Panthers de la Floride. Vendredi, lors de la Classique hivernale, il a prouvé à ceux qui en doutent peut-être encore qu’il est en mesure d’assumer une place de défenseur régulier au sein de la brigade du Canadien.
Combien de temps Barberio passera à Montréal? Combien de matchs disputera-t-il? Difficile de répondre à cette question.
Ce qui est clair toutefois, c’est que s’il joue régulièrement comme il l’a fait à Tampa Bay et Foxboro vendredi, le Canadien sera nerveux s’il doit soumettre Barberio au ballottage avant de le retourner à Terre-Neuve.
Pour le moment, le ballottage n’est pas nécessaire. Cette procédure deviendra obligatoire si Barberio dispute 10 matchs au cours de son séjour avec le grand club ou qu’il passe 30 jours dans l’entourage du Tricolore.
Pourquoi se méfier d’une éventuelle présence au ballottage alors que Barberio a été boudé par les 29 autres équipes de la LNH lorsque le Canadien l’a retourné aux mineures en début de saison?
Parce que les besoins des équipes ont changé en cours de saison. Et que plus on s’approchera de la date limite des transactions, plus les équipes tenteront de renforcer leur alignement. De donner plus de profondeur à leur formation. Surtout en défensive.
Devant Tinordi et Gilbert?
Embauché à titre de joueur autonome l’été dernier, Mark Barberio a été victime du trop-plein de défenseurs à la ligne bleue en début de saison.
Je n’ai jamais caché que le Canadien aurait été mieux servi à mes yeux avec Barberio (salaire annuel de 600 000 $) et Greg Pateryn (salaire de 575 000 $ ponction sous le plafond de 562 500 $) qu’avec Tom Gilbert qui commande un salaire de 2,8 millions $.
L’état-major du Tricolore a jugé le contraire en cédant les deux jeunes arrières pour garder Gilbert à Montréal. Et comme le Tricolore n’a jamais voulu courir le risque de perdre Tinordi au ballottage, Barberio et Pateryn ont dû prolonger leur séjour dans les mineures malgré le fait que Tinordi était boudé par le grand club.
Barberio, qui comptait 103 matchs d’expérience dans la LNH à l’époque, convient que son renvoi a été difficile à accepter. « Parce que le Canadien m’avait offert un contrat, je croyais vraiment avoir une chance de rester à Montréal. J’ai été déçu sur le coup, mais une fois à Terre-Neuve je me suis dit que je devais jouer le meilleur hockey possible et assumer du leadership devant les jeunes défenseurs de l’organisation. »
Barberio a respecté son plan. Et lorsqu’il commençait à broyer du noir alors que le Canadien rappelait plusieurs attaquants sans toutefois lui faire signe, le défenseur a reçu l’appui de son entraîneur-chef Sylvain Lefebvre, un ancien défenseur dans la LNH.
« Il m’a remonté le moral. Il m’a encouragé à ne pas lâcher. À continuer à travailler fort parce que le Canadien pourrait me rappeler n’importe quand. Deux ou trois jours plus tard, je recevais l’appel », racontait le défenseur originaire du West Island.
La patience de Mark Barberio a donc été récompensée. Elle le sera davantage si le Canadien décide de lui offrir une vraie chance de prouver qu’il a plus à offrir que Tom Gilbert et que cette offre viendra à bien meilleur prix. Ou si le Canadien conclut que le temps est venu de miser sur Barberio et de couper les ponts avec Jarred Tinordi en échangeant le défenseur malgré son statut de premier choix et la crainte qu’il puisse se développer ailleurs, mieux qu’il ne l’a fait jusqu’ici avec le Tricolore.