BROSSARD, Qc - Réclamé au ballottage avant le début de la saison après avoir été laissé de côté par les Flames de Calgary, Paul Byron a dû ronger son frein pendant dix matchs avant d’effectuer ses premiers coups de patin dans l’uniforme du Canadien.
Depuis son insertion dans la formation, fin octobre, il n’a cessé de prendre du galon au sein de l’effectif de Michel Therrien. Byron a été l’un des grands bénéficiaires des changements de trios opérés en début de semaine au beau milieu de l’affrontement contre les Blue Jackets de Columbus. Auparavant limité à un rôle plus défensif, il se retrouve depuis deux matchs aux côtés de Tomas Plekanec et Tomas Fleischmann.
Jeudi soir, contre les Capitals de Washington, le petit attaquant a été utilisé pendant près de 18 minutes, un sommet pour lui depuis son arrivée à Montréal.
« Sa plus grande qualité, c’est sa rapidité. Il est en mesure de mettre certaines équipes sur les talons et de tuer beaucoup de jeux avec son bâton. Je crois aussi qu’il se sent de plus en plus à l’aise dans notre structure », a noté Therrien pendant que ses adjoints dirigeaient un entraînement axé sur le travail des unités spéciales, vendredi matin.
« Il a beaucoup plus d’assurance avec la rondelle qu’il n’en avait à son arrivée avec nous, a aussi remarqué le pilote. Mais la chose que je retiens le plus, c’est son éthique de travail. C’est un petit gars qui est acharné chaque fois qu’il saute sur la patinoire. »
« C’est certain que je suis plus confortable ici, plus confortable dans le système, a confirmé Byron. Ça vient avec la pratique avec les gars. Je travaille tous les jours pour m’améliorer. Quand l’entraîneur te met avec un trio comme ça et te donne des minutes, c’est qu’il a confiance en toi. Je dois travailler fort pour la garder. »
« On a dû composer avec quelques blessures dernièrement et certains gars ont été appelés à se promener un peu au sein de la formation. À un moment ou un autre, Paul, Devante et Flynner sont passés de la quatrième à la première ligne et chacun a brillé dans le rôle qui lui a été confié. C’est très encourageant pour tout le monde dans l’équipe », a observé Lars Eller.
Byron a inscrit son nom à la feuille de pointage dans chacun des deux derniers matchs. Contre les Jackets, sa vitesse lui a permis d’apparaître seul devant Sergei Bobrovsky, où il a converti une passe de Christian Thomas pour son troisième but de la saison. Deux jours plus tard, c’est lui qui a envoyé Brian Flynn en échappée, mettant en oeuvre le sixième but du Canadien cette saison en désavantage numérique.
Byron, qui a lui-même marqué deux buts en désavantage numérique cette saison, a flirté avec son troisième juste avant de mettre la table pour celui de Flynn.
« C’est une de mes forces. Il y a beaucoup de fierté dans l’équipe pour ne pas accorder de but en désavantage numérique et pour moi qui a beaucoup de vitesse, je me permets d’attaquer et d’aller vite sur la rondelle. »
« Souvent, le travail des gars en désavantage numérique va passer dans l’ombre. Ils font beaucoup de choses qui ne sont pas reconnues du public, mais ils ont un rôle très important. Les gars font un travail exceptionnel sur les unités spéciales », a souligné Therrien.
L’entraîneur a rappelé qu’il n’avait pas eu son mot à dire dans l’embauche de Byron en début de saison, relayant tout le mérite de l’opération à Marc Bergevin et son équipe de recruteurs.
« C’est l’une des raisons pour lesquelles ils assistent à autant de matchs. Ils connaissent énormément les joueurs et voyaient beaucoup de potentiel pour qu’un gars comme Byron se joigne à notre équipe. Paul est le genre de joueurs qui sont des morceaux importants à ajouter au sein d’une équipe. »
Une chance pour Carr?
Les blessures qui affectent présentement Torrey Mitchell et Alexander Semin ont récemment permis à quelques joueurs du club-école de profiter d’une brève promotion. Sven Andrighetto ne fait rien pour perdre sa place aux côtés d’Eller et Alex Galchenyuk, Bud Holloway a joué un match avant d’être retourné aux IceCaps de St. John’s et Christian Thomas a pris part aux deux derniers.
Rappelé par le grand club le week-end dernier, Daniel Carr n’a toujours pas eu la chance d’endosser l’uniforme en situation de match. Michel Therrien a toutefois indiqué qu’il y avait une possibilité que le vaillant ailier gauche obtienne la chance de disputer sa première partie dans la Ligue nationale samedi soir contre les Hurricanes de la Caroline.
Carr a amassé 17 points en 21 matchs cette saison dans la Ligue américaine.
Mitchell, qui a raté les sept derniers matchs en raison d’une blessure au bas du corps, a patiné en solitaire vendredi matin à Brossard. Le 24 novembre, le Canadien prévoyait une absence de sept à dix jours pour le pivot de son quatrième trio.
« C’est un peu plus long que prévu, a admis Therrien. Mais ce sont des choses que tu ne peux pas contrôler. Il a recommencé à patiner ce matin et il est sur le bon chemin. »
30 Min. Chrono - la profondeur bien pensée du Canadien