BROSSARD – De retour d’un séjour de remise en forme dans la Ligue américaine avec les IceCaps, le gardien Dustin Tokarski a évacué un peu de rouille de son système et il voudra certainement le démontrer au cours des prochains jours.
Le dernier départ dans la LNH du gardien de 26 ans remonte au 3 avril si bien que le Canadien a jugé sage de l’envoyer aiguiser ses réflexes devant le filet de l’équipe de Sylvain Lefebvre.
Au cours de ses deux sorties, Tokarski n’a pas savouré la victoire, mais il a effectué 36 arrêts sur 38 lancers à son premier match et 26 sur 29 à son suivant.
En raison de l’absence de Carey Price, les dirigeants du Canadien ont déterminé qu’il s’agissait de la meilleure préparation pour Tokarski en vue d’un mois de décembre qui s’annonce éprouvant.
D’ici la conclusion de ce mois, le Tricolore disputera notamment trois séries de deux matchs en deux jours. De plus, le CH jouera les six premières rencontres d’une séquence de huit matchs sur des patinoires adverses entre le 19 décembre et le 5 janvier.
Il ne serait donc pas étonnant que Tokarski soit envoyé dans la mêlée dès mercredi lors de la visite des Bruins ou jeudi au domicile des Red Wings.
Même si tout indique qu’il est revenu dans le giron du CH pour voir de l’action, Tokarski ne perçoit pas ce contexte d’une manière différente.
« La préparation ne change pas vraiment puisque c’est mon rôle d’être prêt pour jouer tous les jours », a-t-il brièvement indiqué.
Relégué à un rôle distant depuis le lancement de la saison 2015-2016, Tokarski n’a pas caché que les dernières semaines ont été éprouvantes.
« C’est vrai que j’ai traversé un peu d’adversité, mais ça me permet de démontrer mon caractère et je dois continuer de me battre pour jouer plus souvent », a confié celui qui semblait détendu devant les journalistes.
Mais comme Tokarski s’est empressé de le rappeler, il peut difficilement se plaindre de son sort.
« Mon métier est de jouer au hockey, ce n’est pas si mal comme travail », a relativisé le cerbère originaire de la Saskatchewan.
Tokarski a dégringolé au troisième rang de l’organigramme du club à la suite de l’éclosion de Mike Condon. Leur style et leur physique ne se ressemblent pas tant, mais Tokarski a soutenu qu’il pouvait apprendre de Condon.
« Absolument, chaque gardien possède des attributs que l’on peut observer. C’est un bon gardien, il est imposant, il se déplace et il est un très bon coéquipier », a-t-il dit.
À cinq pieds onze pouces, Tokarski se bat pour un poste régulier dans la LNH avec plusieurs gardiens nettement plus grands que lui. Selon ses dires, cet écart ne l’affecte pas.
« Il existe assurément d’excellents gardiens de six pieds cinq pouces, mais également de bons à cinq pieds dix pouces. À mon avis, tu mérites du crédit dès que tu peux arrêter ces lancers », a- jugé le numéro 35.
Rencontré après un entraînement d’équipe sur les terrains de soccer du Complexe sportif Bell de Brossard, Tokarski a convenu que le détour avec les IceCaps était la bonne option.
« C’était bénéfique de pouvoir jouer. Je me sentais assez bien et mieux plus que le match avançait. Ça faisait quand même un certain temps que je n’avais pas joué », a-t-il décrit en se disant satisfait de ses prestations.
« Oui, je suis plutôt content même si le résultat n’a pas été celui que l’on désirait. »
En retournant faire un tour avec les IceCaps, Tokarski a pu observer l’atmosphère qui règne actuellement dans le club-école du CH. Disons que le moral est bon pour l’équipe qui se situe au cinquième échelon de l’Association Est.
« Près de la moitié du club a été rappelée! », a lancé Tokarski pour confirmer que les sourires ne sont pas rares au sein de cette formation.
Questionné à savoir si le contexte est plus plaisant qu’à Hamilton, Tokarski a remis les choses en perspective.
« Hamilton avait connu des ennuis au niveau des victoires au cours des dernières années donc l’atmosphère est assurément meilleure présentement », a-t-il indiqué sans vouloir blâmer la ville ontarienne.
Parlant de victoire, Tokarski espère prouver qu’il peut contribuer à cet objectif avec le CH. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a des choses à prouver, ayant gagné un seul de ses sept derniers départs avec Montréal.