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| Lars Eller |
Ce n’était que le premier jour du camp du Canadien aujourd’hui, donc on ne virera pas fou, mais c’est tellement plaisant de parler de l’alignement du Tricolore qu’on ne peut pas s’en empêcher. Le meilleur trio de la journée a été celui composé de Semin, Galchenyuk et Eller alors que Semin a très bien faitmarquant le seul but des siens pendant le match intra-équipe.
Si l’on se fie aux propos de Lars Eller, ce trio pourrait être un signe de ce qui s’en vient. Le joueur de 26 ans a dit qu’il s’attendait à évoluer sur l’aile gauche pendant tout le camp. Même s’il semblait réticent à jouer à cette position auparavant, Eller a indiqué qu’il voulait être sur le top 6 et ce changement semble lui permettre d’y être.
Il a admis que les choses pouvaient changer d’ici le début de la saison, mais il parlait comme si le plan pour le moment était de conserver son trio avec Galchenyuk et Semin intact pendant le camp. Si c’est le cas, on se retrouverait avec un trio très intéressant et, sur papier du moins, très complémentaire en termes de talent.
En faisant la transition au centre, Galchenyuk va se retrouver avec une tonne de responsabilités supplémentaires. Même si c’était pour négocier en public, Bergevin a déjà émis des doutes par rapport à la capacité de Galchenyuk à occuper ses responsabilités.
C’est là qu’Eller entre en jeu puisque depuis deux ans, le centre s’occupait souvent des missions défensives délaissées par Tomas Plekanec. Il faisait très bien dans ce rôle, donc il est habitué de remplir ces responsabilités et il pourra certainement aider Galchenyuk à faire la transition à ce niveau.
Par contre, ce qui a toujours manqué à Lars Eller est la finition. Que ce soit à cause de la malchance ou d’une faiblesse au niveau de son arsenal, le Canadien a toujours un mauvais taux de réussite sur ses lancers lorsque le Danois est sur la glace. Depuis son arrivée dans la LNH, le Canadien n’a qu’une pendant laquelle l’équipe a dépassé le 8% de conversion à égalité numérique (qui est considéré comme la moyenne) lorsque le Danois était sur la glace et c’était pendant la saison écourtée de 2013.
La plupart du temps, Eller est à peine au-dessus du 7% et sa pire saison est venue en 2013-14 alors que l’équipe avait un taux de conversion de 5,62% lorsqu’il était sur la glace. Ces mauvais chiffres lui ont coûté quelques buts et lui ont surtout valu plusieurs critiques par rapport à sa production offensive.
Le problème, c’est que ces chiffres sont souvent attribués à la chance alors qu’un bond ou deux peut souvent changer la donne au hockey. À part quelques exceptions, le taux de réussite des joueurs de la LNH n’est pas toujours au-dessus ou en dessous de la moyenne.
La bonne nouvelle pour Eller, c’est que Semin fait partie de ces exceptions. Dans un graphique publié par Travis Yost, on voit que l’attaquant a eu un impact positif sur ses compagnons de trio les plus fréquents au cours des 6 dernières années. C’est arrivé à Washington ainsi qu’en Caroline, malgré la haine des dirigeants des Canes à son endroit.
Ce n’est pas surprenant lorsqu’on voit qu’il vient au 12e rang de la LNH parmi les joueurs ayant joué au moins 3000 minutes depuis 2009 au niveau du taux de conversion des lancers de son équipe lorsqu’il est sur la glace à égalité numérique.
Bref, si le style de jeu de Semin parvient à relancer Eller en zone offensive et que ce dernier réussit à aider Galchenyuk avec sa transition au centre, Michel Therrien pourrait avoir concocter un 2e trio parfaitement complémentaire. Ceci étant dit, maintenant que j’ai écrit ça, il y a une forte possibilité les lignes vont changer demain et les 3 gars ne joueront plus ensemble pendant le reste de la saison.
- Par Christophe Perreault
- 18 septembre 2015
