dimanche 15 novembre 2015

Subban admet ses torts

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

Avalanche 6 - Canadiens 1


Éric Leblanc
MONTRÉAL – C’est simple, P.K. Subban a connu une soirée très difficile ce qui a compliqué la vie de son équipe et de son gardien Mike Condon, mais il n’a pas hésité à admettre ses torts.
Seulement quelques minutes après sa sortie cahoteuse (cumulatif de -2), Subban ne s’est pas mis la tête dans le sable.  
« Je ne veux pas utiliser d’excuses, je dois être meilleur. Vous pouvez me citer là-dessus, ça ne me dérange pas, parce que je sais que je peux être meilleur », a-t-il commenté.
« Je peux le dire parce que je sais que je vais l’être au prochain match. En tant que l’un des meneurs du club, je dois mieux me comporter sur la patinoire. C’est difficile de lancer un message aux autres et de les motiver quand tu ne fais pas ton travail toi-même », a admis le numéro 76.
« Je ne vais pas blâmer (Andrei) Markov, il a fait un bon travail à mon avis. J’aurais définitivement dû mieux jouer surtout que je n’ai pas patiné en matinée donc je ne pouvais pas être fatigué. »
Il faut préciser que l’Avalanche a démontré un impressionnant taux de réussite sur les bévues du Tricolore. Le redoutable Nathan MacKinnon a mené le bal avec deux buts et une aide tandis que ses partenaires de trio, Matt Duchene et Mikhail Grigorenko, ont chacun amassé un but et deux passes.
« On lui a laissé du temps et de l’espace et il nous l’a fait payer », a avoué Subban.
De sa position devant le filet, Mike Condon a constaté de visu que MacKinnon représente un danger de grande envergure.
« Il dégaine rapidement et il lance avec beaucoup de puissance, il appartient clairement à l’élite », a exposé Condon qui n’a rien pu faire surtout sur le superbe lancer du revers de l’ancien des Mooseheads de Halifax.
Solide mentalement, Condon a l'intention d'oublier cette défaite simplement avec une bonne nuit de sommeil. 
Même si la soirée a été erratique pour Condon, aucun joueur dans le vestiaire du CH ne voulait lui adresser une seule critique.
« Il a peut-être alloué trois buts en première période, mais il a résisté contre deux ou trois autres excellentes chances de marquer. C’est loin d’être sa faute, c’est simplement à nous de mieux jouer défensivement. Notre succès est d’abord basé sur notre rendement défensif et nous ne pouvons pas rater des jeux ainsi », a indiqué Max Pacioretty.
Le plus étonnant dans tout cela, c’est que le Canadien aurait pu s’emparer d’une confortable avance dans cette confrontation, mais Reto Berra a anéanti les efforts de l’adversaire.
« Reto a été phénoménal, le Canadien nous a dominés en première période. C’est étrange parce que c’était 3-0 pour nous malgré tout en retournant au vestiaire. On s’est mieux défendu en deuxième contre une équipe difficile à affronter, je suis fier de mes joueurs », a déclaré Patrick Roy.
L'étincelante soirée de Grigorenko
La carrière de Grigorenko n’a pas encore pris l’envol espéré, mais sa performance contre le Canadien pourrait le lancer dans la bonne direction.
Inséré sur le premier trio avec Duchene et MacKinnon, le produit des Remparts de Québec a prouvé que ses habiletés peuvent lui permettre de combler un rôle aussi important.
Dans le vestiaire de l’Avalanche, le Russe s’est attiré des éloges pour sa prestation inspirée.
« Il cadre bien avec nous et je m’attends à encore mieux de sa part. Il a été génial dans ce match, il mérite le titre du héros obscur », a proposé Duchene.
« Il a joué un fort match, il possède les habiletés pour se débrouiller. Il travaille fort à l’entraînement et il avait aussi bien joué contre Boston », a commenté Roy.
Le principal intéressé n’a pas caché sa joie de contribuer à la victoire.
« Heureusement, j’ai pu profiter de cette occasion. C’est facile de développer une chimie avec de tels joueurs », a exprimé le gaucher.
Mais la véritable vedette de cette partie demeure le gardien de l’Avalanche. Tout comme Grigorenko, il n’a pas raté sa chance alors qu’il disputait son quatrième match de suite.
« C’est une sensation incroyable et difficile à décrire. Ce fut une très belle soirée pour moi, je voyais bien les lancers du Canadien et mes coéquipiers m’ont grandement aidé », a remercié le Suisse de 28 ans.

Une défaite sans équivoque du Canadien face à l'Avalanche

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

Avalanche 6 - Canadiens 1


Éric Leblanc
MONTRÉAL – Le Canadien a subi sa première défaite en temps réglementaire au Centre Bell alors qu’il a payé cher ses erreurs défensives si bien que l’Avalanche du Colorado a eu le dessus au compte de 6 à 1.
À son septième départ consécutif, Mike Condon a fini par vaciller devant sa cage, cédant quatre fois sur onze lancers. Le Canadien a pourtant outrageusement dominé cette rencontre au chapitre des tirs (40 à 24). Le hic, c’est que le Tricolore a gaffé à quelques reprises et les protégés de Patrick Roy ont sauté sur l’occasion pour s’imposer.  
« C’est un sport d’erreurs et celles que nous avons commises en début de match ont été trop coûteuses. On ne peut pas leur accorder des chances de marquer de cette qualité… », a déploré le capitaine Max Pacioretty.
Condon a alloué trois buts sur huit tirs en première période, mais il n’était pas le seul à blâmer. Il a notamment été victime du talent de Nathan MacKinnon. L’attaquant surdoué a touché la cible deux fois en 13 petites secondes avec deux tirs de haute qualité.
« Je ne veux pas commencer à blâmer personne. Condon a été très bon pour nous depuis le début de la saison. Ce fut un peu plus difficile dans ce match, mais ça arrive durant une saison », a jugé Michel Therrien.
En fait, son véritable épisode de défaillance est survenu durant la période médiane à un bien mauvais moment. Le Canadien venait tout juste de réduire l’écart à 3-1 (par l’entremise de Brendan Gallagher) quand il a flanché sur un tir de Blake Comeau en infériorité numérique.
« On essayait d’effectuer une remontée en deuxième période et on venait d’obtenir ce jeu de puissance sauf que j’ai tué cet élan en accordant ce but et je dois admettre ma faute. Si j’avais fait cet arrêt, le match aurait pu être différent », s’est flagellé Condon (6-1-2).
« Après deux périodes, on avait trois fois plus de lancers qu’eux (32 à 11 pour être précis), mais on tirait de l’arrière 4-1. C’était ce genre de soirée, on ne pouvait rien y faire », a observé Therrien avec déception.
Condon n’a pas été le seul à éprouver des ennuis alors que le duo de P.K. Subban et Andrei Markov a connu une pénible soirée. D’ailleurs, Subban s’est montré très critique de sa prestation parsemée d’erreurs coûteuses.
L’autre but inscrit contre Condon a été l’œuvre de Mikhail Grigorenko, son premier dans l’uniforme de l’Avalanche. L’ancien des Remparts de Québec avait hérité d’une place sur le premier trio en raison de la suspension imposée à Gabriel Landeskog et l’occasion était belle pour s’illustrer (1 but, 2 aides).
Étant donné que Carey Price n’est pas encore rétabli de sa blessure au bas du corps, l’entraîneur a jugé bon de reposer Condon et de confier la dernière période à Dustin Tokarski.
Celui qui n’avait pas encore vu d’action lors de cette saison régulière a flanché deux fois face à Matt Duchene et John Mitchell.
Pourtant, le match aurait pu emprunter une voie totalement différente à partir de la période initiale, mais le Canadien s’est buté à un Reto Berra en grande forme. Le Suisse a continué sur sa lancée en stoppant la plupart des menaces sans oublier que le clan montréalais a été blanchi en quatre déploiements de son jeu de puissance.
Le CH a donc vu sa série de victoires contre le Colorado se terminer à trois matchs. De plus, les ouailles de Therrien ont seulement perdu deux matchs d’affilée pour la deuxième fois de la saison et ils n’avaient pas encore alloué six buts en un match.
L’Avalanche a savouré un troisième triomphe consécutif pour la première fois en 2015-2016. Le moment ne pouvait guère mieux tomber puisqu’il coïncide avec le début d’une éreintante séquence de sept matchs à l’étranger.
L’unique séquence à corriger a permis à Gallagher d’enfiler son huitième but du calendrier. Sans surprise, il a touché la cible de son bureau où il connaît tous les trucs.
Therrien avait décidé d’accorder une autre chance à Alexander Semin qui avait été laissé de côté durant sept rencontres. Le Russe n’a pas semblé se démarquer outre mesure, ne récoltant aucun lancer sur le filet et il a même écopé d’une punition inutile.
« J’ai remarqué plus d’intensité de sa part, mais les résultats n’ont pas été là offensivement pour toute notre équipe », a évalué le coach qui souhaiterait une contribution offensive plus soutenue de son unité.
« Leur trio a amassé seulement trois lancers, j’aimerais voir plus d’attaque de leur part », a-t-il reconnu.
En raison d’une blessure à Alexei Emelin, Greg Pateryn a pu disputer un premier match cette saison.
Le Canadien reprendra le collier dès lundi soir en recevant les Canucks de Vancouver pour lancer une semaine de quatre rencontres. Il n’est pas impossible que Price puisse revenir au jeu durant cette semaine chargée.

L’effet Semin...

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

L'Avalanche était à Montréal pour gagner!


Images of Francois Gagnon
J’avais hâte au match de samedi entre l’Avalanche et le Canadien. Beaucoup !
J’avais hâte de voir Nathan MacKinnon à l’œuvre, hâte de voir Jarome Iginla qui est l’un de mes joueurs préférés depuis son entrée dans la LNH, hâte de voir Matt Duchene pour rêver de le suivre dans l’uniforme du Canadien peut-être un jour, hâte de voir si Mikhail Grigorenko ferait mentir tous ceux qui m’ont toujours assuré qu’il ne pouvait être un joueur de premier plan dans la LNH, hâte de voir François Beauchemin juste pour en vouloir un peu plus au Canadien de lui avoir préféré Jaroslav Spacek il y a quelques années.
Je pourrais ajouter que j’avais hâte de voir les anciens Nordiques, mais ça, c’est un autre dossier.
De MacKinnon à Beauchemin, les joueurs de Patrick Roy – j’étais bien content de le voir lui aussi –  m’ont gâté. Comme ils ont gâté tous les amateurs qui portaient les couleurs de l’Avalanche et des anciens Nordiques. Même Grigorenko avec sa soirée d’un but et deux passes en a mis plein la vue à ceux qui ont toujours cru en lui… ou douté de lui.
Grigorenko a profité à plein de l’opportunité d’évoluer en compagnie de Nathan MacKinnon et Matt Duchene qui ont été incisifs sans bon sens aux dépens du Canadien. Venus à Montréal pour jouer et prolonger à trois leur séquence de victoires consécutives – sur la route en plus – MacKinnon et Duchene se sont payé une partie de plaisir. Deux buts une passe pour «Big Mac», un but deux passes pour celui que Joe Sakic a survolté en laissant miroiter la possibilité qu’il soit échangé. Iginla a été tranquille. Mais il demeure le joueur le plus gentilhomme de la LNH. Quant à François Beauchemin, il a disputé un match sans faille complétant sa soirée de travail avec un plus quatre retentissant en compagnie de son partenaire de travail : Erik Johnson.
Si je ne vous ai pas parlé encore de Reto Berra, c’est que je ne m’attendais à rien de sa part. Il s’est assuré de me le faire regretter en réalisant 39 arrêts, dont 31 au cours des deux premières périodes pour hériter la première étoile de la rencontre.
Berra a privé le Tricolore d’un, voire de deux, peut-être même de trois buts du Canadien en début de rencontre. Si le Tricolore avait marqué trois fois en début de match, je suis loin d’être convaincu que l’Avalanche aurait prolongé à trois sa séquence victorieuse. Mais Berra a fait ce que les gardiens du Canadien font souvent : il a changé la donne en début de match et son équipe s’est chargée du reste pour lui offrir une victoire de 6-1.
En passant, le Colorado n’a connu des séquences de trois gains de suite que trois fois l’an dernier. Et sur la route, ça ne lui était pas arrivé depuis une séquence amorcée le 31 décembre 2013. Ça vous donne une idée.
Mais des séquences du genre, l’Avalanche en aura besoin de quelques autres, même plusieurs autres, s’il veut gagner des places dans la division centrale et se hisser en séries éliminatoires. Un exploit qui semble encore peu probable, voire improbable, tant l’opposition est féroce dans cette division de loin la plus relevée de la LNH.
Mais peu importe ce qui se produira d’ici la fin de la saison, l’Avalanche aura souligné son passage au Centre Bell en infligeant au Canadien sa pire défaite de l’année… jusqu’ici.
Semin : insuffisant
J’avais aussi hâte au match de samedi pour voir comment Alexander Semin réagirait à son retour au sein de l’alignement après un purgatoire de sept parties.
De toute évidence, ça ne l’a pas fouetté plus qu’il ne le faut. Car Semin a offert une performance nettement insuffisante pour justifier sa place au sein d’un trio d’impact avec le Canadien. Voire avec n’importe quel club de la LNH.
En 21 présences, il a surtout retenu l’attention par sa lenteur sur la patinoire. Par sa façon d’attendre que le jeune vienne à lui au lieu de prendre part à son développement. Oui il l’a fait à quelques reprises, mais pas assez. Vraiment pas assez. Son seul tir décoché en direction du filet de l’Avalanche a raté la cible. Rien pour aider la cause d’Alex Galchenyuk qui s’enlise de plus en plus au centre d’un trio qui n’en est pas vraiment un en raison de l’impuissance de Lars Eller de bien l’appuyer à gauche et du jeu de chaise musicale qui se déroule à sa droite.
Contrairement à Semin, Max Pacioretty qui se cherche aussi un peu a cadré six des 10 tirs qu’il a décochés. Brendan Gallagher, le toujours explosif ailier du premier trio, a cadré six de ses huit tirs décochés. C’est à ce genre d’implication – sans égard aux buts – que je m’attendais de la part de Semin. Et je l’attends toujours…
Seule conclusion positive du match de Semin : il a terminé la soirée avec un différentiel neutre. Pour le reste, son manque de vitesse et son manque d’implication sont tout en haut de l’évaluation qu’on peut faire de son travail.
Après avoir été écarté de la formation pendant sept longs matchs, je m’attendais à beaucoup plus. Je m’attendais à le voir sauter dans l’action. À offrir de l’effort, de l’intensité. Il s’est contenté de passivité.
Malgré tout, je lui offrirais la chance de revenir au sein de la formation lundi alors que les Canucks seront les visiteurs au Centre Bell. Je le ferais aussi jeudi contre Phoenix. Je lui donnerais même les deux matchs de la fin de semaine prochaine contre les Islanders de New York. Et si, après cette séquence de cinq matchs, Semin se vautre encore dans l’oisiveté, eh bien l’état-major du Canadien devra réaliser que le pari qui valait la chance d’être pris en lui offrant un contrat en août dernier ne rapportera rien. Et il devra prendre les moyens pour le remplacer et offrir à Galchenyuk un ailier droit digne de ce nom.
Condon doit réagir
Alexander Semin n’a pas disputé un grand match samedi. Mais il ne faudrait pas lui imputer la responsabilité de la dégelée encaissée aux mains de l’Avalanche.
Pas plus qu’il ne faudrait l’imputer au gardien Mike Condon victime de quatre buts sur 11 tirs avant d’être gardé au banc en troisième période.
Condon a effectué quelques bons arrêts. Il a aussi offert un ou deux cadeaux au club de Patrick Roy. Mais devant lui, l’équipe a été très poreuse.
Oui les statistiques révèlent que le Canadien a tiré 40 fois contre 24 seulement pour l’Avalanche. Oui, après 40 minutes, les tirs favorisaient le Canadien par 32 contre 11. Mais la qualité des occasions dont les deux clubs avaient profité était sensiblement la même.
Subban et Markov, pour ne nommer que ceux-là, ont été affreusement généreux dans les revirements dont ils se sont rendus coupables. Des revirements dont l’Avalanche a su profiter. Alors qu’à l’autre bout le Canadien n’a pas été en mesure de profiter des chances qui se sont présentées.
Avec le résultat qu’on connaît.
Au-delà le résultat désolant du match de samedi pour Condon et ses coéquipiers – en passant le Canadien est maintenant 2e derrière les Rangers de New York qui l’ont rattrapé, mais qui ont un match en main – cette défaite donnera l’occasion de voir une nouvelle facette de Mike Condon.
Carey Price a patiné samedi matin. Je doute toutefois qu’il sera en mesure de défendre le filet avant dimanche prochain lors de la visite des Islanders au Centre Bell. Remarquez que s’il revient avant, ce sera tant mieux pour le Canadien et ses fans.
Ce qui semble acquis, c’est que Price ne sera pas disponible lundi alors que les Canucks seront à Montréal. Il me semble tout aussi acquis que ce ne sera pas Dustin Tokarski, même s’il est venu en relève pour terminer la rencontre, qui héritera du mandat d’affronter Vancouver.
Et ce sera tant mieux. Car de cette façon, nous aurons la chance de voir comment Mike Condon rebondira après un match difficile. Après un revers cinglant. Et ce sera très important. Car après avoir fait de l’excellent travail depuis sa première sortie lors du camp d’entraînement, Condon vient de connaître sa première mésaventure. Il s’est même fait chahuter par des partisans à la mémoire très courte qui ont applaudi un arrêt de routine en guise de dérision en fin de période médiane.
Pas facile de garder les buts à Montréal !
Il aura donc l’occasion de prouver ce que tout gardien de premier plan doit prouver pour garder sa place dans la LNH : prouver qu’il a le caractère nécessaire pour faire oublier ce mauvais match et les questions qu’il soulève, en répondant avec une performance solide.
Juste pour ça, j’ai déjà hâte au match de lundi.