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jeudi 2 mars 2017

Changement de philosophie chez le Canadien

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/chronique-de-charles-felix-paquin

Steve Ott, Dwight King, Andreas Martinsen et Brandon Davidson
Steve Ott, Dwight King, Andreas Martinsen et Brandon Davidson (Source d'image:RDS)

Maintenant que la date limite des transactions est arrivée à échéance, il est temps de décortiquer les dernières emplettes de Marc Bergevin. Certes, les arrivées de Jordie Benn, Brandon Davidson, Steve Ott, Dwight King et Andreas Martinsen n’ont pas de quoi faire saliver les partisans du Canadien, surtout que leur équipe peine récemment à toucher les cordages et qu’aucun de ces joueurs n’est en soi une menace offensive.
Bien que la déception de nombreux amateurs soit parfaitement compréhensible, la vérité toute crue est que le prix à payer en cette journée fatidique était tout simplement ahurissant.

Prenons l’exemple de Patrick Eaves, un joueur que j’affectionne grandement, ayant eu la chance de voir approximativement une vingtaine de ses rencontres cette année dans le cadre de mes fonctions chez Sportlogiq. Avec 21 filets, Eaves connaît sa meilleure saison offensive dans le circuit Bettman. Son secret, il est une machine pour générer des chances de marquer, excellant pour faire dévier des tirs et récupérer des retours de lancer dans l’enclave. D’ailleurs, 20 de ses 21 buts ont été inscrits depuis cette zone et seuls 29 joueurs ont généré plus de chances de marquer que lui cette saison.
Indéniablement, Eaves connaît la saison de sa carrière et aidera les Ducks en séries éliminatoires, mais vaut-il un choix de second tour, peut-être même de première ronde si les Ducks atteignaient le carré d’as et qu’Eaves disputait plus de la moitié des rencontres jouées en séries? J’en doute. Quoique j’apprécie le travail accompli par cet ailier droit, il faut se rappeler qu’il sera joueur autonome sans compensation à la fin de la présente saison et que c’est la première fois qu’il réalise pareil fait d’armes. Il n’y a aucune garantie qu’il sera de retour dans l’uniforme des Ducks l’année prochaine. La même logique s’applique à Kevin Shattenkirk.
Cette année, pour mettre la main sur un tel joueur, ça allait coûter les yeux de la tête. À moins d’être une formation aspirant immédiatement aux grands honneurs, comme le sont les Capitals de Washington, le jeu n’en valait pas la chandelle. Il ne faut jamais minimiser l’importance des choix au repêchage. Rappelons simplement que le Canadien avait jadis sélectionné un dénommé P.K. Subban en deuxième ronde… Le processus de repêchage est une science inexacte apportant inévitablement son lot de surprises. Même si les prises de la Sainte-Flanelle furent douteuses par moments, sa banque d’espoirs étant aujourd’hui plus que rachitique, le Tricolore ne peut pas se permettre de cracher sur ses droits de sélection et les offrir au premier venu. Avec les plus récents ennuis du Canadien, Marc Bergevin a bien fait de ne pas vider ses coffres. Parfois, les meilleures transactions sont celles que l’on ne fait pas.
Cela n’a tout de même pas empêché Marc Bergevin d’être actif cette semaine, lui qui a greffé cinq nouveaux éléments à son club. Qu’ont en commun toutes ces nouvelles acquisitions? Un physique imposant et un style robuste. Il est probant que le Canadien avait le désir de se grossir. C’est désormais chose faite. En effet, ils font tous osciller le pèse-personne au-delà des 200 livres et seul Steve Ott mesure moins de 6 pieds et deux pouces.
Mises en échec
Nombre de mises en échec permettant de soutirer le disque à l'adversaire

Le Canadien est depuis longtemps reconnu comme une équipe petite et rapide. Peut-être qu’en arrivant à la barre du Canadien, Claude Julien n’a pas aimé ce qu’il a pu y observer en ce sens. Ayant mené les coriaces Bruins de Boston aux grands honneurs, Julien a plutôt l’habitude de diriger des équipes robustes, ce qui est tout le contraire du Canadien. Il serait surprenant que Bergevin ait soudainement décidé à lui seul de changer la philosophie du club, troquant vitesse pour robustesse. Il en résulte qu’avec les arrivées de Martinsen, Benn, King, Davidson et Ott, il n’est plus possible d’affirmer que le Canadien est une équipe frêle physiquement, bien au contraire. Leurs adversaires feront mieux de lever la tête sur la patinoire, sinon ils s’y aventureront à leurs risques et périls. Sur le plan physique, ils sont aussi imposants qu’Alexei Emelin et Michael McCarron, les présents meneurs du Tricolore à ce chapitre.
Mises en échec
Nombre de mises en échec pour soutirer la rondelle à l'adversaire.

Tranquillement, mais sûrement, Claude Julien semble implanter son système de jeu. Le Canadien semble même reprendre quelque peu confiance. Il est certain que le Tricolore sera une équipe beaucoup plus difficile à affronter avec ces nouveaux ajouts, mais pour gagner des parties, l’offensive devra sortir de sa grande noirceur. Pacioretty ne peut pas être le seul marqueur régulier de l’équipe et ce ne sont pas les nouveaux venus qui risquent remporter le trophée Maurice-Richard. Les Gallagher, Lekhonen, Byron, Plekanec, Danault ou même Mitchell doivent commencer à noircir la feuille de pointage, sinon le Canadien sera voué à l’échec. La solution doit passer par eux.
Dans les présentes circonstances, Bergevin a fait ce qui était raisonnable pour améliorer son équipe et venir en aide à son nouvel entraîneur-chef, mais le plus gros du travail est loin d’être accompli.

mercredi 1 mars 2017

CH : un grand coup de Bergevin pour finir?

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

Les trois transactions de Bergevin

Images of Francois Gagnon

Avec les acquisitions de Jordie Benn, Brandon Davidson et Steve Ott en contrepoids aux départs de David Deshanais et Greg Pateryn, le Canadien est meilleur ce matin qu’il ne l’était hier.
C’est clair.
Le Canadien s’est-il toutefois assez amélioré pour non seulement maintenir sa première place dans la division atlantique, mais aussi, mais surtout, gagner une ronde, peut-être deux, voire trois rondes de séries dans quelques semaines afin d’aller frapper à la porte de la grande finale de la coupe Stanley et qui sait soulever le trophée qui a fait le tour de la planète hockey depuis sa dernière visite à Montréal en 1993?
Ça c’est moins clair. C’est même loin d’être sûr.
C’est pour cette raison que les partisans du Tricolore sont en droit de s’attendre à d’autres transactions d’ici l’heure limite de 15 h (heure de l’Est) mercredi.

La question, la grande question, est : Marc Bergevin se contentera-t-il d’ajouter une ou deux autres transactions mineures ont conclura-t-il le grand coup qui changerait le visage de son équipe. Qui lui donnerait le survoltage offensif dont il a besoin pour raviver la confiance des amateurs et soulever un peu de doutes dans les vestiaires adverses quant aux craintes associées à un duel contre le Canadien.
Il sera plus facile d’y aller avec l’ajout d’un joueur de location, ou deux. Mais en ajoutant deux défenseurs – même si la devise de Bergevin est qu’une organisation n’a jamais trop de défenseurs – et en libérant un peu de dollars sous le plafond, le directeur général du Canadien s’est donné les moyens de concocter une grosse transaction.
Selon l’excellent site CapFriendly.com qui est la référence en matière de salaires dans la LNH et de leurs conséquences en marge du plafond salarial, le Canadien a une marge de manœuvre de 4 426 763 $ avant de se river le nez sur la limite maximale de sa masse salariale.
Une somme qui permet d’être créatif.
Mais voilà :
Marc Bergevin est-il prêt à échanger Nathan Beaulieu?
Est-il prêt à échanger Alex Galchenyuk ou Brendan Gallagher? Des noms qui seront exigés en retour d’un gros joueur d’impact comme Matt Duchene dont le nom revient souvent dans les rumeurs de transactions.
Est-il prêt à hypothéquer l’avenir en sacrifiant un espoir comme Mikhail Sergachev ou Noah Juulsen?
Arrivera-t-il à refiler Tomas Plekanec qui a rendu de fiers services au Canadien au fil des ans, mais dont le contrat – 6 millions $ sous le plafond encore l’an prochain – est rendu difficile à assumer en raison de baisse de régime du vétéran joueur de centre?
Les réponses à ces questions dicteront l’allure des négociations du Canadien dans le dernier sprint de transactions. Car c’est une chose de vouloir transiger, c’en est une autre de trouver le club qui est prêt à le faire à sa satisfaction.
Si Patrick Sharp n’était pas blessé, je vous dirais qu’il est mon candidat numéro un pour venir renflouer l’attaque du Canadien en vue de la fin de la saison et des séries.
Parce que le d.-g. Jim Nill a ouvert son jeu devant ses homologues hier, je me demande si Thomas Vanek ne devient pas le prix de consolation. Il en serait à un deuxième passage à titre de mercenaire avec le Canadien. Je sais. Mais Vanek semble avoir plus à offrir que les Shane Doan, Jarome Iginla, voire Radim Vrbata qui sont encore disponibles. Du moins pour le moment.
Et un grand coup signifie-t-il automatiquement Matt Duchene ou il pourrait être associé au nom d’un Jason Spezza ou Henrik Zetterberg si les Red Wings décidaient de laisser partir leur capitaine? Ce qui serait surprenant. Mais bon!
Marc Bergevin répondra à ces questions d’ici 15 h mercredi. Ou à 16 h 30 dans le cadre du point de presse qu’il a à son agenda de la journée.
Benn tient promesse
Dans le cadre de son premier match dans l’uniforme du Canadien, match que le Tricolore a gagné 1-0 en prolongation, mardi, aux dépens des Blue Jackets de Columbus, Benn a donné des munitions à tous ceux qui le considéraient meilleur que Greg Pateryn contre qui il a été acquis des Stars de Dallas.
Benn a tenu promesse. Il a dominé le Canadien pour le nombre de tirs bloqués (cinq) il a asséné trois mises en échec, il a bardassé les joueurs des Blue Jackets qui rôdaient autour de Carey Price, il les a brassés le long des rampes et s’est porté à la défense de son partenaire de jeu Nathan Beaulieu à quelques occasions. Un bon moyen pour se faire des amis dans un vestiaire à l’intérieur duquel il ne connaissait pas un chat – sans jeu de mots – en arrivant au Centre Bell en fin d’après-midi mardi pour son premier match dans l’uniforme Tricolore.
«Nous sommes tous des amis maintenant», a plaidé Benn au terme de son premier match.
Jordie Benn est plus gros que Pateryn. Il a plus d’expérience. C’est un gars établi qui peut évoluer sur les deux flancs de la défensive. Il impose davantage le respect que Pateryn sur la patinoire. Et il s’est même compromis en disant qu’il prendrait les moyens nécessaires pour apprendre le français. Tout un contraste avec l’épouse de Pateryn qui s’en est prise aux «maudits français» que sont les partisans et les entraîneurs-chefs qui manquent de considération à l’endroit de son mari.
Maintenant qu’elle est à Dallas, on l’oubliera vite. Et si Benn joue tous les soirs comme il l’a fait dans le cadre du match qui lui a permis de faire bonne première impression, les partisans du Tricolore oublieront vite Pateryn également.
On verra.
Mais à un salaire de 1,1 million pour le reste de la saison et les deux qui suivront, Benn semble être une acquisition qui sera rentable pour Marc Bergevin
Desharnais à Edmonton
Le Canadien s’est aussi offert de la profondeur en larguant David Desharnais et son salaire de 3,5 millions $ -- Montréal paiera 20 % de la paie du petit joueur de centre – aux Oilers d’Edmonton en retour du défenseur Brandon Davidson.
Je ne sais pas grand-chose de Davidson autre qu’il a a 25 ans, qu’il est solide, qu’il a un bon tir, qu’il a eu sa part d’ennuis avec les blessures ce qui pourrait expliquer pourquoi il n’affiche qu’une passe récoltée en 28 matchs disputés avec les Oilers cette saison.
Comme l’avait fait le d.-g. des Stars lundi dans le cas de Jordie Benn, le directeur général des Oilers d’Edmonton Peter Chiarelli a convenu que les craintes de perdre Davidson au marché des joueurs autonomes sans rien obtenir en retour l’a incité à conclure cette transaction avec Marc Bergevin.
C’est donc dire que Davidson a du potentiel.
Du potentiel pour batailler une place au sein du troisième duo? Pour chasser Alexei Emelin du deuxième duo, voire de Montréal? Pour un jour évoluer à la gauche de Shea Weber? Le temps nous le dira. Mais à un salaire de 1,425 million pour cette saison et l’an prochain, on verra ce que le Canadien décidera de faire avec lui. Peut-être sera-t-il simplement un leurre qu’on offrira aux Golden Knights dans le cadre du repêchage d’expansion.
Quant à David Desharnais, il aura maintenant la chance de prouver qu’il peut contribuer aux succès offensifs d’une équipe. Et qui sait : ses performances avec les Oilers lui permettront peut-être d’obtenir un nouveau contrat la saison prochaine. Peut-être pas à Edmonton, mais ailleurs autour de la LNH.
Une chance qu’il n’aurait pas obtenu en demeurant sur la touche avec le Canadien d’ici la fin de la saison.
Desharnais a ralenti. C’est vrai.
Mais il a laissé des amis très reconnaissants derrière lui dans le vestiaire du Canadien. À commencer par le capitaine Max Pacioretty.
«Je crois que Davie s’attendait à quelque chose. Le fait d’avoir été laissé de côté pour le match et de ne pas avoir pris part à l’échauffement laissait entrevoir la possibilité qu’il parte. Ça me désole car je perds un ami, mais aussi un complice. Je dois à David tout ce qui m’arrive dans la LNH. On a passé deux saisons dans les mineures ensemble. C’est lui qui m’a relancé. Car pendant ces deux ans, je n’arrivais plus à marquer. Ses passes savantes et la qualité de son jeu m’ont relancé. Je suis monté avec le Canadien et il est venu me rejoindre pas longtemps après. Une fois réunis ici, nous n’avons jamais regardé derrière. J’ai appris la transaction pendant le match. Je ne lui ai pas parlé encore, mais je perds un ami et un complice. Ça me chagrine, mais je me console à l’idée qu’il aura une autre chance ailleurs», a défilé Max Pacioretty après la victoire aux dépens des Blue Jackets mardi.
David Desharnais rencontrera la presse en matinée au Centre d’entraînement de Brossard. Un centre d’entraînement qui sera déserté par les joueurs du Canadien qui profitent d’un congé mercredi. Un centre d’entraînement que P.K. Subban et les Predators feront vibrer en début d’après-midi avec un entraînement régulier.
Ott : derrière Shaw et Gallagher
Steve Ott? Je dois admettre que l’arrivée du vétéran de 34 ans me laisse perplexe. Oui il est gros, oui il a du caractère, oui il a de l’expérience et oui il est plus solide aux cercles des mises en jeu que le long des bandes.
Mais jadis un très bon joueur de soutien, Steve Ott n’est plus aujourd’hui qu’un simple joueur de soutien. Peut-être est-il meilleur que le vétéran Torrey Mitchell ou le tout (trop) jeune Michael McCarron? Peut-être est-il meilleur que Brian Flynn?
Mais son acquisition me laisse perplexe car le Canadien a déjà une version améliorée de Steve Ott avec Andrew Shaw qui joue du bien meilleur hockey depuis trois, quatre ou cinq matchs. Et déjà qu’il est tassé dans un coin depuis l’arrivée de Shaw, Brendan Gallagher perdra-t-il encore plus de temps d’utilisation de qualité et surtout son sourire contagieux pour contenter Ott?
Seul le temps nous le dira.
Mais il est clair qu’il faudra plus que Steve Ott pour aider Max Pacioretty, Alexander Radulov, Alex Galchenyuk et Andrew Shaw qui sont les seuls attaquants du Canadien à avoir marqué lors des 13 derniers matchs. Des attaquants qui ont enfilé 16 des 21 buts du Tricolore au cours de cette période.
À cause de cette statistique lourde à porter, il me semble évident que Marc Bergevin et les membres de son état-major devront bouger encore d’ici 15 h mercredi.
La réponse s’en vient