Aucun message portant le libellé Opinions YVON PEDNEAULT. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Opinions YVON PEDNEAULT. Afficher tous les messages

vendredi 2 octobre 2015

Bettman vise le grand chelem

http://www.journaldemontreal.com/

Gary Bettman ne s’aventurera pas dans le projet d’expansion sans avoir la certitude que les équipes de son circuit sont en bonne santé financière.

YVON PEDNEAULT
MISE à JOUR 
Gary Bettman ne s’aventurera pas dans le projet d’expansion sans avoir la certitude que les équipes de son circuit sont en bonne santé financière. Établissons tout de suite qu’il est faux de prétendre que Gary ­Bettman n’aime pas Québec.
Au contraire.
Il connaît très bien Québecor. Il entretient une solide relation avec le groupe et pas étonnant que mardi, les décideurs de la société aient fait un pas important dans l’espoir de faire revivre le hockey de la Ligue nationale au nouveau Centre Vidéotron.
Par contre, il faut bien comprendre que le commissaire joue sur plusieurs fronts. D’une part, il doit s’assurer de la rentabilité du hockey professionnel chez les 30 formations du circuit. D’autre part, il doit concocter différents scénarios si jamais le plan A ne fonctionne pas parce que certains propriétaires ne semblent pas très emballés par l’expansion.
Voilà pourquoi le Bettman fait preuve d’une grande prudence. Hier, dans le cadre d’une entrevue réalisée par une station de télévision de Boston, Jeremy Jacobs, un des personnages les plus influents de la ligue, a souligné: «Je me demande s’il y a vraiment une volonté chez les propriétaires pour l’élargissement des cadres de la ligue.»
Voilà des propos pour le moins inquiétants.
Gagner du temps
Mais comme Bettman, il s’est bien gardé de révéler la stratégie qu’entend utiliser le comité exécutif, par conséquent. Il laisse planer un doute tout en faisant miroiter que les deux groupes rencontrés cette semaine on fait des présentations étoffées.
Le commissaire connaît bien les propriétaires. Il y a des cliques, bien entendu, la vieille garde, celle de Jacobs et d’Ed Snyder, et il y a les plus jeunes. Il doit composer avec les égos de tout un chacun.
Il est clair que Gary Bettman aimerait bien frapper un grand chelem dans le sens qu’il ne veut pas avoir de concessions tirant de la patte et aussi, il aimerait bien ajouter deux autres formations pour gonfler les coffres des propriétaires et aussi pour élaborer un plan pour la restructuration des divisions.
Parmi les intervenants de la Ligue nationale interrogés au cours des derniers jours, certains soutiennent qu’ils ne seraient pas surpris si, en décembre, les gouverneurs retardaient l’annonce de l’élargissement des cadres au 1er janvier 2016 ou encore à la pause du match des étoiles.
Pourquoi?
Le commissaire veut gagner du temps. Il veut savoir quelle décision prendront ­Peter Karmanos et les Hurricanes de la Caroline. Il veut connaître quels sont les plans du groupe, propriétaire des ­Panthers de la Floride.
Se pourrait-il également qu’il préfère le transfert des Coyotes de l’Arizona à Las Vegas plutôt que l’expansion au Nevada?
Bouée de sauvetage
Bettman ne s’aventurera pas dans le projet d’expansion sans avoir la certitude que les équipes de son circuit sont en bonne santé financière. Il veut aussi tendre l’oreille à l’Association des joueurs, qui déplore la situation en Floride, en Arizona et en Caroline, trois concessions qui ne ­rencontrent pas les objectifs financiers.
Le commissaire veut tout d’abord s’assurer qu’il possède tous les éléments pour affronter l’adversité. Comme je l’ai souligné en quelques occasions, la ville de Québec constitue une bouée de sauvetage pour Bettman.
Mardi, les représentants de Québecor ont sans aucun doute convaincu plusieurs membres du comité exécutif que Bettman avait raison de faire confiance à la société québécoise.
Le groupe de Las Vegas a également créé une impression favorable. Les propriétaires de la LNH ne veulent plus vivre des expériences comme celle des années passées, alors qu’ils avaient approuvé un transfert de concession à des gens qui ont connu des ennuis avec la justice ­américaine par la suite.
Le rêve de Bettman, c’est de résoudre dans un avenir très rapproché les problèmes qui minent quelques concessions et aussi d’ajouter deux autres formations pour un total de 32. Deux nouvelles ­concessions qui évolueraient dans l’Ouest. Ainsi, l’équilibre serait acquis entre les associations de l’Est et de l’Ouest.
Il y aura du hockey à Québec, c’est certain.
Quand? Gary Bettman décidera. Les ­Nordiques reviendront-ils à Québec dans la peau d’une concession déjà existante ou encore dans la peau d’une équipe de ­l’expansion?
Dans le meilleur des scénarios, la concession des Panthers de la Floride est la plus attrayante. Mais celle des Hurricanes est la plus probable.

LA BOXE ET JC...

Radio9 sports, la seule radio consacrant toute sa programmation au monde du sport, sera la référence audio du monde de la boxe.
Le Groupe GYM et les décideurs de ­Radio9 sports ont ­signé une entente pour la diffusion des galas de boxe du groupe d’Yvon ­Michel.
Une nouvelle qui a sûrement réjoui mon camarade Jean-Charles Lajoie, qui, régulièrement à son émission de fin d’après-midi, parle de boxe en compagnie de Réjean Tremblay.
La boxe est un sport très populaire au Québec.
Un sport qui prend beaucoup d’espace et pour les bonnes raisons. Il s’agit d’une nouvelle encourageante pour cette nouvelle station.
La radio sportive a besoin de propriété et un premier pas a été franchi.
Entendra-t-on le duo Jean-Charles ­Lajoie-Mike Bilodeau?
C’est fort possible.
Fleischmann et un contrat
Tomas ­Fleischmann n’a pas endossé l’uniforme du Canadien hier soir.
Ses deux compagnons de jeu non plus. David ­Desharnais et Dale Weise ont obtenu congé. Doit-on conclure que les trois joueurs ­formeront un trio, ­mercredi prochain à Toronto?
Fort possible.
Marc Bergevin doit sûrement discuter avec l’agent de ­Fleischmann la possibilité d’un contrat.

lundi 29 juin 2015

Un gros coup de pouce !

http://www.journaldemontreal.com/

Le joueur autonome Drew Stafford pourrait aider l’attaque du Canadien, qui a certainement besoin d’un bon coup de pouce.

Yvon Pedneault
Bon. On savait, il y a un an, que Patrick Roy ne voulait plus rien savoir de P.-A. Parenteau.
On savait également, il y a un an, que Michel Therrien et Daniel Brière ne fréquentaient pas les mêmes restaurants, que la relation employeur-employé ne fonctionnait pas.
L’Avalanche et le Canadien se sont échangé des problèmes.
Hier, le Canadien a posé un premier geste. Comme ça ne semblait pas fonctionner entre Therrien et Parenteau, justement parce que l’ailier n’a pas répondu aux attentes, loin de là, on l’a placé au ballottage dans le but de racheter son contrat.
Une décision qui va permettre à Bergevin d’ajouter près de trois millions de dollars à son espace de manœuvre.
C’est bien, c’est même très bien.
Ainsi donc, le directeur général du Tricolore pourra poursuivre son lèche-vitrine tout en mettant beaucoup d’emphase sur les négociations dans le dossier d’Alex Galchenyuk.
Si Bergevin s’est fait plutôt discret en Floride, il faut croire qu’il avait un plan qui devrait lui permettre d’améliorer l’attaque de son équipe.
Au fait, qui sont les six meilleurs attaquants de l’équipe?
Max Pacioretty, Tomas Plekanec, Brendan Gallagher, Alex Galchenyuk, David Desharnais et... euh... Il n’y a pas de sixième attaquant. Et Plekanec et Desharnais peuvent-ils passer une autre année dans les rôles de premier et de deuxième joueurs de centre?
Pas dans le contexte d’aujourd’hui.
Un seul marqueur de 30 buts
En résumé, parmi les membres des deux premiers trios du Canadien, on compte un seul marqueur de 30 buts.
On en convient que ce n’est pas cette attaque qui va énerver l’adversaire. On reconnaît que ce n’est pas avec une telle artillerie que le Canadien sèmera l’inquiétude chez l’adversaire.
Marc Bergevin claironnait lors de son point de presse, deux jours après l’élimination du Tricolore, que le plus important c’était de contenir l’attaque de l’adversaire. Parfait. Mais, une équipe peut-elle avoir un équilibre entre l’attaque et la défense?
Quand on fait l’analyse du Tricolore, on ne cesse de vanter, et avec justesse, le talent et le leadership de Carey Price. On soutient aussi, surtout depuis que Jeff Petry s’est associé à l’organisation pour les six prochaines années, que la brigade défensive n’a rien à envier aux autres formations du circuit.
Jusque là, ça va.
Mais quand on arrive aux attaquants, ça se gâte. Le Canadien manque nettement de ressources et c’est préoccupant.
Qui pourrait aider ?
Qui sont les joueurs qui attireront les projecteurs sur le marché des joueurs autonomes qui s’ouvrira mercredi?
Martin St. Louis? On oublie ça.
Shawn Horcoff? Un autre attaquant défensif.
Tomas Fleischman? On passera.
Chris Stewart? Il est gros, il est imposant mais son réveil-matin ne fonctionne pas toujours et trop souvent il rate l’heure du match.
Drew Stafford? Intéressant. Très intéressant même. Un droitier, un joueur avec un bon gabarit, 6 pi 3po. Il a connu des bons moments à son arrivée à Winnipeg au début du mois de mars. Un candidat à considérer.
Antoine Vermette? Sûrement pas au salaire qu’il convoite.
Justin Williams? Il a connu ses meilleurs moments.
Michael Frolik? Un ailier imposant... mais pas une menace en attaque.
Eric Fehr? Un centre de 6 pi 3 po mais qui n’est pas très créatif en attaque.
Matt Beleskey? 22 buts avec les Ducks, un joueur solide, robuste, qui ne craint pas la lourde circulation.
Beleskey est un candidat intéressant. Maintenant, quel salaire exigera-t-il, lui qui, l’an dernier, touchait 1,3 M$ et il vient de refuser une entente de 4 M$ par saison.
Dossier Patrick Sharp
Il y a aussi le dossier Patrick Sharp, des Blackhawks de Chicago, qui pourrait alimenter les discussions. Sharp n’a pas été trop brillant lors des séries éliminatoires. Il touche un salaire de 5,9 M$ par saison et il lui reste deux années à son contrat. Sharp a avisé les décideurs des Blackhawks qu’il ira avec l’équipe avec laquelle les Blackhawks pourront réaliser la meilleure transaction.
Bergevin a-t-il un intérêt pour Sharp? Possible. Cependant, dans les coulisses de la Ligue nationale, on affirme qu’on ne croit pas que le joueur des Blackhawks apparaît sur la liste des priorités du directeur général. Sauf que ça change à tous les jours.
Les événements et les transferts au niveau des effectifs font en sorte que les décideurs des équipes doivent revoir le plan d’attaque et très souvent doivent le modifier.
Mais, un fait est indéniable, cette attaque a besoin d’un gros coup de pouce.

QUE VA DEVENIR LA RIVALITÉ AVEC LES BRUINS ?

Les Bruins de Boston font le grand ménage... et, du même coup, on peut s’interroger si la rivalité entre le Canadien et les Bruins sera aussi intense maintenant que Milan Lucic poursuivra sa carrière à Los Angeles.
Et, peut-on douter des chances des Bruins d’une participation au tournoi printanier? Absolument...
Avantage Oilers
Le directeur général, Tim Murray, a donné un de ses choix de première ronde aux Sénateurs d’Ottawa pour le gardien Robin Lehner. Pendant ce temps, Peter Chiarelli donnait aux Rangers trois choix de repêchage, aucun dans les deux premières rondes, pour le gardien Cam Talbot. Avantage Chiarelli, des Oilers...
Phil Kessel est toujours à Toronto mais pour combien de temps?
Les Coyotes ont résolu leur problème relativement au plancher salarial en obtenant le contrat de Chris Pronger qui ne jouera plus jamais...
Solide défense
Brian Burke a raison quand il souligne que les Flames, avec l’acquisition de Dougie Hamilton, miseront sur l’une des meilleures brigades défensives de la Ligue nationale.
Comment une équipe comme les Bruins peut-elle se départir d’un défenseur talentueux de 22 ans?
Après Kessel, après Tyler Seguin, c’est maintenant Hamilton.

samedi 13 juin 2015

Pourquoi cet entêtement ?

http://www.journaldequebec.com/

Pourquoi Gary Bettman tient-il à ­garder les Coyotes à Glendale ?
PHOTO D’ARCHIVES

Pourquoi Gary Bettman tient-il à ­garder les Coyotes à Glendale ?

Yvon Pedneault
Il y a deux ans, on posait la ­question. Pourquoi Glendale? Les chiffres étaient pourtant éloquents. L’équipe perdait alors 30 millions $ par saison. On ne se bousculait pas aux ­tourniquets.
Il était clair que le hockey passait loin derrière le football, le baseball, le basketball, bref nommez le sport que vous désirez et ça passe devant les Coyotes.
Au bout du compte, il ne restait pas grand-chose du dollar sportif pour l’équipe de hockey.
Quand on doit faire des promotions invitant les gens à se procurer quatre billets pour 99 $, stationnement et hot dog inclus, on ne parvient pas à faire ses frais. Mais les penseurs de la Ligue nationale – avec Gary Bettman en tête – croient qu’il y a un avenir intéressant pour le hockey dans le désert de l’Arizona.
C’est ce que le commissaire claironnait en 2013, après avoir gagné sa bataille contre la Ville de Glendale ­relativement au contrat de gestion de l’amphithéâtre.
Deux ans plus tard, les Coyotes ont généré, la saison dernière, 25 millions $ de revenus aux guichets alors que la moyenne de la Ligue nationale est de 48 millions $. On viendra dire qu’il y a un avenir pour le hockey dans cette ­région de l’Arizona.
Menace
Alors pourquoi cet entêtement de la part des propriétaires de la ligue et surtout de la part de Bettman à vouloir garder les Coyotes à Glendale? Ne ­réalise-t-on pas qu’à la suite des derniers événements, les citoyens de Glendale ne veulent plus des Coyotes, que les membres du conseil de ville prient tous les jours pour qu’ils ­quittent la ville.
Mais Bettman a la tête dure.
Pourquoi?
Qu’y a-t-il de si attrayant en ­Arizona? Est-il coincé par les réseaux de télévision, qui ne veulent surtout pas perdre le marché de cet État? Il s’agit d’une piètre excuse, d’autant plus que les matchs aux heures de grande écoute sont moins importants que les films de fin de soirée.
Alors pourquoi?
Mercredi soir, l’avocat des Coyotes a menacé les élus municipaux. Anthony LeBlanc a menacé les élus municipaux. «On va vous poursuivre...», a-t-il affirmé. Voilà une réaction qui ne fait qu’empoisonner les relations entre les deux groupes. Pensez-vous sincèrement que les citoyens de Glendale ont apprécié les charges à l’emporte-pièce des deux représentants des Coyotes?
On négocie par la menace.
Mais les élus sont demeurés de glace, ils ont voté à 5 contre 2 pour que la résiliation du contrat. «Nous sommes prêts à reprendre les négociations, mais en modifiant les règles du jeu.»
La LNH joue gros
Les membres du conseil de ville ont-ils un doute sur les intentions des propriétaires des Coyotes, qui possèdent une clause dans leur contrat leur permettant de quitter la ville si jamais ils encaissent des pertes de 50 millions $ sur une période de cinq ans?
Ont-ils devancé l’échéance dans le but de sauver quelques millions de dollars, sachant très bien qu’après deux saisons, les propriétaires des Coyotes ont déclaré des pertes de 34 millions $? Alors pourquoi continuer à verser
15 millions $ par année provenant de l’argent des contribuables?
Ira-t-on devant les tribunaux? La Ligue nationale joue gros dans ce dossier. Déjà qu’elle ne gagne pas des points en menaçant une ville de représailles juridiques, en menaçant les citoyens qui sont les propriétaires de l’amphithéâtre.
On rapportait même qu’Andrew Barroway, le propriétaire majoritaire de l’équipe, n’a jamais avisé le maire de la ville, Jerry Weiers, qu’il est maintenant le principal décideur.
«Quand on pense que les Coyotes reçoivent 15 millions $ de la Ville et que tu ne daignes pas rencontrer le maire, encore moins l’impliquer dans les relations avec la communauté, c’est pas très fort de la part des dirigeants des Coyotes», aurait déclaré sous le couvert de l’anonymat le propriétaire d’une équipe de la Ligue nationale.
Mystère
On voit déjà que la patience de certains gouverneurs a des limites. Si, comme le prétend Bettman, il y a un intérêt marqué de la part de certains marchés pour obtenir une concession de la LNH, qu’attend-on pour sortir les Coyotes de l’Arizona?
C’est ça qui est mystérieux...
Pourquoi cet entêtement?
Une question: si Bettman avait attendu le moment propice pour modifier les divisions, la Ligue nationale se retrouverait-elle dans une situation aussi ridicule? La réponse est non.
Il n’aurait pas à s’inquiéter du déséquilibre chez les équipes, 14 dans l’Association de l’Ouest, 16 dans ­l’Association de l’Est.
Peut-être a-t-il mis la charrue devant les bœufs dans le dossier de Seattle? Était-il si urgent de transférer les Blue Jackets de Columbus et les Red Wings dans l’Association de l’Est?
Autre question: Donald Fehr et l’Association des joueurs ne sont-ils pas des partenaires avec la Ligue nationale? Alors, pourquoi Fehr n’intervient-il pas dans le dossier en portant à l’attention des propriétaires que les deux groupes perdent des revenus importants en maintenant à Glendale une concession vivant sur du temps emprunté?
Intéressant n’est-ce pas?