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BILLET - Les partisans du Canadien ont déjà les yeux sur la prochaine saison. Et encore une fois, j'en entends plusieurs proposer d'échanger Tomas Plekanec. Quelle est sa valeur?
Un texte de Guy D'Aoust
Quand les partisans évaluent le jeu de Plekanec, en général, ils sont assez critiques. « Ce n'est pas un centre numéro un » ou « Il manque d'énergie en fin de saison et il disparaît » ou encore « C'est pas avec lui qu'on va gagner la coupe ».
Bon. Regardons-y de plus près.
Plekanec n'est pas Crosby, ni Getzlaf, ni Toews. C'est certain. Mais on apprécierait peut-être davantage sa contribution si on ne l'avait pas sous les yeux depuis si longtemps.
Et si son nom n'était pas associé à une équipe qui ne s'est pas approchée de la coupe depuis 23 ans.
Des chiffres
Plekanec est un atout certain pour un entraîneur. Il peut jouer dans toutes les phases du jeu, forces égales, avantage et désavantage numérique, quatre contre quatre, trois contre trois. Il n'a pas de faiblesse.
Il est d'ailleurs l'attaquant que Michel Therrien a employé le plus cette année, avec une moyenne de 18 m 40 s d'utilisation par rencontre.
On lui reproche parfois son manque d'énergie. Pourtant, quand on s'y attarde, on réalise que Plekanec n'a raté que 12 matchs au cours des 10 dernières saisons.
Bon an, mal an, l'entraîneur peut compter sur lui chaque soir. Et dans l'optique d'une organisation, c'est une grande richesse.
Des points
Sa production offensive en déçoit plusieurs. Encore là, on l'évaluerait peut-être différemment si on ne l'avait pas sous les yeux constamment.
J'ai sorti quelques noms du classement des marqueurs (en date du 18 mars) pour voir qui se retrouve dans les mêmes parages en ce qui a trait à la production.
Ça vous étonnera peut-être...
Moi, j'avoue que ça m'étonne. Ce n'est pas une récolte spectaculaire. On est loin des premiers rangs. Mais quand on regarde les voisins, on doit admettre que ce n'est pas si mal, non?
Ces points, cette polyvalence et cette assiduité, le Canadien devra les remplacer s'il se départit de Plekanec.
Tous les tenants du « Il a fait son temps » devraient peut-être y penser. L'un des meilleurs centres numéro deux de la LNH est forcé d'assumer un rôle de numéro un depuis longtemps.
Et ça, ce n'est pas à lui qu'il faut le reprocher.
Pool des séries
Participerez-vous à un pool des séries? L'excellent collègue Daniel Lessard, que vous connaissez pour ses pertinentes analyses politiques, en organise un chaque année au bureau. J'y participe.
Et j'accepte vos conseils.
Vous me savez désormais amateur de chiffres. Ceux des 10 dernières années ne font que me confondre.
Depuis 10 ans, la coupe a eu 20 finalistes. Seulement trois de ces finalistes avaient été champions du calendrier régulier.
Deux d'entre eux ont gagné la coupe. Deux sur 20, c'est 10 % de probabilité. Bof.
Vous dites? Il faut regarder comment les équipes ont fini l'année pour avoir une idée plus juste? Bonne idée!
Sur leurs 10 derniers matchs l'an dernier, les Blackhawks n'en avaient gagné que 4. Ils ont pourtant remporté la coupe.
Ils avaient à peine signé trois victoires en 10 matchs pour conclure l'année quand ils ont gagné la coupe en 2010. Pour leurs deux coupes en 2012 et 2014, les Kings avaient joué pour ,500 (cinq victoires) dans leurs 10 derniers matchs. Rebof.
Vous avez mieux? J'attends vos conseils. Un souper pour celui ou celle qui m'aidera à gagner enfin.
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