lundi 26 octobre 2015

Le Tricolore attendu de pied ferme dans l'Ouest

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 25 octobre 2015 à 12h28. Modifié par Charles Payette le lundi 26 octobre 2015
Le Tricolore attendu de pied ferme dans l'Ouest
Andrei Markov et Brendan Gallagher/PC/Graham Hughes
MONTRÉAL - Les joueurs du Canadien et leur entraîneur-chef Michel Therrien ont beau clamer sur tous les toits qu'ils ne visent pas les records, qu'ils ne pensent pas à leur série de succès actuelle et qu'ils ne regardent que le prochain match inscrit au calendrier, un fait demeure: le Tricolore connaît une séquence historique en ce début de saison 2015-2016.
Et alors que la formation montréalaise s'apprête à conclure ce spectaculaire mois d'octobre avec son pèlerinage annuel dans l'Ouest canadien, où ce n'est jamais facile d'accumuler les victoires, Therrien sait très bien ce qui l'attend: des équipes affamées qui voudront faire tomber ses joueurs du piédestal sur lequel ils sont juchés.

«Il faut se le dire: nous allons voir le meilleur de chaque équipe adverse, a avisé Therrien après que le Canadien eut difficilement défait les Maple Leafs de Toronto 5-3, samedi soir. Il faut en être conscient. Elles vont vouloir nous affronter. C'est un grand défi d'être au sommet mentalement à cette période-ci de la saison.»

S'il faut se fier à la dernière semaine d'activités du Canadien, c'est déjà le cas. Après avoir totalement dominé la troisième période de leur affrontement contre les Red Wings de Detroit, le 17 octobre, les joueurs de la formation montréalaise n'ont concédé rien de moins que 126 tirs en trois matchs, dont plus de 50 aux Maple Leafs.

Même vendredi à Buffalo, la défensive du Canadien avait montré certains signes de relâchement, permettant aux Sabres de diriger 36 rondelles vers Michael Condon. Mais à sa deuxième sortie de la jeune saison, le gardien réserviste a bien réagi, surtout en première période, avant que ses coéquipiers n'explosent en deuxième moitié de rencontre.

Autres records dans la mire

Au cours de ses neuf premières rencontres, le Canadien a fait tomber une marque de la LNH, celle pour le plus grand nombre de victoires d'affilée en temps réglementaire en début de saison, et deux records d'équipe pour le nombre de gains consécutifs en amorce de calendrier, qui était de quatre, et à l'étranger en début de saison, également de quatre.

Mais après le match de samedi, les joueurs qui ont rencontré les médias ont fait peu de cas de tous ces exploits. P.K. Subban a fermement rappelé que l'objectif du Canadien n'était pas d'accumuler les records, mais de gagner la coupe Stanley. Seul Carey Price s'y est attardé, brièvement et avec modestie.

«Beaucoup de choses ont tourné à notre avantage. Nous avons profité de bonds favorables aux bons moments et nous travaillons à l'unisson. Nous jouons du très bon hockey en ce moment.»

Mardi soir à Vancouver, le Canadien sera à la recherche d'un sixième gain de suite à l'extérieur de Montréal, deux de moins que son record absolu, réalisé deux fois, en 1977-78 et 1981-82.

Et s'il prend la mesure des jumeaux Sedin et compagnie, il égalera la marque de la LNH pour le plus de victoires consécutives, à la régulière ou en prolongation, en début de saison. Les Maple Leafs (9-0-1) en 1993-94 et les Sabres (7-0-3) en 2006-07 sont les seules formations à avoir gagné leurs dix premiers matchs.

Même si le Canadien se trouvera à des centaines de kilomètres de son château fort, il est fort possible que Therrien et ses hommes bénéficient du soutien de nombreux partisans. Ce sera le cas non seulement à Vancouver mardi, mais également à Edmonton jeudi, où ils verront Connor McDavid pour la première fois, et à Calgary le lendemain, où Therrien renouera avec Bob Hartley.

Divers sondages ont démontré que le Canadien est la formation la plus populaire à travers le pays, et l'équipe compte, encore aujourd'hui, sur une légion de partisans d'un océan à l'autre.

«Les joueurs apprécient le support qu'ils reçoivent dans cette région du pays, et on est attendu chaleureusement», a acquiescé Therrien, samedi.

Mais de là à dire que cet appui rend le voyage un peu plus facile, il y a un pas que l'entraîneur-chef du Canadien n'est pas prêt à franchir.

«Je n'utiliserais pas ce mot!, a-t-il rétorqué. Si vous voyez l'horaire qu'on a, vous verriez que ce genre de voyage n'est jamais facile!»

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