jeudi 8 octobre 2015

«Je n'aurai pas besoin d'aller au ciel» - Bergevin qui rêve de la Coupe Stanley à Montréal

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Publié par Danielle Arsenault pour 98,5fm Sports le jeudi 08 octobre 2015 à 15h18. Modifié à 16h56.
«Je n'aurai pas besoin d'aller au ciel» - Bergevin qui rêve de la Coupe Stanley à Montréal
Marc Bergevin/La Presse Canadienne
(98,5 Sports) - Alors qu'il amorce sa quatrième saison en tant que directeur général du Canadien de Montréal, Marc Bergevin estime que son équipe se rapproche de son but ultime, remporter la Coupe Stanley.
Entrevue avec Marc Bergevin
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En entrevue jeudi avec l’animateur des Amateurs de Sports, Mario Langlois, Marc Bergevin a indiqué que son équipe avait fait un pas de plus pour se rapprocher du but ultime, soit de remporter une Coupe Stanley.

Selon le DG montréalais, c’est notamment la stabilité qui permet au Canadien d’obtenir autant de succès. Une stabilité au niveau du noyau de joueurs de l’équipe, mais également une stabilité au sein de l'équipe d’instructeurs, en commençant par l’entraîneur-chef, Michel Therrien qu’il a embauché à son arrivée à Montréal.

«Notre noyau est là, notre leadership est là, il y a de stabilité, alors, on s’en va dans la bonne direction avec l’ensemble de l’organisation des Canadiens de Montréal», a-t-il expliqué.

«Michel (Therrien), c’est un homme de hockey très intelligent, a-t-il ajouté. Ils ont créé un bon environnement au sein de l’équipe et je trouve ça important, surtout sur une longue période de 82 matchs où il y a de la fatigue, du voyagement, il neige et il fait froid, il y a des moments difficiles. De bonnes équipes ont des hauts et des bas, mais il faut toujours rester ensemble, c’est bon pour l’esprit d’équipe.»

Et c'est cet esprit d'équipe, cette unité, qui permet aux bonnes équipes de passer à travers les hauts et les bas d’une saison dans la LNH qu’il qualifie de «marathon de 82 matchs plutôt que d’un sprint.»

Mais Bergevin n'est pas dupe, il sait également que la chance doit être au rendez-vous pour obtenir du succès dans la LNH. Au cours de la dernière saison, le Canadien a été épargné au niveau des blessures sérieuses.

Partant du principe que les joueurs fatigués se blessent plus souvent, toute l’organisation du Tricolore - avec en tête Michel Therrien - se fait un devoir de bien gérer les périodes d’entraînement et de repos de ses joueurs.

«Aussi longtemps que notre noyau va rester en santé, on va pouvoir compétitionner», a-t-il assuré.

Maturité accrue

Outre la stabilité, l’ancien défenseur de la LNH estime que son équipe a gagné en maturité et il louange le travail accompli par son entraîneur-chef et ses acolytes afin de développer le talent des jeunes joueurs de l’équipe.

«On est devenu une équipe de plus en plus mature. On peut faire face à l’adversité. C’est très réconfortant pour un DG de savoir que ton leadership va être capable de passer à travers des moments difficiles. Personnellement, je crois que notre équipe est meilleure que celle de l’an dernier. Notre défensive est un peu plus stable. Nos jeunes vétérans ont plus d’expérience. Notre leadership a encore une année de plus avec Max qui a été nommé capitaine. Comme à Chicago, avec les Toews, Duncan Keith, Seabrook, Crawford, Kane qui ont grandi ensemble et éventuellement, ils ont remporté des Coupes Stanley. Notre but ultime à la fin de la journée, c’est de faire la même chose que j’ai vécu à Chicago», a-t-il confié.

«Et la remporter à Montréal, ce serait l’apogée (de ma carrière). Et je n’aurais pas besoin d’aller au ciel, car je vais déjà être rendu, la journée que ça va arriver», a-t-il ajouté.

Inspiré du modèle de Chicago

Après sa carrière de joueur dans la LNH, Marc Bergevin a passé sept saisons au sein du personnel de direction des Blackhawks de Chicago. Il a d’ailleurs remporté la Coupe Stanley en 2010 alors qu’il était directeur du personnel des joueurs. Par la suite, il a occupé les fonctions de directeur général adjoint durant la saison 2011-12.

Bergevin ne s’en cache pas, il s’inspire du modèle des Blackhawks depuis qu’il a été nommé directeur général du Canadien en 2012. Sa stratégie est simple. Il permet aux jeunes de se développer, il est patient avec eux et s’ils ne sont pas prêts, il se tourne vers des vétérans à qui il offre des contrats à très court terme.

«Si tu regardes la photo d’équipe de l’an dernier avec celle qu’on va prendre bientôt, il y a eu beaucoup de changements. Mais ce n’est pas seulement comme ça à Montréal, c’est comme ça à travers la Ligue. Ton noyau reste intact et t’ajoutes des morceaux. On a amené Fleischmann et Semin, mais il y a toujours de la place pour un jeune s’il veut faire sa place.»

Être DG d'une équipe de la LNH en 2015 nécessite non seulement d'être capable de bien évaluer le talent de ses joueurs, mais également de bâtir une formation gagnante en tenant compte de la masse salariale. Et qui dit masse salariale, dit décisions faites en fonction du bien de l'équipe et parfois, ces décisions ne seront pas populaires auprès des partisans.

«Être populaire, ce n’est pas mon intention, mais être efficace, c’est ça mon but», tranche-t-il.