Après avoir inscrit des buts décisifs en prolongation lors de deux rencontres consécutives à la fin de février, Galchenyuk a vu son tir dévier sur Paul Byron avant de glisser derrière Ryan Miller après 73 secondes de la quatrième période, et le Canadien a arraché une victoire de 2-1 aux Canucks de Vancouver mardi soir.Du coup, le Canadien a signé une sixième victoire d'affilée, une septième en neuf matchs depuis l'entrée en scène de Claude Julien derrière le banc de l'équipe, et une cinquième en prolongation.
« Quand tu lui donnes de la place, Alex peut faire beaucoup de bonnes choses. Plus il a de l'espace, meilleur il est. C'est un joueur qui excelle dans ces circonstances », a fait remarquer l'entraîneur-chef du Canadien qui a dit constater une hausse de la confiance chez ses joueurs.
Le Canadien l'a emporté malgré les absences d'Alexander Radulov et de Tomas Plekanec, et la perte de Brian Flynn dès le début de la première période, victime d'une blessure au haut du corps à la suite d'une dure mise en échec du défenseur Alex Biega.
« On a travaillé très fort, surtout en début de match, a analysé Julien. On a perdu deux joueurs et le banc s'est raccourci rapidement. On a eu un bon effort des joueurs, dans tous les aspects du jeu. »
Posté devant le filet, Byron a vu la rondelle frapper une partie de son équipement avant de bifurquer soudainement à la gauche de Miller. Ce dernier, qui avait amorcé son déplacement latéral vers sa droite, a tenté de récupérer la rondelle avant qu'elle ne glisse derrière la ligne rouge, mais sans succès.
« La rondelle a frappé l'intérieur de ma culotte et presque mon support athlétique. Ça m'a pris par surprise », a déclaré Byron.
« C'est presque comique, a mentionné Miller. C'est vraiment de la malchance. La rondelle était là, mais je n'ai pu la récupérer. Ça fait mal. »
Pour Byron, il s'agissait d'un 16e filet cette saison, et d'un deuxième but victorieux inscrit dans des circonstances dramatiques en trois matchs. Jeudi soir dernier, il avait procuré un gain de 2-1 contre les Predators de Nashville en marquant avec moins de neuf secondes à jouer au troisième vingt.
Ryan Miller semblait déconfit après le but de la défaite.
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Torrey Mitchell avait permis au Canadien de prendre les devants à 3:57 de la première période grâce à son huitième filet de la saison, et son premier depuis le 8 décembre.
Blanchis par Carey Price lors de leur visite au Centre Bell au début du mois de novembre malgré une mitraille de 42 tirs, les Canucks ont finalement réussi à déjouer le gardien du Tricolore grâce au 4e de la saison de Michaël Chaput, à 12:49 de la troisième période.
Laissé seul devant le filet, Chaput a fait dévier un tir des poignets du défenseur Alexander Edler dans la partie supérieure droite du filet.
« C'est décevant et frustrant, a déploré Chaput. Ç'aurait été vraiment important pour nous au classement. »
Les Canucks sont venus bien près de gagner le match avant la prolongation lorsque Brandon Sutter a testé Price d'un tir du revers, décoché de l'enclave. Mais Price lui a fermé la porte alors qu'il restait moins de deux secondes à jouer au temps réglementaire.
Le Canadien a dirigé 38 tirs vers Miller, comparativement à 28 pour les Canucks en direction de Price.
Le gardien du Canadien poursuit donc sur sa lancée, lui qui a amorcé la rencontre avec une moyenne de buts alloués de 1,40 et un taux d'arrêts de ,949 depuis le 18 février.
« Ce n'est pas seulement moi, c'est notre jeu défensif en général, a déclaré Price. Depuis notre semaine de congé, nous jouons très bien. »
Avec ce gain, le Canadien s'est redonné une avance de six points sur les Sénateurs d'Ottawa au premier rang du classement de la section Est. La formation montréalaise, qui disputait le deuxième d'une séquence de quatre rencontres à l'étranger, a joué 67 matchs, trois de plus que les Sénateurs.
Le Canadien poursuivra ce périple dans l'Ouest canadien jeudi soir en rendant visite aux Flames de Calgary, vainqueurs de leurs sept dernières rencontres.
L’avenir nous dira si Marc Bergevin a eu raison ou non de faire confiance à ses joueurs pour relancer l’attaque victime d’anémie aiguë en février au lieu d’aller chercher un marqueur susceptible de venir en aide aux Pacioretty, Radulov et Galchenyuk.
Remarquez qu’après les éveils de Brendan Gallagher et Paul Byron, jeudi, Artturi Lehkonen a secoué sa guigne de 17 matchs sans le moindre point samedi pour aider le Canadien a signé une victoire de 4-1 aux dépens des Rangers de New York.
Une victoire convaincante du Canadien qui a dominé les Rangers dans tous les aspects du jeu comme le confirment les 60 tirs tentés (35 cadrés) du Canadien contre les 49 tentés et 27 cadrés des Rangers.
Malgré cette domination confirmant un temps de possession de rondelle plus élevé le favorisant, le Canadien s’est aussi imposé physiquement. Il a asséné 35 mises en échec – les officiels mineurs semblent en avoir oublié quelques-unes qui auraient pu s’ajouter aux deux créditées à Andreas Martinsen – contre seulement 22 pour les Rangers.
Le Canadien a aussi haché finement les Rangers aux cercles des mises en jeu avec une efficacité collective de 63 %. Tomas Plekanec (6 en 8 : 75%) et Alex Galchenuyk (8 en 11 : 75 %) ont excellé pour le Tricolore. Une mise en jeu gagnée par Galchenyuk en zone offensive a d’ailleurs mené à un but dans les secondes qui ont suivi.
Cette victoire est aussi un brin surprenante étant donné l’absence d’Alexander Radulov qui a déclaré forfait en raison d’une blessure au bas du corps. Plus tôt cette saison, lorsqu’un virus a gardé Radulov hors de la formation, le Canadien semblait avoir perdu son moteur à l’attaque. Avoir perdu celui qui donnait le ton. Qui s’assurait de le maintenir.
Samedi à New York, l’absence de Radulov est passée pratiquement inaperçue. Une indication claire que ses coéquipiers sont animés par une confiance et un enthousiasme enfin retrouvés. Un enthousiasme et une confiance qui étaient tombés à plat au cours du dernier mois. Ce qui a grandement contribué au congédiement de Michel Therrien.
Il est clair que Claude Julien est maintenant solidement installé à la barre de l’équipe. Avec des joueurs à sa disposition – je m’attends à ce que McCarron soit retourné dans les mineures s’il devient évident qu’il ne peut sortir les nouveaux venus de la formation –, Julien peut profiter d’une saine compétition interne pour mousser les performances de ses joueurs.
En plus, le Canadien amorce un long voyage dans l’Ouest. Long, mais pas particulièrement éreintant en considérant les journées qui séparent les matchs. Une occasion en or pour mettre ce club qui se retrouve encore plus à sa main.
Outre Lehkonen, Andrew Shaw a maintenu sa séquence heureuse, ajoutant un troisième but – et quatrième point – à ses sept derniers matchs. Mieux encore, il n’a pas assombri sa soirée de travail avec une vilaine pénalité. C'est sans oublier Shea Weber qui est devenu le cinquième joueur du Tricolore à atteindre le plateau des 15 buts cette saison et Jordie Benn qui a auréolé un troisième match solide dans l’uniforme du Canadien avec un but.
Impact immédiat et remarqué
Seul le temps nous dira si le directeur général du Canadien a eu raison de faire sa profession de foi à l’endroit de ses joueurs.
« Le 4e trio n'a pas joué comme un 4e trio »
Le match de samedi a toutefois prouvé que Marc Bergevin a eu entièrement raison de changer la morphologie de ses joueurs de soutien en donnant plus de poids et d’expérience à son quatrième trio.
Hissé au sein du deuxième trio en raison des chambardements effectués pour combler la perte de Radulov, Dwight King a connu un match honnête samedi. Il n’a rien cassé, mais semblait moins perdu que jeudi alors qu’il a endossé l’uniforme dans des conditions difficiles après avoir vu sa vie basculer à la date limite des transactions.
Envoyés dans la mêlée pour la première fois avec leur nouvelle équipe, Steve Ott et Andreas Martinsen ont, quant à eux, fait très bonne première impression.
Ott a gagné une mise en jeu importante en zone offensive pour permettre à Weber de marquer le premier but de la rencontre.
Ott a aussi animé un quatrième trio qui a disputé un très solide match en distribuant sept des 35 mises en échec assénées par le Canadien samedi. C’est énorme. En compagnie de Torey Mitchell et Andreas Martinsen, Ott a piloté un trio qui a déstabilisé les Rangers du début à la fin de la rencontre. Pas juste avec de bonnes mises en échec. Mais aussi avec un échec avant teigneux et efficace.
Il y avait bien longtemps qu’on avait vu le Canadien compter sur ce type de quatrième trio capable à la fois de brasser des adversaires – légalement – sur la patinoire tout en relevant un à un les mandats donnés par l’entraîneur-chef. Visiblement satisfait de leur rendement, Claude Julien n’a pas hésité à envoyer ses joueurs de quatrième trio dans des situations cordées en fin de période.
Contre des Rangers gros, rapides et physiques, le Canadien a été plus souvent du bon bord des mises en échec que du mauvais. On a plus souvent vu des Rangers être frappés par des joueurs du Canadien que l’inverse.
Une tendance nouvelle. Une tendance qui a payé des dividendes au Madison Square Garden samedi. Une tendance qui devrait être payante d’ici la fin de la saison régulière et en séries. Les trois prochains matchs dans l’Ouest canadien et les trois duels qui opposant le Canadien aux Sénateurs d’Ottawa devraient bien nous aiguiller sur ce plan.
Un congé à Emelin?
Le Canadien a disputé un très solide match samedi. Pour une rare fois, il a su marquer le premier but. Il s’est même permis de s’offrir des avances confortables qui lui ont permis de jouer en contrôle au lieu de jouer à la roulette russe pour tenter d’effectuer des remontées gagnantes.
Quelques nuages ont assombri cette performance. Normal. Le hockey est un jeu d’erreurs. Et quand un joueur commet une erreur, il fait bon voir ses coéquipiers lui venir en aide. De voir un gardien faire oublier cette erreur, même grossière, en réalisant un gros arrêt.
Ce que Carey Price a fait samedi. Ce que Henrik Lundqvist a omis de faire.
Canadiens 4 - Rangers 1
Le Canadien au grand complet est très souvent venu en aide à Alexei Emelin qui a disputé un match affreux samedi. Il a pris de mauvaises décisions. Il a perdu des rondelles. Il s’est perdu sur la patinoire comme si le GPS qui devrait l’aider à garder le cap et son côté de patinoire avait perdu le nord.
Emelin était devenu lourd à porter même pour Shea Weber qui est pourtant l’un des meilleurs défenseurs de la LNH.
Emelin est maintenant rendu trop lourd à porter un point c’est tout.
De tous les joueurs acquis à la date limite des transactions, Brandon Davidson est le seul qui n’a pas encore endossé l’uniforme.
Le fait que le Canadien mette le cap sur l’Ouest canadien est l’occasion rêvée de donner un congé nécessaire à Emelin en insérant l’ancien des Oilers qui connaît très bien les trois prochains adversaires du Tricolore.
Où placer Davidson? N’importe où! Car ce sera mieux que d’avoir à traîner Emelin qui a perdu le niveau d’efficacité qu’il affichait lorsqu’il bénéficiait de la présence rassurante de Weber à sa droite.
On verra.
Lundqvist démuni contre le Canadien
Je sais très bien que les matchs de saison régulière n’ont rien à voir avec les duels de séries éliminatoires. Du moins normalement.
Mais samedi, le Canadien a balayé la série de trois matchs l’opposant aux Rangers cette saison. Ça ne veut pas dire que le Canadien gagnerait une éventuelle première ronde face aux Blue Shirts pour autant. Ça ne veut pas dire non plus que la première place dans la division atlantique soit aussi maléfique qu’on le dise puisqu’un duel contre l’équipe de quatrième place dans la division métropolitaine n’est pas perdu d’avance. Même si je persiste à croire que les clubs de 2e et 3e places dans l’Atlantique auront plus de chances de passer en deuxième ronde que le club champion qui croisera la première équipe repêchée.
Mais bon!
Ce qui est clair toutefois, c’est que le roi Henrik continue à en arracher face au Canadien.
Samedi samedi, Lundqvist a encaissé sa 20e défaite en 34 matchs contre le Canadien en carrière. Non seulement sa fiche de 14-17-3 est peu reluisante, mais sa moyenne de près de trois buts accordés par rencontre et surtout son efficacité sous le seuil psychologique de 90 % représentent des sources d’inquiétudes.
Du moins elles devraient.
Mais il y a pire. Il y a la fiche de Lundqvist à Montréal. Une fiche qui fait peur… aux Rangers et à leurs partisans. En 15 visites au Centre Bell, Lundqvist n’a signé que quatre victoires. À sa fiche de 4-8-2 ont doit ajouter un autre revers encaissé par les Rangers, mais qui n’est pas allé à la fiche du roi Henrik.
À ses trois dernières escales à Montréal à titre de gardien partant, Lundqvist a été rappelé au banc à chaque occasion. Il a accordé 4 buts sur 15 tirs lors de deux de ses rencontres et 5 sur 22 lors du troisième.
En séries éliminatoires, Lundqvist a signé deux victoires. Il a toutefois été retiré de son troisième match de séries disputé à Montréal après qu’il eut concédé 4 buts sur 19 tirs.
À l’opposé, Carey Price est rendu à huit gains de suite aux dépens des Rangers. Trois fois, il a signé des jeux blancs.
Les joueurs du Canadien célèbrent un but. (Source d'image:Getty)
MATHIEU DARCHE
Plusieurs espéraient un grand coup de la part de Marc Bergevin lors de la journée de la date limite des échanges dans la LNH. Comme chaque saison, il y a plusieurs rumeurs, mais malheureusement pour les partisans, peu d'échanges. Il semble que les directeurs généraux sont un peu trop gourmands pour leurs joueurs de location et, avec raison, leurs homologues restent conservateurs. Avec la parité dans la LNH, il y a encore beaucoup de DG qui croient aux chances de leur équipe respective de se qualifier pour les séries donc ils restent réticents à céder des joueurs importants.
Il faut comprendre que la quantité n'est pas synonyme de qualité donc toutes ces rumeurs qui envoient quatre joueurs marginaux contre un joueur de premier plan ne sont pas nécessairement des scénarios réalistes. De plus, le plafond salarial ainsi que le repêchage d'expansion prévu cet été ont compliqué le marché car quelques formations, comme le Lightning de Tampa, ont effectué des transactions dans le but de se préparer pour ce repêchage.
Certes, Marc Bergevin n'a pas amélioré son top-6 à l'attaque, mais il a définitivement amélioré son équipe. Sa première grosse « transaction » fut le changement d'entraîneur. Je ne cherche pas à blâmer Michel Therrien pour tous les déboires du CH depuis deux mois, mais force est d'admettre que l'atmosphère semblait lourde autour de l'équipe et Bergevin a simplement sauté sur l'occasion d'embaucher un entraîneur du calibre de Claude Julien car celui-ci n'aurait certes pas été disponible cet été.
Même sans transaction, le retour de Carey Price à son niveau de jeu habituel change la donne complètement et ça se voit lors des derniers matchs. À part le match contre les Rangers, le CH a remporté des matchs sans nécessairement bien jouer, mais les performances de Price ont permis à son équipe de rester dans le match et les joueurs importants, comme Max Pacioretty, Shea Weber et Alex Galchenyuk, ont livré la marchandise quand c'était le temps. La confiance des joueurs semblait revenir petit à petit et ils nous l'ont démontré samedi soir au Madison Square Garden avec leur meilleure performance collective depuis des mois. Les quatre trios jouaient très bien et, lorsqu'il y a eu une perte de régime en deuxième période, Price a fermé la porte pour permettre au CH de garder sa mince avance de 1-0.
Les gros canons jouent très bien depuis quelque temps, et si les Gallagher, Lekhonen, Byron se remettent à marquer à l'occasion, l'équipe sera en voiture car Price ne concédera pas souvent plus de deux buts par match donc ils auront toujours une chance de gagner. L'ajout de Dwight King, Andreas Martinsen, Steve Ott et Jordie Benn amènera une belle profondeur et une nouvelle dimension à cette équipe qui a souvent été jugée trop petite. Je ne suis pas en train de vous dire que ces joueurs vont changer l'équipe complètement, mais ils sont assurément un bon complément à la formation actuelle. Jordie Benn réussit très bien sa rentrée car il semble très à l'aise dans son nouvel environnement et il solidifie cette troisième paire de défenseurs... bien que les performances d’Alexei Emelin sont quelque peu inquiétantes dernièrement.
Le seul bémol que j'ajouterais à toutes ces transactions est qu'il y a beaucoup de monde avec l'équipe. Ce n'est pas évident pour l'entraîneur de laisser de côté trois attaquants et deux défenseurs chaque match et cette situation pourrait faire des mécontents. Ceci pourrait aussi, et je dis bien pourrait, affecter l'humeur de certains joueurs autour de l'équipe. Il est vrai qu'il est important de penser à l'équipe à ce stade-ci de la saison, mais croyez-moi que tout joueur de hockey veut être de la formation tous les matchs. Il sera important pour Claude Julien, avec l'aide de ses adjoints, de bien communiquer avec les joueurs qui devront laisser leur place dans l’effectif.
Maintenant je vous demande simplement de tempérer vos attentes. Je lis à beaucoup d'endroits que le CH est un aspirant à la coupe à la suite de ses cinq victoires d'affilée et surtout à la suite de l'excellente performance au MSG. Je vous rappelle qu'il y a deux semaines, plusieurs mentionnaient que cette équipe était horrible. Tel que mentionné lors de chroniques précédentes, une équipe n'est jamais aussi bonne qu'elle ne l'est et jamais aussi mauvaise!
Ceci étant dit, le CH s’est amélioré et Carey Price est de retour au sommet, donc avec un gardien comme Price, tout est possible.