dimanche 1 mai 2016

Quelles sont les options pour le CH au 9e rang?

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Marc Bergevin
Marc Bergevin (Source d'image:Getty)

MONTRÉAL – Quel espoir sera sélectionné par le Canadien? Voilà la grande question qui demeure à la suite du suspense vécu par les partisans du Tricolore – et son directeur général également – lors de la loterie en vue du repêchage de la LNH.

Évidemment, les fervents du club montréalais auraient souhaité assister à une belle surprise et grimper dans le top-3 de l’encan. Le statu quo a plutôt prévalu pour le Canadien qui avait certainement commencé à aligner ses idées pour ce neuvième choix.

Réglons d'abord le dossier des trois premiers rangs. La plupart des experts prévoient que le top-3 ne surprendra personne avec les sélections d’Auston Matthews, Patrick Laine et Jesse Puljujarvi.

Par la suite, le dossier intéressant à suivre portera le nom de Pierre-Luc Dubois. À moins d’un immense revirement de situation, le Québécois – classé meilleur espoir en Amérique du Nord – aura déjà enfilé sa nouvelle casquette et son nouveau chandail quand le Bleu-blanc-rouge montera sur la scène.

Si la sélection de Dubois avant le neuvième échelon ne semble faire aucun doute, l’ordre des joueurs qui seront repêchés entre la quatrième position et la neuvième demeure difficile à prédire.

Par contre, un certain consensus se dessine sur l’identité des joueurs qui viendront compléter le top-9. Bien sûr, les sélections étonnantes font partie de la réalité du repêchage, mais trois attaquants et trois défenseurs devraient suivre le trio de Matthews, Laine et Puljujarvi. Il s’agit des attaquants Dubois, Matthew Tkachuk et Alex Nylander ainsi que les défenseurs Olli Juolevi, Jakob Chychrun et Mikhail Sergachev.

Marc Bergevin devra donc déterminer si le prix à payer pour devancer son rang de sélection en vaut la peine pour mettre la main sur Dubois.

« Je pense que le Canadien voudra essayer d’avancer vers la 4e ou la 5e place. Ils peuvent utiliser leurs deux choix de deuxième ronde comme appât et peut-être un jeune de l’organisation », a jugé notre expert Stéphane Leroux.

Il faut dire que le Tricolore est confronté à tout un dilemme avec la présence d’un espoir québécois de la trempe de Dubois. C’est la première fois depuis Vincent Lecavalier, en 1998, que le premier espoir nord-américain est un Québécois.

« Si Lecavalier avait été disponible en 1998, tout le monde aurait voulu que le CH le sélectionne. Si Dubois l’est et que Montréal ne le prend pas, c’est une décision qui ferait mal », a reconnu Leroux.

Quels seraient les candidats prisés au 9e rang?

Advenant que le Canadien conserve le neuvième droit de parole, plusieurs candidats deviennent intrigants pour la formation montréalaise, qui risque de se tourner vers un attaquant. Si jamais les trois défenseurs les mieux cotés étaient choisis avant le tour du Tricolore, il y a fort à parier que Trevor Timmins opterait pour l’attaquant qui n’aurait pas été choisi entre Tkachuk, Dubois et Nylander.

Toutefois, si ces trois noms ont déjà été prononcés, les options de Clayton Keller, Tyson Jost, Logan Brown et même Michael McLeod ressortent du lot.

« Le Canadien aime bien Clayton Keller (cinq pieds dix pouces et 170 livres) qui a joué pour le programme américain. Ses feintes font parfois penser à Patrick Kane et Johnny Gaudreau et il a été très bon au Championnat mondial junior », a présenté Leroux.

« Il ne faut pas oublier Logan Brown, il présente les statistiques d’un Michael McCarron, mais à 17 ans, alors que McCarron l’a fait à 19 ans dans la Ligue junior de l’Ontario. Il a été bon aux Championnats mondiaux des moins de 18 ans. On dit qu’il a parfois un petit problème d’attitude, mais ça reste qu’un centre de six pieds et six pouces, ils sont rares », a poursuivi la référence du hockey junior à propos du fils de Jeff Brown.

Avant cette importante compétition des moins de 18 ans, le spécialiste du repêchage de TSN, Craig Button, avait présenté sa simulation de repêchage à notre émission de radio numérique 30 Minutes CHrono.

Button avait soulevé le nom de McLeod, en attaque, et Sergachev, en défense, pour la sélection montréalaise.

« Il me rappelle, au même moment, le très rapide Dylan Larkin (des Red Wings de Detroit). C’est la vitesse de McLeod qui l’aide à se démarquer, il l’utilise partout sur la glace. Peut-être qu’il ne sera pas le gros centre numéro un recherché, mais je le verrais comme un Ryan Kessler, Patrice Bergeron ou David Krejci », a comparé Button.

Le hic, c’est que McLeod a chuté dans les classements des recruteurs en raison de son rendement ordinaire au tournoi U18.

« Je ne pense pas qu’il serait le choix parce qu’il a un peu baissé comme Julien Gauthier. Cependant, Jost (six pieds et 195 livres) a gagné des points même s’il n’est pas le plus gros. Tu ne peux pas nier ce qu’il a fait, il a été le premier compteur du tournoi. D'un autre côté, il n’a pas le vécu du hockey de la Ligue canadienne de hockey, il a joué beaucoup moins de matchs que les autres joueurs », a nuancé Leroux.

« Il se dirige vers l’université et je me demande si le Canadien veut repêcher un projet à long terme au neuvième rang. C’est un peu fatigant quand tu repêches dans le top-10 », a-t-il indiqué.

Et pourquoi pas Gauthier?

Dans l’éventualité que Dubois échappe au Canadien, certains amateurs se demanderont probablement pourquoi l’état-major montréalais ne se tourne pas vers Gauthier. L’attaquant des Foreurs de Val-d’Or présente des atouts prometteurs, mais il n’a pas su maintenir la cadence cette saison.

« Je le vois sortir entre le 15e et le 25e échelon vu qu’il a perdu des points en deuxième moitié de calendrier. Autant il en avait gagné en se taillant une place Championnat mondial junior – ce que Dubois n’avait pas fait – autant il a régressé. J’ai vu son match à Val-d’Or à la fin février contre Dubois et ce dernier l’a complètement éclipsé. Évidemment, il y avait beaucoup de dépisteurs et plusieurs qui ne sont pas habitués de les voir jouer. Ils étaient là parce que l’occasion était belle. Dubois a récolté cinq points, il a été sensationnel. Ça reste un bon joueur, mais je serais surpris que le CH soit tenté de le prendre au neuvième rang », a exposé Leroux.

Cela dit, si le Canadien décidait de renoncer à Gauthier, ça représenterait un risque pour l’organisation.

« Le CH se met de la pression s’il ne le choisit pas quand il est disponible. Par exemple, s’il préfère un Logan Brown et que Gautier devient un marqueur de 30 buts, ils vont se le faire rappeler très souvent. Il y a beaucoup de pression de repêcher des Québécois, mais il faut le faire au bon rang », avoué Leroux.

Certes, Gauthier n’est pas la saUveur du moment comme Dubois peut l’être, mais ça ne veut pas dire que le neveu de Denis Gauthier ne deviendra pas un marqueur de premier plan dans la LNH.

« La meilleure façon de le dire, c’est que Dubois rend les autres meilleurs autour de lui alors que Gauthier a besoin de quelqu’un pour l’alimenter. Il va fonctionner avec un bon passeur parce que c’est un tireur. Il patine et il a un bon physique, mais il ne possède pas la plus grande vision du jeu et ce n’est pas lui qui va fabriquer les jeux. J’ai plus vu jouer Gauthier et il a disputé une saison de plus dans la LHJMQ, mais un écart s’est creusé depuis Noël, il n’y a pas de doute », a cerné Leroux.

samedi 30 avril 2016

Les Sharks débloquent à temps pour l'emporter 5-2 face aux Preds

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Predators 2 - Sharks 5

SAMEDI, 30 AVR. 2016. 01:03

SAN JOSE, Calif. - Joel Ward a brisé l'égalité contre son ancienne équipe avec 8:11 à jouer en troisième période afin d'aider les Sharks de San Jose à battre les Predators de Nashville 5-2, vendredi.
Ward a aussi mis la table pour Tomas Hertl, qui a inscrit le but égalisateur en avantage numérique plus tôt dans l'engagement.

Les Sharks ont pris les devants 1-0 dans cette série de deuxième ronde en remportant une partie éliminatoire après avoir tiré de l'arrière après deux périodes pour la première fois depuis 2011.
Logan Couture a ajouté le but d'assurance dans un filet désert avant que Tommy Wingels ne l'imite quelques instants plus tard. Martin Jones a réalisé 29 arrêts dans la victoire.
Mike Fisher et Ryan Johansen ont enfilé l'aiguille pour les Predators, qui ont alloué cinq buts en troisième période après avoir eu seulement une journée de congé depuis leur gain de 2-1 contre les Ducks d'Anaheim lors du match numéro sept, mercredi. Pekka Rinne a bloqué 33 tirs.
Ward, qui a eu sa part de succès en séries éliminatoires, a prouvé une fois de plus qu'il pouvait faire le travail lorsqu'il a accepté une passe de Joonas Donskoi avant de déjouer Rinne.
Il avait d'abord été l'artisan de cette remontée en refilant le disque à Hertl, posté à la gauche du gardien des Predators.
Couture a enregistré le but de la victoire en redirigeant une savante passe de Joe Pavelski au-dessus de la mitaine de Rinne.

Le Canadien a-t-il tiré les leçons de son élimination de 2015?

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Michel Therrien
Michel Therrien (Source d'image:PC)

Alors que le deuxième tour des séries éliminatoires s’amorce dans la LNH, je ne peux m’empêcher de penser à l’élimination du Canadien par le Lightning de Tampa Bay la saison dernière. À la suite de cette élimination, j’avais d’ailleurs identifié quatre raisons pour lesquelles les Montréalais n’avaient pas été en mesure d’accéder à la finale de l’Association Est.
Nous savons tous que le rendement du Canadien en 2015-2016 n’a pas rencontré les attentes de personne, mais le club aurait-il pu éviter pareille régression en apprenant des problèmes expérimentés lors de leur dernière présence en séries? J’ai jeté un coup d’œil aux observations que j’avais faites à ce moment et je les ai comparées avec la performance de l’équipe au cours de la dernière campagne.
Voyons voir maintenant où Marc Bergevin et Michel Therrien ont fait des progrès et où l’organisation doit encore tirer des leçons du passé.
1. La production offensive continue d’être en baisse au mauvais moment
Carey Price et la défense montréalaise ont alloué moins de 2,5 buts durant leur parcours éliminatoire de 2015. N’empêche,  peu importe si son jeu défensif est à point, une équipe ne peut pas connaître du succès et avancer si la production offensive est en baisse. En séries l’an dernier, le Canadien a marqué en moyenne à peine deux buts par match. Jamais au cours du calendrier régulier 2014-2015, le CH a été aussi inefficace.
Les Montréalais se sont-ils améliorés la saison dernière? Le tableau ci-dessous montre les moyennes de buts pour et les moyennes de buts contre du Canadien en séries, de même que celle de l’équipe au fil de séquences de 11 ou 12 matchs en saison régulière. C’est loin d’être une surprise, les victoires signées par l’équipe en début de saison étaient d’abord attribuables à l’excellent travail du gardien et de la défense, alors que la production offensive était au rendez-vous. Or, cela ne s’est pas transporté après le 23e match de la saison.
Tableau 1
Tableau 1 (Source: RDS)

Imputez les insuccès du Canadien à la blessure de Carey Price autant que vous le voulez, il reste que le manque de production offensive est indéniable. La moyenne de buts pour du club a baissé de près de deux buts par match entre les deuxième et troisième segments de la saison régulière. Le Canadien a graduellement retrouvé sa touche offensive à mesure que la saison avançait, mais plus souvent qu’autrement, le rendement de cette attaque davantage à celle des séries de 2015 plutôt qu’à celle qui a brillé en début de saison dernière.
Bien sûr, même une moyenne de buts pour respectable n’aurait pu compenser pour la moyenne de buts alloués par match. Au cours des cinq derniers segments de la saison régulière, le Canadien a alloué en moyenne 0.85 but de plus que l’adversaire par match.Lorsque Price est tombé au combat, la production offensive de l’équipe a fait un grand pas de recul au pire moment. S’il y a une leçon à retenir, c’est que le Canadien doit trouver une façon de générer plus d’attaque lorsqu’il fait face à l’adversité, que ce soit en séries ou lorsque des joueurs clés sont affectés par des blessures.
2. Place à amélioration sur les unités spéciales
 Au cours des séries de 2015, les unités spéciales du Canadien – autant l’avantage numérique que le désavantage numérique – ont offert un piètre rendement sans précédent. De toutes les équipes ayant atteint les demi-finales d’Association depuis 2005-2006, le Canadien a non seulement affiché le pire pourcentage d’efficacité sur le jeu de puissance (5,5 %), il a de plus offert le deuxième pire rendement en désavantage numérique avec 30 %. Le Canadien a-t-il fait les ajustements en 2015-2016?
Le graphique ci-dessous montre le rendement des unités spéciales de chacun des 30 clubs de la LNH au cours de la dernière saison. La performance du Canadien lors des séries de 2015 n’est pas affichée dans ce tableau car ce rendement est si aberrant qu’il n’est pas comparable à celui d’une saison régulière de 82 matchs. N’empêche, on note néanmoins une amélioration puisque le Canadien s’est déplacé de l’extrémité gauche supérieure du tableau vers la portion droite inférieure.
Tableau 2
Tableau 2 (Source: RDS)

Le Canadien a donc progressé en désavantage numérique, mais il demeure du côté gauche du graphique parce que son jeu de puissance continue d’être inefficace. Les points verts entourant le logo du Canadien représentent les six autres clubs canadiens de la LNH. Comme nous le savons, aucune de ces équipes ne s’est qualifiée pour les séries cette année, ce qui n’est visiblement pas une coïncidence.
Les points bleus représentent quant à eux les huit équipes prenant toujours part aux séries à l’heure actuelle. Le fait qu’elles se retrouvent pour la plupart dans la portion inférieure droite du graphique est une autre preuve qu’un rendement équilibré des unités spéciales est essentiel pour connaître du succès en séries.
3. Améliorer le pourcentage d’efficacité des tirs en lançant de moins loin
Au basketball, les tirs de loin, lorsqu'ils entrent dans le panier, se traduisent par une récompense - un troisième point. Il n'y a pas de telle récompense au hockey. Des occasions de marquer peuvent être créées en provenance de la ligne bleue, mais la plupart sont le résultat de jeux à proximité du filet, en étant la première équipe sur la rondelle et en récupérant des retours de lancers errants. L’an dernier, j’ai conclu que le CH avait lancé la rondelle de  plus loin que toutes les autres équipes s’étant qualifiées pour le deuxième tour éliminatoire.
Afin de déterminer si le Canadien a eu sa leçon, j’ai comparé la distance moyenne des tirs de l’équipe et le pourcentage d’efficacité des lancers à 5 contre 5 aux mêmes statistiques compilées en 2015-2016. Afin d’amener une autre perspective, j’ai ajouté les statistiques des 29 autres clubs de la LNH. Ce qu’on remarque dans le graphique qui suite, c’est qu’il y a une relation directe entre améliorer son pourcentage d’efficacité sur les lancers en réduisant la distance parcourue par la rondelle.
Tableau 3
Tableau 3 (Source: RDS)

Le Canadien a réduit la distance de ses lancers en 2014-2016, ce qui lui a permis d’améliorer son pourcentage d’efficacité et de se positionner le centre du graphique. Ces résultats prouvent que des changements progressifs peuvent avoir un impact certain.
Les points bleus représentent encore les équipes n’étant toujours pas éliminées au cours des présentes séries. Comme vous pouvez le remarquer, sept des huit clubs toujours actifs lancent d’une distance moyenne égale ou inférieure à celle du CH. Cela montre que le Canadien doit continuer d’abaisser cette distance moyenne afin de rejoindre le peloton de tête.
4. Ne pas tarder à s’inscrire à la marque
Le Canadien a éprouvé des difficultés à donner le ton aux matchs de séries auxquels il a pris part en 2015 en étant incapable de marquer tôt dans ces duels face aux Sénateurs et au Lightning. Au fil du dernier parcours éliminatoire du Canaidne, le premier but de l’équipe est survenu en moyenne à mi-chemin en deuxième période (33:38). Au terme de la finale de l’Association de l’Ouest, les Blackhawks de Chicago, éventuels champions de la coupe Stanley, marquaient en moyenne leur premier but de la rencontre après 14 minutes et 48 secondes de jeu, soit près de 20 minutes avant le Canadien.
Le graphique qui suit compare les statistiques du Canadien à cet égard lors des séries de 2015 à celles de la dernière saison régulière. L’an dernier, le Canadien inscrivant en moyenne son premier but en toute fin de première période (19:14), une amélioration de 14 minutes par rapport aux séries de 2015.
Tableau 4
Tableau 4 (Source: RDS)

Plusieurs facteurs peuvent expliquer les succès du Canadien lors du premier quart de la dernière campagne (les matchs 1 à 21) et l’un d’entre eux est certainement leur habileté à faire scintiller la lumière rouge rapidement. Les Montréalais ont marqué lors des 10 premières minutes d’un match en neuf occasions au fil des 21 premières rencontres du calendrier et sont parvenus à compter en première période dans 62 % de ces matchs. En moyenne, lors des matchs no 1 à 21, le CH marquait lors de la 17eminute de jeu (16:44).
Pour connaître du succès la saison prochaine, le Canadien se doit de marquer rapidement dans une rencontre. Les équipes qui parviennent à prendre le contrôle d’un match dès le premier vingt sont généralement plus en mesure de suivre leur plan de match, de surfer sur le momentum et d’avoir un impact sur la foule, que ce soit pour énergiser ses partisans à domicile ou pour calmer les spectateurs sur la route.
La saison prochaine, le Canadien se doit de continuer à bâtir sur ce qu’il a amélioré l’an dernier, notamment l’unité de désavantage numérique ou sa capacité à marquer tôt dans un match. Parallèlement, les Montréalais ne doivent pas laisser l’adversité affecter leurs résultats comme ce fut le cas pour le rendement du jeu de puissance après la blessure de Price. Si le Canadien y parvient, l’organisation, les joueurs et leurs fans ont plus de chances de voir leurs attentes être satisfaites.