dimanche 25 octobre 2015

Insatisfaits, malgré la 9e victoire

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Maple Leafs 3 - Canadiens 5

Éric Leblanc
MONTRÉAL – Le Canadien n’a pas réussi sa meilleure performance encaissant quelques attaques et pas moins de 52 tirs des Maple Leafs de Toronto, mais la troupe de Michel Therrien a encore une fois pigé dans ses ressources pour ajouter un neuvième chapitre victorieux à son sensationnel début de saison.
En vertu de son gain de 5 à 3, le Tricolore obtiendra l’occasion - mardi soir face aux Canucks à Vancouver - de devenir la troisième équipe de l’histoire à entamer son calendrier avec 10 triomphes. Pour l’instant, cette marque appartient aux Leafs de 1993 -94 et aux Sabres de Buffalo de 2006-07.  
« Ce n’est pas encore spécial à nos yeux surtout que ce n’était pas notre meilleur effort. Au moins, on a eu le dessus. Il a fallu bûcher pour l’emporter et on a eu besoin de la contribution de tous les joueurs pour que ça fonctionne », a indiqué Dale Weise.
« Notre but n’est pas d’établir des records, mais de gagner la coupe Stanley alors on ne va pas se réjouir pour ça. On va attendre avant de sabrer le champagne comme les gens croient que l’on fera », a ajouté P.K. Subban.
Therrien et ses protégés ont bien beau répéter sur tous les toits qu’il ne s’agit que d’un début de saison, mais c’en est tout un même si cette partie a définitivement déplu à l’entraîneur. Personne ne voulait se rabattre sur l’excuse de disputer un deuxième match en deux soirs, mais le Canadien aurait eu besoin d’une recharge.
« On n’a pas bien joué, c’est aussi simple que ça. On a affronté une équipe très énergique et on n’a pas égalé leur intensité. On a commis des erreurs mentales », a soulevé Therrien.
« Ce fut un match très difficile, on n’était pas la meilleure équipe sur la patinoire. La différence est venue du travail des unités spéciales ce qui nous a permis de l’emporter sans oublier les prouesses de Carey (Price) », a jugé l’entraîneur sans détour.
De retour devant son filet à la suite d’une soirée de congé, Price a une fois de plus provoqué des cauchemars au camp adverse. Il a été bombardé de 52 lancers  pour savourer sa 230e victoire en saison régulière avec le CH.
Leo Komarov et James van Riemsdyk ont eu besoin de rebonds favorables pour le déjouer tandis que Morgan Rielly est parvenu à le surprendre.
« Ils ont tout envoyé vers le filet et mes coéquipiers ont bien tenu le coup en troisième période. On ne pourra pas dominer l’adversaire à tous les matchs, mais on a trouvé une autre manière de l’emporter », a résumé Price avec son calme légendaire.
À force d’analyser les succès du CH, on finit par conclure que la formation montréalaise parvient toujours à trouver une manière d’avoir le dernier mot. Dans cette neuvième victoire, le Canadien a souvent peiné dans son territoire, mais il a produit avec une grande efficacité.
D’ailleurs, le jeu de puissance semble avoir retrouvé son rythme à moins qu’il ne traverse qu’une période fructueuse. Lors des cinq premiers matchs, l’avantage numérique avait marqué deux fois en 21 tentatives. Depuis, le CH a compté six fois en 14 occasions dont deux dans ce duel contre les hommes de Mike Babcock.
P.K. Subban (son premier de la saison) et Brendan Gallagher ont compté ces deux buts en supériorité numérique. Lars Eller, David Desharnais et Max Pacioretty ont également trompé la vigilance de Jonathan Bernier qui a tout de même stoppé plusieurs autres menaces du CH.
Par-dessus le marché, il s’agissait de la huitième fois d’affilée que le Tricolore disposait des Leafs.
La prestation a laissé un goût amer dans la bouche des membres du Canadien, mais le bilan général de la saison demeure exceptionnel. À titre d’exemple, le CH a touché la cible 35 fois contre seulement 12 pour ses adversaires en neuf matchs. Pour la première fois en 2015-16, les opposants du Tricolore ont enregistré plus de deux buts.
Alexander Semin a bien personnifié la sortie ardue de sa troupe. Ayant commis des bourdes menant à deux buts torontois, Semin s’est retrouvé en pénitence et il a sauté des tours en troisième période.
« Je n’ai pas aimé les deux revirements qui ont coûté deux buts », a simplement convenu Therrien.
Dans le camp des Leafs, Pierre-Alexandre aurait également sans doute souhaité une soirée plus réussie pour ce retour dans la métropole québécoise. Le Canadien a marqué pendant qu’il était au cachot et il était sur la patinoire lors de deux autres buts montréalais.
Le Canadien quittera maintenant le Centre Bell pour l’Ouest canadien avec des arrêts à Vancouver, Edmonton et Calgary pour conclure le mois d’octobre. Le CH continuera sa séquence canadienne en recevant les Jets et les Sénateurs par la suite.
« C’est toujours excitant d’aller dans l’Ouest canadien. Les joueurs apprécient le support qu’on reçoit partout au pays. On est accueilli chaleureusement », a répondu Therrien à un collègue qui lui a ensuite demandé si c’était plus facile dans ce sens.
« C’est un grand mot, tu devrais faire notre horaire et tu verrais que ce n’est pas si facile. C’est facile assis sur ta chaise », a rétorqué l’entraîneur avec sérieux et humour.
Avant la rencontre, le Canadien a rendu un hommage plus que mérité au réputé docteur David Mulder dont le centre de traumatologie de l’Hôpital Général de Montréal porte maintenant son nom. Celui qui a souvent été surnommé le Jean Béliveau des docteurs a pris un grand soin des joueurs du CH pendant plusieurs décennies sauvant notamment la vie de Trent McCleary au passage en plus des interventions marquantes auprès de Max Pacioretty, Saku Koivu et Donald Audette.
L’aperçu des buts
Environ à mi-chemin en première période, Subban a été le premier à enfiler l’aiguille. Les Leafs l’ont oublié deux fois à proximité du filet et il n’a pas raté sa deuxième chance alors que son puissant tir s’est frayé un chemin dans le filet.
Tôt en deuxième période, Eller a doublé l’avance des siens en récupérant un retour de lancer d’Alex Galchenyuk qui a tout fait sauf marquer.
Moins d’une minute plus tard, Komarov a profité d’une déviation de Van Riemsdyk pour réduire l’écart.
La réplique est venue de Desharnais dont la passe a tout simplement touché Michael Grabner pour franchir la ligne rouge.
Van Riemsdyk a relancé les visiteurs quand il a récupéré une rondelle qui a frappé la bande derrière Price pour revenir devant le filet.
Pacioretty a ensuite marqué sur une défaillance de Bernier quand son tir en infériorité numérique a percé sa muraille.
Le sixième but de la deuxième période a été le plus beau. Bien posté près de la cage, Gallagher a redirigé la brillante passe de Subban qui avait feinté un lancer.
Reilly a finalement complété le pointage au dernier tiers avec un lancer qui a battu Price du côté du bouclier.

Dierry Jean s'incline devant Terence Crawford

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Jean encaisse la défaite


OMAHA, Neb. - Terence « Bud » Crawford a défait le Montréalais Dierry Jean par K.-O. au 10e round pour conserver sa ceinture des super-légers de la WBO, samedi.
Crawford, qui n'a jamais subi la défaite a envoyé Jean au tapis au premier et au neuvième rounds et a ensuite utilisé une lourde combinaison de coups, forçant Jean à s'effondrer dans les câbles à 2:30. L'arbitre a alors mis fin au combat devant 11 020 spectateurs réunis au CenturyLink Center.
Cette impressionnante performance dans un combat prévu pour 12 rounds met la table pour un éventuel combat entre Crawford (27-0, 19 K.-O.) et Manny Pacquiao.
Crawford, qui détient aussi la ceinture des poids légers de la WBO, montre une fiche de 5-0 dans des combats de championnat du monde ainsi que trois K.-O. Il s'agissait de la troisième défense de titre de Crawford, à Omaha, sa ville d'origine.
Jean (29-2), qui est né en Haïti, a atteint Crawford avec quelques bons coups, mais ça n'a semblé que motiver le champion davantage.
Crawford a réellement été l'agresseur tout au long de la soirée et a semblé déstabiliser Jean puisqu'il était gaucher.
Il a durement atteint Jean avec un crochet de gauche à la fin du premier round, l'a ébranlé au deuxième et l'a envoyé au plancher au neuvième avec une combinaison gauche-droite-gauche.
Lorsque la cloche a mis fin au quatrième engagement, Jean - visiblement confus - s'est dirigé vers le coin de Crawford avant que ce dernier lui indique la bonne direction en souriant.
Une solide gauche suivie de plusieurs coups a presque mis fin à la soirée au cinquième, et lorsque le round a pris fin, Crawford a sauté au milieu du ring comme s'il était frustré de ne pas avoir réussi à terminer le travail.
Jean a bien fait au huitième en atteignant la cible à quelques occasions, mais Crawford a ensuite poivré son adversaire jusqu'à la fin.
Le Québécois Mikaël Zewski a pour sa part battu Ayi Bruce par K.-O. au cinquième round, dans le combat de demi-finale.

Canadien : Quand tout va bien!

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Maple Leafs 3 - Canadiens 5


Images of Francois Gagnon
Pour la première fois depuis le début de la saison, le Canadien a gagné un match qu’il aurait dû perdre. Un match qu’il aurait perdu si Carey Price n’avait pas joué à la hauteur de sa réputation de meilleur gardien au monde, ou que Jonathan Bernier avait pu faire contrepoids à ses statistiques désolantes face au Canadien.
Vrai que Carey Price a accordé un rare cadeau en offrant à Morgan Rielly son premier but de la saison sur un tir anodin en troisième période. Un tir que le gardien du Canadien bloquerait 99 fois sur 100. Vrai aussi que Price a semblé quelques fois pris par surprise par des tirs des Leafs et/ou des rebonds autour de son but. Mais au-delà ces quelques signes confirmant qu’il soit encore humain malgré des performances très souvent surhumaines, Price a stoppé 49 des 52 tirs des Leafs.
À lui seul, le nombre de tirs décochés par les Leafs démontre à quel point l’équipe qui patinait devant Price a disputé un match bien ordinaire. À quel point elle a même été outrageusement dominée en période médiane – Toronto a obtenu 23 de ses 52 tirs en deuxième période – et à quel point un brin ou deux de plus de talent offensif dans le camp adverse aurait compliqué la tâche déjà difficile du gardien du Canadien et peut-être conduit les Leafs à la victoire.
Pauvre Bernier
Jonathan Bernier est un bon gardien. Bon ! Il n’a peut-être pas sa place dans le top 15 des numéros un de la LNH. Peut-être même que ses détracteurs le confineront dans le dernier tiers, voire au bas de ce dernier tiers.
Mais il demeure un meilleur gardien que son auxiliaire James Reimer et il est, pour le moment et jusqu’à preuve du contraire, le gardien de choix de l’entraîneur-chef Mike Babcock. Un titre que Bernier est mieux de garder, car son nouvel entraîneur préfère, et de beaucoup, avoir un partant qui s’occupe du gros du travail et un second vers qui se tourner de temps en temps.
L’ennui pour Bernier c’est que contrairement à bon nombre de gardiens québécois qui profitaient souvent, très souvent, trop souvent au goût du Canadien et de ses fans, d’un affrontement contre le Tricolore et/ou d’une escale au Centre Bell pour offrir une performance étincelante, signer une victoire et parfois même l’auréoler d’un jeu blanc, Bernier connaît plus que sa part d’ennuis contre Montréal. Et à Montréal c’est pis encore…
Après 11 affrontements contre le Canadien en carrière, Jonathan Bernier ne revendique qu’une victoire. Un gain signé en janvier 2014 à Toronto.
Samedi soir, il a encaissé sa septième défaite en temps réglementaire. Sept revers auxquels ont doit en ajouter trois autres subis en prolongation (un) et en tirs de barrage (deux).
Les cinq buts accordés par Bernier samedi marquaient un triste record personnel contre le Tricolore. Après 11 duels – dont deux matchs dans l’uniforme des Kings de Los Angeles –, Bernier a été victime de 35 buts marqués par le Canadien. Cinq de ces buts, dont deux marqués samedi, ont été inscrits lors d’attaques massives du Tricolore.
Mais attention, le Canadien en a ajouté six aux dépens de Bernier alors que les Leafs évoluaient en avantage numérique. Quand je vous dis que le Québécois a sa part d’ennuis contre Montréal…
C’est d’ailleurs un but en désavantage numérique accordé à Max Pacioretty qui a complètement miné les chances de victoire des Leafs.
Déjà que le Canadien venait de jouer de chance – Michael Grabner, en effectuant un repli défensif, a fait dévier une passe de David Desharnais derrière Bernier – pour briser l’égalité que les Leafs venaient de créer, le gardien québécois a concédé un but facile à Pacioretty.
Même si le capitaine du Canadien fonçait vers lui en compagnie de Tomas Plekanec dans une descente à deux contre un, Bernier ne pouvait se permettre d’être déjoué par le tir somme toute anodin de Pacioretty. Un tir franc, je veux bien, mais que Bernier aurait facilement dû stopper avec ses jambières au lieu de laisser filer la rondelle entre celles-ci.
La réaction des coéquipiers de Bernier a été instantanée : que ce soit en levant les yeux vers le plafond du centre Bell, ou en fixant la glace sans bouger, les joueurs des Leafs ont alors lancé les armes aux pieds de Carey Price et du Tricolore.
Et comme si ce but accordé par Bernier n’avait pas déjà suffisamment fait mal à son club, Dion Phaneuf a ensuite été indigne à son titre de capitaine. Phaneuf a écopé une pénalité stupide et guidée par sa vanité alors qu’il s’est rué sur Dale Weise qui venait de l’envoyer cul par-dessus tête avec une mise en échec solide et légale dans le coin de la patinoire à la gauche de Jonathan Bernier.
Moins d’une minute après le début de la pénalité, Brendan Gallagher faisait dévier un tir passe de P.K. Subban pour porter le score 5-2 avec 14 secondes à écouler en deuxième période. Une deuxième période exécrable du Canadien. Sa pire période de la saison tant il a été mauvais défensivement. Mais une période au cours de laquelle le Tricolore a marqué quatre buts sur 11 tirs en direction de Bernier, pendant que Price n’accordait que deux buts aux Leafs qui venaient de le canarder 23 fois.
Mauvaise performance
Quand tout va bien pour une équipe – et que tout va mal pour une autre –, il arrive ce qui est arrivé au Centre Bell hier. En profitant de Carey Price qui a sauvé la donne positivement aux dépens de Jonathan Bernier qui n’a pu lui tenir tête, le Canadien a marqué des buts opportuns et chanceux et il s’est sauvé avec la victoire.
Une victoire qu’il ne méritait pas vraiment compte tenu de la piètre qualité du jeu du Canadien en défensive, de son manque d’énergie déployée en attaque et d’une indiscipline dont il ne s’était pas souvent rendu coupable depuis le début de la saison. Mais quand les unités spéciales t’offrent trois buts (deux en attaque à cinq et un premier cette saison en désavantage numérique) et que ton gardien t’en sauve trois, quatre, peut-être même cinq, tes chances de gagner sont bonnes.
Sans fustiger ses joueurs – il serait bien malvenu de la faire alors qu’ils sont sur une séquence victorieuse historique – l’entraîneur-chef Michel Therrien a toutefois reconnu ce que tout le monde avant déceler au cours du match. Il a reconnu que son équipe avait disputé un mauvais match de hockey.
Au-delà la victoire, les lacunes relevées lors du match pourraient ouvrir la porte à des premiers changements au sein de la formation, ne serait-ce que pour servir un petit électro-choc à un club sur le point de se laisser endormir par ses succès aussi inattendus qu’inespérés.
On verra.
Mais Michel Therrien a déjà donné une idée de son mécontentement en confinant Alexander Semin au banc en troisième période. Incapable de suivre le rythme d’Alex Galchenyuk – il a été bien meilleur que vendredi à Buffalo – et même Lars Eller, Semin s’est rendu coupable de deux revirements qui ont conduit à deux des trois buts des Leafs.
«Je n’ai pas aimé ça», a candidement reconnu Michel Therrien quand on lui a demandé pourquoi il avait sévi à l’endroit de Semin.
Comme quoi le coach du Canadien n’est pas obnubilé par la séquence de son équipe. Ce qui est une très bonne nouvelle. Parce que c’est justement alors que tout sourit à une équipe comme c’était le cas samedi, qu’un coach doit s’assurer de secouer sa troupe pour éviter qu’elle tombe dans la complaisance et qu’elle ait ensuite besoin d’une série de revers pour se réveiller.
Le Canadien mettra le cap sur Vancouver dès dimanche. Il aura donc deux journées pour composer avec le décalage horaire avant de croiser les Canucks. Deux jours qui permettront aussi à Michel Therrien de s’assurer que la complaisance remarquée samedi au Centre Bell ne vienne pas enrayer la machine qui roulait au quart de tour depuis le début de la saison.