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mardi 19 janvier 2016

Une surenchère se pointe à l’horizon dans la LNH

http://www.rds.ca/hockey/lnh/senateurs/

Marc Bergevin
Marc Bergevin (Source d'image:Vincent Éthier)

Alain Sanscartier
Ceux qui ont tendance à saliver à l’approche de la date limite des transactions dans la Ligue nationale risquent encore une fois d’être fort déçus de la tournure des évènements.
Un échange « hockey » comme celui impliquant Seth Jones (Nashville) et Ryan Johansen (Columbus) est très difficile à réaliser dans le contexte et les exigences d’aujourd’hui, surtout depuis l’entrée en scène de la nouvelle convention collective.
À moins d’une très grande surprise, penser un seul instant que tous ceux confrontés à l’autonomie complète à la fin de la présente saison, donc qui sont libres comme l’air à compter du 1er juillet 2016, pourraient changer d’adresse d’ici le 29 février prochain ne serait qu’illusoire.
Parité oblige, les équipes vendeuses risquent encore une fois d’être de moins en moins présentes lorsque l’on consulte dans les moindres détails les différentes luttes, autant dans l’Association de l’Est que celle de l’Ouest.
Cela devient encore plus intéressant si on pousse l’exercice à l’intérieur même des différentes divisions, divisions qui permettent même à certaines équipes de bas de classement, comme la division Pacifique, de s’accrocher tant bien que mal à une possibilité d’être de la prochaine danse du printemps.
Autant certains de ces joueurs sont intéressants en raison de leur talent et de la valeur ajoutée qu’ils pourraient apporter à leur nouvelle formation, autant le prix exigé sur le marché risque fortement d’en désenchanter plusieurs, surtout lorsque l’on parle de joueurs de type « location ».
Ces joueurs « de location », certaines organisations vont préférer prendre le risque de les garder, question de rivaliser et de demeurer compétitives jusqu’à la toute fin au lieu de se satisfaire de lointains choix au repêchage ou de projets à long terme sans avoir la certitude du potentiel réel de cette nouvelle acquisition pour les années futures.
Profitant d’une nouvelle entente contractuelle, Anze Kopitar (8 ans/80 millions) est un exemple parfait de ce qui risque de se produire dans les prochaines semaines. Il s’agit là d’une brochette de joueurs qui se fera de plus en plus mince pour les équipes qui feront partie du groupe des acheteurs.
La signature de Kopitar va éventuellement être l’élément déclencheur pour certains  autres joueurs dans le renouvellement potentiel de leur contrat, lire ici les Steven Stamkos, Andrew Ladd, Dustin Byfuglien, David Backes et compagnie, d’ici la date limite du 29 février.
Don MaloneyPendant que certaines équipes de premier niveau et aspirantes aux grands honneurs, comme les Capitals de Washington, les Blackhawks de Chicago, les Blues de St Louis et les Kings de Los Angeles (même si cela semble avoir été déjà fait avec l’acquisition de Luke Schenn et Vincent Lecavalier), les Stars de Dallas et autres seront à la recherche de profondeur, certaines autres tenteront tout simplement de frapper le gros coup de circuit.
Pourquoi? Tout simplement pour essayer de rivaliser avec les mieux nantis, à moins d’être en mesure de signer les nouvelles acquisitions sur du moyen et du long terme, comme Marc Bergevin a réussi à faire dans le dossier de Jeff Petry. Un jeu risqué et des plus dangereux, considérant que l’offre vis à vis la demande et le peu de vendeurs potentiels sur le marché à ce jour qui fait en sorte que les prix seront fort probablement à la hausse. Tout ça dans un contexte où le plafond salarial et sa gymnastique vont limiter le champ d’action de plusieurs directeurs généraux.
Don Maloney est fort possiblement le grand gagnant dans le camp des vendeurs la saison dernière, prenant en considération que seulement une vingtaine de transactions ont été effectuées à la date limite de mars 2015, impliquant une quarantaine de joueurs ou de jeunes espoirs du circuit Bettman, en plus de choix au repêchage.
Cette année, il y a de fortes possibilités que plusieurs resteront sur leur appétit, tant au niveau des directeurs généraux que des plus fidèles partisans.
Sénateurs et Canadiens : confrontés sensiblement à la même réalité!
Aussi surprenant que cela puisse paraître, en raison du départ canon de la Sainte-Flanelle en lever de rideau et des attentes organisationnelles, un fait demeure : tant le Canadien que les Sénateurs se retrouvent aujourd’hui dans un contexte peu enviable, et cela, pour un ensemble de facteurs.
Dave CameronBlessures, manque de constance et contre-performances généralisées certains soirs donnés expliquent assez bien les résultats brouillons de ces deux formations.
Confrontées à une situation des plus précaires et engagées dans une lutte à finir pour une place en séries dans l’Est, plusieurs dénominateurs communs tendent à expliquer les déboires actuels de ces deux formations qui tentent tout simplement de garder la tête au-dessus de l’eau.
Le rendement plus que questionnable de la ligne de centre de part et d’autre en est un exemple concret. Tomas Plekanec et Kyle Turris sont deux joueurs de centre de premier trio au sein de leur formation respective qui, en temps normal, ont davantage le profil de deuxièmes joueurs de centre.
Alex Galchenyuk (ailier depuis quelques parties) et Mika Zibanejad sont deux jeunes joueurs talentueux au profil offensif qui en raison de leur jeune âge sont toujours en mode « effet plasticine » et en mode essais et erreurs. Ils ont tout simplement besoin de davantage de millage et de vécu.
Les deux ont eu une production offensive identique en 2014-2015 avec 20 buts et 26 passes pour 46 points. Il s’agit de deux jeunes espoirs qui ont quelque peu « déraillé à l’extérieur de la patinoire » depuis leur entrée dans la cour des grands. Surtout en raison d’un certain manque de maturité de leur part.
Michel TherrienPour ce qui est de la défense, en faisant abstraction de P.K. Subban et d’Erik Karlsson, il faut dire que la situation de Nathan Beaulieu (choix de 1re ronde en 2011/17e au total)  interpelle. Son nom circule dans les rumeurs transaction.
Même son de cloche du côté de Cody Ceci (choix de 1re ronde/15e au total) chez les Sénateurs, alors qu’on avait fixé des attentes envers lui qui allaient au-delà du rendement offensif cette année et il faut dire qu’il déçoit. Malgré son jeune âge, Ceci en est quand même à sa troisième campagne avec la formation ottavienne.
Canadiens et Sénateurs, deux formations qui, même avec un rendement des plus efficaces de leur gardien respectif, se placent en sérieuses difficultés en raison du manque de production offensive de leurs joueurs de premier niveau sur une base quotidienne.
Deux formations qui depuis belle lurette ont de grandes difficultés à marquer trois buts et plus par partie afin de donner un peu de marge de manœuvre à ceux qui se retrouvent entre les deux poteaux.
Marc Methot inquiète chez les Sénateurs
Si en attaque Kyle Turris inquiète depuis un bon moment déjà chez les Sens, il y va de même pour le vétéran Marc Methot.
Marc MethotLié contractuellement pour les quatre prochaines saisons, avec un salaire plus que raisonnable, à moins d’une blessure non divulguée il faut dire qu’en ce moment Methot, qui est utilisé sur le deuxième et troisième duo des défenseurs, ne justifie pas le type de contrat que l’employeur lui a versé lors du dernier renouvellement.
Le fait que Methot soit utilisé approximativement 20 minutes et moins dans la majorité des parties au cours des dernières semaines, qu’il se retrouve dans un rôle plus effacé face aux meilleurs effectifs adverses et qu’il soit moins utilisé dans les moments critiques sont des indicateurs qui interpellent.
C’est une situation qui dérange énormément, car lorsque ce dernier avait été acquis des Blue Jackets de Columbus en retour de Nick Foligno, il démontrait toutes les qualités requises pour être le partenaire idéal pour le défenseur à caractère offensif qu’est Erik Karlsson et il pouvait facilement absorber entre 23 et 24 minutes par partie.
Le rendement actuel de Marc Methot, qui est reconnu comme un défenseur à caractère défensif (lire « stay-at-home ») et qui est efficace dans les batailles à un contre un en espace restreint et en situation de marquage devant le filet, sans compter son leadership dans le vestiaire, a de quoi inquiéter. Surtout dans le contexte actuel des choses, là où les Sénateurs tentent désespérément de s’accrocher à une possibilité de participer aux présentes séries éliminatoires.
Bref, on va espérer que des jours meilleurs se pointeront rapidement à l’horizon pour celui qui a déjà été considéré comme un défenseur de premier plan dans les petits cartons des Sénateurs.

mercredi 6 janvier 2016

Bilan de mi-saison, Mike Hoffman et Erik Karlsson

http://www.rds.ca/hockey/lnh/senateurs/

Mike Hoffman
Mike Hoffman (Source d'image:Getty)

Alain Sanscartier
C’est l’heure de la mi-saison dans la Ligue nationale de hockey et les Sénateurs se retrouvent aujourd’hui là où la majorité des analystes et pseudo-experts les voyaient en début de saison, soit dans la position d’une équipe en phase transitoire.
Même si cette formation a connu une incroyable et surprenante deuxième moitié de saison lors de la campagne précédente, elle demeure néanmoins une équipe fragile, qui veut s’établir sur des bases plus solides au cours des prochaines années.
En maintenant le cap sur le développement et le repêchage au sein même de l’organisation, le processus semble suivre son cours en cette première moitié de saison. Un parcours parsemé de haut et de bas, qui nous aura permis de réaliser à quel point il est difficile de passer d’une équipe en phase de transition à une équipe aspirante aux grands honneurs.
En acceptant de faire grandir les jeunes joueurs de l’organisation dans des rôles plus importants, avec davantage de responsabilités, il était tout à fait normal que le mot « constance » représentait et représente toujours le plus grand défi de l’entraîneur Dave Cameron.
Même si le contexte porte à croire que la formation de la capitale nationale se retrouve en meilleure posture qu’à pareille date l’an passé, la commande en sera une de tous les instants, si elle espère toujours faire partie de la danse du printemps.
Comme équipe, les Sénateurs ont connu une première moitié de saison en deux temps.  Dominants sur les patinoires adverses au début, mais beaucoup moins convaincants à domicile, laissant plusieurs gros points sur la table.
Même que depuis quelques semaines, le scénario inverse est tout aussi vrai, alors que les Sens ont peiné à remporter des victoires sur les patinoires adverses.
Avec une récolte de 44 points en 40 sorties depuis le début de la saison, la position des Sénateurs demeure précaire, mais permet tout de même de s’accrocher à cette possibilité de participer aux séries.
Or, ce ne sera pas évident, car l’élément de parité règne de plus en plus au niveau du circuit Bettman, là où il devient de plus en plus difficile d’effectuer des mouvements de personnel. Le niveau de compétition dans l’Est fait en sorte, à quelques exceptions près, qu’il est très difficile de se détacher du lot présentement.
Pour ce faire, une grande prise de conscience au niveau des buts alloués, du nombre de tirs alloués à l’adversaire et la qualité de ceux-ci (pire fiche de la Ligue nationale avec une moyenne de 33,7) devra être faite par la formation ottavienne dans cette deuxième moitié de saison, sans quoi le risque d’être exclus des séries pourrait s’avérer une menace grandissante au fur et à mesure que la saison va progresser.
Considérant que le chiffre magique des 96 à 98 points pourrait servir encore une fois de référence pour accéder aux séries du printemps prochain, il reste encore une fois beaucoup de chemin à parcourir.
Sur le plan individuel, certains ont réussi à démontrer à l’employeur que leur progression est bel et bien au rendez-vous et qu’ils se rapprochent de plus en plus de l’étiquette de joueur établi. Tout ça, si la progression demeure au rendez-vous, bien sûr, et surtout si ces joueurs conservent des rôles d’importance au sein de l’organigramme des Sénateurs.
Mika ZibanejadPendant que la profondeur au niveau de la brigade défensive démontre toujours certains points d’interrogation à ce jour, le rendement en attaque de Mike Hoffman et de Mark Stone porte à croire que ceux-ci représenteront des valeurs sûres au sein des deux premiers trios pour les années futures.
Chez les vétérans, ou ceux qui ont la responsabilité de rendre les autres meilleurs par leur vécu et expériences du passé, il y en qui s’accommodent assez bien de leurs tâches respectives.
Que ce soit Craig Anderson, Erik Karlsson, Bobby Ryan ou Kyle Turris (malgré un signe de ralentissement évident depuis quelques semaines), ces derniers ont tous, dans l’ensemble, bien répondu aux différentes attentes organisationnelles fixées en début de saison.
En contrepartie, pour espérer demeurer au plus fort de lutte d’ici la fin, certains autres devront faire preuve d’une plus grande régularité dans leur jeu et relever leur niveau de jeu d’un gros cran d’ici la fin de la saison.
Mika Zibanejad (lui qui affiche un retard sur sa production offensive de l’an passé, malgré un plus grand temps de glace de qualité) et Marc Methot, sans être mauvais, font assurément partie du lot de ces joueurs qui devront en donner davantage à leur formation d’ici la fin du calendrier régulier.
Ces deux joueurs ont des rôles d’une importance capitale au sein de la formation, mais par des performances inégales depuis le jour un de la saison ils méritent qu’on se pose certaines questions.
Erik Karlsson, un joueur sollicité à outrance!
Difficile de penser autrement. Utilisé à outrance au cours des dernières parties, Karlsson a évolué 30 minutes et plus lors de cinq des dernières sorties de sa formation, dont 36 minutes et 34 secondes le 20 décembre dernier, lors de la visite des Sénateurs du côté de Tampa Bay et à la suite de la perte de Cody Ceci et Mark Borowiecki en cours de partie.
Erik KarlssonCertains auront tendance à dire que s’il y en a un dans la ligue qui peut jouer autant de minutes de qualité, c’est bel et bien Erik Kalrsson. Et ils n’ont pas totalement tort.
Or, que cela soit fait de façon récurrente, soir après soir, dans un contexte où les demandes du calendrier n’ont jamais été aussi exigeantes (fin décembre), témoigne assez bien de la fragilité de la brigade défensive des Sénateurs.
Un danger de surutilisation guette les Sénateurs, alors que cette situation pourrait éventuellement rattraper le jeu du Suédois autant que l’équipe elle-même.
Voilà un contexte qui porte à croire que le principal concerné court le risque de se blesser, mais également de commettre des erreurs de concentration en raison de la fatigue accumulée, lui qui soir après soir fait définitivement partie du plan de match de l’adversaire.
Avec un retour probable dans deux semaines de Cody Ceci, espérons que les choses vont se stabiliser en défense.
Malheureusement, les Sénateurs ne sont pas les Kings de Los Angeles (Drew Doughty), les Predators de Nashville (Shea Weber) et les Blackhawks de Chicago (Duncan Keith), alors que toutes ces équipes possèdent davantage de profondeur que la troupe de Dave Cameron.
Mike Hoffman et Jared Cowen : les prochains défis de Bryan Murray!
Qui dit Mike Hoffman, dit producteur de points. Il est considéré comme l’un des grands perdants lors de la séance d’arbitrage l’été dernier, devant signer à rabais, à titre de joueur autonome avec restriction, et ce, malgré un rendement offensif de 48 points en 2014-2015, avec un différentiel de +16. Il faut cependant reconnaître que le principal concerné aura su démontrer certains signes de maturité face à cette déception.
Bryan MurrayIl s’agit là d’une décision de l’arbitre qui pourrait aujourd’hui rendre justice à Hoffman, en raison d’une production offensive qui ne démontre aucun signe de ralentissement. Rappelons-nous également que ce dernier avait été soumis au ballottage pas plus tard qu’à l’automne 2014.
Si on se prête au jeu des comparaisons, Hoffman affiche un rendement qui pourrait lui permettre de toucher la rondelette somme de 5 à 5,5 millions de dollars par saison sur un contrat d’une durée de trois à cinq ans selon plusieurs observateurs et hommes de hockey du milieu de la Ligue nationale.
Éligible à la négociation contractuelle depuis le 1er janvier dernier, il sera intéressant de voir autant le plan et la stratégie du directeur général que du clan Hoffman dans le processus de renouvellement de contrat.
D’un côté un peu plus sombre, aucun doute que le dossier de Jared Cowen représente une épine sous le pied du deuxième étage des Sénateurs, alors que le géant défenseur a été exclu de la formation dernièrement, et ce, malgré une défense diminuée par les blessures,
Lié contractuellement jusqu’en 2016-2017 à concurrence de 3,7 millions de dollars cette saison et 4,5 la saison prochaine, nul doute que ce dossier et celui de Colin Greening, avec 2,75 millions de dollars cette année et 3,2 la saison prochaine, sont loin de bien paraître l’organisation à l’heure actuelle.
Or, il semble que ce genre d’erreur comptable dans l’évaluation de certains espoirs se présente au sein de la majorité des formations du circuit Bettman, c’est-à-dire de bons et de moins bons coups.
Entretemps, il sera tout de même intéressant de voir Bryan Murray et ses hommes manœuvrer dans ce dossier qui risque de s’envenimer. Cette situation pourrait même faire en sorte que Jared Cowan devienne de plus en plus un facteur de distraction dans l’environnement immédiat des Sénateurs.
À suivre…

mardi 27 octobre 2015

Trop de points laissés sur la table

http://www.rds.ca/hockey/lnh/

Bobby Ryan
Bobby Ryan (Source d'image: Getty )

Alain Sanscartier
Deux points sur une possibilité de huit à domicile depuis le début de la saison, c’est une chose. La façon dont ils ont perdu ces points, c'en est une autre. Voilà une situation qui pourrait éventuellement venir hanter la troupe de Dave Cameron qui a pris la vilaine habitude de ne pas être en mesure de faire preuve de constance et de régularité durant 60 minutes.
C'est un contexte qui rappelle étrangement ce qu’a vécu cette même formation lors de la saison 2014-2015 et qui l’a forcée à jouer avec l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête dans le dernier tiers du calendrier régulier afin de se tailler une place en séries éliminatoires.
Les Sénateurs ont été incapables de fermer les livres face aux Devils du New Jersey avec une avance de 4-2 au pointage et avec moins de six minutes à la partie, ce qui a mené à une défaite de 5-4 en tirs de barrage. Puis, ils ont subi une défaite de 4-1 samedi soir dernier face aux Coyotes de l’Arizona, encore là dans un contexte où il y avait égalité de 1-1 avec moins de six minutes à faire à la troisième période.
Ces défaites répétitives ont de quoi inquiéter et elles forcent la formation ottavienne à se poser de sérieuses questions rapidement dans la saison. Certes, les absences de Clarke MacArthur, Mike Hoffman et Marc Methot lors du dernier match ont hypothéqué les Sénateurs d’une certaine façon, surtout au niveau de l’attaque, qui est déjà bien mince au sein de l’équipe.
Or, privés des services d’Antoine Vermette, les Coyotes ne constituaient pas un adversaire de premier niveau, bien au contraire. Il s’agissait d’une équipe qui a pris comme décision de rebâtir de A à Z via le repêchage et les différents mouvements de personnels effectués au cours des derniers mois par leur directeur général Don Maloney.
Des propos inquiétants de la part de Dave Cameron
À en juger par ses commentaires d’après-match, en avançant sur la place publique que son groupe n’avait pas eu grand intérêt à compétitionner lors de sa dernière sortie, on peut dire que Dave Cameron n’a pas mâché ses mots.
Cette sortie inquiète au plus haut point puisque d’apporter des propos de façon aussi ouverte devant la jungle médiatique risque fort bien d’ouvrir la boîte de Pandore, qui risque d’être un peu plus difficile à refermer dans les prochains jours, à moins que cela ait été fait de façon stratégique.
Dave CameronPeut-être que coach Cameron voulait rajouter davantage de pression sur les épaules de certains leaders de sa formation, qui par les temps qui courent ne sont pas nécessairement au sommet de leurs capacités et qui sont la cible de ce manque de constance et d’état d’urgence soir après soir.
Un leader qui se cherche, c'est Erik Karlsson. Il a été limité à seulement un maigre petit point au cours de ses quatre dernières parties et ses opportunités de contribuer sur l’aspect offensif du jeu se font assez rares dernièrement.
Le capitaine des Sens connaît des difficultés à se démarquer et est incapable de trouver les espaces libres comme il a l’habitude de le faire lorsqu’il est à son meilleur. Sans rien enlever au désir de Mark Borowiecki, on est tout de même porté à se demander si l’absence de Marc Methot (commotion) à ses côtés n’a pas un lien direct avec ce passage à vide de Karlsson
Pour revenir aux propos significatifs de la part de Cameron, qui a été appelé en relève de Paul MacLean en décembre 2014, on peut dire que l’entraîneur-chef aura à trouver des pistes de solution d’ici la prochaine sortie des Sens face aux Flames de Calgary.
Heureusement pour la formation ottavienne, elle pourrait saluer le retour de Mike Hoffman et Marc Methot dans la formation pour ce duel canadien face aux hommes de Bob Hartley, qui malgré une saison des plus intéressantes la saison dernière, connaissent eux aussi quelques ratés en ce jeune début de saison.
Bobby RyanUn peu de positif pour l’énigmatique Bobby Ryan
Ryan a fort possiblement connu sa meilleure performance depuis le début de la saison lors de la visite des Coyotes de l’Arizona. Au niveau de l’engagement et de l’effort plus que soutenu, Ryan a été très bon, en plus d’avoir été celui qui a orchestré le seul et unique but des Sénateurs sur une excellente prise de décision en entrée de territoire.
Il a réussi à repérer de belle façon le jeune défenseur Cody Ceci, qui s’amenait en support sur une deuxième vague d’attaque. Ryan a dirigé huit tirs au filet et a été utilisé pendant 18:54. Il a été un des rares à performer tout au long du match, et ce, dans les deux sens de la patinoire, lui qui avait été blanchi de la feuille de pointage au cours de ses trois dernières parties.
Profitant d’un temps de glace qualité/minute assez considérable depuis le début de la saison, il n’y a aucun doute que celui-ci a répondu soit à l’absence de Hoffman et MacArthur, par une meilleure implication, soit au possible message de son entraîneur dans une rencontre en privé, question de le responsabiliser davantage.
On se rappellera que Ryan avait connu une soirée difficile face aux Devils du New Jersey tant au niveau de ses choix de jeu plus que douteux que de ses revirements à répétition en situation d’avantage numérique.
En référence à certaines statistiques avancées, les chances de marquer des Sénateurs à 5 contre 5 avec Bobby Ryan sur la patinoire sont de 48, mais les chances de marquer des équipes adverses sont de 72, soit un différentiel de moins-24. À noter que son compagnon de trio, Mika Zibanejad, se situe lui aussi à moins-27 dans ce type de différentiel.
Il serait faux de prétendre que Ryan est responsable de toutes les chances de marquer de l’adversaire, mais il faut dire que la statistique est assez frappante.
Reconnu pour ses lents débuts de saison, ce choix de première ronde en 2005 (Anaheim), deuxième au total tout juste derrière Sidney Crosby lors des assises tenues au Westin Hôtel d’Ottawa en raison de l’arrêt de travail de la saison 2004-2005, tarde à devenir le joueur de concession qu’on attend.
Ryan a été sélectionné trois rangs avant le meilleur gardien de la planète hockey Carey Price, et depuis son acquisition des Ducks d’Anaheim en 2013 en retour de Jakob Silfverberg, Stefan Noesen et un choix de première ronde en 2014 (Nick Ritchie), il ne livre pas la marchandise au rythme souhaité.
Avec une récolte de 18 buts en 78 parties la saison dernière, lui qui a joué en dépit d’une fracture au doigt pendant une certaine période de temps, Ryan a bénéficié de la confiance de son employeur tout au long de la campagne. Rappelons-nous que Bobby Ryan a signé une prolongation de contrat à long terme d’une durée de sept ans en octobre 2014, évaluée à 50,7 millions de dollars.
Brian Burke, maintenant président des opérations hockey des Flames de Calgary, avait ouvertement critiqué Ryan après qu'il eut été ignoré par Équipe USA lors des Jeux olympiques de Sotchi. Il avait mentionné que le mot « intensité » ne faisait pas partie de son vocabulaire. Des propos qui avaient laissé place à une guerre de mots, là ou Bobby Ryan sur la place publique avait utilisé le mot « gutless » afin de répondre aux propos acerbes de Burke à son endroit.
Pour Ryan, qui a connu quatre saisons de 30 buts et plus avec les Ducks, dont une de 35 buts en 2009-2010, il souhaite que sa dernière performance soit le début de jours meilleurs au sein de l’organisation, elle qui a placé de grandes attentes et toute sa confiance en ce joueur reconnu pour ses grandes qualités offensives.
L’entraîneur Dave Cameron et les Sénateurs ont grandement besoin de son réveil en ce début de saison qui laisse grandement à désirer.