MONTRÉAL – Habituellement, les équipes de la LNH ne raffolent guère du défi de disputer un deuxième match en moins de 24 heures, mais il y a toujours une exception et elle vient de se présenter pour le Canadien.  
En effet, la rencontre prévue au domicile des Red Wings de Detroit jeudi soir vient offrir au Tricolore une occasion idéale pour réparer sa gaffe commise contre les Bruins de Boston.
En s’envolant vers le Michigan immédiatement après la défaite de 3 à 1 contre les Bruins, les joueurs du Canadien pourront se racheter très rapidement. Selon les dires du capitaine Max Pacioretty, cet affrontement à Detroit sera la preuve de l’identité du club qui traverse sa première séquence de trois revers en 2015-2016.
« Évidemment, c’est de l’adversité qui se dresse dans notre chemin, mais on pourra prouver notre force de caractère. C’est le scénario parfait avec un match dès le lendemain », a avancé le numéro 67.
Vraisemblablement, le capitaine entamera cette partie avec une autre motivation : celle de rebondir à la suite d’une première performance à oublier pour son nouveau trio composé de lui, Alex Galchenyuk et Sven Andrighetto.
« Ce n’était pas bon, on a été la raison pour laquelle ils ont gagné le match. Ça laisse donc un mauvais goût dans la bouche, on se doit de mieux faire que ça », a-t-il admis.
En ce qui concerne Galchenyuk, il n’a pas rencontré les médias et son entraîneur n’a pas caché la vérité en répétant deux fois qu’il avait connu un match éprouvant.
Même s’il a avalé de travers cette défaite contre les Bruins, Therrien ne s’en faisait pas outre mesure avec cette portion de trois défaites.
« Quand tu regardes les trois matchs, tout le monde est d’accord pour dire qu’on a joué l’une de nos meilleures parties contre Washington sans pouvoir l’emporter. Contre les Hurricanes, le match aurait pu aller d’un côté comme de l’autre. Contre Boston, notre performance a été excellente pendant plus de la moitié du match », a-t-il exposé.
Therrien s’encourage peut-être aussi par le fait que son équipe a présenté un dossier de 5-0 la saison dernière quand elle venait de perdre trois affrontements d’affilée.
Il ne sera peut-être pas à son poste contre les Wings, mais Mike Condon a pu témoigner que la panique était loin de franchir les portes du vestiaire de son équipe.  
« Non, il n’y a aucune panique, ce sont des choses qui arrivent. On ne va pas s’apitoyer sur notre sort, c’est à nous de redresser la situation », a exprimé l’Américain.
Avec son caractère optimiste, P.K. Subban a aussi balayé du revers de la main les allégations selon lesquelles l’inquiétude pouvait s’installer au sein du club.  
« Je suis inquiet quand je suis sur le point de manquer d’essence et que je dois trouver une station-service. Ça n’arrive pas quand on perd trois matchs de suite parce qu’il y a encore beaucoup de hockey devant nous en commençant par un match dès jeudi soir ce qui est une bonne nouvelle », a proposé le défenseur qui a été limité à un lancer en 30:04 d’action.
Mais, du même souffle, Subban a reconnu que les pertes de Carey Price, Brendan Gallagher, Torrey Mitchell et Devante Smith-Pelly ne sont pas faciles à combler.
« On manque tous les joueurs qui sont absents », a-t-il dit en développant ensuite sur Gallagher qui était le sujet principal de la question.
« Évidemment, c’est important d’avoir une présence accrue devant le filet adverse dans la LNH. Sans ça, c’est très difficile de compter des buts », a reconnu le numéro 76 sur l’apport du combatif ailier.
Chose certaine, la présence de Gallagher serait la bienvenue sur le jeu de puissance qui a été blanchi depuis trois matchs (0-en-10).   
« Je crois qu’on doit simplifier les choses et spécialement en avantage numérique. Notre jeu de puissance a été bon depuis le début de la saison, il faut envoyer plus de rondelles au filet et se rendre dans les endroits douloureux », a suggéré le droitier.
Outre l’avantage numérique, le rendement en troisième période a fléchi pour le Canadien qui avait brillé durant cet engagement depuis le début du calendrier. Par contre, le CH a été battu 5 à 1 au chapitre des buts au dernier tiers lors de ses trois récentes défaites.
« À part les statistiques, je ne vois pas de différence. C’est seulement une question d’exécution et ce n’était pas à la hauteur dans ce match, incluant moi-même », a opiné Condon.
« Je ne dirais pas que le comportement de l’équipe a changé en troisième période, mais on ne réagit pas toujours de la bonne manière. C’est ce qui a fait la différence dans cette rencontre », a conclu Therrien.