Serena Williams, la no 1 mondiale, a démoli en deux sets 6-1, 6-3 l'Italienne Sara Errani (no 17) , incapable de s'opposer à sa puissance mercredi, pour accéder aux demi-finales de Roland-Garros, pour la quatrième fois de sa carrière.
Déjà sacrée en 2002 et 2013 à Paris, l'Américaine a un boulevard devant elle. Elle va retrouver en demi-finale la Suisse Timea Bacsinszky (no 24), qui a défait la Belge Alison Van Uytvanck 6-4, 7-5 dans un autre match au programme.
La championne de 19 tournois du Grand Chelem avait perdu la première manche à ses trois derniers matches contre l'Italienne, mais elle n'a pas eu de retard à combler mercredi.
« C'était très important pour moi de vraiment bien commencer le match, a dit Williams, 33 ans. Sara a atteint les quarts ou mieux depuis quatre ans ici, alors je savais que je devais très bien jouer. »
Williams a dominé 10-0 pour les as et 39-9 pour les coups gagnants, faisant un pas de plus vers un troisième titre d'affilée en Grand chelem.
« Sa puissance est un incontournable, que ça soit au service ou en fond de terrain », a reconnu l'Italienne.

Hormis Williams, il ne reste qu'une joueuse du top-10 encore en lice dans ce tournoi : la Serbe Ana Ivanovic (no 7), qui a gagné Roland-Garros en 2008.
Depuis 2013, chaque fois que Williams a atteint les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem, elle a fini par le remporter.
Elle cherche à décrocher à Paris son 20e titre du Grand Chelem, et à se rapprocher du record de l'Allemande Steffi Graf (22) pour l'ère Open (depuis 1968).
L'Américaine, dont la préparation pour Roland-Garros avait été gâchée par une blessure au coude droit l'ayant contrainte à déclarer forfait en huitièmes à Rome, avait éprouvé des difficultés lors des trois matchs précédents.
Elle avait chaque fois perdu le premier set, contre l'Allemande Anna-Lena Friedsam (no 105) au deuxième tour, la Bélarusse Victoria Azarenka (no 27) au troisième et l'Américaine Sloane Stephens (40) en huitièmes.
Le scénario ne s'est pas répété une quatrième fois. Ce qui n'est guère une surprise, car Errani, finaliste en 2012 à Roland-Garros, n'avait jamais battu Williams en huit rencontres sur le circuit WTA, et ne lui avait même pris qu'un set.
L'Italienne est trop frêle pour résister à la puissance de Williams, qui a fait des carnages sur le service adverse dans le premier set. Errani n'a gagné que 25 % des points derrière sa première balle dans cette manche et... 0 % sur sa deuxième balle.
Elle a dû attendre le deuxième set pour conserver son service pour la première fois du match. L'Italienne est parvenue à servir un peu plus long, à défaut de mettre plus de force. Le jeu s'est ainsi un tout petit peu équilibré.
Pour quelques minutes seulement. Car Williams a continué à pilonner en retour et à prendre beaucoup plus d'initiatives dans le jeu (39 coups gagnants à 9).
L'Américaine, qui n'a toujours subi qu'une défaite cette saison, en demi-finale à Madrid face à la Tchèque Petra Kvitova, a fini par trouver l'ouverture dans le septième jeu et à conclure sur sa quatrième balle de match. 
Bacsinszky rejoint Serena
La Suissesse Timea Bacsinszky, 24e mondiale, a dominé la Belge Alison Van Uytvanck, 93e, en deux manches 6-4, 7-5 pour accéder à l'autre demi-finale.
C'est la première fois qu'une joueuse helvète se hisse dans le dernier carré à Paris depuis 2001 et la défaite de Martina Hingis en demi-finales contre l'Américaine Jennifer Capriati.
Patty Schnyder était la dernière, tous Grands Chelems confondus, à avoir réalisé cette prouesse, en atteignant les demies des Internationaux d'Australie en 2004.
Avant son épopée à Paris, Bacsinszky n'avait encore jamais franchi le troisième tour dans les tournois majeurs.
« C'est juste incroyable. Je suis très très fière de mon parcours », a réagi la Suissesse.
À Roland-Garros, elle n'avait jamais remporté plus d'un match lors de chacune de ses cinq précédentes participations (de 2007 à 2010 et en 2014). Mais après avoir un temps envisagé de se reconvertir dans l'hôtellerie, à cause de problèmes récurrents à un pied, la Suissesse a entrepris une ascension fulgurante. En moins de deux ans, elle est passée de la 285e à la 24e place, son meilleure classement.
Cette année, la Lausannoise de bientôt 26 ans (le 8 juin) a déjà conquis deux titres (Acapulco, Monterrey) et disputé une autre finale (Shenzhen).
Dans la foulée de sa performance contre la Tchèque Petra Kvitova (no 4) en huitièmes, Bacsinszky a pris les commandes en brisant d'entrée son adversaire.
Van Uytvanck, qui n'a qu'une mince expérience en grand Chelem à 21 ans, a souffert de la puissance en retour de la Suissesse. Bacsinszky, qui dictait le jeu, a eu toutefois un peu de mal à finir. Dans la deuxième manche, la belge s'est accrochée pour refaire son bris de retard pour recoller à 3 partout.
« C'était un match très difficile. Elle s'est battue comme une dingue quand elle était dos au mur », a souligné Bacszinsky, très heureuse d'avoir repris le dessus dans le deuxième set.