mercredi 16 septembre 2015

30 équipes LNH en 30 jours : Stars de Dallas

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Tyler Seguin
Tyler Seguin (Source d'image: Getty )

À l'approche de la nouvelle saison dans la LNH, voici un survol des différentes équipes. Aujourd'hui, les Stars de Dallas.
Saison régulière 2014-2015 : fiche de 41-31-10, total de 92 points, 6es de la section Centrale, 10es de l'Association de l'Ouest et 19es du classement général.
Attaque : 261 buts, 2e rang; défense : 260 buts, 26e rang.
Séries éliminatoires 2014-2015 : les Stars de Dallas n’ont pas participé aux éliminatoires.
Nouveaux joueurs : Stephen Johns (D), Antti Niemi (G), Johnny Oduya (D), Patrick Sharp (AD-AG).
Joueurs qui sont partis : Trevor Daley (D), Jhonas Enroth (G), Ryan Garbutt (AD-AG), Cameron Gaunce (D), Shawn Horcoff (C-AG), Jussi Rynnas (G).
Entraîneur-chef : Lindy Ruff
Après avoir connu une saison respectable, récoltant 92 points, les Stars de Dallas n’ont pas accédé aux éliminatoires.
L’équipe a effectué quelques changements importants, obtenant Antti Niemi, Johnny Oduya et Patrick Sharp, et laissant aller Trevor Daley, Jhonas Enroth, Ryan Garbutt et Shawn Horcoff.
En 2014-2015, les Stars ont été vraiment superbes en attaque, marquant 261 buts, le deuxième plus haut total du circuit (un de moins que le Lightning de Tampa Bay), mais c’est leur défense qui a été ordinaire, concédant pas moins de 260 buts, au 26e rang de la LNH. Alors que le manque d’expérience a paru à la ligne bleue, John Klingberg va retenir l’attention, tout comme Valeri Nichushkin en attaque, lui qui a été blessé une partie de la saison 2014-2015. Le 10e choix au total en 2013 avait obtenu 14 buts et 34 points avec un ratio de +20 en 79 rencontres à ses débuts dans la LNH. Il devrait apporter une bonne contribution en compagnie de Tyler Seguin, Patrick Sharp et Jason Spezza. Reste à voir si Jamie Benn sera en mesure de récidiver en tant que meilleur pointeur du circuit devant John Tavares et Sidney Crosby. Il avait inscrit 35 buts et 52 mentions d'assistance la saison passée.
Devant le filet, Kari Lehtonen a eu du mal à garder le fort. Il a présenté une moyenne de buts alloués de 2,94 et un taux d’efficacité de ,903. Le vétéran Antti Niemi, un autre Finlandais, sera son adjoint cette saison à moins qu'il ne réussisse à lui ravir son poste. Ancien des Sharks, il a signé une entente de trois ans et 13,5 millions $.
Il sera intéressant de suivre le rendement de cette formation qui possède d’excellents attaquants, mais qui n’a pas gagné la coupe Stanley depuis la saison 1998-1999.

Ô capitaine, mon capitaine

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Yvan Cournoyer
Yvan Cournoyer (Source d'image: PC )

Images of Bertrand Raymond
Quand on pense aux grands capitaines de l'ère moderne du Canadien, de grands noms viennent à l'esprit sans trop qu'on ait à ressasser des souvenirs. On pense d'abord à Jean Béliveau, puis à Henri Richard, à Yvan Cournoyer, à Serge Savard, à Bob Gainey, à Guy Carbonneau et à Saku Koivu, même s'il a exercé un impact moins important que les autres dans ce rôle.
J'ai connu 13 capitaines, de Béliveau à Brian Gionta. Neuf ont grandi au sein de l'organisation, bientôt un 10e. Les autres sont venus du New Jersey (Kirk Muller et Gionta), d'Edmonton (Vincent Damphousse) et des Islanders (Pierre Turgeon).
On en jase souvent avec Yvan Cournoyer par les temps qui courent, On désire savoir ce qu'il pense de la nomination du prochain capitaine parce que son statut d'ambassadeur du Canadien le rend plus visible et plus accessible. Et parce qu'il s'y connaît parfaitement, oserais-je dire.
Béliveau avait de la prestance, Richard était fougueux, Savard était le sage qui avait des opinions sur tout, Gainey était un leader silencieux et respecté dont Carbonneau s'est beaucoup inspiré pour devenir un bon capitaine à son tour. Cournoyer attirait moins l'attention parce que toute l'application qu'il mettait dans son rôle de capitaine était plutôt discrète. Il rageait dans la défaite. Rien ne lui apportait plus de bonheur qu'une victoire. Il était le prototype parfait du joueur d'équipe.
Une preuve de cela? Un jour, quand est venu le moment d'identifier un successeur à Henri Richard, qui venait de tirer un trait sur sa carrière, on a procédé à un vote, comme on le faisait à une époque où les joueurs étaient assez grands pour choisir leur propre représentant. On a voté secrètement et par écrit dans une petite chambre à l'extérieur du vestiaire. C'est lui qu'on a choisi. À l'unanimité, précisons-le.
A-t-il été un bon capitaine? Il n'a sûrement pas nui. Jugez-en par vous-mêmes. Quand le Canadien a connu une séquence de quatre coupes Stanley consécutives à la fin des années 70, c'est à lui que le président de la Ligue nationale a remis le trophée à chaque occasion. Comme le Rocket, qui a été l'unique capitaine lors de la séquence record de cinq coupes de suite, Cournoyer a porté le « C » pour chacune des coupes qui a marqué la dernière dynastie du Canadien.
Il a été un rassembleur à sa façon. « Quand on perdait deux ou trois parties de suite, je réunissais les gars, raconte-t-il. Il fallait que ça s'arrête là. » N'allez pas lui demander si le prochain capitaine devrait être choisi par les joueurs. S'il était un décideur, la question ne se poserait même pas.
« Les joueurs se connaissent bien entre eux. C'est à eux de choisir leur capitaine. Personne n'est mieux placé pour identifier le coéquipier autour duquel ils vont se regrouper », souligne-t-il.
Dire que Cournoyer a donné les meilleurs années de sa vie au Canadien est un euphémisme. Il garde encore des séquelles de ses 14 saisons avec l'équipe. Des maux de dos d'une douleur atroce l'ont forcé à la retraite. Il a subi quatre opérations au dos qui le laissent avec autant de vis dans le corps. Un genou a été refait au titanium et il vit avec une barre métallique dans l'épaule.
« On dit souvent que les joueurs empochent trop d'argent, lance-t-il en souriant. Il n'y a pas une journée durant ma carrière au cours de laquelle j'ai pensé à l'aspect financier. On ne pensait qu'à gagner. » Et ils ont tous beaucoup gagné. Richard a gagné 11 coupes. Béliveau et Cournoyer en ont gagné 10 chacun. Savard a remporté 10 coupes, huit comme joueur et deux autres à titre de directeur général. Faut-il s'étonner qu'ils aient aussi tous les trois mérité le trophée Conn Smythe, remis au joueur par excellence des séries.
Mon capitaine…
Peu de joueurs ont été mieux préparés au rôle de capitaine que Cournoyer qui s'est intimement lié à Béliveau durant sa carrière. Quand il était son compagnon de chambre, il avait un homme exemplaire sous les yeux. Dans le vestiaire, Béliveau avait de l'autorité. Il était profondément respecté. Sur la route, quand le Grand Jean lui disait: « Allez, il est assez tard. On va se coucher », ce n'était pas le moment de lui proposer d'aller prendre un dernier verre. Il l'écoutait au doigt et à l'oeil.
Cournoyer est peut-être celui qui a le plus touché les gens aux funérailles de Béliveau quand il a craqué dans l'église en lançant avec une voix submergée de sanglots: « Ô capitaine, mon capitaine, bon voyage ».
Pas facile de dire adieu à un homme qui le considérait comme le fils qu'il n'avait jamais eu durant ses premières saisons dans le chandail tricolore. Encore aujourd'hui, le souvenir de sa profonde relation avec Béliveau le hante.
« Il n'y a peut-être pas une journée au cours de laquelle je n'ai pas pensé à lui depuis son décès, précise-t-il. Le chiffre 4 est encore bien présent dans ma tête. Quand je me lève la nuit, il est souvent 4 heures. Une nuit, je me suis réveillé à 4 h 44. Peut-être que je pense à lui parce qu'il arrive à Jean de penser à moi ».
Quand Cournoyer est devenu capitaine, l'exemple lui est venu du plus grand, de Béliveau. Un peu comme ce fut le cas avec Carbonneau, qui a observé Gainey durant huit ans dans ce rôle avant de devenir lui-même un bon capitaine.
Les temps ont bien changé. De qui le prochain capitaine pourra-t-il s'inspirer au sein d'une équipe aussi jeune dont les vraies leaders ne se comptent pas sur les doigts d'une seule main? Si l'élu est Pacioretty, peut-être se souviendra-t-il de tout ce qu'on lui a raconté sur Béliveau au moment de son départ.
Elise Béliveau, veuve de Jean, n'a-t-elle pas déclaré que le jeune Américain lui rappelait beaucoup son mari par son attitude dans l'équipe et par son comportement hors glace?
Pacioretty est né 17 ans après le dernier match de Béliveau. Pour l'inspiration dans la responsabilité qui l'attend, il devra donc s'en remettre aux grands de l'histoire.
Tout un golfeur
Dixit Andreï Markov au tournoi de golf du Canadien : « On m'a mis deux bâtons dans les mains. C'est là que j'ai découvert que je suis gaucher ».

Simon Gagné a annoncé sa retraite du hockey

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l'attaquant Simon Gagné

QUÉBEC - Ayant réfléchi tout l'été pour s'assurer de prendre la meilleure décision pour lui et sa famille, l'attaquant Simon Gagné s'est résolu à prendre sa retraite après une carrière de 14 saisons dans la LNH.
Le vétéran de 35 ans, originaire de Sainte-Foy, a confirmé ce qui semblait inévitable lors d'une conférence de presse dans un hôtel de Québec, mardi matin.
« Je quitte serein et en paix, a-t-il juré. Je suis convaincu que c'est la bonne décision. La flamme n'était plus là.
« J'ai aussi écouté mon corps puisque j'ai subi de nombreuses blessures, dont des commotions cérébrales. Aujourd'hui, je me considère très chanceux qu'elles n'hypothèquent pas mon quotidien. »
Gagné, âgé de 35 ans, un ancien des Remparts de Québec dans la LHJMQ, a amassé 601 points (291-310) en 822 matchs de saison régulière avec les Flyers de Philadelphie, le Lightning de Tampa Bay, les Kings de Los Angeles et les Bruins de Boston.
Il a connu sa meilleure saison avec les Flyers en 2005-2006 avec une récolte de 47 buts et 79 points. Malheureusement des blessures, notamment des commotions cérébrales, l'ont limité à un rôle de soutien à ses dernières saisons dans la LNH
« Vous m'avez inspiré à me surpasser, a déclaré Gagné dans un communiqué émis par les Flyers. Vous m'avez fait comprendre qu'il faut plus que le talent; ça prend des sacrifices et de la discipline; il faut travailler plus fort que ses adversaires.
« Je tiens également à remercier mes partisans. Chaque soir, vous m'avez communiqué de l'énergie et incité à me surpasser. »
Le choix de première ronde, 22e au total, des Flyers en 1998 a également brillé sur la scène internationale avec l'équipe canadienne en ajoutant une médaille d'argent au Mondial junior en 1999, une médaille d'or aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002 et un triomphe à la Coupe du monde de 2004.
Son meilleur souvenir demeure la conquête de la Coupe Stanley avec les Kings en 2012.
« C'est le plus beau moment de ma carrière, c'est certain. C'était l'aboutissement de tous mes efforts », a-t-il lancé en prenant le temps de remercier tous ses entraîneurs, ses coéquipiers et les membres de sa famille.
Rêve inachevé
Père de trois jeunes enfants, Gagné se consacrera désormais à temps plein à son rôle de père avant de penser à se trouver un nouvel emploi. Chose certaine, il ne compte pas s'éloigner du monde du hockey.
« Je vais laisser les choses venir à moi. Il y a quelques années, j'ai fait de la télévision et c'est quelque chose qui m'intéresse encore. »
Il aurait aimé réaliser le rêve d'enfiler le chandail des Nordiques de Québec, mais cela ne pourra se concrétiser comme joueur.La famille de Simon Gagné
Questionné à savoir s'il pourrait postuler pour un poste administratif si une équipe de hockey de la LNH revient un jour dans la Vieille Capitale, il a répondu: « ce serait une façon de réaliser mon rêve. »
Invité au camp d'entraînement des Bruins l'automne dernier, Gagné était parvenu à se tailler un poste avec les Bruins après avoir raté une saison complète. Il a toutefois choisi de mettre fin à sa saison après 23 matchs pour se rendre au chevet de son père, qui est décédé peu après des suites d'un cancer. Il a disputé son dernier match dans la LNH, le 6 décembre, contre les Coyotes.
« Je l'ai joué comme si c'était mon dernier. J'ai marqué un but et j'ai conservé la rondelle pour la donner à mon père. J'ai aussi pleuré sur le banc des joueurs, mais je me suis caché puisque mes coéquipiers n'étaient pas au courant de la situation. »
Après la victoire de 5-2, il a pris des nouvelles de l'état de santé de son père, Pierre, qui était en train de perdre sa combat contre le cancer. Il donc avisé ses patrons qu'il rentrait à la maison. Son père est décédé le 26 décembre.
« C'était mon modèle, mon ami et mon plus grand admirateur. Il m'a beaucoup appris. Je me rappelle quand j'étais en léthargie, je l'appelais et il me donnait encore des conseils. Il me disait toujours de lancer. »
Même s'il est en paix avec sa décision, Gagné avoue qu'il va s'ennuyer de l'esprit de camaraderie qui règne au sein d'une équipe de la LNH.