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mercredi 9 septembre 2015

Point tournant

http://www.journaldemontreal.com/



inauguration Centre Videotron  Prendre enfin les rênes du Centre Vidéotron à titre de gestionnaire, voilà un défi emballant pour Québecor, qui devra désormais composer avec toute la pression de la réussite, incluant celle du retour tant attendu des Nordiques.
«Là, c’est vrai», a lancé Pierre Dion, grand patron de Québecor, à son collègue en entrant dans le bâtiment mardi matin, jour de l’inauguration officielle. Il faisait surtout référence au fait que samedi marquera le transfert officiel au gestionnaire. Un point tournant.
Au terme de sa première année à la barre de l’entreprise, où il a réalisé diverses transactions d’envergure, M. Dion a piloté LE dossier de l’heure à Québec, soit celui de l’amphithéâtre. Il a été aux premières loges de la réalisation d’un projet scruté sous tous ses angles, et ce, tant au sens réel que figuré.
Après des mois de grande discrétion, on le sentait plus détendu, plus ouvert pour répondre aux questions, avec ce «super bon timing» qui coïncide avec le transfert des pouvoirs, comme il l’a mentionné.
De son propre aveu, M. Dion a toujours très bien composé avec ce qu’il appelle «une bonne nervosité». C’est un peu, compare-t-il, comme les vieux artistes qui, même après de nombreuses années, continuent d’avoir le trac dans les instants précédant leur entrée sur scène. «Ça nous pousse», considère l’homme d’affaires.
Plus affirmatif
Bien conscient que les projecteurs seront tournés vers l’entreprise à bien des égards, à partir de maintenant et avec raison, M. Dion entend continuer dans la même voie en ce qui concerne le dossier des Nordiques. On fait les bonnes choses, on y va par étapes et le reste suivra.
Même si la retenue est toujours de mise, il n’avait jamais été aussi affirmatif quant aux chances de ramener les Nordiques. On n’en sort pas: on respecte le processus LNH, mais Québecor est prête, a les moyens et continue d’aller de l’avant. Il ne faut pas s’attendre à une annonce samedi, comme bien des amateurs le souhaiteraient, mais on parle d’optimisme.
Comment fera-t-on pour contenir cette soif des amateurs pour le retour d’une équipe? Pourra-t-on réprimer longtemps leur impatience?
Les gens de Québec sont des passionnés, et c’est tant mieux, répond-il. L’entreprise souhaite être transparente et établir des ponts avec la population et les utilisateurs. On sondera notamment les spectateurs dans les 24 heures après chaque spectacle.
En attendant, Québecor a concocté un party pour samedi et n’a pas lésiné sur les moyens financiers pour faire vibrer les gens. Tant les spectateurs qui verront la partie des Remparts que les autres sont invités «à venir vivre un moment dont ils se souviendront toute leur vie», promet-on.
À l’heure où tous les yeux seront tournés vers le Centre Vidéotron, une fois de plus, ce sera par ailleurs une autre occasion de démontrer à la LNH à quel point les Québécois ne lâchent pas le morceau et attendent le retour de leur équipe.

jeudi 23 juillet 2015

Pas de géant

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Karine Gagnon
N’en déplaise aux éternels pessimistes, Québec vient de franchir ces derniers jours un pas de géant vers son rêve de revoir les Nordiques en s’imposant en incontournable, et ce, dans des conditions franchement intéressantes.
Qu’il y ait ou non un processus d’expansion cet automne dans la LNH, Québec figurera, avec Las Vegas, parmi les deux seules candidates sérieuses qui ont engagé une somme de deux millions, obligatoire et non remboursable.
La Ville et le gouvernement du Québec ont aussi construit un amphithéâtre répondant aux normes de la LNH et la Ville a trouvé en Québecor un gestionnaire intéressé à ramener une équipe.
L’entreprise s’est donné tous les moyens pour y parvenir depuis cinq ans, tel que promis au commissaire Gary Bettman.
Québecor a monté un plan d’affaires sérieux et s’est associée à Rogers pour télédiffuser les matchs de la LNH à TVA Sports, devenant ainsi un partenaire d’affaires de la Ligue.
Comment la LNH pourrait-elle alors ignorer Québec, tant pour une équipe d’expansion à l'automne 2017, si elle va de l’avant, que pour le déménagement d’une équipe au printemps prochain, si cela s’avérait nécessaire?
La LNH ne fait face, à cet égard, à aucune obligation légale, comme le soulignait mardi le columnist Ken Campbell, du Hockey News, selon qui la Ligue et le commissaire se feraient toutefois crucifier dans l’opinion publique si Québec était exclue pour l’obtention d’une franchise. Au final, Québec a donc encore amélioré sa position.
Pas de surenchère
L’autre bonne nouvelle, c’est que le processus d’expansion ne sera pas marqué par une surenchère, comme l’espérait le commissaire Bettman. Ce dernier a fixé le prix plancher pour l’achat d’une équipe à 500 millions $. Or, comme Québec et Las Vegas sont finalement seules en lice, la LNH ne devra pas espérer davantage que ce montant. C’est la loi de l’offre et de la demande.
Comme l’écrivait aussi M. Campbell, la LNH a évalué son produit et s’est imaginé que des gens feraient tout dans l’espoir de s’en porter acquéreurs. «Avec pour résultat que la LNH a invité 16 personnes à son party et que seulement deux se sont pointées.»
Gary Bettman a-t-il pour autant perdu la face? Vraiment pas, si on tient compte du fait que si la Ligue allait de l’avant avec deux expansions, ses propriétaires empocheraient un beau gros chèque d’un milliard de dollars.
Il est vrai que si Seattle ou Toronto avaient embarqué, la Ligue aurait pu s’enrichir d’une somme encore plus faramineuse. Mais reste que 500 millions $ pour une équipe d’expansion, c’est du jamais-vu. En 2011, les Jets de Winnipeg ont été vendus 170 millions $, et les Sabres de Buffalo, 189 millions $. Et qu’il y a deux ans, Vincent Viola a pu acquérir les Panthers de la Floride pour 250 millions $.
M. Bettman a déjà fait monter les enchères en évoquant ce prix plancher. Un coup de maître qui permettra aux propriétaires, si l’expansion va de l’avant, de recevoir 33 millions $US chacun en revenus nationaux.
Maintenant, Québecor a aussi la possibilité d’y aller seule pour l’achat d’une équipe ou de s’allier à un autre investisseur. L’ensemble des scénarios serait considéré. Avis aux intéressés.

vendredi 3 juillet 2015

Action à Seattle

http://www.journaldemontreal.com/

Karine Gagnon
Les récentes déclarations de Gary Bettman, commissaire de la LNH, brassent les cartes du côté de Seattle, l’une des rivales de Québec qu’il ne faudrait surtout pas sous-estimer.
Beaucoup de gens dans la Ville émeraude suivent d’un œil très intéressé ce qui se passe avec la LNH depuis que M. Bettman a invité les intéressés à soumettre, d’ici le 10 août, leurs candidatures pour une équipe d’expansion. Comme Québec et Las Vegas, Seattle fait partie des villes qu’a citées M. Bettman, signal intéressant pour toutes les trois. Plusieurs ont alors relevé le fait que Seattle n’avait toujours pas d’aréna, contrairement aux deux autres.
Certes, Seattle a du rattrapage à faire, convient le journaliste Chris Daniels, de la chaîne King 5, à l’autre bout du fil. Mais elle n’en est pas moins dans la course, et les choses pourraient évoluer plus vite qu’on ne le pense. Après tout, il y a deux ans, Seattle se préparait à accueillir les Coyotes même sans aréna. Bien entendu, Québec et Las Vegas n’en avaient pas non plus à l’époque. Seattle proposait d’utiliser le Key Arena de façon temporaire, tout en travaillant sur un plan pour construire un nouvel amphithéâtre.
Cette possibilité existe toujours, rappelle M. Daniels, surtout qu’on parle d’une expansion au plus tôt en 2017 ou en 2018. Et puis, la question de l’équilibre à atteindre entre les conférences — on trouve 16 équipes dans l’Est et 14 dans l’Ouest — est toujours actuelle.
Plusieurs projets
À Seattle, deux promoteurs s’activent donc dans le but de déposer une proposition d’ici le 10 août, laquelle inclurait un projet d’aréna. Le maire Ed Murray semble motivé à trouver une solution pour le projet d’aréna du district SoDo, note John Barr, auteur du blogue NHLtoSeattle. Pour participer financièrement, la Ville exige un autre partenaire du promoteur Chris Hansen, qui est avant tout intéressé à attirer une équipe de la NBA dans le bâtiment.
Or, M. Hansen mènerait des pourparlers avec l’homme d’affaires prospère Victor Coleman, que le maire a rencontré ces derniers jours et qui manifeste depuis l’an dernier un intérêt à ramener la LNH à Seattle.
Puis, Ray Bartoszek a confirmé cette semaine au Seattle Times qu’il entendait soumettre une proposition qui n’inclurait que des fonds privés, avec un projet d’aréna à Tukwila, situé à moins de 10 milles au sud de Seattle.Un troisième promoteur, qui a rebondi dans l’actualité à quelques reprises depuis un an et demi, mais qui est toujours demeuré anonyme, étudierait pour sa part la possibilité de construire un aréna à Bellevue, en banlieue de Seattle. Mais on n’en a pas entendu parler récemment, note M. Barr.
Marché fantastique
Ainsi, on a beaucoup parlé de Las Vegas, où le promoteur Bill Foley est parvenu à obtenir plus de 13 000 dépôts pour l’achat éventuel de billets de saison.
Mais pour avoir exploré les deux villes, Seattle s’avère un marché drôlement intéressant pour sa richesse, la présence de nombreux sièges sociaux et la proximité avec des marchés établis comme Vancouver et Los Angeles, notamment.
Puis, il y a bel et bien une base d’amateurs de sport, notamment de hockey, bien qu’elle n’ait aucune commune mesure avec celle de Québec.
Est-ce que les tractations en lien avec la LNH enflamment les amateurs de sport de Seattle en ce moment? Non. Mais à l’heure où les Mariners ne performent pas très bien et où les Seahawks n’ont pas commencé leur nouvelle saison, ça occupe les amateurs de sport, note M. Daniels. Encore là, aucune commune mesure avec Québec, mais l’intérêt est toujours bel et bien là.