samedi 4 février 2017

Michel Therrien envoie des flèches aux arbitres

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/


MONTRÉAL – Jeudi soir dernier, à Philadelphie, Andrew Shaw était tombé dans les mauvaises grâces de Michel Therrien en écopant d’une pénalité qui avait permis aux Flyers de s’inscrire à la marque et d’éventuellement compléter une remontée victorieuse. L’entraîneur n’avait pas tardé à en faire son bouc émissaire en le clouant au banc pour la durée de la troisième période.
Samedi après-midi, Shaw s’est de nouveau fait punir à un moment fort inopportun. Alors que son équipe tentait de combler un retard d’un but en fin de troisième période, le combatif attaquant s’est fait envoyer au cachot pour avoir retenu le porteur du disque en zone neutre. Les unités spéciales ont tenu le coup, mais le Canadien a manqué de temps pour revenir à la hauteur des Capitals de Washington.

« Andrighetto joue du bon hockey »


Cette fois, Shaw a toutefois reçu l’absolution de son entraîneur. C’est vers les officiels que Therrien a préféré envoyer quelques pointes après la défaite des siens.
« Il faut que vous compreniez qu’il y a des punitions qui sont dans le jeu et d’autres punitions qui sont de l’indiscipline totale, a nuancé l’entraîneur. Ce soir, ce n’était pas une punition, on s’entend tous là-dessus. »
Therrien y est aussi allé d’une moue révélatrice en guise d’appréciation pour le jugement des arbitres sur une punition décernée à Alexander Radulov en début de troisième. Les Capitals ont inscrit le but vainqueur sur l’avantage numérique qui a suivi.
« On a fait une bonne poussée en troisième, mais certaines décisions ont coupé notre momentum. Je ne crois pas que Radulov méritait une pénalité », a plus tard précisé le coach en anglais.
Therrien croyait aussi que les visiteurs auraient dû être punis pour avoir retardé la partie quand Matt Niskanen a rejeté la rondelle dans les gradins peu après le troisième but des Caps. Max Pacioretty, qui était aux trousses de Niskanen sur la séquence, était du même avis dans le vestiaire des perdants. La reprise vidéo de la séquence semble donner raison aux deux hommes.
« C’était assez clair. Pour ce genre de décision, c’est noir ou c’est blanc. Mais que voulez-vous qu’on fasse? », a déploré Therrien.
Une ruse de Holtby?
Therrien était toutefois d’avis que justice avait été faite sur un but qui a été refusé à Radulov en deuxième période. Le Russe avait déjoué Braden Holtby d’un tir vif du côté de la mitaine après une pièce de jeu spectaculaire, mais l’intervention un peu trop musclée de Pacioretty aux dépens du cerbère a privé le numéro 47 des fruits de son effort.
Sans nécessairement critiquer la décision rendue, Pacioretty se demandait si Holtby n’avait pas provoqué le contact et ainsi influencé le travail des officiels.
« J’ai demandé à Monty [Al Montoya] et Pricer [Carey Price] et ils étaient du même avis que moi, arguait le capitaine. Je ne regardais pas en direction du filet, mais dans ce genre de situation, on sait toujours à peu près où se trouve le demi-cercle. J’avais donc l’impression d’être à l’extérieur et j’ai tout de suite senti que ses patins étaient dans une drôle de position étant donné la façon dont ‘Radu’ s’approchait à contre-courant. Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’il y ait un contact de la sorte, alors peut-être qu’il l’a fait exprès. C’était tout un jeu de sa part. »
Desharnais écope
Contre les Capitals, Therrien a pris la décision de laisser David Desharnais de côté pour réintégrer dans sa formation Sven Andrighetto, qui avait été laissé dans les gradins à Philadelphie.
Après avoir raté 24 matchs en raison d’une blessure à un genou, Desharnais était revenu au jeu et avait inscrit son quatrième but de la saison en début de semaine contre les Sabres de Buffalo. Il avait été utilisé pendant 13 minutes et 18 secondes contre les Flyers.
« ​Ce n’est jamais une décision facile quand tu sors un vétéran, a affirmé Therrien. Il ne faut pas oublier qu’Andrighetto joue du bon hockey aussi. Je trouve qu’il patine bien, qu’il provoque de bonnes chances de marquer. C’était beaucoup plus pour rentrer Andrighetto que pour sortir David. »
Majoritairement utilisé contre le trio d’Alexander Ovechkin en compagnie de Tomas Plekanec et Andrew Shaw, Andrighetto a joué pendant 14:54 samedi. Il a récolté un tir au but.