samedi 4 février 2017

L'absence de Brendan Gallagher pèse sur les résultats du Canadien

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Le Canadien de Montréal n’a pas été constant récemment, affichant une fiche de 4-5-1 lors de ses 10 dernières parties. Ces ennuis de constance remontent à il y a un peu plus longtemps que ce que la plupart des gens croient, alors que l’équipe a cumulé une fiche de 17-14-6, après avoir entamé la saison avec une fiche 13-1-1 lors de ses 15 premières rencontres.
Une part de cette baisse de régime s’explique par la loi naturelle des pourcentages, comme aucune équipe dans la LNH moderne n’est assez bonne pour remporter avec constance 13 rencontres pour chaque tranche de 15 parties disputées. Le Tricolore est sorti victorieux de rencontres qu’il aurait dû perdre plus tôt cette saison, mais il a aussi perdu des rencontres qu’il aurait dû gagner depuis.
Brendan Gallagher
Brendan Gallagher (Source d'image:Getty)

Un autre facteur ayant miné la fiche du CH est l’accumulation de blessures ayant frappé ses joueurs clés, réalité avec laquelle il a dû composer. Le côté positif de cette situation fut que durant la première moitié de la saison, un travail extraordinaire fut accompli en dépit des résultats obtenus. Le Canadien se classe au troisième rang de la LNH pour le Corsi ajusté et troisième pour le pourcentage de buts à cinq contre cinq, selon Corsica.Hockey, ce qui veut dire qu’il fut l’une des formations les plus dominantes à forces égales.
Le Canadien a également produit de façon constante un nombre extraordinaire de chances de marquer à haut risque, soit des occasions de marquer provenant du bas l’enclave, à égalité numérique. Cela a brillamment compensé pour ses problèmes à la ligne bleue, mais cette domination s’est dissipée dernièrement.
En utilisant la moyenne des 10 dernières parties disputées, chaque point sur le graphique comprenant la dernière partie et les neuf précédentes, nous pouvons pouvons constater une légère tendance au niveau des performances du Canadien jusqu’ici cette saison. Après un sommet incroyable, qu’aucune autre équipe n’a franchement atteint cette saison, entre les parties 24 et 33, le Tricolore a connu une baisse de régime importante, avant d’arriver au point où il en est aujourd’hui, son plus bas de cette saison.
Pour la première fois de la campagne, la qualité des tirs ne joue pas en faveur du Canadien, alors que son jeu offensif a quelque peu stagné, mais que son jeu défensif a été terrible.
Cela signifie que le Canadien obtient présentement seulement 43 % des chances de marquer à haut risque à égalité numérique, ce total étant encore plus ridicule en toute situation lors des dix dernières parties à 39,1 %, ce qui est certes troublant.
Cependant, il y a aussi une bonne nouvelle. Les chances de marquer à haut risque sont quantitativement moins nombreuses donc, plus susceptibles de fluctuer en raison de variables aléatoires que les chances de marquer dans leur ensemble (les tentatives de tir provenant de l’enclave) ou que les tentatives de tir. En général, les chances de marquer à haut risque seront plus significatives sur un plus grand échantillon de données. Entretemps, le Canadien est encore dans le positif en regard des chances de marquer générées à égalité numérique (50,8 %) et du Corsi ajusté (51,01 %).
Si le Canadien, bien qu’à son plus bas point cette saison, fut en mesure de demeurer une équipe supérieure à la moyenne, cela augure bien pour le reste du calendrier et pour les séries, surtout maintenant que Carey Price semble être sorti de sa torpeur.
Toutefois, la question demeure : Pourquoi le Canadien connait-il présentement des ennuis, ce qui ne fut pas le cas en décembre et au début du mois de janvier? J’ai une théorie à ce sujet et elle revient à un seul joueur : Brendan Gallagher.
Gallagher ne connait pas une saison étincelante quant à son nombre de buts inscrits, mais il a généré des tirs et des chances de marquer à un rythme inégalé depuis le début de sa carrière. Il demeure l’un des meilleurs joueurs de la LNH quant à la possession de rondelle. Rappelons-nous que l’effondrement du Canadien la saison dernière a peut-être débuté au moment où Carey Price s’est blessé pour la deuxième fois, mais que l’effondrement fut encore plus important après la blessure de Gallagher.
Alors, de quoi ont l’air les performances du Canadien avec et sans Gallagher cette saison? Regardons-les données à forces égales à ce sujet pour le savoir.
Même lorsqu’il ne marque pas, Gallagher fait une grande différence offensivement et défensivement à égalité numérique, inégalée chez les attaquants du Canadien, battu seulement par Jeff Petry cette saison.
Les retours d’Andrei Markov et d’Alex Galchenyuk, une fois qu’ils auront retrouvé leur vitesse de croisière, devraient renforcer quelque peu les chiffres cumulés par le Canadien en l’absence de Gallagher. Il demeure extrêmement commode que la blessure de Gallagher couvre la pause du Match des étoiles et la semaine de congé à venir du Canadien à la mi-février, ce après quoi Gallagher devrait être près d’un retour au jeu.
Le Canadien pourrait n’avoir à disputer qu’aussi peu que six parties sans Gallagher, ce qui veut dire que même si ses déboires peuvent être frustrants pour ses partisans, ils seront probablement de courte durée.