mardi 15 mars 2016

Expansion LNH : La prudence est de mise pour Québec!

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Brian Savage
Brian Savage lors d'un match contre les Nordiques de Québec, le premier janvier 1993. (Source d'image:Getty)
ALAIN SANSCARTIER
MARDI, 15 MARS 2016. 08:20
OTTAWA - Les directeurs généraux de la Ligue nationale sont réunis à Boca Raton question de discuter des dossiers de l’heure entourant la meilleure ligue professionnelle de hockey au monde.
Même si aucun échéancier ne semble avoir été fixé de façon officielle, un certain agenda non officiel semble de plus en plus se préciser et se pointer dans les orientations futures. On sait tous que différentes rumeurs fondées ou non fondées ont circulé au cours de la dernière semaine sur l’épineux dossier de l’expansion.

Après avoir assisté aux différentes présentations des marchés intéressés par l’aventure de la Ligue nationale, la vraie question demeure : côté « timing », est-ce que la conjoncture s’avère le bon moment pour les intéressés?
La LNH devrait peut-être consolider les franchises existantes et porter davantage d’importance à certains canards boiteux qui traînent toujours de la patte et qui, saison après saison, sont à la remorque de la tirelire du partage des revenus.
Voilà des interrogations qui méritent de sérieux questionnements chez les décideurs les plus influents de la Ligue nationale de hockey (comité exécutif).
Pour Québec, la réflexion s’impose d’elle-même : est-ce que les conditions actuelles sont gagnantes pour s’engager dans une telle aventure (équipe d’expansion), avec la valeur du dollar canadien?
Est-ce que les conditions sont favorables pour exploiter une équipe d’expansion qui au minimum prendra plus de cinq ans à devenir une équipe considérée compétitive, et ce, si toutes les pièces du casse-tête tombent bien en place?
Même si je le souhaite ardemment, question de faire renaître cette belle rivalité de l’époque, pour le marché de Québec il ne faut malheureusement pas que la passion prenne le dessus sur la raison.
Dans le contexte économique actuel, s’aventurer à court terme dans ce genre d’exercice est dangereux. Le fait d’accepter, au-delà des défaites probables en raison du processus de mise en place d’une franchise sur des bases solides, d’investir plus d’un milliard de dollars (coût de la franchise, mise en place de l’organigramme opérationnel et ses structures) tient presque d’un suicide sportif au niveau financier,
Un élément semble sérieusement inquiéter certains gouverneurs de la LNH. Il faudra éventuellement porter assistance, à moyen ou à long terme, à cette franchise d’expansion, qui pourrait avoir un certain besoin par rapport au système de partage des revenus pour combler des pertes éventuelles. Tout ça, au moment où plusieurs franchises en 2016 ont de grandes difficultés dans leurs opérations en cours afin de garder la tête au-dessus de l’eau.
Penser un seul instant que certains propriétaires de la LNH seraient prêts à délaisser leur côté protectionniste pour améliorer les conditions d’entrée, comme la séance de sélection (rang) ou les conditions imposées sur la liste de protection, serait illusoire.
Est-ce que le groupe Quebecor fera preuve d’audace pour une entrée coûte que coûte? Ou est-ce que les émotions laisseront place à une sagesse qui semble être de mise?
Une sérieuse réflexion s’impose d’elle-même. Il faut aussi ajouter qu’il n’y a aucune garantie de transfert à court ou à moyen terme, selon les dires de Gary Bettman. Ce dernier avait pourtant eu l’audace d’avancer une telle chose sur la place publique avant le transfert d’Atlanta vers Winnipeg en 2011.
Insatisfaction liée aux contestations des entraîneurs!
Même si je persiste toujours à croire que l’arrivée du « challenge » des entraîneurs représente une avancée technologique positive qui doit demeurer dans la LNH, un certain niveau d’insatisfaction à l’aube des prochaines séries éliminatoires est de plus en plus palpable chez les entraîneurs et les directeurs généraux du circuit.
Comme mentionné dans des chroniques précédentes, la révision des buts est celle qui interpelle le plus dans toute cette controverse.

Il faut dire que les gardiens de but ont tendance à être des « abuseurs du système », selon moi, comme mentionné dans une précédente chronique en décembre 2015. Ils profitent outrageusement de cette nouvelle règle dans leur comportement au niveau de la notion de la profondeur (peinture bleue).
Pour certains, l’exagération ne semble pas avoir de limite quant au fait de profiter de ce nouveau système mis en place. Tout cela a de quoi faire partie des discussions lors de la rencontre des gouverneurs, et cela, sans minimiser le comportement de certains attaquants à la Brad Marchand (il est rendu à 34 buts marqués cette saison) et autres dans l’art de dépasser les limites permises.
C'est une zone qui semble demeurer trop brouillonne aux yeux de plusieurs, là où elle laisse beaucoup trop de place à l’interprétation chez les officiels sur place. Une situation qui pourrait forcer éventuellement les hauts dirigeants à donner cette lourde responsabilité au département hockey basé dans la ville reine.
On ferait ainsi preuve d’une plus grande constance pour des décisions aussi fragiles que celles d’accorder un but ou non sur l’ensemble des parties disputées à l’intérieur de ce circuit.
Sans grandes attentes de voir la Ligue nationale apporter des changements majeurs à ce niveau, un renforcement de la politique en règle sera de mise à l’aube des présentes séries, question de limiter les zones de turbulence et de controverse qui pourraient survenir lors de la danse du printemps.
Zack Smith, un joueur transformé!
Pendant que les Sénateurs d’Ottawa et les autres équipes canadiennes doivent faire face à la réalité que le compte à rebours est bel et bien commencé, et que la saison de golf approche à grands pas, il est tout de même intéressant de voir l’éclosion de Zack Smith sur le flanc gauche aux côtés de Jean-Gabriel Pageau et Mark Stone.
Choix de 3e ronde en 2008, considéré davantage comme un agitateur et joueur de profondeur de 4e trio, qui excelle dans le cercle des mises en jeu, la production offensive inattendue de celui-ci a de quoi surprendre.

Le fait d’avoir franchi le cap des 20 buts (21), dont 9 à ses 12 derniers matchs, pour une première fois en carrière mérite d’être souligné pour celui qui en est à sa 7e saison avec les Sénateurs d’Ottawa.
Smith, digne successeur de Milan Michalek
à sa façon, a d’ailleurs vu son temps d’utilisation passer de 13 minutes par partie en moyenne en première moitié de saison à 18 minutes approximativement depuis le début du mois de février.
Après avoir bénéficié d’une première expérience non concluante à cette position en début de saison, aujourd’hui, le principal concerné semble être bien déterminé à convaincre son employeur qu’il peut faire partie de la solution à court, mais aussi à moyen terme chez la formation ottavienne.
C'est une position où les Sénateurs reconnaissaient un certain manque de profondeur au sein des trois premiers trios. Comme quoi les solutions ne proviennent pas toujours de l’extérieur.

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