MONTRÉAL – Est-ce qu’il s’agit du fond du baril? Ça dépend de la façon dont on regarde la situation, mais c’est la question qui s’imposait après ce deuxième revers en 24 heures du Canadien contre la pire équipe de la LNH.
Brendan Gallagher et P.K. Subban représentent sans l’ombre d’un doute deux des joueurs les plus optimistes au sein du Tricolore. Croisés un après l’autre dans un vestiaire éteint, ils avaient chacun leur façon de répondre.
« Dans un sens, je l’espère parce que ça veut dire qu’on pourra repartir vers le haut au retour de la pause. On doit simplement s’en sortir ensemble, c’est la seule chose qui compte maintenant », a exprimé Gallagher qui était on ne peut plus déçu de la tournure des événements.
« Non, je ne pense pas. Il y a encore beaucoup de hockey à jouer. Je sais que je dois être meilleur et je vais commencer par ceci », a plutôt lancé Subban après avoir attiré tout le blâme vers lui pour ses deux erreurs coûteuses.
Subban peut bien avoir coulé son équipe avec deux gaffes d’envergure, mais le véritable enjeu demeure de déterminer les responsables pour la débandade de l’équipe et non cette défaite supplémentaire.  À ce sujet, Michel Therrien a été direct et bref.
Si la vague de découragement semble frapper de plein fouet les amateurs du Canadien, Gallagher a tenu à rappeler que le dévouement n’était pas à remettre en cause.
« Ce n’est pas en raison d’un manque de caractère ou d’éthique de travail. On a répondu présent pour la plupart des matchs, c’est juste qu’on ne trouve pas les réponses actuellement. On commet de petites erreurs qui font mal à gauche et à droite. Les entraîneurs nous préparent bien et on produit des chances, mais on ne marque pas », a détaillé le combatif numéro 11.
Fidèle à sa réputation, Gallagher a réitéré sa foi en ses partenaires.
« Je crois en cette équipe, je crois en tout ce que nous avons fait et je pense que c’est la même chose pour tous les joueurs », a assuré celui qui sonnait comme un meneur de premier plan après cette 22e défaite en temps réglementaire en 2015-2016.
Gallagher a refusé de plonger dans la frustration sous prétexte que ça ne mène à rien, mais il aurait voulu jouer le match suivant dès mercredi pour corriger le tir. Le scénario va certainement lui déplaire, mais Gallagher devra patienter jusqu’au 2 février pour renouer avec l’action.  
Peu importe, le droitier se dit prêt à renverser la vapeur à partir de cette partie.
« On doit maintenant trouver les solutions et puiser loin dans nos ressources pour y arriver. Quand l’adversité te frappe, c’est là que tu vas révéler le genre d’homme que tu es », a évoqué Gallagher.
Toujours aussi silencieux en attaque, Tomas Plekanec n’avait pas cédé à la panique à la suite de cet autre résultat décevant.
« On est tous dans ce pétrin ensemble, il faut trouver le moyen de compter plus de buts, c’est tout », a murmuré le Tchèque.À quelque part, le groupe de meneurs de l’équipe ne peut pas éviter les critiques puisque Max Pacioretty, Plekanec, Subban, Andrei Markov et Gallagher n’ont pas été en mesure de stopper l’hémorragie.
Selon l’évaluation de Plekanec, ses complices et lui possèdent les outils pour freiner cette glissade beaucoup trop sévère.   
« C’est une longue saison et on traverse assurément une période très difficile, mais on a tous surmonté des épreuves et ça ne doit pas passer par deux ou trois joueurs seulement. On va trouver une façon », a rétorqué le centre.
Lorsque les revers s’accumulent à ce rythme, l’unité devient parfois difficile à conserver dans un vestiaire, mais Gallagher ne croit pas que ce piège guette son groupe.
 « Ce sera important de demeurer uni et d'avoir confiance en le processus pour replacer les choses », a-t-il insisté.  
« C’est le moment de rebondir et répliquer. Il faut venir au travail tous les jours avec l’attitude qu’on n’acceptera plus ce qui se passe présentement. Personne n’aime le sentiment actuel, on déteste les résultats qu’on obtient », a poursuivi Gallagher avec conviction.  
Avant de prouver le point de Gallagher, les joueurs du Canadien profiteront d’une pause du Match des étoiles pour le moins particulière. L’envie de relaxer sera présente, mais ce sera difficile de savourer un véritable répit.
« C’est important de décrocher un peu, mais quand tu traverses une période comme la nôtre... il faut aussi réaliser qu’il y a beaucoup de travail à faire », a suggéré Therrien qui ne pourra guère être contredit là-dessus.