BROSSARD – Après avoir admirablement relevé le défi de sa confrontation contre les Rangers de New York la semaine dernière, le Canadien sera opposé à une autre puissance de l’Est jeudi soir au Centre Bell lors de la visite des Capitals de Washington.
La formation de Barry Trotz a savouré la victoire à six de ses sept dernières sorties et elle aura disposé de quatre jours de congé avant son affrontement contre le Tricolore.
Bien sûr, un duel entre Carey Price et Braden Holtby aurait été agréable à suivre, mais le Canadien se prépare pour cette partie sans son as gardien de but. Bien que le CH accordait du respect aux Blue Jackets de Columbus, il s’agit d’un défi d’un autre ampleur contre les Caps.
Tout comme le Canadien (2,19), les Capitals (2,22) excellent au niveau de la moyenne de buts alloués par match tout en ayant une attaque menaçante.  
« C’est une grosse commande, les Capitals jouent très bien. Le caractère de nos joueurs démontre qu’ils veulent être considérés comme des gagnants. Ce match, c’est une occasion pour tout le monde et on est conscient du défi. On devra s’approcher de la perfection dans notre exécution face à eux », a soumis Therrien.
En raison des réussites éloquentes même lors des matchs sans Price, Therrien a été vanté pour la structure de jeu de sa troupe. Ceci dit, il a rappelé que ce n’est pas seulement le système qui est garant de bons résultats.  
« Ça prend plusieurs facteurs pour que ça fonctionne. Premièrement, nos joueurs croient en notre structure, mais ce n’est que 50 % du travail. Ensuite, ça exige un grand désir de vaincre. Les gars méritent notre respect puisque leur effort est à la hauteur », a fait remarquer Therrien.
Même s’ils redoutent un peu cette rencontre, les joueurs croisés aux quatre coins du vestiaire étaient contents de parler du rendez-vous contre les Capitals au lieu du dossier de Nathan Beaulieu.
Renvoyé sur le quatrième trio, Devante Smith-Pelly n’affichait pas son large sourire habituel, mais il ne voulait pas se plaindre de son sort. DSP avait plutôt la tête aux Capitals qui exigeront un grand souci des détails.
« Oui, ce sera encore plus important contre eux. Évidemment, on parle d’une équipe très dangereuse et il faudra respecter notre système à la lettre », a ciblé l’ailier.
Chose certaine, les joueurs du Canadien seraient bien heureux de confirmer leur valeur avec un triomphe contre les Caps après celui contre les Rangers.
« Les joueurs sont assez tannés d’entendre que tout le succès est relié à Carey. On considère qu’on forme l’une des meilleures équipes de la LNH », a mentionné Smith-Pelly.
Therrien poursuit l’aventure avec ses trios
Ayant majoritairement versé dans la fidélité depuis le début de la saison, Therrien a senti le besoin de remanier ses trios mardi soir pour raviver ses troupes. En fin de compte, le fait d’avoir réuni Max Pacioretty et David Desharnais a mené au but gagnant.
En faisant le bilan de son match, Therrien a apprécié l’effet de ses modifications et il poursuivra dans la même veine face aux Capitals.
« Je suis content de l’avoir fait. On a joué avec plus d’énergie à partir de la deuxième période. Avec cette énergie, on était très dynamique et on a imposé une bonne pression sur l’adversaire. On a aussi limité les chances de marquer des Blue Jackets », a justifié l’entraîneur.
Séparé de Pacioretty depuis le début de la saison, Desharnais a produit à un rythme soutenu (7 buts, 10 aides en 26 matchs) en se fiant davantage à son tir au lieu de surtout vouloir remettre la rondelle à son copain. Cela dit, l’entraîneur ne craignait pas que Desharnais retourne à ses vieilles habitudes.
« L’enseignement qu’on fait est assez clair. Quand on a l’occasion de tirer vers le filet, on le fait. David a agi de cette façon depuis le début de l’année. Il s’est amélioré en n’ayant pas l’attitude de toujours chercher la passe. Mardi soir, je n’ai pas vu de changement dans son attitude même s’il jouait avec Pacioretty », a soutenu Therrien sur un sujet qui sera à évaluer à moyen terme.
Un match comme un autre ou presque
Le côté émotif de Michel Therrien ne laisse aucun doute et ce fut encore visible mardi soir. Cependant, il n’est pas du style à se soucier du plateau des 700 matchs atteint dans cette rencontre.
À ses yeux, ce nombre ne veut rien dire comparativement à un 500e match ou bien un 1000e match. Par contre, ses joueurs ont pu remarquer son évolution qui se poursuit saison après saison.
« Je pense que tout le monde progresse dans la vie. Michel est associé au hockey depuis très longtemps et il continue quand même à apprendre. Il en découvre aussi davantage sur chacun de ses joueurs tous les jours », a confié P.K. Subban.
À sa deuxième saison sous les ordres de Therrien, Smith-Pelly a pu remarquer les forces de celui-ci et il se dit particulièrement impressionné par deux choses.
« Je n’ai pas été dirigé par tant d’entraîneurs, mais sa façon d’implanter une structure et de s’assurer que les joueurs soient prêts pour une rencontre, c’est impressionnant. Quand on respecte ses consignes, on s’avère une équipe très difficile à vaincre », a félicité DSP.
Depuis son retour à la barre du Tricolore, Therrien a principalement contribué au développement de plusieurs talentueux jeunes hockeyeurs qui composent le noyau de l’équipe.
« Il a accompli un travail exceptionnel avec notre club et il ne reçoit pas assez de crédit. Il m’a aidé à devenir un meilleur joueur et je peux dire la même chose pour Carey, Alex, Brendan, Dale… », a évalué Subban qui apprécie la mentalité gagnante prônée par Therrien et Marc Bergevin.