mercredi 2 décembre 2015

CANADIENS PATRICK ROY ET LE CH: LE DIVORCE 20 ANS PLUS TARD

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Publié  | Mis à jour 
Il y a 20 ans, le 2 décembre 1995, Patrick Roy disputait son dernier match dans l’uniforme du Canadien de Montréal. Voici un bref résumé de ce sombre épisode de la carrière du célèbre gardien et de l’histoire du Tricolore:
1 – Une dégelée
Les Red Wings de Detroit se sont présentés au Forum en ayant l’intention de profiter du mauvais début de saison du CH, qui était sur une séquence de plusieurs revers, même après l’arrivée du successeur à Jacques Demers, Mario Tremblay. Et ils ne ratent pas leur objectif, démolissant le CH 11-1, la pire dégelée de la formation devant ses partisans.
2 – Les bras au ciel
Au cours de la deuxième période, blasés, les spectateurs ont applaudi avec ironie leur idole après qu’il eut réalisé un arrêt de routine. En guise de réplique, le gardien a levé les bras dans les airs, une image qui restera gravée dans les mémoires longtemps.
3 – Un regard et un message clair
Malgré la déconfiture de sa troupe, Tremblay s’est entêté à garder Roy devant le filet. Il a finalement choisi de le remplacer à mi-chemin en deuxième par Pat Jablonski. «Casseau» avait accordé neuf buts sur 26 tirs. À son retour au banc, il a lancé un regard noir à son entraîneur avant de revenir sur ses pas pour aller parler au président du club, Ronald Corey, assis dans la première rangée. «C’est mon dernier match à Montréal», a lancé l’athlète.
4 – Humiliation
Roy a plus tard affirmé aux journalistes que Tremblay l’avait laissé devant la cage du Tricolore avec l’intention de l’humilier. Il a ajouté qu’il était dégoûté par l’attitude générale qui régnait au sein de l’équipe. Le lendemain, le Canadien l’a suspendu.
5 - La transaction qui fait toujours jaser
Fraîchement arrivé en poste, le directeur général Réjean Houle a la mission d’échanger Roy le plus rapidement possible. Quatre jours seulement après les incidents, le gardien est finalement envoyé à l’Avalanche du Colorado, en compagnie du vétéran Mike Keane. En retour, le Tricolore a obtenu le prometteur gardien Jocelyn Thibault ainsi que les attaquants Martin Rucinsky et Andrei Kovalenko. En juin 1996, Roy savourera la troisième de ses quatre conquêtes de la Coupe Stanley.
6 - Le retour
En 2008, l’organisation montréalaise célèbre son centenaire et décide de faire les choses en grand. Le 22 novembre, les exploits de «Casseau» sont immortalisés quand son chandail numéro 33 est porté dans les hauteurs du Centre Bell aux côtés de plusieurs autres légendes. «Je suis peut-être parti sans pouvoir dire au revoir comme je l’aurais souhaité, mais j’ai toujours gardé de beaux souvenirs de Montréal», avait-il mentionné. «Ce soir, je rentre chez nous.»
Trop d’attentes
Évidemment, lorsque l’on est échangé contre un joueur qui possède déjà deux bagues de championnat, les attentes sont élevées. Repêché au premier tour, 10e au total, par les Nordiques de Québec en 1993, Jocelyn Thibault n’est jamais devenu le gardien d’avenir que le CH voyait en lui. Au total, le Québécois aura disputé 158 matchs avec l’équipe, avant de quitter pour Chicago.
Un départ prometteur
Âgé de 24 ans, Martin Rucinsky connaît des débuts fracassants avec le Tricolore, récoltant 60 points en seulement 56 duels. Le Tchèque a notamment eu des saisons de 28 et 25 buts avec le Bleu-Blanc-Rouge, mais il ne s’est jamais établi comme un joueur élite. Il est échangé aux Stars de Dallas en 2001 dans la transaction ayant amené Donald Audette dans la métropole québécoise.
Il n’a fait que passer
Fort d’une production de 22 points en 26 sorties avant son arrivée à Montréal, Kovalenko ne portera le chandail du Canadien que pour 51 rencontres, lors desquelles il a amassé 34 points, dont 17 filets. Le Russe, qui n’a jamais répondu aux attentes, est ensuite passé aux Oilers d’Edmonton contre l’attaquant à caractère défensif Scott Thornton.