vendredi 13 novembre 2015

La confiance explique les succès du jeu de puissance du CH, estime Subban

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Publié par Danielle Arsenault pour 98,5fm Sports le vendredi 13 novembre 2015 à 15h24. Modifié à 16h12.
La confiance explique les succès du jeu de puissance du CH, estime Subban
La Presse Canadienne
(98,5 Sports) - L'an dernier, alors que le Canadien a connu une excellente saison, le jeu de puissance du Tricolore était son talon d'Achille.
Même si le Canadien a clôturé la saison 2014-15 avec 110 points – bon pour le deuxième rang du classement général dans la LNH – son jeu de puissance famélique en laissait plusieurs perplexes.

Au terme de la dernière saison, le Tricolore se retrouvait au 25e rang des équipes du circuit Bettman avec un faible pourcentage de réussite de 16%. Et ce n’était guère mieux en 2013-14 alors que le CH a affiché un taux de succès de 16,5% en supériorité numérique, le reléguant au 21e rang.

Un changement profitable

Pour renverser cette lacune, Michel Therrien a procédé à un changement au niveau des entraîneurs responsables à ce chapitre. Il a confié cette responsabilité à Jean-Jacques Daigneault et Craig Ramsey. Dan Lacroix s'est alors retrouvé avec les unités en désavantage numérique.

Il faut croire que cette décision a été bénéfique si on se fie au rendement de l’attaque à cinq du Tricolore jusqu'à présent.

Bien qu’il ait connu un lent départ, le jeu de puissance du Canadien est désormais l'un des plus productifs de la Ligue. Au cours des sept dernières rencontres, les joueurs du CH ont réussi au moins un but lors de cette phase de jeu.

Avec un taux d’efficacité de 27,1%, le CH se retrouve au troisième rang des équipes de la LNH. Seuls les Bruins de Boston (34%) et les Stars de Dallas (30,2%) ont un meilleur rendement à ce chapitre.

Le CH a marqué au moins un but en SN lors des sept dernières rencontres, un virage de 180 degrés alors qu’il en avait arraché toute la dernière saison et tôt en début de saison.

Une question de confiance

Selon P.K. Subban, le succès du jeu de puissance du Tricolore est unesimple question de confiance.

«Nous avons joué de chance avec des bonds favorables en début de saison et on travaille fort pour conserver le momentum qu’on génère en avantage numérique. Mais cela peut disparaître très rapidement. Dans cette Ligue, c’est très difficile de marquer en supériorité numérique», a dit le défenseur, dont l'unique but cette saison a été marqué en supériorité numérique.

«On fait les jeux opportuns aux bons moments. C’est ce qui nous différencie sûrement des autres équipes qui ont moins de succès avec leur jeu de puissance, a-t-il ajouté. Quand c’est le temps de tirer au but, on le fait et quand c’est le temps de faire une passe, on le fait aussi. C’est simple.»

Rendre ses coéquipiers meilleurs

Alors qu'il se retrouve au deuxieme rang des meilleurs pointeurs parmi les défenseurs de la Ligue avec 16 points (1 but et 15 mentions d'aide), Subban ne croit pas que son jeu doit être réduit au nombre de points qu'il génère.

«Je suis tributaire des succès de l’équipe, a-t-il expliqué. Mon travail sur la patinoire est de rendre mes coéquipiers meilleurs. Si je ne fais pas ça, je ne fais pas bien mon travail. Je dois trouver les joueurs libres, réaliser des jeux, sortir la rondelle de notre zone rapidement. Et dans la zone offensive, je dois trouver des lignes de passes et essayer de générer des occasions de marquer. Parfois, ça se concrétise par des points, d’autres fois non. Mais je me sens à l’aise avec la façon dont je joue et la façon dont joue l’équipe actuellement.»

Plus de buts, mais...

Joueur flamboyant au jeu souvent spectaculaire, P.K. Subban aimerait évidemment qu'il se marque plus de buts dans la LNH. Mais il n'est pas prêt à solutionner cette facette du jeu en diminuant la taille de l'équipement des gardiens de but et de les rendre plus vulnérables aux blessures.

«J'aimerais qu'il y ait plus de buts de marquer dans la LNH, mais pas au profit de la sécurité des gardiens. Mon frère est un gardien. Évidemment, je suis proche des gardiens de notre équipe.»

Subban croit que la LNH a beaucoup changé au cours des dernières années. Le jeu est beaucoup plus rapide et les équipes sont extrêmement bien préparées. La plupart des joueurs peuvent anticiper, voire même contrer les jeux des plus grandes vedettes.

«Les équipes qui obtiennent des occasions de marquer sont celles qui sont bien dirigées et qui ont un bon système de jeu en place. Il faut également avoir la bonne équipe. Tu n'as plus besoin de mesurer 6 pi 5 po pour être efficace aussi longtemps que tu es déterminé et tenace. Si tu es disposé à te positionné aux bons endroits, tu vas obtenir des chances de marquer», explique-t-il.

En boutade, il a proposé de bannir les entraînements quotidiens et les séances vidéo.

«De cette façon, on va voir plus de buts», a rigolé Subban.

«Tu ne peux plus te cacher, il n'y a plus de secrets. La technologie est à notre portée. On a deux ou trois séances de vidéo par jour. On connaît les habitudes de Jamie Benn, on sait ce que Sidney Crosby a tendance à faire sur la patinoire dans certaines situations. C'est devenu très difficile de marquer dans cette Ligue», a ajouté Subban.

Prêt à protester

À la fin de son point de presse, Subban a également eu de bons mots à l'endroit de son entraîneur-chef, Michel Therrien qui, selon lui, aurait dû être considéré pour un poste au sein d'Équipe Canada en vue de la prochaine Coupe du monde.

«Avec ce qu'il a fait avec notre équipe, évidemment qu'il aurait dû être pris en considération. Depuis son retour, notre formation est l'une des meilleures équipes au sein de la Ligue. Il n'y a pas d'autres équipes qui jouent aussi bien de façon constante que nous actuellement. Il a mon vote, c'est certain. Je ne sais pas si ça veut dire quelque chose, mais avertissez-moi s'il y a une manifestation de protestation, je veux y être», a-t-il dit en riant.