dimanche 14 juin 2015

La présence de Bishop n’a pas suffi

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Lightning - Blackhawks 

Les Blackhawks l’emportent 2 à 1 et s’approchent à un gain de la coupe Stanley


Jonathan Bernier
TAMPA | Pendant trois jours, la planète hockey s’est demandée si Ben Bishop allait être de retour devant le filet du Lightning. Il y était et s’est très bien tiré d’affaire. Ce qui n’a pas empêché les Blackhawks de se sauver avec la victoire.
Dans un autre match serré au possible, le but d’Antoine Vermette, en début de troisième période, a fait la différence.
S’emparant d’une rondelle laissée libre dans l’enclave, à la suite d’une belle montée de Kris Versteeg, le Québécois a permis à sa formation de savourer un gain de 2 à 1, hier soir, et d’ainsi prendre une avance de 3-2 dans cette finale de la Coupe Stanley.
C’est la deuxième fois depuis le début de cette confrontation que Vermette joue les héros. Il avait également inscrit le but gagnant du match initial.
Rendez-vous avec l’histoire
Joel Quenneville et sa troupe sont donc rentrés à Chicago avec la possibilité de soulever le précieux trophée devant ses partisans pour la première fois depuis 1938.
L’histoire joue en faveur des Blackhawks puisque 16 fois sur 23 (69,6 %), l’équipe qui a remporté le cinquième match d’une finale égale 2 à 2 a remporté la coupe Stanley.
Cependant, depuis 2001, la formation défaite dans ce même cinquième match est revenue de l’arrière quatre fois sur sept, dont le Lightning de 2004. Tout est donc encore possible pour Jon Cooper et ses hommes.
Sans compter qu’il faut remonter à 1951 pour assister à une finale aussi chaudement disputée. À l’époque, les Maple Leafs avaient défait le Canadien en cinq matchs. Tous avaient été décidés en prolongation.
Une seule erreur
La décision d’envoyer Bishop dans la mêlée, même s’il ne semblait pas à 100 % de sa forme physique, aura tout de même été la bonne. Le géant du Lightning a repoussé 27 tirs.
Il n’a commis qu’une seule erreur: celle de s’aventurer jusqu’au cercle des mises en jeu pour s’emparer d’une rondelle que Victor Hedman s’apprêtait à récupérer. La collision inévitable entre le gardien et son défenseur a permis à Patrick Sharp d’ouvrir la marque en logeant le disque dans un filet désert.
Crawford se lève
Comme ce fut toujours le cas depuis le début de cette série, l’équipe qui a pris les devants n’a pas été en mesure de creuser l’écart.
À mi-chemin du match, Valtteri ­Filppula a profité d’une superbe passe transversale de Jason Garrison pour créer l’égalité.
Égalité qui a persisté jusqu’au but de Vermette.
Le reste de la rencontre fut l’affaire de Corey Crawford. Le gardien de 30 ans a repoussé les attaques constantes des locaux.
Il a réservé les plus beaux de ses 31 arrêts pour Steven Stamkos, qu’il a volé d’un arrêt de la mitaine, et pour Ondrej Palat qui, a deux reprises, a fait dévier des tirs de la pointe alors qu’il se trouvait à quelques centimètres du but des Blackhawks.
Une lourde perte
Parlant de Palat, Tyler Johnson et lui ont perdu leur principal complice dès la cinquième minute de jeu. Tentant de profiter d’une sortie hasardeuse de Crawford, Nikita Kucherov a terminé sa course contre l’un des poteaux du but. C’est la région du cou et de la clavicule qui a semblé encaisser le choc. Le Russe a immédiatement quitté vers le vestiaire.
Jonathan Drouin, qui disputait un deuxième match dans cette finale, a comblé le vide à la droite du trio des «Triplés». Cooper a parfois doublé les présences de son capitaine en le faisant également jouer sur cette unité.