vendredi 24 mars 2017

Pour Radulov, il faut continuer de travailler avec ardeur et énergie

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BROSSARD, Qc - Alexander Radulov a rencontré les journalistes pendant un peu moins de dix minutes vendredi midi au Complexe sportif Bell de Brossard, mais ses propos auraient pu se résumer en 20 secondes et une phrase.
Enlisé dans un creux de vague depuis les 20 derniers matchs, Radulov a répété maintes et maintes fois qu'il fallait persévérer pour obtenir le déblocage tant souhaité. Ce message s'adressait autant à lui-même qu'au reste de ses coéquipiers qui, eux aussi, peinent à trouver le fond du filet.

« L'important, c'est de rebondir demain »
« C'est difficile pour nous et pour moi aussi. Il s'agit de travailler avec ardeur et oublier les dernières parties. Demain, ce sera un nouveau match et il est important pour nous. Je sais que l'équipe a besoin de nous, et nous allons devoir nous ressaisir et jouer avec énergie. Il ne faut pas penser à essayer de réaliser de beaux jeux, il faut se rendre dans l'enclave et marquer des buts qui ne sont pas nécessairement jolis, peu importe la manière. Nous devons batailler et travailler fort. »
Après un début de saison éclatant qui en a fait l'un des favoris du public montréalais, Radulov produit à un rythme nettement inférieur depuis le début de février.
Au fil de ses 49 premiers matchs, le Russe de 30 ans avait récolté 12 buts et 39 points. Lors des 20 qui ont suivi, il a dû se contenter de trois buts et six mentions d'aide. De plus, quatre de ses neuf points ont été inscrits le 27 février contre les Devils du New Jersey, une rencontre lors de laquelle il a enregistré son dernier but.
Peut-être ne s'agit-il que d'une coïncidence, cette baisse de régime a commencé à partir du moment où Radulov a entamé son 50e match de la saison. Or, lors des quatre dernières saisons dans la KHL, Radulov n'a jamais joué plus que 53 rencontres, incluant une campagne de 34 matchs. Et entre 2008 et 2012, lors de son premier séjour dans la KHL, Radulov avait disputé 52, 54, 54 et 50 parties respectivement.
De plus, Radulov n'a disputé que neuf rencontres avec les Predators de Nashville lors de son bref retour dans la LNH en 2012.
« Ce n'est pas une question de fatigue, a affirmé Radulov. C'est difficile de toujours jouer avec le même niveau d'intensité, et parfois, les choses ne tournent pas en votre faveur. Il faut batailler pour l'équipe, pour la victoire et éventuellement, nous en retirerons des dividences. »

Lors de son point de presse, Claude Julien s'est attardé sur le récent rendement de Radulov et du capitaine Max Pacioretty, qui cherchera samedi, contre les Sénateurs d'Ottawa, à mettre fin à une léthargie de cinq matchs sans un seul point.
À ses dix derniers matchs, Pacioretty a obtenu deux buts - le même soir contre les Oilers d'Edmonton, dont son deuxième dans un filet désert - et autant de mentions d'aide. En guise de comparaison, il avait amassé six buts et six passes lors de la séquence de dix rencontres qui avait précédé.
« Ce sont deux joueurs très importants au sein de notre équipe, a noté Julien. Ce sont des joueurs qui veulent gagner, qui veulent le bien de l'équipe. On a vu ces deux joueurs-là rendre de fiers services. Au moment où l'on se parle, ils ne connaissent peut-être pas leurs meilleurs moments. Il s'agit tranquillement d'avancer un pas à la fois, de faire les bonnes petites choses, et de demeurer positif. Ces gars-là ont les bonnes intentions et comme entraîneur, c'est tout ce dont j'ai besoin. »

mercredi 22 mars 2017

Le Canadien s'incline 2-1 en prolongation

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Publié le 21 mars 2017 à 22h35 | Mis à jour le 22 mars 2017 à 07h36
Dans la défaite, Al Montoya a livré une... (PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE)
Dans la défaite, Al Montoya a livré une solide performance alors qu'il a bloqué 34 tirs, dont cinq en prolongation
PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE
MICHEL LAMARCHE
La Presse Canadienne
Montréal
Tout indique que les Red Wings de Detroit rateront les séries éliminatoires pour la première fois depuis la saison 1989-90, mais ça ne veut pas dire qu'ils ne voudront pas jouer les trouble-fête. Les joueurs du Canadien ne le savent que trop bien.
Anthony Mantha a trouvé le fond du filet avec 49,6 secondes à écouler à la prolongation pour permettre aux Red Wings de vaincre le Canadien 2-1 mardi soir au Centre Bell.
Après avoir reçu une passe arrière de Danny DeKeyser, le colosse attaquant de Longueuil s'est habilement avancé en zone du Canadien et a marqué son troisième but en carrière face à la formation montréalaise grâce à un vif tir qui a battu Al Montoya du côté du gant.
«C'est une belle sensation, a admis Mantha, qui a été contraint de regarder deux matchs consécutifs de la passerelle des médias, il y a deux semaines.
«En prolongation, j'ai obtenu deux tirs au but, tous deux du côté du gant, et le gardien les a arrêtés chaque fois. Lorsque je me suis présenté dans l'enclave, je voulais tenter la même chose. Je suppose que la troisième tentative a été la bonne.»
Artturi Lehkonen avait forcé la prolongation grâce à son 13e but de la saison, marqué tard au troisième vingt contre Jimmy Howard, qui a fait face à 36 tirs, mais aucun en prolongation
Justin Abdelkader (7e) a inscrit l'autre but des visiteurs, dès la première minute de jeu, lors d'un avantage numérique.
Le but de Mantha est venu gâcher une solide performance du gardien du Canadien qui, contrairement à Howard, a été tenu fort occupé pendant la quatrième période. Tout comme Howard, Montoya a reçu 36 tirs, mais six en prolongation.
Comme c'est devenu une habitude depuis bientôt deux mois, Montoya a été laissé à lui-même. Lors des cinq dernières sorties du gardien américain, le Canadien n'a marqué que sept buts.
«Il a été excellent ce soir. Il nous a donné une chance d'aller chercher un deuxième point. Nous avons concédé trop de chances en prolongation. Lorsqu'il aura un prochain départ, nous souhaitons pouvoir lui donner un meilleur soutien offensif», a déclaré le capitaine Max Pacioretty.
À la suite de ce revers, le Canadien totalise 91 points au classement, trois de plus que les Sénateurs d'Ottawa, qui ont battu les Bruins de Boston 3-2 mardi soir.
Le séjour du Canadien devant ses partisans se poursuivra jeudi soir, contre les Hurricanes de la Caroline, avant le dernier volet de la trilogie Sénateurs-Canadien samedi soir.
Philip Danault et Jimmy Howard en 2e période.... (PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE) - image 2.0
Philip Danault et Jimmy Howard en 2e période.
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Affreux début de match
Autant les joueurs du Canadien avaient connu un départ-canon dimanche soir contre les Sénateurs, autant ils ont été amorphes en début de rencontre mardi. C'était à se demander si ce n'est pas plutôt le Tricolore qui avait joué la veille.
Les Red Wings ont profité de cette torpeur pour ouvrir la marque avant même que ne soit complétée la première minute de jeu. Tout a commencé avec une pénalité mineure à Nathan Beaulieu pour obstruction, dès la 39e seconde de jeu. Quatorze secondes plus tard, les visiteurs ont capitalisé quand Abdelkader, oublié à la gauche de Montoya, a logé le disque dans la partie supérieure du filet.
Ce but n'a pas servi de tonique au Canadien, qui a dû patienter jusqu'à la quatrième minute de jeu pour obtenir un premier tir vers Howard, de la part d'Andrei Markov et peu dangereux. Un avantage numérique, résultat d'une punition à Niklas Kronwall, a également laissé les partisans de l'équipe sur leur appétit.
Après de longs moments de frustration, Lehkonen a mis fin à une disette de presque six périodes sans but pour le Canadien contre les Red Wings, battant Howard d'un vif tir des poignets dans la partie supérieure gauche, à 17:31 de la troisième.
«Dans mon estimation, les Red Wings ont joué un bon match, a noté Julien. Ils nous ont fait la vie dure. On a eu beaucoup de difficultés à l'intérieur ce soir pour obtenir des chances de marquer. Mais quand tu tires de l'arrière 1-0 en partant, c'est toujours difficile, surtout contre une équipe comme Detroit qui protège bien le milieu de la patinoire.
«On n'était pas tout à fait à point ce soir, a renchéri Julien. Les raisons, je ne les sais pas. On a eu du repos hier (lundi). C'était un week-end avec beaucoup d'émotion, et c'est difficile de temps en temps de revenir d'une série comme celle-là, et de continuer de jouer du bon hockey. Encore une fois, à ce stade-ci de la saison, tu prends le point que tu as gagné et tu passes au prochain match.»

mardi 21 mars 2017

Carey Price dans la ouate

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Carey Price
Carey Price (Source d'image:Getty)

On s’attendait à beaucoup des deux duels Canadiens-Sénateurs. Les deux formations ne nous ont pas déçus, même si l’équipe de Guy Boucher a été incapable, dans le second match, de soutenir le rythme et la pression causés par l’enjeu important qu’était la première place dans la division Atlantique.
Durant ces deux rencontres au sommet, le Canadien a semblé s’être placé en mode séries. On a senti que pour une rare fois cette saison, il y avait un objectif sur lequel on ne pouvait se permettre la moindre défaillance. L’équipe était bien préparée, les joueurs très concentrés (même si les gros canons n’ont rien produit) et les fans montréalais plus excités que ceux d’Ottawa. À Kanata, ce sont les partisans du Tricolore qui ont fait le plus de bruit tandis qu’au Centre Bell, ils ont rarement besoin d’une excuse pour se manifester. On n’a qu’à leur dire que Carey Price prendra place devant le filet pour les entendre scander son nom.

Le seul facteur vraiment agaçant à la suite de ces deux affrontements aller-retour a justement impliqué Price. Ce fut plutôt irritant de voir Claude Julien hésiter aussi longuement avant de confirmer la présence de son meilleur joueur, dimanche soir. Julien avait pourtant déclaré qu’il s’agissait d’une fin de semaine importante. Il souhaitait deux victoires afin de pouvoir creuser un écart entre les deux équipes. Comme une double victoire était déjà difficile à imaginer, on avait du mal à croire que cela puisse être possible sans Price aux deux occasions.
Surtout avec la présence de Craig Anderson qui a causé toutes sortes d’ennuis au Canadien dans le passé. Guy Boucher, lui, n’a offert aucune opposition quand son gardien, âgé de 35 ans, lui a précisé qu’il désirait que les deux assignations soient les siennes.
Au fait, c’est quoi cette idée de dorloter et d’envelopper dans la ouate un gros gaillard de six pieds, trois pouces, 215 livres, fort comme un cheval, et qui, à 29 ans, est sans doute dans les meilleures dispositions de sa carrière?
Price, qui parle peu et qui semble accepter toutes les décisions le concernant avec une obéissance exemplaire, est-il toujours d’accord avec cette façon de procéder? Ne devrait-il pas mettre son pied à terre certains jours en insistant pour que les entraîneurs dérogent de leur plan? Son attitude placide tend à démontrer que l’horaire qu’on lui fixe fait assez bien son affaire.
Le dernier joueur de concession du Canadien avant lui, un certain numéro 33, aurait fait irruption dans le bureau de son entraîneur la semaine dernière en insistant pour participer aux deux matchs, quoiqu’il arrive. C’est drôle, mais il était rarement question de rayer Patrick Roy de la formation quand le Canadien disputait deux parties en deux soirs dans des situations critiques. On ne passait pas une saison complète à le ménager en prévision des séries. Cette stratégie ne l’a pas trop affecté si on considère que Roy détient les records pour le plus grand nombre de matchs disputés en séries (247) et pour le plus de victoires (151), cette dernière marque étant aussi inattaquable que les 11 coupes Stanley d’Henri Richard.
Julien et Stéphane Waite voulaient d’abord vérifier si Price connaîtrait une soirée occupée samedi avant de confirmer sa présence le lendemain. Or, quand un athlète fier et désireux de garder sa place parmi les meilleurs de sa profession, se voit offrir un défi à sa mesure, l’adrénaline lui sort habituellement par les oreilles. Ce n’est pas une grosse soirée de travail qui va lui faire ressentir de la fatigue. Sitôt le match terminé, il est déjà impatient de faire la différence 24 heures plus tard.
Depuis qu’il est là, Claude Julien a pris plusieurs décisions éclairées. Sa vaste expérience le met généralement à l’abri des décisions hasardeuses. Par contre, cette façon de faire avec Price dénote une prudence exagérée de sa part. Est-il le meilleur, oui ou non? Est-il celui qui fait toujours la différence dans les grands moments? Fallait-il à tout prix gagner ces deux matchs pour indiquer aux Sénateurs que si jamais on les affronte en séries, on ne tremblera pas devant eux? Pour toutes ces raisons, l’utilisation de Price n’aurait dû laisser aucun doute.
Le message le plus clair, on aurait pu le passer en annonçant dès vendredi que Price allait disputer les deux matchs. Ç’aurait été une manière de dire aux Sénateurs qu’on ne leur laissera pas un pouce de terrain.
Une façon aussi de leur rappeler que le Canadien occupe le premier rang depuis le début de la saison et que cette place-là, il faudra travailler fort pour la leur enlever.
Bien sûr, au sein du Canadien, on n’est pas aveugle au point de croire qu’on est vraiment meilleur que les Sénateurs, mais c’est important, dans la dernière étape de la saison, d’en donner l’impression.
Apprendre à gagner d'abord
On peut comprendre le raisonnement du propriétaire des Sénateurs, Eugene Melnyk, qui interdira systématiquement à son joueur de concession, Erik Karlsson, de participer aux Jeux olympiques si jamais la Ligue nationale n’est pas de l’aventure de Pyeongchang.
« Pourquoi lui donnerais-je le feu vert pour porter les couleurs de la Suède alors qu’il pourrait se blesser gravement en jouant avec une formation qui ne nous concerne pas et qui tenterait de battre le Canada de surcroît? Qu’est-ce que nous aurions à gagner dans une histoire pareille? » se demande-t-il, sans doute avec raison.
Melnyk n’a pas encore digéré ce qui s’est passé en 2006 quand son gardien numéro un, Dominik Hasek, s’est blessé aux Olympiques de Turin. Il n’a plus été en mesure de disputer un autre match avec les Sénateurs qui croyaient en leurs chances de gagner la coupe Stanley cette année-là. L’équipe, qui avait terminé bonne première dans l’Association Est et deuxième au classement général, avait été éliminée dès la seconde série en cinq parties contre les Sabres de Buffalo.
Par ailleurs, Melnyk a mérité le premier prix pour la déclaration la plus loufoque de la semaine en affirmant qu’il croyait si fermement en ses chances de gagner en 2006 que l’équipe avait même débattu des noms qui seraient gravés sur la coupe.
Une organisation sérieuse et crédible n’affiche jamais un excès de confiance aussi éhonté. C’était le signe évident d’un manque d’expérience de la part d’une formation qui ne savait pas comment gagner.
Si le directeur général Pierre Dorion, qui a passé 11 ans dans l’organisation du Canadien à titre de recruteur et de directeur du recrutement, avait été sur place quand Melnyk a mis la charrue devant les boeufs, il lui aurait poliment faire remarquer qu’on ne peut pas imaginer son nom gravé sur la coupe Stanley tant qu’on ne l’a pas levée au bout de ses bras.
Ce n’est pas de cette façon que Dorion a été élevé, tant par le Canadien que par son propre père, lui-même un homme de hockey compétent qui a été à l’emploi de la Ligue nationale et des Maple Leafs de Toronto.