samedi 24 décembre 2016

Une défaite honorable

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

Sergueï Bobrovsky frustre Paul Byron
Sergueï Bobrovsky frustre Paul Byron (Source d'image:Getty)
Images of Francois Gagnon

Le Canadien a eu la bonne idée de ne pas débarquer à Columbus avec la rage au cœur; avec l’objectif de jouer sans réfléchir histoire de venger la dégelée de 10-0 encaissée le 4 novembre dernier.
Car à ce jeu, au lendemain de sa victoire de 7-1 aux dépens de Sidney Crosby et ses Penguins, la meilleure équipe de la LNH cette saison, du moins sur le simple point des statistiques, aurait une fois encore haché finement le Canadien. Les Blue Jackets ont d’ailleurs donné un aperçu de ce qui aurait pu arriver dès la deuxième minute du jeu : une mauvaise communication et/ou lecture de jeu de la part de Chris Terry, qui aurait dû couvrir Nathan Beaulieu parti en fond de zone ennemie, a offert une descente à trois contre un aux Jackets qui se sont butés à Al Montoya qui a sauvé la mise.
Un but rapide des Jackets aurait fait très mal. De fait, j’ai la conviction que s’ils avaient touché le fond du filet sur ce jeu, les hommes de John Tortorella auraient lessivé le Canadien.
Mais Montoya qui n’a pas à rougir de sa performance de vendredi à Columbus a su éviter le début d’une autre glissade.

Prudence plutôt que vengeance
Une fois cette imprudence passée, le Canadien a joué intelligemment. Prudemment. Il s’est contenté de dégager la rondelle lorsque les opportunités n’étaient pas là. Et je vous assure qu’elles n’étaient pas là souvent. Il s’est donc assuré de ralentir le jeu afin de se donner une chance de rivaliser avec un adversaire déjà très fort, mais qui le devenait trop en raison des blessures.
Les 26 mises en jeu disputées en première période et les 26 qui ont suivi en période médiane confirment le rythme saccadé de ce match. Un rythme sans l’ombre d’un doute dicté par Michel Therrien qui savait très bien à quel point son équipe était vulnérable. Un rythme qui était donc parfait pour aider la cause du Tricolore.
Bon! Le Canadien a perdu quand même. C’est vrai.
Mais en évitant le pire lors des deux premières périodes, en ouvrant la machine en troisième période et surtout en offrant un effort collectif plus que louable lors des 60 minutes de jeu, le Canadien a oui encaissé un revers de 2-1, mais on peut dire sans en être gêné que le Canadien a cette fois encaissé une défaite honorable à Columbus.
Le Canadien a perdu parce que les Blue Jackets ont été en mesure de profiter des quelques erreurs défensives du Canadien pour marquer. Ce que le Canadien n’a pas été en mesure de faire à l’autre bout de la glace.
Il a perdu parce que raison, entre autres, de ses effectifs réduits, l’attaque à cinq a encore été moribonde vendredi soir. Vrai que le Canadien n’a eu que deux supériorités numériques. Mais les deux fois, il n’a rien fait de bon à cinq contre quatre. Rien de rien. Pas facile dans Galchenyuk, Markov et Desharnais. J’en conviens. Mais le Canadien aurait grand intérêt à revenir à la base. À opter pour les jeux simples au lieu de se lancer dans des orchestrations difficiles qui poussent les acteurs de soutien vers de fausses notes, car ils sont loin d’avoir les capacités des virtuoses manquant actuellement à l’appel.
Au moins : cette attaque massive anémique n’a pas été victime d’un but comme ce fut le cas jeudi contre le Wild. Mince consolation!
Vrai que le Canadien s’est aussi fait voler – sur une échappée de Paul Byron en fin de deuxième période – par le gardien Sergei Bobrovsky. Mais aussi bon soit Bob The Goalie et il est bon comme le confirme le fait qu’il a maintenant limité ses adversaires à un but ou moins dans neuf de ses 16 derniers départs – il les a aussi limités à deux buts ou moins dans 14 de ses 16 dernières parties – on ne peut pas dire que le Canadien l’a grandement mis à l’épreuve vendredi.
Radulov et Gallagher à bout de souffle
Les 37 tirs du Canadien sont d’ailleurs un brin trompeur. Après deux périodes, la descente de Paul Byron et une autre de Chris Terry représentaient à mes yeux, les deux seules bonnes occasions de marquer du Tricolore. Disons que j’en ai raté une ou deux autres. Ça demeure mince.
Il y en a eu quelques autres en troisième, je l’admets. Mais le Canadien n’a pu faire de miracle parce que ses meilleurs joueurs, les Pacioretty, Plekanec, Radulov et Gallagher pour ne nommer qu’eux n’ont pas été à la hauteur des meilleurs des Blue Jackets.
De fait, ce sont les McCarron et autres joueurs de soutien qui ont été les meilleurs à l’attaque hier soir.
L’effort était là. Oui. Mais sans la contribution des meilleurs effectifs, le Canadien ne pourra pas trouver une façon de faire fi des blessures qui minent sa formation pour signer plus de victoire qu’encaisser des revers.
Si le Canadien semblait essoufflé par moment vendredi – et c’est normal, car en plus d’être hypothéqué par les blessures, il doit composer avec un calendrier qui n’était pas facile au cours des derniers jours et qui le sera bien davantage alors que huit de ses neuf prochains matchs seront disputés sur la route.
Mais si globalement l’équipe semble essoufflée, Brendan Gallagher lui semble carrément à bout de souffle. Il travaille, travaille beaucoup, mais travaille mal. Les résultats ne sont pas là et leur absence commence à peser vraiment lourd sur les épaules du petit bonhomme qui commence à courber le dos. À perdre son sourire. À perdre son énergie contagieuse.
Pas question de perdre espoir – je ne l’ai d’ailleurs pas encore largué dans mon pool – sans doute parce que j’ai des préjugés favorables à son endroit. Mais en l’absence de résultats et en raison d’une physionomie qui témoigne un grand désarroi, je comprends très bien pourquoi Michel Therrien tend à se tourner davantage maintenant vers Paul Byron que vers Gallagher lorsqu’il a besoin de générer de l’attaque.
Alex Radulov est lui aussi à bout de souffle. Et c’est normal. Après une si longue absence, en raison du fait qu’il ait vieilli un peu et qu’il ne soit pas le meilleur des patineurs, il était facile de prévoir qu’il frapperait un mur un moment donné. L’absence de Galchenyuk ne l’aide pas du tout. C’est évident. Mais il a perdu un peu de son énergie sur la patinoire. En plus, il garde trop la rondelle et la perd plus souvent quand il ne se la fait pas carrément voler.
Pis encore, et on a remarqué la même chose du côté de Gallagher lors des derniers matchs, Radulov écope maintenant des pénalités. Une conséquence normale également lorsqu’un gars ralentit, perd confiance, devient un brin ou deux frustré.
Si je ne lance pas la serviette dans le cas de Gallagher, je la lancerai encore moins dans le cas de Radulov. La question est maintenant de savoir combien de temps il lui faudra pour traverser ce passage à vide normal et quel sera son niveau d’énergie, son rendement, une fois cette séquence traversée. Le retour au jeu de Galchenyuk dictera bien sûr des grands pans de ces réponses.
Le congé de Noël fera le plus grand bien à Gallagher et Radulov. Il fera le plus grand bien au reste de l’équipe également. Mais bon! Il fera aussi le plus grand bien aux adversaires également.
Ce qui veut dire que le traditionnel voyage des Fêtes s’annonce difficile encore cette année.
Un très joyeux Noël à vous tous. De la santé, beaucoup de santé. De l’amour à offrir et à recevoir. Du plaisir, du plein air, de l’activité physique et bien simplement du bonheur. Beaucoup de bonheur.
On se retrouve en forme, du moins je l’espère, de l’autre côté de Noël.

vendredi 23 décembre 2016

Therrien n'hésite pas à critiquer le travail de son avantage numérique

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

« L'avantage numérique a connu beaucoup de difficultés »

JEUDI, 22 DÉC. 2016. 23:43

MONTRÉAL - Michel Therrien n'a pas cherché bien longtemps pour expliquer la défaite de 4-2 du Canadien face au Wild du Minnesota, jeudi.
«Ç'a été un match serré, on a donné un bel effort, a-t-il d'abord déclaré avant de sortir le fouet. Chose certaine, notre avantage numérique a eu beaucoup de difficultés.»
Certes, le Tricolore a été 0-en-4 face au Wild, mais le défenseur Nathan Beaulieu refusait de tirer seulement du négatif.

Des points à travailler en avantage numérique
«Nous avons été corrects. Pas aussi bons que lors du dernier match (quand le Tricolore a été 2-en-6), mais si vous ne marquez pas, vous voulez au moins en profiter pour prendre du rythme, a noté Beaulieu. En général, nous n'avons pas été mauvais.»
Si Therrien a été rapide à pointer du doigt l'attaque à cinq, il a été plus avare de mots quand on lui a demandé d'expliquer ce qui n'avait pas fonctionné.
«L'exécution n'est pas là. La confiance non plus, a-t-il dit. Encore une fois, nous avons connu des ennuis en avantage numérique.»
Depuis qu'Alex Galchenyuk est tombé au combat face aux Kings de Los Angeles le 4 décembre dernier, l'avantage numérique du Tricolore affiche une efficacité de 10 pour cent (3-en-30). Et cette statistique inclut la soirée de 2-en-6 lors d'une victoire de 5-1 face aux Ducks d'Anaheim, mardi.

Wild 4 - Canadiens 2
La bonne nouvelle est que le Tricolore a un dossier de 5-2-2 au cours de cette séquence. Cependant, Beaulieu reconnaît que l'avantage numérique peut souvent faire la différence entre une victoire et une défaite.
«Plusieurs matchs auraient pu connaître des dénouements différents et c'est quelque chose sur quoi nous devons continuer de travailler, a mentionné Beaulieu. Ce serait bien de pouvoir parfois marquer un but avec un homme en plus quand nous en avons besoin.»
Au moment d'écrire ces lignes, le Canadien avait glissé au 12e rang du circuit en avantage numérique cette saison, avec une efficacité de 19,4 pour cent.
L'heure de la rédemption?
Il était impossible de passer à côté de la question après la rencontre, jeudi, alors que le Canadien devait prendre la direction de Columbus dans les heures suivantes.
Lors de sa dernière visite en Ohio, le 4 novembre, le Canadien avait encaissé une correction de 10-0.
Est-ce que le Canadien amorcera le match de vendredi avec la rage au coeur?
«Je ne veux pas dire que c'est un match revanche, mais nous ne pouvons pas nier ce qui s'est produit lors de notre dernière visite», a déclaré Beaulieu.

« Les gardiens n'ont pas écrit l'histoire du match »
«Nous nous souvenons de la sensation gênante quand nous avions quitté l'aréna, a pour sa part raconté l'attaquant Brendan Gallagher. Cette fois, nous voulons quitter avec une autre sensation et pour y parvenir, nous allons devoir jouer du bon hockey.»
Les Blue Jackets sont une des équipes de l'heure dans la LNH. Ils ont gagné leurs 11 derniers matchs, incluant une victoire de 7-1 face aux Penguins de Pittsburgh, jeudi.
«Nous savons très bien que nous ne pouvons pas baisser notre garde, a noté Beaulieu. Mais nous voulons nous rendre à la pause de Noël sur une bonne note.»
Therrien a confirmé qu'Al Montoya serait devant le filet, lui qui avait été victime des 10 buts des Blue Jackets en novembre. Il a ajouté que la décision avait été prise uniquement parce que l'équipe dispute un deuxième match en autant de soirs, et non pour offrir la chance à Montoya de se venger.

mercredi 21 décembre 2016

Rien de moins qu’impressionnant!


http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

Ducks 1 - Canadiens 5

Images of Francois Gagnon

Au terme d’un long voyage de six parties qu’ils compléteront jeudi, à Ottawa, et d’une éreintante séquence de huit matchs en 13 jours, les Ducks sont débarqués à Montréal à bout de souffle.
C’est vrai.

« Encore une belle victoire d'équipe »
Mais il est impératif de rendre au Canadien le mérite d’avoir pris les moyens pour s’assurer que les Ducks ne trouvent pas de deuxième souffle.
Malgré les blessures qui privent l’équipe de quatre joueurs importants, dont deux piliers en Alexander Galchenyuk et Andrei Markov, le Tricolore s’est assuré de maîtriser un adversaire plus fort sur papier en travaillant simplement plus fort que lui. En patinant plus vite que lui. En lui se tenant droit devant lui au lieu de simplement le suivre pas à pas.
Du premier au quatrième trio – un quatrième trio composé de Daniel Carr, Michael McCarron et Chris Terry – qui m’a impressionné par la qualité de son travail et la constance de l’intensité déployée sur la patinoire, du premier au troisième duo de défenseurs – Nathan Beaulieu a disputé l’un de ses bons matchs de la saison à la gauche de Jeff Petry en relève au vétéran Markov – les joueurs de Michel Therrien ont été sans faille ou presque mardi face aux Ducks.
De fait, le Canadien a été impressionnant en maintenant le travail efficace amorcé samedi à Washington.
Et Carey Price?
À son retour devant ses partisans après sa sortie ratée tout comme celle de son équipe vendredi dernier face aux Sharks de San Jose, Price a connu une soirée pénarde.
Il a été victime d’un but sur la seule occasion de marquer digne de ce nom obtenue par les Ducks, ou offerte par le Canadien. C’est selon.
Au-delà du but d’Andrew Cogliano – Torrey Michell (sept mises en jeu remportées sur les 11 disputées) a joué de malchance alors qu’après un match nul l’opposant à Ryan Kesler, Shea Weber a poussé la rondelle vers l’ailier des Ducks qui en a profité pour surprendre Price – le gardien du Canadien n’a pas été occupé. Pas occupé du tout.
Détestable à affronter
On pourrait imputer cette facile soirée de travail à la fatigue des Ducks. Une fatigue évidente je veux bien. Mais bien honnêtement, je tiens à l’attribuer davantage au travail efficace du Canadien.

Byron bondit sur le retour
Car au-delà des cinq buts du Tricolore qui représentent un total plus qu’intéressant, le chiffre du match à mes yeux, la statistique la plus révélatrice de la domination du Tricolore est le fait que la troupe de Michel Therrien a limité ce gros club à 13 petits tirs cadrés en 60 minutes. Il a limité les Ducks à 19 tirs tentés un point c’est tout. Une statistique qui confirme que le Canadien – 34 tirs cadrés sur ses 58 tentés – a eu la rondelle beaucoup plus souvent que ses adversaires.
Après ses deux derniers matchs contre des Capitals et des Ducks nettement plus forts que lui sur papier – encore plus en raison des blessures – le Canadien n’a concédé que deux buts. Mieux encore, il n’a accordé que 34 tirs cadrés.
« Ça doit être détestable de jouer contre nous en ce moment. On patine, on travaille, on ne donne pas un pouce sur la patinoire et on fonce sur toutes les rondelles. On complique la vie de nos adversaires. Avec les blessures qui minent l’équipe, on n’a pas le choix de jouer de cette façon. On ne doit rien donner. On doit décourager l’adversaire. Et c’est exactement ce qu’on a réussi à faire ce soir », a indiqué Nathan Beaulieu après la rencontre.
« La fatigue fait partie du jeu. Oui on a beaucoup de matchs dans le corps, mais nous sommes en même temps des professionnels. On doit prendre les moyens pour composer avec cette fatigue. Ce soir, contre le Canadien qui patinait sans relâche, il fallait respecter nos structures, éviter les pénalités, jouer du hockey responsable. On n’a pas fait ça du tout avec les résultats qu’on a connus », a analysé Antoine Vermette.
Ajoutez à ce laxisme des Ducks, le fait que Jonathan Bernier a encore connu un match difficile face au Canadien (1-9-3 en carrière) et qu’il a une fois encore perdu au Centre Bell où il n’a pas encore gagné dans la LNH (0-6-2) et vous avez l’ensemble des raisons qui expliquent la victoire du Canadien.
« C’est clair que j’ai plus que ma part d’ennuis contre Montréal. Pourtant, j’aime affronter le Canadien. J’aime jouer au Centre Bell. Je sais que j’ai mes parents et mes amis qui sont dans les gradins, mais ce n’est pas une pression supplémentaire à mes yeux. Je considère avoir bien entrepris la rencontre. J’ai effectué de bons arrêts. Mais quand j’ai raté mon dégagement et que cela a donné le troisième but – Jeff Petry a bloqué la rondelle à la ligne bleue avant de décocher un tir qui a déjoué le gardien québécois – l’équipe a cessé de jouer », a souligné Bernier qui a été victime de cinq buts sur 34 tirs.
Beaulieu aime les mandats difficiles
Après une longue séquence au cours de laquelle Beaulieu a offert du jeu en deçà des attentes, le jeune défenseur a disputé un très fort match mardi en relève à Andrei Markov.
Comme il l’avait fait en début de saison alors qu’il évoluait à la gauche de Shea Weber au sein du premier duo, Beaulieu a saisi l’occasion pour rappeler à quel point il pouvait être rapide, incisif, impliqué et ma foi solide en défensive. C’est à se demander si Beaulieu n’a pas besoin de recevoir des mandats relevés pour se motiver. Comme s’il refusait de se contenter d’un rôle de soutien au sein du troisième duo.

« Ce n’est pas faux », a admis Beaulieu d’amblée. « Je crois que c’est la nature humaine de vouloir très bien faire quand on t’offre un défi important. Quand tu sais que tu vas jouer beaucoup, que tu auras un rôle de premier plan à remplir, c’est plus facile de te motiver. De t’impliquer. Tu sais que tu vas jouer beaucoup et dans quelles circonstances tu joueras. Au sein d’un troisième duo, tu ne peux rien planifier à la maison en raison du jumelage des joueurs par les entraîneurs et sur la route c’est pire encore. Je sais que je profite de la confiance de mes coéquipiers et de mes entraîneurs. Mais c’est nettement plus facile de mieux jouer quand tu joues un rôle comme celui qu’on m’a donné ce soir. »
Nathan Beaulieu a récolté une passe en près de 22 minutes d’utilisation mardi.
Bien appuyé par son partenaire et surfant sur une séquence sensationnelle, Jeff Petry a marqué dans un troisième match de suite en plus d’ajouter deux passes pour signer son deuxième match de trois points en carrière. Avec ses trois points récoltés hier soir, Petry affiche sept points (quatre buts) en cinq matchs.
« Il joue son meilleur hockey en carrière », a justement décrit l’entraîneur-chef Michel Therrien.
Jeff Petry qui joue du très gros hockey; Ti-Paul Byron qui a égalé avec 11 buts son sommet en carrière établi l’an dernier avec le Canadien; Torrey Mitchell qui excelle dans son rôle; Phillip Danault qui, sans tambours ni trompette, remplace de belle façon Alex Galchenyuk au centre du premier trio : il faudra à un moment donné souligner la vision de Marc Bergevin à titre de directeur général, car le Canadien a obtenu ces quatre joueurs pour des bouchées de pain. Des miettes dans certains cas…
Weber solide… en défense
Comme il l’a fait samedi à Washington alors qu’il a éteint Alex Ovechkin, Shea Weber a été un roc à la ligne bleue du Canadien alors qu’il a muselé – pas à lui seul quand même – Ryan Getzlaf et Corey Perry qui n’ont fait qu’acte de présence au Centre Bell mardi.
Après des matchs de 26 :39 et 26 :29 à Washington samedi et la veille au Centre Bell contre San Jose, Shea Weber a passé 27 min 36 s sur la patinoire mardi soir.
Des bilans qui écartent du revers de la main les prétentions selon lesquelles le vétéran défenseur joue en dépit d’une blessure à un bras, une épaule ou ailleurs au haut du corps.
Au-delà ces imposantes minutes de travail, il est vrai que Weber semble tirer moins souvent au filet et qu’il le fait avec moins de vélocité, moins de précision.
J’ai posé la question à Weber dans le vestiaire après le match et il est loin d’avoir acquiescé. «Il me semble avoir vu le bâton de Getzlaf voler en éclats sur une de mes frappes», a répliqué Weber qui a décoché cinq tirs hier soir alors que deux ont touché la cible.
Et la passe effectuée à Pacioretty près du but alors que du haut des cercles tous – les Ducks inclus – s’attendaient à un tir violent de sa part au premier tiers? « Le gardien était sorti vers moi, je n’avais pas un bon corridor de tir, le jeu le plus payant était la passe et c’est ce que j’ai fait », a encore répliqué Weber.
C’était peut-être le jeu le plus payant, mais Max Pacioretty, aussi surpris que tout le monde par la stratégie de Weber, n’a pas même été capable de réagir à temps pour saisir l’offrande.
Tout ça pour dire que Shea Weber semble réfuter les prétentions selon lesquelles il soit blessé. L’entraîneur-chef Michel Therrien l’a d’ailleurs appuyé dans cette défense malgré une baisse de ses statistiques offensives. «Je n’ai aucun reproche à adresser à Shea. C’est un grand leader. Il rend les joueurs autour de lui meilleurs, et je lui demande d’affronter les meilleurs attaquants de l’autre bord. Shea a un impact immense sur notre club. Il est un vrai pro et sait garder ses coéquipiers concentrés», a conclu Michel Therrien.
Le coach du Canadien pouvait difficilement reprocher grand-chose à son équipe. Même l’attaque massive qui a connu des séquences difficiles mardi a fini par donner un but. Le troisième de la saison de Plekanec qui a facilement complété le travail brillant de Paul Byron et Artturi Lehkonen. Deux joueurs qui s’imposent de match en match.
Vous avez bien lu : c’est une unité d’attaque massive pilotée par Plekanec avec Byron et Lehkonen appuyés de Petry et Beaulieu à la pointe qui a inscrit le premier des deux buts du Tricolore en six attaques massives.
Comme quoi le Canadien n’en finit plus de surprendre avec ses 12 points récoltés sur les 16 à l’enjeu depuis que le Tricolore se défend sans les services d’Alex Galchenyuk.
Du gros travail d’équipe.