mercredi 16 décembre 2015

Le Canadien se tire dans le pied après un bon départ

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Sharks 3 - Canadiens 1


Éric Leblanc
MONTRÉAL – Le hasard fait parfois drôlement les choses. Il fallait bien que Michel Therrien vante le travail de P.K. Subban cette semaine en compagnie d’Andrei Markov pour que ce duo en arrache dans un revers de 3-1 face aux Sharks de San Jose au Centre Bell.
L’entraîneur du Canadien avait indiqué que Subban connaissait un fort début de saison notamment en tenant le coup contre les meilleurs trios adverses pendant de nombreuses minutes.
Le compliment s’est retourné contre Subban et Markov durant cette partie alors qu’ils ont éprouvé plusieurs ennuis contre l’unité de Joe Pavelski, Joe Thornton et Dainius Zubrus.
Au final, Subban et Markov ont été pris sur la patinoire pour les trois premiers buts des visiteurs californiens et ils ont commis des erreurs sur chacun de ceux-ci. En général, les revirements en zone défensive ont été trop nombreux et coûteux pour Montréal.
« On leur a donné les trois buts, ils n’ont même pas eu à travailler fort pour les marquer. C’est inacceptable et vraiment décevant », a décrit Therrien, peu fier des bévues de ses ouailles qui ont perdu cinq de leurs six derniers matchs.
Cette soirée difficile a incité Therrien à jumeler Subban avec Nathan Beaulieu si bien que Markov a été muté avec Tom Gilbert qui n’a pas été éclatant non plus. Des modifications sont également survenues sur les trios en attaque.
Le but opportun de Patrick Marleau tard au premier tiers alors que le CH avait dominé cet engagement ainsi que ceux de Pavelski et Zubrus - en deuxième période - ont mené à la sortie de Dustin Tokarski qui été remplacé par Mike Condon.
« On était vraiment satisfait de notre jeu en première période. On doit forcer nos adversaires à travailler pour marquer contre nous. Ce sont leurs meilleurs joueurs qui nous ont fait mal dans ce match, mais c’était trop facile pour eux », a critiqué Max Pacioretty.
Outre un déplacement erratique sur le premier but, Tokarski n’avait rien à se reprocher pour les buts et Therrien s’est assuré d’aller lui dire après l’avoir retiré du match.
« On affrontait une bonne équipe et on va redoubler d’ardeur mercredi pour corriger quelques trucs et mieux faire jeudi », a souhaité Tokarski qui n’a pas voulu dévoiler le message de Therrien à son endroit.
Quelques minutes ont été nécessaires, mais le CH a fini par reprendre du poil de la bête après le changement effectué par l’entraîneur. C’est finalement Dale Weise qui a relancé les siens avec un but chanceux.
Du même coup, Weise a mis un terme à une série de 11 matchs sans trouver le fond du filet, mais ce ne fut pas suffisant dans la cause perdante du Tricolore.
« On leur a donné trois buts, c’est très frustrant de donner des buts après avoir si bien joué en connaissant le départ que l’on recherchait », a laissé tomber Weise.
Le match aurait pu emprunter une tangente différente, mais le CH a manqué de finition offensive. En plus de dominer 10-3 au chapitre des tirs durant la période initiale, Weise et Nathan Beaulieu ont été frustrés parMartin Jones tandis que Max Pacioretty s’est buté à un poteau malgré un véritable boulet de canon.
« En ayant la tape dans le dos, on savait ce qu’on devait faire. Nous utilisons les deux notre patin pour nous démarquer si bien qu’une chimie instantanée s’est présentée. On a obtenu plusieurs chances et on aurait voulu marquer, mais leur gardien a quand même joué un fort match », a décrit Beaulieu à propos de son utilisation avec Subban.
Absent depuis 11 parties, l’attaquant Torrey Mitchell a renoué avec l’action – contre son ancienne équipe - et il a jeté les gants contre Barclay Goodrow qui avait asséné une mise en échec douteuse à Subban.
« Ce n’est jamais facile de revenir après une absence. Il a agi de la bonne manière en allant à la défense de P.K., mais si une punition avait été imposée, il n’aurait pas eu à faire ça », a déploré Therrien.
C’est donc dire que le Canadien se retrouve avec une fiche déficitaire de 4-5 contre les équipes de l’Association Ouest. La situation devra être rectifiée sans tarder puisque ses quatre prochains matchs auront lieu contre des clubs de l’Ouest.
À première vue, les Sharks sont arrivés dans l’amphithéâtre montréalais comme une proie à la portée du CH étant donné qu’ils venaient de perdre six parties d’affilée.
La prochaine rencontre s’annonce importante pour le Canadien qui croisera le fer avec les puissants Kings de Los Angeles avant d’entamer une exigeante séquence de huit matchs à l’étranger.
Chose certaine, la troupe montréalaise ne pourra pas compter sur le retour de Carey Price durant cette portion de calendrier. Price, qui a reçu une imposante ovation quand il a été présenté à la foule comme le récipiendaire du trophée Lou Marsh, a indiqué avant le match que sa remise en forme suivait le plan initial.
Avant le duel contre les Sharks, le directeur général Marc Bergevin a expédié Christian Thomas en Arizona en l’échangeant aux Coyotes contre l’attaquant Lucas Lessio. Therrien a expliqué que son directeur général voyait du potentiel en ce joueur.
Quant au dossier de Zack Kassian, l'entraîneur a mentionné que l'organisation ferait part de sa décision s'il n'est pas réclamé au ballottage.

Affreusement généreux

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Sharks 3 - Canadiens 1


Images of Francois Gagnon
Une chance que Carey Price a remporté le titre de sportif canadien de l’année mardi sinon les partisans du Tricolore auraient vécu une bien triste soirée au Centre Bell mardi.
Auréolé du trophée Lou Marsh remis pour la troisième fois seulement de l’histoire à un joueur du Canadien - Maurice Richard en 1957 et Guy Lafleur en 1977 l’ont précédé - Price a effectué une apparition presque divine au cours de la première période. Pendant un temps d’arrêt, il est apparu à l’écran géant pendant que Michel Lacroix annonçait avec sa voix de gala l’honneur réservé au gardien du Tricolore.
Debout derrière le banc du Canadien, Price s’est amusé à attiser la passion des fans du Canadien qui l’ont ovationné tout en scandant des « Carey! Carey! Carey! » habituellement réservés pour célébrer les arrêts qu’il multiplie devant le filet. On sentait derrière ces « Carey! Carey! Carey! » un plaisir évident des fans qui saluaient leur gardien pour la première fois depuis qu’il est retombé au combat, le 25 novembre dernier, à New York, alors qu’il affrontait les Rangers.
Ces quelques secondes ont d’ailleurs été les plus réjouissantes de la soirée pour les fans du Canadien. Il faut dire que les moments de réjouissance offerts par le Tricolore à ses partisans ont été plutôt rares mardi soir au Centre Bell.
De fait, une chance que cette présentation s’est déroulée en première période. Car si Price était apparu après les trois buts des Sharks qui filaient alors vers une victoire trop facile à la mi-match, le plaisir ressenti au premier tiers aurait fait place à une forme d’impatience, voire de désespoir alors que Dustin Tokarski a failli à la tâche - il a d’ailleurs été remplacé par Mike Condon - dans le cadre d’une autre défaite du Canadien. Une cinquième à ses six dernières parties.
Eh oui! Le Canadien a perdu. Il s’est incliné 3-1 face à des Sharks de San Jose qui n’avaient pas gagné (0-5-1) à leurs six derniers matchs.
Eh oui! Dustin Tokarski n’a pas été fort. Pas assez en tout cas pour racheter les erreurs multipliées par ses coéquipiers devant lui et par l’incapacité de l’attaque du Tricolore de transformer les belles occasions de marquer qu’il a générées en but.
Tokarski a une part du blâme à porter. C’est clair. Mais d’autres joueurs sont bien plus coupables que lui. Et comment! À commencer par Andrei Markov et P.K. Subban.
Brillants à plusieurs occasions depuis le début de la saison ou à tout le moins très bons dans la très grande majorité des 31 premiers matchs du calendrier, Markov et Subban ont connu leur pire match de la saison mardi.
Au lieu de s’appuyer l’un sur l’autre pour minimiser le poids des erreurs qu’ils ont multipliées, voire de les racheter, Subban et Markov donnaient plutôt l’impression de tenter de les faire oublier avec d’autres pires encore.
Ça n’a pas aidé la cause du Canadien face aux Sharks. Que non! Et comme ce n’était pas Carey Price devant le filet, les revirements affreux multipliés par le meilleur duo de défenseurs du Tricolore et les occasions généreusement offertes ont donné trois buts. Trois buts qui ont amplement suffi pour recaler le Canadien vers la défaite après sa victoire pourtant énergisante et convaincante (3-1) de samedi contre Ottawa.
Markov et Subban n’ont pas été forts. Ce qui arrive de temps en temps dans le cadre d’une saison de 82 matchs. Je crois d’ailleurs qu’ils auraient été les premiers à reconnaître qu’ils ont même été affreux s’ils avaient affronté les questions des journalistes au lieu de demeurer loin - ou d’avoir suivi la directive de se tenir loin - du vestiaire après la partie.
Cela dit, je trouve que Michel Therrien y est allé un peu fort en prétendant que les Sharks n’ont pas même eu besoin de travailler pour marquer les buts qui les ont propulsés vers leur victoire.
Vrai que les erreurs de Subban et de Markov ont directement mené aux trois buts. Vrai que des erreurs de couvertures défensives et un brin ou deux de générosité de la part du Tokarski ont aussi contribué à ces buts qui ont coupé l’élan du Tricolore en première période. Qui ont miné la confiance déjà fragile de son attaque.
Mais il faut aussi offrir un brin ou deux de mérite aux Sharks qui ont poussé Subban et Markov - pour ne nommer que ceux-là - à l’erreur en les pressant avec un échec avant rapide et incisif. Il faut aussi leur donner le crédit d’avoir su maximiser les occasions de marquer qu’ils ont créées. Des occasions moins nombreuses que celles générées par le Canadien il est vrai - les Sharks ont cadré seulement 18 des 38 tirs qu’ils ont tentés, alors que le Canadien a cadré 27 de ses 68 tirs tentés -, mais des occasions de grande qualité.
Condon devant Tokarski
Dustin Tokarski aurait pu être meilleur. C’est un fait. On a revu le Tokarski miniature de l’an dernier. Déjà un brin petit par rapport aux gardiens d’aujourd’hui dans la LNH, l’adjoint de l’adjoint était tellement accroupi devant son but qu’il a passé plus de temps à nager sur la patinoire qu’à se dresser devant des adversaires qui ont su en profiter. L’entraîneur-chef du Canadien a d’ailleurs eu bien raison de le rappeler au banc après le troisième but au profit de Mike Condon qui a stoppé les six tirs qu’il a affrontés en près de 29 minutes de travail en relève.
Est-ce que Michel Therrien aurait dû effectuer ce changement de gardien avant le match plutôt que d’avoir à le faire dans une situation perdante en cours de rencontre? Ce serait bien trop facile de répondre oui à cette question après les faits.
Tokarski a été très bon dans la défaite à Detroit jeudi dernier dans le cadre de sa première vraie soirée de travail avec le Canadien cette année. Il a encore été solide samedi dans la victoire aux dépens des Sénateurs d’Ottawa.
Il méritait donc un autre départ. D’autant plus que Mike Condon, malgré tout ce qu’il a accompli de bien, de beau et d’inattendu en début de saison, avait affiché quelques petits signes de fatigue et accordé quelques buts douteux avant les deux premiers matchs amorcés par Tokarski. Mais Tokarski a lui-même clos le semblant de débat qui semblait vouloir s’installer à savoir qui de lui ou de Condon était le vrai numéro deux du Canadien.
La réponse est Condon.
Price se fait rassurant
Mais au-delà cette réponse qui n’est peut-être pas de nature à apaiser l’inquiétude qui gagne de plus en plus de partisans du Canadien en raison de la tenue incertaine des deux gardiens auxiliaires, une réponse beaucoup plus rassurante est sortie de la bouche de Carey Price qui a rencontré les journalistes avant d’être présenté à la foule au premier tiers.
Carey devait parler uniquement du titre de sportif de l’année au Canada qui lui a été décerné par le biais d’un vote secret tenu par 30 journalistes d’un bout à l’autre du Canada mardi matin. Je vous invite d’ailleurs à lire le texte de mon collègue Éric Leblanc sur ce sujet.
Mais avant même d’être interpellé sur la question de son état de santé, Price s’est chargé lui-même de « chasser l’éléphant » qui prenait toute la place dans la salle d’entrevues du Canadien au Centre Bell.
« Je vais bien. Je me sens bien. Ma réadaptation suit son cours. L’échéancier est respecté et j’espère que je serai de retour le plus vite possible et dans la meilleure forme possible », a indiqué le gardien du Canadien.
Carey Price n’a pas confirmé que sa blessure au bas du corps était bel et bien une blessure au genou droit. Que ce soit au niveau du ménisque ou des ligaments. Il a toutefois rassuré tout le monde en assurant qu’une intervention chirurgicale n’était pas nécessaire.
On s’entendra tous pour dire que le Canadien sera bien mieux protégé le jour ou Carey Price confirmera qu’il est en mesure à reprendre sa place devant le filet.
Mais ce retour ne presse pas tant que ça. Oui le Canadien a perdu quelques matchs en raison de l’absence de son meilleur joueur au sein de la formation. Et vous savez quoi? Il en perdra sans doute d’autres alors que des défaites seront imputées à Condon et/ou Tokarski.
Mais ça ne presse pas tant que ça quand même.
Ce qui prime d’abord et avant tout, c’est que Carey Price soit complètement remis lorsqu’il reviendra au jeu. Je sais, je sais. Le directeur général du Canadien Marc Bergevin a assuré que Price était bel et bien remis lorsqu’il est revenu au jeu après sa première absence. Que ce retour au jeu - qu’il ait été prématuré ou non - n’a rien eu à voir avec la deuxième blessure survenue contre les Rangers.
Et c’est peut-être vrai.
Mais lors du prochain retour, il faudra être plus prudent et patient encore que lors du premier. Car ce n’est pas à la 3e semaine de janvier ou même la 2e de février que le Canadien aura besoin d’un Price au sommet de sa forme. C’est en avril, mai et juin prochain alors que les jambières et la pression seront très lourdes que le genou de Price devra tenir le coup.
Il me semble que c’est une raison suffisante d’afficher un heureux mélange de prudence et de patience...

mardi 15 décembre 2015

Les paradoxes de P.K. Subban

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Publié le 15 décembre 2015 à 08h20 | Mis à jour à 08h20
Entre ce que l'on voit sur la patinoire... (Photo André Pichette, La Presse)
PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE
Entre ce que l'on voit sur la patinoire et ce que les statistiques avancent, il semble y avoir un constant décalage quand il est question de P.K. Subban.

C'est parfois difficile d'évaluer le travail de P.K. Subban. Il joue tellement, son talent saute tellement aux yeux qu'il est parfois tentant de ne plus voir que ses erreurs en possession de la rondelle.
Mais parfois, on a le nez collé sur l'arbre et ça empêche de voir la forêt.
On peut bien tiquer devant le fait qu'il a été blanchi à ses cinq derniers matchs, dire que l'équipe avait besoin de lui à un moment où elle traversait une séquence difficile en offensive...
Mais pendant ce temps-là, on oublie de voir qu'aucun joueur de la Ligue nationale n'a été sur la glace pour plus de buts de son équipe que Subban. Pas moins de 62 buts du CH ont été inscrits alors qu'il était sur la patinoire. Erik Karlsson est deuxième avec une présence sur 56 buts des Sénateurs d'Ottawa.
«Les gens regardent les statistiques et ils regardent les matchs, rappelle Subban. Si un truc comme celui-là passe inaperçu, c'est parce qu'ils choisissent de ne pas en parler, et non parce qu'ils ne sont pas au courant.»
De ce temps-ci, la discussion l'entourant concerne les chances de marquer. Michel Therrien veut qu'il se concentre sur cet aspect du jeu.
«On a discuté un peu dernièrement de façons pour l'aider, a confié l'entraîneur-chef. Ce n'est pas un manque d'effort, mais des fois, il veut trop en faire. Il veut s'assurer d'être bon pour ses coéquipiers.»
C'est pour le moins intrigant car, selon la firme SportLogiq, aucun défenseur dans la LNH ne génère autant de chances de marquer par 20 minutes de jeu (5,2). Subban est en outre celui qui commet le moins de revirements lorsqu'il est en possession de la rondelle en zone offensive (34,8%), ce qui surprend compte tenu de son étiquette de joueur à risque.
«Je sais que je peux en faire plus, convient Subban. S'il y a un aspect de mon jeu qui continue de se développer, c'est mon aptitude à trouver mes coéquipiers libres et de générer des chances de marquer supplémentaires. Parfois je regarde la feuille de match. Je n'aurai peut-être qu'un seul tir à ma fiche, mais j'aurai mis la table pour quatre chances de marquer.»
Les feuilles de match devraient pourtant le rassurer: Subban tire quand même au but plus souvent que l'an dernier et autant qu'il y a deux ans.
«Très satisfait de P.K.»
Michel Therrien se dit dans l'ensemble très satisfait de la saison de son défenseur étoile.
«Il est rendu dominant dans les deux sens de la patinoire, estime le coach. Autant il peut provoquer des chances de marquer par sa vision, par sa façon de transporter la rondelle et par des passes faites au bon moment, autant défensivement il va contenir les meilleurs joueurs de l'autre bord.
«Sa compréhension du jeu s'améliore d'année en année.»
Autre paradoxe ici: à forces égales, aucun joueur du Canadien n'est plus souvent sur la patinoire pour un but de l'adversaire que Subban (2,49 buts par 60 minutes). C'est en hausse par rapport à la saison dernière (2,10), sa première campagne au cours de laquelle il a vraiment été chargé de surveiller les meilleurs trios adverses.
Mais voilà: quand on a les affectations les plus difficiles, ces choses-là peuvent arriver.
«P.K. passe beaucoup de temps sur la patinoire et fait beaucoup de choses, rappelait Therrien hier. Il remplit à merveille son rôle de neutraliser les meilleurs joueurs adverses.»
Explosif en sortie de zone
Son coéquipier Tom Gilbert juge lui aussi que c'est défensivement que Subban s'est le plus amélioré.
«Depuis que je suis arrivé ici, son positionnement est meilleur et il trouve le moyen de se sortir des situations difficiles, dit Gilbert. Il a toujours été très bon à un contre un, donc lorsqu'il met la main sur la rondelle, c'est difficile de la lui enlever.»
«C'est impressionnant de voir comment il peut protéger la rondelle de façon à la sortir du territoire, le plus souvent avec un adversaire sur le dos, renchérit le gardien Mike Condon. Il a tellement confiance en ses mains, c'est un plaisir à regarder.»
Gilbert et Condon vantent cette qualité défensive de Subban et pourtant, selon les statistiques avancées, il quitte sa zone en possession du disque beaucoup moins qu'avant. Il a recours au dégagement trois fois plus souvent que par les années passées.
Bref, entre ce que tout un chacun voit et ce que les statistiques avancent, il semble y avoir un constant décalage quand il est question de Subban.
Mais quand on dit que la meilleure défense, c'est l'attaque, Subban en est un bon exemple. Même en affrontant les meilleurs éléments adverses, il stimule le jeu vers la zone offensive.
«Quand je suis sur la glace, j'ai l'impression qu'on est plus souvent qu'autrement en zone adverse et que l'action ne se passe pas dans notre territoire», dit-il.
En fin de compte, c'est peut-être ce qui importe le plus!