jeudi 12 janvier 2017

Le Canadien remporte un festival offensif contre les Jets

http://www.lapresse.ca/sports/hockey/

Publié le 11 janvier 2017 à 22h20 | Mis à jour le 12 janvier 2017 à 00h01
Les joueurs du Canadien célèbrent leur victoire à la fin d'un véritable festival offensif.
PHOTO BRUCE FEDYCK, USA TODAY SPORTS
(WINNIPEG) Si Pierre Lalonde chantait « À Winnipeg les nuits sont longues », c'est la soirée que la défense des Jets a trouvé longue, mercredi soir, alors que le Canadien a sorti l'artillerie lourde pour l'emporter 7-4 lors d'un match endiablé.
Phillip Danault et Artturi Lehkonen ont été les moteurs offensifs du Tricolore avec chacun leur premier match de deux buts en carrière. Le second de Danault, inscrit en 2e période, risque d'être revu souvent puisque l'attaquant a traversé la patinoire de bout en bout en avant d'aller loger la rondelle dans la lucarne derrière Michael Hutchinson qui avait été appelé en relève.
Avant d'aller plus loin, il faut dire que a été le genre de match qui réduit l'espérance de vie d'un coach. Voir Paul Maurice enguirlander ses hommes après le 5e but du Canadien - avec la veine sortie jusqu'à Saint-Boniface - ne devait certainement pas être bon pour son coeur. Et la façon dont le Canadien a laissé par deux fois l'enclave ouverte aux Jets en première période, résultant en des buts faciles pour Mark Scheifele et Mathieu Perreault, a dû donner quelques cheveux gris de plus à Michel Therrien.
Chose certaine, les nombreux amateurs du Canadien entassés au MTS Center ont eu droit à tout un festival en voyant leurs favoris remporter un quatrième match de suite à l'étranger. Nullement embêtée sur les patinoires adverses, l'attaque montréalaise a marqué pas moins de 18 buts en quatre matchs!
Pour y arriver, il a pu bénéficier de quelques largesses des gardiens des Jets.
Le jeune Connor Hellebuyck peine à trouver de la régularité devant le filet des Jets et ceux-ci en ont encore fait les frais, mercredi. Il a cédé trois fois en première période sur seulement sept lancers avant d'être relevé par Michael Hutchinson.
S'il peut être excusé sur le but de Phillip Danault en tout début de match - son coéquipier Adam Lowry a été incapable de s'occuper du retour qu'il venait de donner - il a mis son équipe dans de beaux draps trois minutes plus tard en étant incapable d'arrêter de la mitaine un tir de Brian Flynn.
Hellebuyck a finalement été remplacé quand Tomas Plekanec a marqué un but dans un deuxième match de suite, ce qu'il n'avait pas fait depuis les 5 et 7 novembre 2015. Le centre tchèque, ennuyé par un virus, avait raté l'entraînement matinal et sa présence au match était incertaine. 
Beaulieu et Petry occupés !
Même si le Canadien a trouvé le moyen de marquer trois buts dès le premier tiers, on ne peut pas dire qu'il s'est facilité la vie !
Il avait les Jets dans les câbles lorsque les choses se sont déréglées dans son territoire. Par deux fois le CH a laissé des attaquants des Jets sans surveillance dans le bas de l'enclave. Scheifele, entre autres, a sûrement réussi là son but le plus facile de l'année.
Le duo Beaulieu-Petry aura connu une première période mouvementée, ayant été sur la glace pour les cinq buts marqués de part et d'autre...
Les Jets, particulièrement lors des premier et dernier tiers, ont souvent pressé le pas en zone du Canadien, mais la proportion de leurs tirs qui ont été bloqués ou ayant raté la cible a souri au Canadien et au gardien Al Montoya.
« El Cubano » a joué avec le feu par moments mais, au bout du compte, il a remporté ses trois décisions cette saison face à des équipes pour lesquelles il avait joué avant de débarquer à Montréal.
Doublé de Lehkonen
À l'instar du premier vingt, le Tricolore a fait mouche dès la première minute de la 2e période. Sven Andrighetto a fait 4-2 en profitant d'une déviation chanceuse. Mais encore fallait-il qu'il soit bien posté pour marquer au moment où il a reçu cette rondelle sur le bout de son bâton. On a vu le petit Suisse plus souvent lors de ce match, et ce n'est pas un hasard s'il a marqué son premier de la saison: Andrighetto a besoin d'espace pour être efficace et les Jets en ont laissé amplement au Canadien.
Les hommes de Michel Therrien ont passablement nettoyé leur jeu défensif en 2e période, limitant les Jets à trois lancers. L'un d'eux a toutefois mené au deuxième de la soirée de Scheifele, un but marqué en supériorité numérique. C'est donc dire que le Canadien a maintenant accordé neuf buts en désavantage numérique à ses neuf derniers matchs. Dommage, car au premier vingt, l'unité avait fait du bon travail pour écouler une double infériorité de 51 secondes qui aurait aisément pu donner des ailes aux Jets.
Artturi Lehkonen a ajouté deux buts lors du dernier tiers pour concrétiser la victoire du CH. Ça a donné juste assez d'air pour permettre à ses coéquipiers de résister aux derniers assauts des locaux.
Quelques joueurs des Jets ont terminé la soirée à -3, mais c'était encore bien loin du -31 qu'on ressentait à l'extérieur de l'amphithéâtre en fin de soirée. Il ne fera pas beaucoup plus chaud au Minnesota où le Canadien reprendra l'action dès jeudi.

mercredi 11 janvier 2017

RDS : Le Canadien fait escale à Winnipeg

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

Max Pacioretty
Max Pacioretty (Source d'image:Getty)

Le Canadien rend visite ce soir aux Jets de Winnipeg.
Cette rencontre sera présentée dès 19 h 30 sur les ondes de RDS et sera précédée une heure plus tôt par l’émission d’avant-match de Hockey 360.
Si le Canadien sera toujours privé de plusieurs de ses réguliers, notamment Alex Galchenyuk, Andrei Markov, Andrew Shaw et Andrei Markov, les Jets ne sont pas épargnés non plus par les blessures.

Le club manitobain doit surtout se débrouiller sans les services de la recrue Patrik Laine, qui souffre d’une commotion cérébrale.
En l’absence de ce dernier, qui avait déjà enfilé 21 buts cette saison, les Jets ont fait grimper Drew Stafford du quatrième trio au premier, aux côtés de Niklaj Ehlers et Mark Scheifele.
La troupe de Michel Therrien tentera quant à elle de se remettre de sa défaite de 4-1 infligée lundi soir par les Capitals de Washington.
Carey Price devrait être devant le filet montréalais. Ce dernier a alloué trois buts ou plus dans cinq de ses six derniers départs.
Au terme de cette rencontre, le CH mettra le cap sur le Minnesota, où il a rendez-vous avec le Wild jeudi soir.

mardi 10 janvier 2017

Alex Ovechkin sauve le spectacle

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

Capitals 4 - Canadiens 1

Images of Francois Gagnon

Quand tu affrontes un club comme les Maple Leafs de Toronto, un club en reconstruction qui vit et meurt avec ses recrues, de très bonnes recrues, mais des recrues quand même, et qu’en plus leur gardien de fait deux gros cadeaux, peut-être même trois, il est facile de composer avec la fatigue et de gagner en dépit de petites erreurs ici et là et des occasions de marquer bousillées.
On l’a vu samedi alors que le Canadien a complété son long voyage du temps des Fêtes avec un gain de 5-3.
Quand tu affrontes un club aussi solide que les Capitals de Washington, un club capable de te faire payer la moindre erreur que tu commets et que tu croises en plus un gardien aussi étanche que Braden Holtby l’était en arrivant à Montréal, tu dois d’être parfait pour t’offrir des chances de victoire.
Le Canadien n’a pas été parfait lundi soir. Loin de là. Oui il a amorcé le match en lion en prenant le territoire des Caps d’assaut dès la mise en jeu initiale. Mais lorsque Max Pacioretty a effectué une passe vers un coéquipier invisible de l’autre côté du but, ce jeu qui aurait pu lancer le Tricolore en avant dès les premières secondes, a plutôt donné un ton négatif à la performance de l’équipe.

Et sans surprise, sans surprise aucune, le Canadien a perdu. Grâce à de bons arrêts de Carey Price au cours des 40 premières minutes de jeu, oui le Tricolore a été dans le coup. Mais lorsque Price a baissé son niveau de jeu à celui de ses coéquipiers en troisième, les Caps se sont sauvés avec un gain de 4-1. Un gain qui représentait bien plus l’allure de la rencontre que l’égalité de 1-1 qui prévalait en milieu de troisième période.
Les patins dans le sable...
C’est donc sur cette note un brin négative que le Tricolore complète une première moitié de saison qui a été très positive alors qu’il est toujours premier de la division Atlantique en dépit de l’épidémie de blessures qui le mine.
Est-ce que la damnée guigne associée au premier match disputé à domicile après un long voyage peut expliquer la performance du Canadien lundi soir? Est-ce simplement un mythe? Est-ce une réalité?
Michel Therrien, qui a atteint le plateau des 400 victoires samedi, et qui s’approche des 800 matchs dirigés dans la LNH, a reconnu que cette guigne était parfois évidente. Comme c’était le cas lundi. « Ça n’arrive pas toujours, mais c’est vrai qu’on remarque souvent une baisse d’adrénaline chez nos joueurs lors de ces premiers matchs à la maison. Comme je l’ai dit tantôt, il faut donner le crédit aux Capitals qui ont bien joué, mais on doit admettre que nous n’avons pas offert une bonne performance. »

La fatigue a-t-elle joué un rôle?
Cette phrase résume on ne peut mieux le match Canadien-Capitals. Un duel attendu. Un duel qui promettait. Un duel qui n’a pas levé alors que du premier au dernier, les joueurs du Canadien n’ont pas fait le poids face à leurs rivaux venus de Washington.
Pacioretty a été moins bon qu’Ovechkin. Radulov, qui a connu un très rare match difficile, a été beaucoup moins bon que Backstrom. La défensive du Canadien a été poreuse. Particulièrement Jeff Petry qui verra et reverra bien souvent la feinte que lui a servie Evgeny Kuznetsov pour redonner les devants aux Caps en milieu de troisième.
Carey Price a peut-être effectué 35 arrêts, mais il a quand même accordé quatre buts et il s’est rendu coupable d’un bien vilain jeu lorsqu’il a cafouillé avec la rondelle au lieu de la remettre à Petry – pauvre gars, il n’avait pas besoin de ça après la tasse de café servie par Kuznetsov – qui s’est fait prendre à contrepied offrant aux Capitals un troisième but qui n’était pas vraiment nécessaire, car à l’autre bout, Braden Holtby était intraitable. Solide par moment, chanceux aussi à l’occasion, Holtby a signé sa 19e victoire de la saison, sa 9e en 13 matchs (9-1-2) face au Canadien.
Ironiquement, c’est Tomas Plekanec qui a marqué le seul but du Canadien. Plekanec a inscrit son 4e seulement cette saison mettant fin à une séquence de 169 minutes 12 sec sans accorder de but pour le gardien des Caps.
Il faut dire que c’est le trio de Plekanec – flanqué de Paul Byron et Artturi Lehkonen – qui a été le meilleur du Canadien lundi soir. Et si c’est ce trio qui est le meilleur de ton club, tes chances de gagner sont minces...

« On n'a pas connu un bon match »
Doit-on s’inquiéter des performances – ou contre-performances – de Carey Price?
Elles sont plus nombreuses, c’est vrai. Depuis décembre, Price est plus généreux qu’il ne l’a été au fil des dernières saisons, c’est vrai aussi.
De là à s’inquiéter, il y a un fossé que je ne traverserais pas tout de suite. Quand les matchs sont serrés. Quand Price doit effectuer le gros arrêt pour garder son club dans la partie, pour protéger une avance, pour assurer une victoire, il réalise encore cet arrêt qui fait la différence.
On peut remarquer, et ne pas aimer, le fait qu’il semble perdre un brin d’intérêt et aussi deux brins de ses moyens quand les matchs ne veulent plus rien dire. Mais s’inquiéter? Ça non! Du moins pas encore...
Ovechkin rejoint Richard
Je ne sais pas si l’on peut parler de moment de réjouissance ou simplement d’une compensation, mais les partisans encore présents dans les gradins du Centre Bell alors que plusieurs avaient déjà quittés à ce moment, pourront se vanter d’avoir été témoins du 544e but en carrière d’Alexander Ovechkin.

Ovechkin rejoint le Rocket
Six fois récipiendaire du trophée Maurice-Richard remis au joueur ayant enfilé le plus grand nombre de buts en une saison, Ovechkin peut maintenant se vanter d’avoir égalé la marque du Rocket.
Ce n’est pas rien...
« C’est un honneur de rejoindre l’un des grands marqueurs de l’histoire de la LNH. J’étais au courant qu’il ne me manquait qu’un but pour l’égaler. Je suis très heureux et fier d’avoir marqué ce but ici à Montréal », a indiqué le capitaine des Capitals.
« Il faudra commencer à s’y faire parce que Alex atteindra de plus en plus de plateaux historiques au cours des prochaines années. C’est un marqueur redoutable et il a sa place parmi les plus grands de l’histoire du hockey », a témoigné Nicklas Backstrom qui a récolté une passe sur le but historique.
Principal complice d’Ovechkin depuis que les deux joueurs évoluent dans la LNH, Backstrom assure ne plus être surpris par les buts enfilés par son coéquipier. « Il en a marqué tellement, de tellement de façon, que je me suis habitué au fil des ans. Son but de ce soir témoigne toutefois à quel point il est toujours le meilleur franc-tireur de la Ligue. Il n’y a pas un autre joueur qui soit capable de marquer sur un tir des poignets de la ligne bleue. Ma passe était derrière lui. Il l’a pourtant saisie et a décoché son tir dans un même mouvement. Ce tir était aussi puissant que précis. Le gardien n’a jamais vu la rondelle passer. Il n’y a que lui pour marquer des buts de ce genre », a ajouté le centre suédois.
Alex Ovechkin est-il un aussi bon marqueur que l’était Maurice Richard? Surtout que le capitaine des Caps a rejoint l’ancien capitaine du Canadien en 100 matchs de moins?
La question est futile. Autre temps, autres mœurs, autre hockey.
Ce qui est clair cela dit, c’est que Maurice Richard avec ses 50 buts en 50 matchs et ses 544 buts en carrière a longtemps été LA référence à titre de franc-tireur dans la LNH. Ce n’est pas pour rien qu’on a conçu un trophée qui porte son nom. En maintenant son rythme, Ovechkin deviendra LA référence de son époque confirmant ainsi sa valeur aussi inestimable que celle du Rocket lorsqu’il régnait sur la Ligue et terrifiait les gardiens adverses.
En plus de rejoindre Maurice Richard et d’atteindre le plateau des 544 buts – en 879 matchs – Ovechkin a prouvé qu’il était aussi en mesure d’obtenir des passes. Il a d’ailleurs récolté ses 454e et 455e sur les premier et troisième buts de son équipe. Ovechkin s’est donc approché à un petit point du plateau des 1000 en carrière dans la LNH.
Comme l’a souligné Backstrom, on est mieux de s’y faire, car au cours des prochains matchs, des prochaines semaines, des prochains mois et des prochaines saisons, Ovechkin reviendra souvent dans les conversations à force de s’approcher, de rejoindre et de dépasser plusieurs des meilleurs joueurs de l’histoire du hockey.
Un groupe au sein duquel il a déjà une place bien à lui.