dimanche 10 janvier 2016

«On les a regardés trop longtemps» - Therrien

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Publié par 98,5 fm pour 98,5fm Sports le samedi 09 janvier 2016 à 22h35. Modifié à 23h58.
«On les a regardés trop longtemps» - Therrien
PC/Paul Chiasson
(98,5 Sports) - On le sait, les Penguins de Pittsburgh ont un grand nombre de joueurs vedettes au sein de leur club. Et parfois, ça peut intimider certains joueurs de l'autre équipe.
Le point de presse de Michel Therrien
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« On a eu un début un petit peu difficile. Je pense qu’on les a regardés trop longtemps », a noté l’entraîneur Michel Therrien, comme pour expliquer l’écart considérable de 12-5 dans les tirs au but en première période en faveur de l’adversaire.

« On a de jeunes joueurs. Certains ont semblé intimidés par la qualité des Penguins. Mais à partir de la deuxième période, nous étions meilleurs. »

En raison de l’absence de Jeff Petry, Therrien a dû réunir deux duos de défenseurs qui ont moins d’expérience. Est-ce plus difficile à gérer en situation de match?

« C’est sûr que certains joueurs n’étaient pas dans leurs chaises », a sèchement répondu l’entraîneur. Mais il a souligné l’aversion à la défaite des siens.

« Il n’y a personne dans cette équipe qui aime perdre. On a donné un effort qui aurait pu nous permettre de gagner. On a fait une très mauvaise lecture sur le deuxième but (l’erreur de Greg Pateryn), qui s’est avéré la différence dans ce match, mais les deux gardiens de but ont été excellents. »

Subban pas content

« C'est frustrant de perdre ce match, a déclaré Max Pacioretty. C'est une bonne équipe. Ils ont beaucoup de bons attaquants. Cela a été un match âprement disputé jusqu’à la fin.

« Il faut diriger des rondelles au filet. Il va falloir marquer plus d'un but pour remporter des matchs », a ajouté le capitaine, qui s'est interrompu, après que son attention eut été attirée par les propos de P.K. Subban, tout près de lui et pas content du tout.

Généralement courtois, Subban a fait usage de termes qui n'auraient pas franchi la censure, laissant clairement entendre qu'il n'avait rien à cirer du fait qu'il avait marqué son premier but depuis le 24 octobre contre les Maple Leafs de Toronto.

« Je ne suis pas un marqueur. Ce n'est pas mon travail de marquer des buts », a ensuite lancé le flamboyant défenseur, qui a créé l'égalité à mi-chemin de la période médiane grâce à un boulet de canon qui n'a donné aucune chance à Marc-André Fleury.

Et pourquoi est-ce si difficile de marquer des buts?

« Je ne sais pas, a dit Pacioretty, comme s'il voulait faire écho aux propos de son coéquipier. Tout le monde a son opinion là-dessus. Tout le monde a un style différent. On ne dirige pas tous les rondelles au filet de la même manière. »

Nommé troisième étoile du match après avoir obtenu quatre tirs et passé un peu plus de 30 minutes sur la patinoire, Subban a laissé sous-entendre que le jeu d'ensemble avait fait défaut.

« Je pense que nous n'avons pas été bons dans nos sorties de zone. Nous avons manqué de soutien entre nous dans notre territoire, et nous ne passions la rondelle vers personne. Nous devons comprendre que nous devons jouer d'une certaine façon pour connaître du succès. Ce soir, nous ne l'avons pas fait de façon constante. »

Superbes arrêts

Mike Condon a fait quelques arrêts spectaculaires au possible dans ce match, notamment un avec son gant face à Sydney Crosby. Un vrai vol qui va figurer dans les faits saillants de la semaine. Mais Condon n’en avait cure.

« Ces arrêts n’ont pas vraiment d’importance si tu ne parviens pas à récolter les deux points, a noté Condon. Nous avons beaucoup d’excellentes occasions en troisième période, mais Marc-André Fleury a connu un grand match. On dirait que des tas de gardiens disputent leur meilleur match contre nous. »

(Avec La Presse canadienne)

La mèche courte

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Les propos de Subban font réagir Pacioretty


Nicolas Landry
MONTRÉAL – Un cliché à la fois, Max Pacioretty déplorait sobrement la récente contre-performance de son équipe quand une poignée de journalistes ont décidé d’aller rendre visite à P.K. Subban en face du casier voisin.
Subban venait de marquer son deuxième but de la saison, son premier en 34 matchs. Il aurait probablement eu le cœur à la fête s’il n’avait pas s’agit du seul but des siens dans une défaite fraîchement encaissée face aux Penguins de Pittsburgh.

Toutes les caméras étaient encore pointées vers le capitaine, mais les premières déclarations de Subban, qu’il serait inapproprié de traduire ici, ont vite fait d’attirer l’attention. Les doléances du défenseur étaient si bruyantes qu’après un certain temps, Pacioretty a subitement interrompu une réponse pour tourner la tête en direction de son coéquipier et le fusiller d’un regard impatient.

On avait la mèche courte dans le vestiaire du Canadien samedi soir.
« Je n’ai pas vu les joueurs après le match, mais une chose est certaine, il n’y a personne dans cette équipe qui aime perdre, a répondu l’entraîneur Michel Therrien quand un collègue lui a demandé s’il commençait à sentir une certaine tension au sein de ses troupes. On a donné un effort qui, on pense, aurait pu nous permettre de gagner. »

Therrien était lui-même relativement calme dans les circonstances. En quête d’une deuxième victoire consécutive pour la première fois en près d’un mois et demi, son équipe a connu un début de match sans conviction et a encore une fois été victime de son manque d’opportunisme en attaque.
« On a connu un début difficile, on les regardait jouer, a concédé Therrien. Certains de nos joueurs ont semblé intimidés par la qualité des joueurs des Penguins, mais à partir de la deuxième période, on a été plus compétitif. »

« À certains moments, ils avaient l’air des Harlem Globetrotters, a illustré Subban après avoir retrouvé son calme. Ils faisaient circuler la rondelle, tentaient une attaque, allaient se regrouper et revenaient à l’attaque. Il faut qu’on comprenne qu’il nous faut jouer d’une certaine façon chaque soir pour connaître du succès. On ne le fait pas de façon constante présentement. »

« Ils étaient affamés, plus affamés que nous, a constaté Mark Barberio, qui disputait un sixième match consécutif avec le grand club. Ils gagnaient les batailles et on avait de la difficulté à sortir la rondelle de notre zone de la bonne façon. »

« C’est frustrant de perdre ce match, a finalement conclu Pacioretty. Il faut marquer plus d’un but pour gagner un match. »

Des fleurs pour Condon

Pacioretty regrettait par-dessus tout d’avoir gâché une sortie de qualité du gardien Mike Condon, qui méritait effectivement un meilleur sort. En quête d’une victoire dans un quatrième départ de suite, le cerbère du Canadien s’est dressé devant les gros canons des Penguins. Evgeni Malkin, David Perron et Sidney Crosby ont tous goûté à sa médecine à un moment ou l’autre de la rencontre.
« Il a été sensationnel, mais il faut être meilleur devant lui, a critiqué Pacioretty. Il leur a fermé la porte et a effectué plusieurs gros arrêts, dont celui avec la mitaine contre Crosby. C’est ce qui rend notre performance encore plus frustrante. »

« On a eu beaucoup de bonnes chances en troisième, mais Marc-André Fleury a connu tout un match. On dirait que plusieurs gardiens gardent leurs meilleures performances pour nous dernièrement... », a commenté Condon, qui affiche un taux d’efficacité de ,941 à ses quatre dernières sorties.

« Les statistiques personnelles n’ont aucune importance présentement. Ce qui compte, ce sont les victoires et les défaites. Le reste ne veut rien dire si on ne gagne pas », a toutefois mis au clair celui qui s’est vu décerner la deuxième étoile du match.

Condon a dit ne pas avoir été intimidé par les gros noms alignés par l’adversaire.

« En début de saison, je l’aurais peut-être été un peu, mais l’aspect nouveauté s’est érodé maintenant. Le top-6 de chaque équipe est composé de joueurs qui font partie de l’élite mondiale, alors j’en vois de toutes les couleurs à chaque match. »

Le CH ne peut aligner les victoires

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Penguins 3 - Canadiens 1


Nicolas Landry
MONTRÉAL – Le Canadien peine à aligner les succès. En quête d’une première série de victoires depuis la fin novembre, il a été incapable de bâtir sur son précédent triomphe et s’est incliné par la marque de 3-1 devant les Penguins de Pittsburgh, samedi.
La troupe de Michel Therrien n’a toujours pas signé deux gains consécutifs depuis qu’elle en a collé quatre entre le 20 au 27 novembre. Depuis la conclusion de cette séquence heureuse, le CH montre une fiche de 5-13-1.
P.K. Subban a marqué son deuxième but de la saison, son premier en 34 matchs, pour créer l’égalité 1-1 en milieu de rencontre. Mais Greg Pateryn, qui avait été réinséré dans la formation après une absence de trois matchs pour pallier l’absence de Jeff Petry, a commis une bourde coûteuse qui a mené au filet décisif quelque quatre minutes plus tard.
Lors d’une contre-attaque en apparence inoffensive des Penguins, Pateryn a inexplicablement quitté sa position pour se ruer sur le porteur du disque, en l’occurrence Nick Bonino, qui était déjà surveillé par Nathan Beaulieu. Bonino a eu la présence d’esprit de remarquer la faille inhérente dans la couverture défensive. Sa passe vers le devant du filet a permis à Bryan Rust de s’échapper et d’inscrire son premier filet de la saison.
« Une très mauvaise lecture », a pris la peine de noter Therrien après le match.
Le Canadien s’est vu accorder un avantage numérique avec vingt secondes à faire en troisième période, mais Eric Fehr a intercepté une passe d’Andrei Markov à la ligne bleue et est allé sceller l’issue du match dans un filet désert.

Patric Hornqvist a été l’auteur de l’autre but des Penguins.
Marc-André Fleury a réalisé 32 arrêts pour signer sa troisième victoire consécutive au Centre Bell. Le natif de Sorel montre une fiche de 5-1-1 à ses sept dernières visites à Montréal. Les Penguins ont empoché une 11e victoire à leurs 16 derniers passages au Québec.
Mike Condon a aussi été solide dans la défaite, repoussant 29 lancers.
Max Pacioretty a été tenu en échec pour la première fois en six matchs.
Petry a raté le match en raison d’une blessure au bas du corps. Tomas Fleischmann a quant à lui été laissé de côté pour une deuxième partie consécutive.
Le Canadien ne renouera avec l’action que jeudi alors qu’il accueillera les Blackhawks de Chicago.
Les gardiens se relancent
Invaincu depuis l’arrivée de Ben Scrivens dans le giron de l’équipe avant le match de samedi, Condon a pris possession de son filet avec dans sa mire une quatrième victoire de suite. Il ne s’était pas approché d’un pareil accomplissement depuis qu’il avait remporté ses quatre premiers départs de la saison en renfort à Carey Price.
Le portier a reçu de la visite indésirable tôt dans la rencontre. Dès la quatrième minute, Crosby est arrivé seul devant lui pour rediriger une belle passe de Chris Kunitz, mais la rondelle déviée est allée se blottir dans le plastron du gardien.
Le Canadien l’a échappé belle lorsque le jeu de puissance des Penguins s’est déployé pour la première fois. Dissimulé derrière Condon, Phil Kessel a reçu une passe qu’il aurait dû convertir en son 13e but de la saison, mais il a trouvé le moyen d’envoyer son tir à travers le demi-cercle sans le placer entre les deux poteaux.
Condon a réalisé deux arrêts majestueux en fin d’engagement. Avec un peu plus de deux minutes au cadran, il a collé sa jambière gauche sur son poteau juste à temps pour calfeutrer l’ouverture devant Evgeni Malkin. Quelques secondes plus tard, c’est un déplacement latéral juste à point qui lui a permis de fermer les angles sur un tir à bout portant de David Perron.
Le début de la deuxième période fut l’occasion pour Fleury de briller à son tour. Dès la première minute, lors d’une pénalité à Crosby, Flower a étiré la jambière pour parer un violent tir sur réception de Subban. Il s’est ensuite signalé devant Paul Byron lorsque celui-ci s’est faufilé seul en sa direction.
Condon a été le premier à céder quand l’avantage numérique des Penguins s’est remis au boulot. Hornqvist l’a déjoué après avoir été brillamment alimenté par Kessel devant le filet. Il s’agissait d’un onzième but en dix matchs produit par le jeu de puissance de Pittsburgh.
Fleury, lui, a continué d’exceller, sortant la mitaine pour gober un tir de David Desharnais.
Il aura fallu qu’un événement aussi rare qu’une éclipse lunaire survienne pour que le Canadien s’inscrive à la marque. À 10:39 de la deuxième période, après une mise en jeu remportée par Tomas Plekanec en zone offensive, Subban a laissé partir un boulet de la ligne bleue qui est allé se loger dans la partie supérieure du filet de Fleury.
Après avoir perdu l’équilibre dans son élan, Subban a fait des toupies sur ses genoux jusqu’au centre de la glace, où Markov est finalement venu le rejoindre pour célébrer le premier but du numéro 76 depuis le premier mois de la saison.
Mais Subban aura retrouvé sa touche dans une cause vaine puisque quatre minutes après son but égalisateur, Pateryn commettait l’impair qui allait paver la voie à la victoire des visiteurs.
Subban (30:01) a été utilisé pendant plus de 30 minutes pour seulement la troisième fois de la saison. En l’absence de Petry, Therrien avait réuni son jeune étalon avec le vétéran Markov, qui a pour sa part obtenu un temps de jeu de 28:27. Pateryn n’a passé que douze minutes et demie sur la patinoire.
« C’est sûr que certains joueurs n’étaient pas dans leur chaise », s’est contenté de commenter Therrien au terme de la joute.